Les Mille Et Une Nuits Tome III

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Quelque persuadé que fût le sultan des Indes du bon naturel du prince Ahmed, il ne laissa pas d’être ému par le discours de la magicienne. Il lui dit en la congédiant: «Je te remercie de la peine que tu t’es donnée et de ton avis salutaire. J’en connais toute l’importance, qui me paraît telle que je ne puis en délibérer sans prendre conseil.»

Quand on était venu annoncer au sultan l’arrivée de la magicienne, il s’entretenait avec les mêmes favoris qui lui avaient déjà inspiré contre le prince Ahmed les soupçons que nous avons dits. Il se fit suivre par la magicienne, et il vint retrouver ses favoris. Il leur fit part de ce qu’il venait d’apprendre, et après qu’il leur eut communiqué aussi le sujet qu’il y avait de craindre que la fée ne fit changer l’esprit du prince, il leur demanda de quels moyens ils croyaient qu’on pouvait se servir pour prévenir un si grand mal.

L’un des favoris, en prenant la parole pour tous, répondit: «Pour prévenir ce mal, Sire, puisque Votre Majesté connaît celui qui pourrait en devenir l’auteur, qu’il est au milieu de sa cour, et qu’il est en son pouvoir de le faire, elle ne devrait pas hésiter à le faire arrêter, et je ne dirai pas à lui faire ôter la vie, la chose ferait un trop grand éclat, mais au moins à le faire enfermer dans une prison étroite pour le reste de ses jours.» Les autres favoris applaudirent à ce sentiment tout d’une voix.

La magicienne, qui trouva le conseil trop violent, demanda au sultan la permission de parler, et, quand il la lui eut accordée, elle dit: «Sire, je suis persuadée que c’est le bon zèle pour les intérêts de Votre Majesté qui fait que ses conseillers lui proposent de faire arrêter le prince Ahmed. Mais ils ne trouveront pas mauvais que je leur fasse considérer qu’en arrêtant ce prince, il faudrait donc en même temps faire arrêter ceux qui l’accompagnent; mais ceux qui l’accompagnent sont des génies. Croient-ils qu’il soit aisé de les surprendre, de mettre la main sur eux et de se saisir de leurs personnes? Ne disparaîtraient-ils pas par la propriété qu’ils ont de se rendre invisibles, et dans le moment n’iraient ils pas informer la fée de l’insulte qu’on aurait faite à son époux? Et la fée laisserait-elle l’insulte sans vengeance? Mais si par quelque autre moyen, moins éclatant, le sultan pouvait se mettre à couvert des mauvais desseins que le prince Ahmed pourrait avoir, sans que la gloire de Sa Majesté y fût intéressée et que personne ne pût soupçonner qu’il y eût de la mauvaise intention de sa part, ne serait-il pas plus à propos qu’elle le mît en pratique? Si Sa Majesté avait quelque confiance en mon conseil, comme les génies et les fées peuvent des choses qui sont au-dessus de la portée des hommes, elle piquerait le prince Ahmed d’honneur en l’engageant à lui procurer certains avantages par l’entremise de sa fée, sous prétexte d’en tirer une grande utilité dont il lui aurait obligation. Par exemple, toutes les fois que Votre Majesté veut se mettre en campagne, elle est obligée de faire une dépense prodigieuse, non-seulement en pavillons et en tentes pour elle et pour son armée, mais même en chameaux, en mulets et autres bêtes de charge, seulement pour voiturer tout cet attirail. Ne pourrait-elle pas l’engager, par le grand crédit qu’il doit avoir auprès de la fée, à lui procurer un pavillon qui puisse tenir dans la main, sous lequel cependant toute votre armée puisse demeurer à couvert? Je n’en dis pas davantage à Votre Majesté. Si le prince apporte le pavillon, il y a tant d’autres demandes de cette nature qu’elle pourra lui faire, qu’à la fin il faudra qu’il succombe dans les difficultés ou dans l’impossibilité de l’exécution, quelque fertile en moyens et en inventions que puisse être la fée qui vous l’a enlevé par ses enchantements. De la sorte, la honte fera qu’il n’osera plus paraître et qu’il sera contraint de passer ses jours avec sa fée, exclu du commerce de ce monde; d’où il arrivera que Votre Majesté n’aura plus rien à craindre de ses entreprises et qu’on ne pourra pas lui reprocher une action aussi odieuse que celle de l’effusion du sang d’un fils, ou de le confiner dans une prison perpétuelle.»

Quand la magicienne eut achevé de parler, le sultan demanda à ses favoris s’ils avaient quelque chose de meilleur à lui proposer, et comme il vit qu’ils gardaient le silence, il se détermina à suivre le conseil de la magicienne comme celui qui lui paraissait le plus raisonnable, et qui d’ailleurs était conforme à la douceur qu’il avait toujours suivie dans sa manière de gouverner.

