Les Mille Et Une Nuits Tome III

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«Si cela est vrai, ajouta le sultan, vous voyez aussi que c’est à moi à recourir à une autre voie pour me déterminer certainement au choix que je dois faire entre vous. Comme il y a encore du temps jusqu’à la nuit, c’est ce que je veux faire dès aujourd’hui. Allez donc, prenez chacun un arc et une flèche, et rendez-vous hors de la ville à la grande plaine des exercices de chevaux: je vais me préparer pour m’y rendre, et je déclare que je donnerai la princesse Nourounnihar pour épouse à celui de vous qui aura tiré le plus loin.

«Au reste, je n’oublie pas que je dois vous remercier en général, et chacun en particulier, comme je le fais, du présent que vous m’avez apporté. J’ai bien des raretés dans mon cabinet, mais il n’y a rien qui approche de la singularité du tapis, du tuyau d’ivoire et de la pomme artificielle, dont je vais l’augmenter et l’enrichir. Ce sont trois pièces qui vont y tenir le premier lieu, et que j’y conserverai précieusement, non pas par simple curiosité, mais pour en tirer dans les occasions l’usage avantageux que l’on en peut faire.»

Les trois princes n’eurent rien à répondre à la décision que le sultan venait de prononcer. Quand ils furent hors de sa présence, on leur fournit à chacun un arc et une flèche qu’ils remirent à un de leurs officiers, qui s’étaient assemblés dès qu’ils avaient appris la nouvelle de leur arrivée, et ils se rendirent à la plaine des exercices de chevaux, et suivis d’une foule innombrable de peuple.

Le sultan ne se fit pas attendre, et dès qu’il fut arrivé, le prince Houssain, comme l’aîné, prit son arc et la flèche, et tira le premier; le prince Ali tira ensuite, et l’on vit tomber la flèche plus loin que celle du prince Houssain; le prince Ahmed tira le dernier, mais on perdit la flèche de vue, et personne ne la vit tomber: on courut, on chercha; mais quelque diligence que l’on y fît, et que le prince Ahmed fît lui-même, il ne fut pas possible de trouver la flèche, ni près ni loin. Quoiqu’il fût croyable que c’était lui qui avait tiré plus loin, et ainsi qu’il avait mérité que la princesse Nourounnihar lui fût accordée, comme néanmoins il était nécessaire que la flèche se trouvât pour rendre la chose évidente et certaine, quelque remontrance qu’il fit au sultan, le sultan ne laissa pas de juger en faveur du prince Ali. Ainsi il donna les ordres pour les préparatifs de la solennité des noces, et peu de jours après, elles se célébrèrent avec grande magnificence.

Le prince Houssain n’honora pas la fête de sa présence. Comme sa passion pour la princesse Nourounnihar était très-sincère, très-vive, il ne se sentit pas assez de force pour soutenir avec patience la mortification de la voir passer entre les bras du prince Ali, lequel, disait-il, ne la méritait pas mieux ni ne l’aimait plus parfaitement que lui. Il en eut au contraire un déplaisir si sensible qu’il abandonna la cour, et qu’il renonça au droit qu’il avait de succéder à la couronne, pour aller se faire derviche et se mettre sous la discipline d’un scheikh très-fameux, lequel était dans une grande réputation de mener une vie exemplaire, et qui avait établi sa demeure et celle de ses disciples, qui étaient en grand nombre, dans une agréable solitude.

Le prince Ahmed, par le même motif que le prince Houssain, n’assista pas aussi aux noces du prince Ali et de la princesse Nourounnihar, mais il ne renonça pas au monde comme lui. Comme il ne pouvait comprendre comment la flèche qu’il avait tirée était pour ainsi dire devenue invisible, il se déroba à ses gens, et, résolu de la chercher d’une manière à n’avoir rien à se reprocher, il se rendit à l’endroit où celles des princes Houssain et Ali avaient été ramassées; de là, en marchant droit devant lui et en regardant à droite et à gauche, il alla si loin sans trouver ce qu’il cherchait, qu’il jugea que la peine qu’il se donnait était inutile. Attiré néanmoins comme malgré lui, il ne laissa pas de poursuivre son chemin jusqu’à des rochers fort élevés, où il eût été obligé de se détourner quand il eût voulu passer outre, et ces rochers, extrêmement escarpés, étaient situés dans un lieu stérile, à quatre lieues loin d’où il était parti.

En s’approchant de ces rochers, le prince Ahmed aperçoit une flèche, il la ramasse, il la considère, et il fut dans un grand étonnement de voir que c’était la même qu’il avait tirée. «C’est elle, dit-il en lui-même, mais ni moi ni aucun mortel au monde nous n’avons la force de tirer une flèche si loin.» Comme il l’avait trouvée couchée par terre, et non pas enfoncée par la pointe, il jugea qu’elle avait donné contre le rocher et qu’elle avait été renvoyée par sa résistance. «Il y a du mystère, dit-il encore, dans une chose si extraordinaire, et ce mystère ne peut être qu’avantageux pour moi. La fortune, après m’avoir affligé en me privant de la possession d’un bien qui devait, comme je l’espérais, faire le bonheur de ma vie, m’en réserve peut-être un autre pour ma consolation.»

