Stuart Neville - Le silence pour toujours

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Après avoir été grièvement blessé dans une fusillade, l’inspecteur Jack Lennon voit sa vie partir à la dérive. Un jour, Rea Carlisle, une ex-petite amie, lui demande de l’aide. Rea, fille d’un politicien influent, a hérité de la maison d’un oncle qu’elle n’a jamais vraiment connu. En triant les affaires du défunt, elle tombe sur un album relié en cuir. Son contenu la remplit d’effroi. Page après page, elle découvre un catalogue de meurtres avec mèches de cheveux, ongles et autres souvenirs macabres. Impossible pour elle d’aller trouver la police vu la position de son père ; mais au moment où elle s’apprête à rencontrer Jack Lennon, l’album disparaît…
Les terribles fantômes de Belfast n’ont pas fini de hanter les vivants.
STUART NEVILLE
Les Fantômes de Belfast « Il n’oublie jamais le cœur humain qui bat derrière la plus grande noirceur. » Val McDermid « Le thriller psychologique et la procédure policière se combinent en un roman haletant signé par un maître du genre. » Publishers Weekly

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Je n’ai jamais recommencé comme avec Gwen Headley. La préparation, le plan, la filature, la surveillance. Je ne suis pas assez prudent. J’ai lu qu’il y a des hommes qui agissent ainsi, encore et encore, une fois après l’autre. Le méchant en moi ne s’y plierait pas. J’ai eu de la chance avec Gwen. Je n’en aurais pas autant si j’essayais à nouveau, je le sais.

Mais Andrew.

J’étais à Leeds depuis trois mois pour la construction d’un hôtel au bord de l’autoroute M621, le genre d’établissement où descendent les représentants de commerce. Des hommes solitaires, comme moi. L’entrepreneur, basé à Dublin, envoyait de la main-d’œuvre de chez nous et engageait aussi sur place. On nous logeait dans des préfabriqués installés sur le chantier, froids et humides, avec des lits de camp durs et des couvertures minces. Certains des gars préféraient dormir dans leur voiture ou leur fourgon, d’autres filaient en ville et essayaient de se trouver une femme, autant pour forniquer que pour dormir dans un lit chaud.

Ce soir-là, je suis descendu à Spencer Place, la grande artère qui coupe la ville du nord au sud, bordée de haies, de murs et de grands arbres majestueux. Un quartier où, partout ailleurs, habiteraient des gens riches, avec de grosses maisons desservies par des allées de gravier. Ici, c’est l’endroit où l’on va acheter ce dont on a besoin. Des filles, des garçons, des drogues.

Les drogues ne m’attirent pas. Je n’aime pas perdre le contrôle. J’ai déjà du mal à me maîtriser, comme tu le sais. Il n’arriverait sûrement rien de bon. Mais ce soir-là, j’avais envie d’un garçon.

Pas pour forniquer, du moins pas de cette manière. Je ne suis pas de ces hommes-là. Je le sais. Quoi qu’on puisse en penser, je ne le suis pas.

Mon oncle affirmait que si. Quand il me plaquait un oreiller sur le visage. Il était tellement costaud, tellement musclé. Ses bras énormes qui me coinçaient sur le lit. Une tapette, disait-il, une chochotte. Pas un garçon. Pas un vrai garçon qui deviendrait un homme. Un vrai garçon ne se laisserait pas faire. Un vrai garçon, un futur homme, se défendrait. Il dirait non d’une voix suffisamment audible pour empêcher ça.

Je ne pouvais jamais dire non d’une voix audible. Je n’avais jamais assez de force pour le repousser. Pas avant l’âge de quatorze ans et, alors, je lui ai mis un tel pain que par la suite il évitait même de me regarder.

À Leeds, je m’étais débarrassé de mon Toyota et j’avais acheté un vieux Ford Transit bleu. Ce soir-là, je me suis arrêté près de deux jeunes hommes en jeans serrés. Je voyais à leur manière de fumer, à leurs gestes nerveux et à leurs yeux creux, qu’ils étaient à cran — en manque d’héroïne. Ils ne demanderaient pas cher.

J’ai baissé la vitre côté passager et ils se sont approchés.

« Combien ? ai-je demandé.

Deux pour le prix d’un », a répondu le plus grand. Il avait l’accent de Glasgow. « Un plan à trois pour cinquante balles. Royal, non ? »

Immondes créatures. Tapettes. Chochottes.

« Je n’en veux qu’un. Vingt-cinq, alors.