Le lendemain, comme le prince Ahmed se fut présenté devant le sultan son père, qui s’entretenait avec ses favoris, et qu’il eut pris place près de sa personne, sa présence n’empêcha pas que la conversation sur plusieurs choses indifférentes ne continuât encore quelque temps. Ensuite le sultan prit la parole, et en l’adressant au prince Ahmed: «Mon fils, dit-il, quand vous vîntes me tirer de la profonde tristesse où la longueur de votre absence m’avait plongé, vous me fîtes un mystère du lieu que vous aviez choisi pour votre retraite, et, satisfait de vous revoir et d’apprendre que vous étiez content de votre sort, je ne voulus pas pénétrer dans votre secret dès que j’eus compris que vous ne le souhaitiez pas. Je ne sais quelle raison vous pouvez avoir eue pour en user de la sorte avec un père qui, dès lors, comme je le fais aujourd’hui, vous eût témoigné la part qu’il prenait à votre bonheur. Je sais quel est ce bonheur, je m’en réjouis avec vous et j’approuve le parti que vous avez pris d’épouser une fée si digne d’être aimée, si riche et si puissante, comme je l’ai appris de bonne part. Si puissant que je sois, il ne m’eût pas été possible de vous procurer un mariage semblable. Dans le haut rang où vous vous êtes élevé, lequel pourrait être envié par tout autre que par un père comme moi, je vous demande non-seulement que vous continuiez de vivre avec moi en bonne intelligence comme vous avez toujours fait jusqu’à présent, mais même d’employer tout le crédit que vous pouvez avoir auprès de votre fée pour m’obtenir son assistance dans les besoins que je pourrais avoir, et dès aujourd’hui vous voudrez bien que je mette ce crédit à l’épreuve. Vous n’ignorez pas à quelle dépense excessive, sans parler de l’embarras, mes généraux, mes officiers subalternes, et moi-même, nous sommes obligés, toutes les fois que j’ai à me mettre en campagne en temps de guerre, pour nous pourvoir de pavillons et de tentes, de chameaux et d’autres bêtes de charge pour les transporter. Si vous faites bien attention au plaisir que vous me ferez, je suis persuadé que vous n’aurez pas de peine à faire en sorte que la fée vous accorde un pavillon qui tienne dans la main, et sous lequel toute mon armée puisse être à couvert, surtout quand vous lui aurez fait connaître qu’il sera destiné pour moi. La difficulté de la chose ne vous attirera pas un refus: tout le monde sait le pouvoir qu’ont les fées d’en faire de plus extraordinaires.»

Le prince Ahmed ne s’était pas attendu que le sultan son père dût exiger de lui une chose pareille, qui lui parut d’abord très-difficile, pour ne pas dire impossible. En effet, quoiqu’il n’ignorât pas absolument combien le pouvoir des génies et des fées était grand, il douta néanmoins qu’il s’étendît à pouvoir lui fournir un pavillon tel qu’il le demandait. D’ailleurs, jusqu’alors il n’avait rien demandé d’approchant à Pari-Banou. Il se contentait des marques continuelles qu’elle lui donnait de sa passion, et il n’oubliait rien de tout ce qui pouvait lui persuader qu’il y correspondait de tout son cœur, sans autre intérêt que celui de se conserver dans ses bonnes grâces. Ainsi il fut dans un grand embarras sur la réponse qu’il avait à faire. «Sire, reprit-il, si j’ai fait un mystère à Votre Majesté de ce qui m’était arrivé, et du parti que j’avais pris après avoir trouvé ma flèche, c’est qu’il ne me parut pas qu’il lui importât d’en être informée. J’ignore par quel endroit ce mystère lui a été révélé; je ne puis néanmoins lui cacher que le rapport qu’on lui a fait est véritable. Je suis époux de la fée dont on lui a parlé, je l’aime, et je suis persuadé qu’elle m’aime de même. Mais, pour ce qui est du crédit que j’ai auprès d’elle, comme Votre Majesté le croit, je ne puis en rien dire. C’est que non-seulement je ne l’ai pas mis à l’épreuve, je n’en ai pas même eu la pensée, et j’eusse fort souhaité que Votre Majesté eût voulu me dispenser de l’entreprendre, et me laisser jouir du bonheur d’aimer et d’être aimé, avec le désintéressement pour toute autre chose que je m’étais proposé. Mais ce qu’un père demande est un commandement pour un fils qui, comme moi, se fait un devoir de lui obéir en toute chose. Quoique malgré moi, et avec une répugnance que je ne puis exprimer, je ne laisserai pas de faire à mon épouse la demande que Votre Majesté souhaite que je lui fasse, mais je ne lui promets pas de l’obtenir. Et si je cesse d’avoir l’honneur de venir lui rendre mes respects, ce sera une marque que je ne l’aurai pas obtenue, et, par avance, je lui demande la grâce de me le pardonner, et de considérer qu’elle-même m’aura réduit à cette extrémité.»

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