Dans cette pensée, comme la face de ces rochers s’avançait en pointes et se reculait en plusieurs enfoncements, le prince entra dans un de ces enfoncements, et comme il jetait les yeux de coin en coin, une porte de fer se présenta sans apparence de serrure. Il craignit qu’elle ne fût fermée; mais en la poussant elle s’ouvrit en dedans, et il vit une descente douce en pente, sans degrés, par où il descendit avec la flèche à la main. Il crut qu’il allait entrer dans des ténèbres; mais bientôt une autre lumière toute différente succéda à celle qu’il quittait, et en entrant dans une place spacieuse, à cinquante ou soixante pas ou environ, il aperçut un palais magnifique, dont il n’eut pas le temps d’admirer la structure admirable. En effet, en même temps une dame d’un air et d’un port majestueux, et d’une beauté à laquelle la richesse des étoffes dont elle était habillée et les pierreries dont elle était ornée n’ajoutaient aucun avantage, s’avança jusque sur le vestibule, accompagnée d’une troupe de femmes dont il eut peu de peine à distinguer la maîtresse.

Dès que le prince Ahmed eut aperçu la dame, il pressa le pas pour aller lui rendre ses respects, et la dame, de son côté, qui le vit venir, le prévint par ces paroles en élevant la voix: «Prince Ahmed, dit-elle, approchez, vous êtes le bienvenu.»

La surprise du prince ne fut pas médiocre quand il s’entendit nommer dans un pays dont il n’avait jamais entendu parler, quoique ce pays fût si voisin de la capitale du sultan son père, et il ne comprenait pas comment il pouvait être connu d’une dame qu’il ne connaissait pas. Il aborda enfin la dame en se jetant à ses pieds; et, en se relevant: «Madame, dit-il, à mon arrivée dans un lieu où j’avais à craindre que ma curiosité ne m’eût fait pénétrer imprudemment, je vous rends mille grâces de l’assurance que vous me donnez d’être le bienvenu. Mais, madame, sans commettre une incivilité, oserais-je vous demander par quelle aventure il arrive, comme vous me l’apprenez vous-même, que je ne vous sois pas inconnu, à vous, dis-je, qui êtes si fort dans notre voisinage sans que j’en aie eu connaissance qu’aujourd’hui. – Prince, lui dit la dame, entrons dans le salon, j’y satisferai à votre demande plus commodément pour vous et pour moi.»

En achevant ces paroles, la dame, pour montrer le chemin au prince Ahmed, le mena dans une maison dont la structure merveilleuse, l’or et l’azur qui en embellissaient la voûte en dôme, et la richesse inestimable des meubles, lui parurent une nouveauté si grande, qu’il en témoigna son admiration, en s’écriant qu’il n’avait rien vu de semblable, et qu’il ne croyait pas qu’on pût rien voir qui en approchât. «Je vous assure néanmoins, reprit la dame, que c’est la moindre pièce de mon palais, et vous en tomberez d’accord quand je vous en aurai fait voir tous les appartements.» Elle monta et elle s’assit sur un sofa, et quand le prince eut pris place près d’elle, à la prière qu’elle lui en fit: «Prince, dit-elle, vous êtes surpris, dites-vous, de ce que je vous connais sans que vous me connaissiez: votre surprise cessera quand vous saurez qui je suis. Vous n’ignorez pas sans doute une chose que votre religion vous enseigne, qui est que le monde est habité par des génies aussi bien que par des hommes. Je suis fille d’un de ces génies, des plus puissants et des plus distingués parmi eux, et mon nom est Pari-Banou. Ainsi vous devez cesser d’être surpris que je vous connaisse, vous, le sultan votre père, les princes vos frères et la princesse Nourounnihar. Je suis informée de même de votre amour et de votre voyage, dont je pourrais vous dire toutes les circonstances, puisque c’est moi qui ai fait mettre en vente à Samarcande la pomme artificielle que vous y avez achetée; à Bisnagar, le tapis que le prince Houssain y a trouvé, et à Schiraz, le tuyau d’ivoire que le prince Ali en a rapporté. Cela doit suffire pour vous faire comprendre que je n’ignore rien de ce qui vous touche. La seule chose que j’ajoute, c’est que vous m’avez paru digne d’un sort plus heureux que celui de posséder la princesse Nourounnihar, et que, pour vous y faire acheminer, comme je me trouvais présente dans le temps que vous tirâtes la flèche que je vois que vous tenez, et que je prévis qu’elle ne passerait pas même au-delà de celle du prince Houssain, je la pris en l’air, et lui donnai le mouvement nécessaire pour venir frapper les rochers près desquels vous venez de la trouver. Il ne tiendra qu’à vous de profiter de l’occasion qu’elle vous présente de devenir plus heureux.»

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