Franck Thilliez - Rêver

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« Pour la plupart des gens, le rêve s’arrête au réveil. »
Si ce n’étaient ses cicatrices et les photos étranges qui tapissent les murs de son bureau, on pourrait dire d’Abigaël qu’elle est une femme comme les autres.
Si ce n’étaient ces moments où elle chute au pays des rêves, on pourrait jurer qu’Abigaël dit vrai.
Abigaël a beau être cette psychologue qu’on s’arrache sur les affaires criminelles difficiles, sa maladie survient toujours comme une invitée non désirée. Une narcolepsie sévère qui la coupe du monde plusieurs fois par jour et l’emmène dans une dimension où le rêve empiète sur la réalité. Pour les distinguer l’un de l’autre, elle n’a pas trouvé mieux que la douleur.
Comment Abigaël est-elle sortie indemne de l’accident qui lui a ravi son père et sa fille ? Par quel miracle a-t-on pu la retrouver à côté de la voiture, véritable confetti de tôle, le visage à peine touché par quelques bris de verre ? Quel secret cachait son père qui tenait tant, ce matin de décembre, à s’exiler pour deux jours en famille ? Elle qui suait sang et eau sur une affaire de disparitions depuis quelques mois va devoir mener l’enquête la plus cruciale de sa vie.
Dans cette enquête, il y a une proie et un prédateur : elle-même.
Franck Thilliez est l’auteur de plus d’une dizaine de romans, parmi lesquels
et, plus récemment,
. Lauréat du prix Étoiles du Parisien-Aujourd’hui en France pour le meilleur polar 2014 avec
, il confirme sa place de pilier du thriller français et continue d’alterner one-shots et enquêtes menées par son couple phare Lucie Henebelle/Franck Sharko.
Adapté au cinéma pour
(prix SNCF du polar français), Franck Thilliez est aussi scénariste. En 2016, le Palais de Tokyo lui commande une nouvelle, publiée chez Fleuve Éditions, dans le cadre de l’exposition « Double Je ».
Ses livres sont traduits dans le monde entier.

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La voix du frère de Frédéric résonna dans l’habitacle, par le haut-parleur du kit mains libres.

— Abigaël ? Comment vas-tu ? Fred me donne des nouvelles de temps en temps, mais ça me fait plaisir de t’avoir en ligne.

— Moi aussi. Désolée pour le brouhaha, mais il pleut des cordes et je suis en voiture.

— J’ai vraiment du mal à t’entendre.

Tout en maintenant fermement le volant, elle haussa le ton, à la limite de crier.

— J’ai une requête un peu particulière à te faire ! T’es encore à l’IML ?

— Pour une petite heure, oui. Tu sais bien qu’il y a toujours quelque chose à faire et que je pourrais y passer mes nuits.

— Est-ce que tu voudrais bien m’envoyer sur mon téléphone portable les clichés du corps de Léa ? Uniquement ceux qui concernent son tatouage ?

Il y eut un silence de quelques secondes.

— Oui, mais pourquoi ?

— Rends-moi ce service, s’il te plaît ! Et ne dis rien à Frédéric ! Je ne veux pas l’inquiéter !

— Qu’est-ce que tu fabriques, Abigaël ? Ça a encore un lien avec ce que tu as découvert sur ton père ? J’ai autopsié les corps il y a plus de six mois et…

— Ne pose pas de questions, Hermand, je t’en prie ! Je peux compter sur toi ?

— D’accord. Je t’envoie ça dans la soirée. Mais il faudra que tu m’expliques, un de ces jours.

— Je le ferai ! À bientôt !

Elle raccrocha et prit la direction de Pleumeur-Bodou, dans les Côtes-d’Armor. Sa nervosité lui provoqua un fou rire : l’image d’une narcoleptique-cataplectique, le nez collé au pare-brise pour essayer d’arriver à destination, avait quelque chose de tragi-comique.

Après trois heures qui lui en parurent dix, l’éclat de ses phares révéla finalement un petit hôtel deux étoiles, à proximité du panneau d’entrée de la commune. Elle s’imagina à la place de Janet Leigh dans Psychose . Elle courut jusqu’à l’accueil avec sa valise sous le bras, et entra presque trempée, la coiffure en pétard. Heureusement, le réceptionniste n’avait rien d’un Norman Bates. Plutôt le genre de type à boire de la bière en caressant un chat et en regardant un épisode de Walker, Texas Ranger .

— Sale météo, fit-il en la scrutant d’un œil interrogateur. On dirait pas que ça va être l’été dans quelques jours. On prévoit des vents de cent kilomètres/heure avant la nuit, autant dire que ça va pas mal bouger.

Abigaël le savait : le cœur de la tempête la suivait.

— Ça secoue déjà pas mal. Une chambre, s’il vous plaît.

Il l’enregistra et lui tendit une clé avec un porte-clés aussi gros qu’une boule de bowling. Elle ne risquait pas de s’enfuir avec.

— Boulot ? Il y a peu de gens qui se perdent ici début juin, hormis ceux qui vont travailler au centre de télécommunications. Vous venez pour les antennes ?

— Pas vraiment, non. Dites, L’Île-Grande, c’est loin d’ici ?

— Trois, quatre kilomètres. Ah, vous êtes là pour les phoques, un truc du genre ?

