Les Mille Et Une Nuits Tome III
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La magicienne, pour mieux feindre, se fit prier longtemps, comme si elle eût eu une répugnance insurmontable à prendre cette potion. Elle prit enfin la porcelaine et elle avala la liqueur en secouant la tête, comme si elle se fût fait une grande violence. Quand elle se fut recouchée, les deux femmes la couvrirent bien. «Demeurez en repos, lui dit celle qui avait apporté la potion, et dormez si l’envie vous en prend. Nous allons vous laisser, et nous espérons vous trouver parfaitement guérie quand nous reviendrons, environ dans une heure.»
La magicienne, qui n’était pas venue pour faire la malade longtemps, mais uniquement pour épier où était la retraite du prince Ahmed, et ce qui pouvait l’avoir obligé de renoncer à la cour du sultan son père, et qui en était déjà informée suffisamment, eût volontiers déclaré dès lors que la potion avait fait son effet, tant elle avait d’envie de retourner et d’informer le sultan du bon succès de la commission dont il l’avait chargée. Mais comme on ne lui avait pas dit que la potion fît effet sur-le-champ, il fallut, malgré elle, qu’elle attendît le retour des deux femmes.
Les deux femmes vinrent dans le temps qu’elles avaient dit, et elles trouvèrent la magicienne levée, habillée, sur le sofa, et qui se leva en les voyant entrer. «Ô l’admirable potion! s’écria-t-elle; elle a fait son effet bien plus tôt que vous ne me l’aviez dit, et je vous attendais avec impatience, il y a déjà du temps, pour vous prier de me mener à votre charitable maîtresse, afin que je la remercie de sa bonté, dont je lui serai obligée éternellement, et que, guérie comme par un miracle, je ne perde pas de temps pour continuer mon voyage.»
Les deux femmes, fées comme leur maîtresse, après avoir marqué à la magicienne la part qu’elles prenaient à la joie qu’elle avait de sa prompte guérison, marchèrent devant elle pour lui montrer le chemin, et la menèrent, au travers de plusieurs appartements, tous plus superbes que celui d’où elle sortait, dans le salon le plus magnifique et le plus richement meublé de tout le palais.
Pari-Banou était dans ce salon, assise sur un trône d’or massif, enrichi de diamants, de rubis et de perles d’une grosseur extraordinaire, et, à droite et à gauche, accompagnée d’un grand nombre de fées, toutes d’une beauté charmante et habillées très-richement. À la vue de tant d’éclat et de majesté, la magicienne ne fut pas seulement éblouie, elle demeura même si interdite, qu’après s’être prosternée devant le trône, il ne lui fut pas possible d’ouvrir la bouche pour remercier la fée, comme elle se l’était proposé. Pari-Banou lui en épargna la peine. «Bonne femme, dit-elle, je suis bien aise que l’occasion de vous obliger se soit présentée, et de vous voir en état de poursuivre votre chemin. Je ne vous retiens pas, mais auparavant vous ne serez pas fâchée de voir mon palais. Allez avec mes femmes, elles vous accompagneront et vous le feront voir.»
La magicienne, toujours interdite, se prosterna une seconde fois le front sur le tapis qui couvrait le bas du trône, en prenant congé, sans avoir la force ni la hardiesse de proférer une seule parole, et elle se laissa conduire par les deux fées qui l’accompagnaient. Elle vit avec étonnement et avec des exclamations continuelles les mêmes appartements pièce à pièce, les mêmes richesses, la même magnificence que la fée Pari-Banou elle-même avait fait observer au prince Ahmed, la première fois qu’il s’était présenté devant elle, comme nous l’avons vu. Et ce qui lui donna le plus d’admiration, fut qu’après avoir vu tout le contenu du palais, les deux fées lui dirent que tout ce qu’elle venait d’admirer n’était qu’un échantillon de la grandeur et de la puissance de leur maîtresse, et que dans l’étendue de ses états, elle avait d’autres palais dont elles ne pouvaient dire le nombre, tous d’une architecture et d’un modèle différents, non moins superbes et magnifiques. En l’entretenant de plusieurs autres particularités, elles la conduisirent jusqu’à la porte de fer, par où le prince Ahmed l’avait amenée, l’ouvrirent, et lui dirent qu’elles lui souhaitaient un heureux voyage, après qu’elle eut pris congé d’elles et qu’elle les eut remerciées de la peine qu’elles s’étaient donnée.