Cinquante. J’ai dit deux pour le prix d’un. Si t’en prends qu’un, c’est ton problème. »

J’ai commencé à remonter la vitre.

« Attends… »

J’ai redescendu la vitre.

« Trente.

D’accord. »

Il a ouvert la porte pour monter.

« Non. » J’ai désigné l’autre, plus jeune, plus petit. « Lui. »

Le plus âgé s’est reculé et a échangé un regard avec son ami. Celui-ci a hoché la tête, t’inquiète, ça va aller.

Il a grimpé sur le siège passager et fermé la portière derrière lui.

En démarrant, j’ai dit : « Remonte la fenêtre, mon gars. Pas la peine de laisser entrer le froid. »

Il a obéi, et je suis parti en direction du parc à l’extrémité nord de l’avenue.

« Comment tu t’appelles ? ai-je demandé.

Andrew. » Tourné vers la vitre, il regardait les maisons qui défilaient, les voitures, les passants.

« C’est ton vrai nom ? »

Il se taisait.

« Réponds-moi.

Ça change quelque chose ? »

Il avait l’accent du nord-est. Gateshead. Sunderland. Peut-être Newcastle.

« Non, sans doute pas. Quel âge as-tu ?

L’âge que tu veux me donner », et il a souri en papillonnant des paupières, il minaudait comme une fille.

Je le haïssais. « Dis-moi la vérité.

Je vais avoir dix-neuf ans dans deux semaines. Mais je peux passer pour plus jeune. »

Je n’ai rien ajouté jusqu’à ce que nous ayons atteint la grille du parc, ouverte, alors même qu’il était près de minuit. J’ai engagé le fourgon sur l’allée qui serpente entre les terrains de sport et les pelouses. Plusieurs voitures aux vitres embuées étaient arrêtées çà et là au bord du chemin, des hommes plus faibles qui se laissaient soulager.

Je n’ai jamais eu l’intention de lui faire du mal.

Même s’il me dégoûtait jusqu’à la nausée. Il attendait à un coin de rue, il se vendait comme un veau pour l’abattage, et à cause de lui je me sentais misérable au fond de mon être, malgré tout, je ne lui voulais pas de mal. Pas vraiment.

J’ai trouvé un coin sombre et tranquille. Je comptais obtenir de lui seulement ce qu’il me fallait, puis le ramener là où je l’avais ramassé. Sain et sauf. Plus ou moins.

Je suis descendu du fourgon, et, quand je lui ai ouvert, il est sorti. Il n’a pas bougé pendant que je tirais la portière latérale, il a vu le matelas et les couvertures que j’avais étendues sur le contreplaqué.

« Putain, c’est le Ritz », a-t-il dit.

Il m’a suivi à l’intérieur, j’ai fermé la porte. À une époque, ce genre de rencontres me terrifiait. L’espace clos, l’intimité, la honte. Maintenant, je sais que la honte est entièrement de son côté. C’est lui qui se vend pour acheter le poison avec lequel il embrume son esprit. Lui que des désirs sordides ont amené ici. Je ne suis pas fautif.

Je me suis agenouillé. J’attendais qu’il s’allonge, passif comme un cadavre, et me laisse agir à ma guise. Mais il s’est mis à genoux aussi, face à moi. J’ai compris que quelque chose n’allait pas. Au lieu d’être ailleurs, détaché du moment présent, il restait trop vigilant, avec ses yeux qui observaient, qui voyaient.

« Alors, qu’est-ce que t’aimes ? a-t-il demandé.

Allonge-toi. »

Il a souri. « Hé, pourquoi c’est pas toi qui t’allongerais ? Je vais te montrer ce que je sais faire. »

Je n’ai pas répondu, même si j’avais envie de le frapper à cause de sa proposition obscène. Me faire des choses. Comme mon oncle. Il ne valait pas mieux que lui. Je suis resté immobile, sur mes gardes.

« Allez, vas-y », a-t-il dit en indiquant le matelas.

J’ai secoué la tête, un mouvement infime, mais suffisant pour que la docilité du faible se mue en haine féroce sur son visage.

Il a essayé d’être rapide, plongeant une main qui a tâtonné trop longtemps dans la poche de sa veste. Je savais ce qu’il cherchait bien avant qu’il le sorte et le brandisse vers moi.

« File-moi ton pognon. »

C’était un petit couteau de cuisine, bien aiguisé, de ceux qu’on utilise pour éplucher une pomme de terre ou couper une pomme.

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