— Oui, les phoques, les oiseaux. Je suis ornithologue. Il y a moyen de manger quelque chose à l’hôtel ? J’ai l’estomac vide depuis ce matin.

— Les cuisines sont fermées, désolé. Mais il me reste du pain et du jambon frais au frigo. Je peux vous faire un sandwich.

— Ce sera parfait.

Abigaël le remercia, puis s’installa dans sa modeste chambre. Vieille tapisserie, mobilier d’un autre âge, lit une place, odeurs du passé. Elle n’aurait pas pu mieux tomber. Elle se laissa choir sur le matelas, la tête à la renverse. Le fracas de la pluie bourdonnait encore dans ses tympans.

Frédéric avait essayé de la joindre à plusieurs reprises durant le trajet, elle avait répondu par SMS et promis de rappeler, ce qu’elle fit. Elle lui expliqua qu’elle ne se sentait pas capable de rentrer ce soir-là dans le Nord, c’était trop dangereux à cause de ses somnolences et de la météo. Elle allait dormir dans un hôtel de Quimper avant de reprendre la route le lendemain. Un mensonge, mais pour la bonne cause : hors de question de l’inquiéter et qu’il se rue sur son bac de glace après avoir raccroché.

— Et ton entretien avec l’écrivain ?

Abigaël vit qu’elle avait reçu un MMS : les photos du légiste. Hermand n’avait pas traîné.

— Assez troublant, mais je t’expliquerai quand je serai rentrée. Je vais manger un morceau en bas, prendre mon Propydol et me coucher.

— Juste un truc, Abigaël. J’ai cherché le briquet de ton père, je ne l’ai pas trouvé. Pourquoi tu l’as embarqué avec toi ?

Abigaël sortit le Zippo de sa poche, passa son pouce sur la gravure du fou. Une fois jaillie, la flamme brilla devant ses yeux bleus.

— J’aime le porter sur moi, il me rassure.

— Pas moi.

— Ne t’inquiète pas, Fred, je ne compte pas l’utiliser, sauf pour me griller une ou deux clopes en buvant une double vodka-citron.

— Il n’y a rien de drôle.

— Je sais, j’ai perdu mon sens de l’humour dans la tempête. Mais tout va bien, la Bretagne est magnifique, la chambre superbe. On se voit demain, d’accord ?

— OK… Fais bien attention à toi. Je t’aime, Abigaël.

— À demain, Fred.

Elle se rua sur la messagerie, afficha un gros plan de la cheville de Léa, cette cheville si blanche, si… froide .

L’espace d’une fraction de seconde, Abigaël se retrouva dans l’institut médico-légal, face aux deux cadavres. Nausée. Elle prit une bouffée d’air et observa le tatouage. En le comparant à la photocopie du dessin de Gentil faite par le psychiatre, elle n’eut aucun doute : les deux étaient identiques.

Elle ne comprenait pas : comment Nicolas Gentil avait-il pu reproduire le tatouage de Léa avec une telle précision ? Comment connaissait-il son surnom ? Des détails intimes, chaque fois. Léa n’aurait pas montré son tatouage à n’importe qui. Gentil avait-il connu sa fille avant l’accident ? Était-il un jour venu dans le Nord ?

Abigaël ne comptait pas en rester là. Elle visionna de nouveau le film de Gentil que le psychiatre avait bien voulu lui transférer sur son téléphone. Avec le son poussé à fond, elle perçut les étranges gloussements. Quelqu’un se trouvait bien aux côtés de Gentil au moment de la mutilation. Un sinistre observateur qui l’avait regardé agir de la sorte sans prévenir les secours.

Elle avala rapidement son sandwich et quitta l’hôtel sous le regard curieux du réceptionniste à qui elle demanda une lampe torche.

— C’est certainement pas le moment d’aller voir les oiseaux avec la tempête, vous ne croyez pas ? À la télé, ils conseillent de ne pas sortir de chez soi. C’est un coup de vent à décorner les bœufs, croyez-moi.

Abigaël ne voulait pas attendre jusqu’au lendemain ; l’envie de savoir lui brûlait le ventre. D’après les propos de l’éditeur, la villa de l’écrivain se trouvait à l’extrémité de L’Île-Grande, à proximité de la réserve ornithologique.

Malgré la météo apocalyptique, elle prit sa voiture et se dirigea vers la côte, jusqu’à atteindre la route qui menait à l’île. Elle s’y engagea, pleins phares, les doigts enfoncés dans le caoutchouc du volant. L’eau jaillissait partout, en haut, en bas, sur les côtés, mêlant ciel et terre, désorientant les sens. Sous les rideaux de pluie, les vagues cognaient de part et d’autre jusqu’à submerger l’asphalte. Abigaël hurla lorsque l’écume fouetta sa portière.

Elle ne croisa personne sur la route qui traversait l’île. Les gens restaient claquemurés chez eux. Les bourrasques de vent tordaient les pins, vrillaient les câbles téléphoniques, éprouvaient les toitures. Au bout de dix minutes, elle atteignit les abords de la réserve, chaos de roches tranchantes et de mer déchaînée. L’impression d’avoir atterri sur une planète hostile. Un vrai décor de cauchemar. La route s’étrécit, devint moins praticable, jalonnée de pierres et de sable. Sans 4 × 4, impossible de passer.

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