Après avoir avancé quelques pas, la magicienne se retourna pour observer la porte et pour la reconnaître; mais elle la chercha en vain, elle était devenue invisible pour elle, de même que pour toute autre femme, comme nous l’avons remarqué. Ainsi, à la réserve de cette seule circonstance, elle se rendit auprès du sultan, assez contente d’elle-même de s’être si bien acquittée, de la manière qu’elle l’avait projeté, de la commission dont elle avait été chargée. Quand elle fut arrivée à la capitale, elle alla par des rues détournées se faire introduire par la même porte secrète du palais. Le sultan, averti de son arrivée, la fit venir, et comme il la vit paraître avec un visage sombre, il jugea qu’elle n’avait pas réussi et il lui dit: «À te voir, je juge que ton voyage a été inutile, et que tu ne m’apportes pas l’éclaircissement que j’attendais de ta diligence.
«- Sire, reprit la magicienne, Votre Majesté me permettra de lui représenter que ce n’est pas à me voir qu’elle doit juger si je me suis bien comportée dans l’exécution de l’ordre dont elle m’a honorée, mais sur le rapport sincère de ce que j’ai fait et de tout ce qui m’est arrivé, en n’oubliant rien pour me rendre digne de son approbation. Ce qu’elle peut remarquer de sombre dans mon visage vient d’une autre cause que celle de n’avoir pas réussi, en quoi j’espère que Votre Majesté trouvera qu’elle a lieu d’être contente. Je ne lui dis pas quelle est cette cause: le récit que j’ai à lui faire, si elle a la patience de m’écouter, la lui fera connaître.»
Alors la magicienne raconta au sultan des Indes de quelle manière, en feignant d’être malade, elle avait fait en sorte que le prince Ahmed, touché de compassion, l’avait fait mener dans un lieu souterrain, présentée et recommandée lui-même à une fée d’une beauté à laquelle il n’y en avait pas de comparable dans l’univers, en la priant de vouloir bien contribuer de ses soins à lui rendre la santé. Elle lui marqua ensuite avec quelle complaisance la fée avait aussitôt donné ordre à deux des fées qui l’accompagnaient de se charger d’elle, et de ne la pas abandonner qu’elle n’eût recouvré sa santé, ce qui lui avait fait connaître qu’une si grande condescendance ne pouvait venir que de la part d’une épouse pour un époux. La magicienne ne manqua pas de lui exagérer la surprise où elle avait été à la vue de la façade du palais de la fée, à laquelle elle ne croyait pas qu’il y eût rien d’égal au monde, pendant que les deux fées l’y menaient par-dessous les bras, l’une d’un côté, l’autre de l’autre, comme une malade, telle qu’elle feignait de l’être, qui n’eût pu se soutenir ni marcher sans leur secours. Elle lui fit un détail de leur empressement à la soulager quand elle fut dans l’appartement où elles l’avaient conduite, de la potion qu’on lui avait fait prendre, de la prompte guérison qui s’était ensuivie, mais feinte de même que la maladie, quoiqu’elle ne doutât pas de la vertu de la potion; de la majesté de la fée, assise sur un trône tout brillant de pierreries, dont la valeur surpassait toutes les richesses du royaume des Indes, et enfin des autres richesses immenses et hors de toute supputation, tant en général qu’en particulier, qui étaient renfermées dans la vaste capacité du palais.
La magicienne acheva en cet endroit le récit du succès de sa commission, et en continuant son discours: «Sire, poursuivit-elle, que pense Votre Majesté de ces richesses inouïes de la fée? Peut-être dira-t-elle qu’elle en est dans l’admiration et qu’elle se réjouit de la haute fortune du prince Ahmed, son fils, qui en jouit en commun avec la fée. Pour moi, Sire, je supplie Votre Majesté de me pardonner si je prends la liberté de lui remontrer que j’en pense autrement, et même que j’en suis dans l’épouvante quand je considère le malheur qui peut lui en arriver. Et c’est ce qui fait le sujet de l’inquiétude où je suis, que je n’ai pu si bien dissimuler qu’elle ne s’en soit aperçue. Je veux croire que le prince Ahmed, par son bon naturel, n’est pas capable de rien entreprendre contre Votre Majesté; mais qui peut répondre que la fée, par ses attraits, par ses caresses et par le pouvoir qu’elle a déjà acquis sur l’esprit de son époux, ne lui inspirera pas le pernicieux dessein de la supplanter et de s’emparer de la couronne du royaume des Indes? C’est à Votre Majesté à faire toute l’attention que mérite une affaire d’une aussi grande importance.»
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