Franck Thilliez - Deuils de miel

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Une femme est retrouvée morte, agenouillée, nue, entièrement rasée dans une église. Sans blessures apparentes, ses organes ont comme implosé. Pour le commissaire Sharko, déjà détruit par sa vie personnelle, cette enquête ne ressemblera à aucune autre, car elle va l'entraîner au plus profond de l'âme humaine : celle du tueur… et la sienne.
« Conduite du récit pied au plancher, imagination diabolique, rebondissements en rafale. Outrance dramatique, frénésie du rythme, suréclairage des détails, le lecteur n'a pas de répit. »
Michel Abescat —
Cet ouvrage a reçu le prix Sang d'Encre des lycéens

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Dans une niche d'aération, un peu en hauteur, un très vieil homme enveloppé d'une pèlerine brûlait des encens, face à un être recroquevillé. Entre eux, une poupée, piquetée d'aiguilles.

En dessous, à même le sol, un individu orné d'un chapeau blanc, costume de lin impeccable, assis sur un banc en carrelage, posait à plat des cartes de tarot. Il leva un regard scintillant vers moi ; sous l'ombre de son couvre-chef, je ne distinguais que l'éclat étrange de son sourire. La carte qu'il retournait représentait le squelette de la mort.

Plus loin, on parlait venin. Cenchris controtrix, venin de serpent à tête cuivrée, venin de crotale des bois.

Puis drogues. Puis scorpions, noirs, jaunes, gris. À côté, une espèce de prophète, pas plus haut qu'un nain de jardin, clamant haut et fort que le règne des insectes renverserait l'évolution. Il parlait de catastrophes, d'invasion de cigales tueuses, du Grand Festin des criquets, propageant famine et destruction.

La puce avait amené la peste noire ; les moustiques et les tiques, les arbovirus. Selon lui, les insectes décimeraient l'humanité dans les années à venir… Pas de doute, le tueur était déjà venu ici. Et il pouvait être n'importe où, à m'épier. Devant, derrière, peut-être juste à quelques mètres. Pas loin, en tout cas. Vraiment pas loin.

Et, encore au-delà, devant l'œil aveugle d'un autre tunnel, se tenaient, sous la joute de plusieurs marchands, les spécimens les plus dangereux d'araignées ; Loxosceles, Latrodectus, Atrax… Abdomens rouges, poils urticants, poisons foudroyants. Autour, nombre d'amateurs. D'où germaient tous ces gens ? Combien de ces réunions secrètes dans les entrailles de la capitale ?

Au bas d'un escalier, dans un hall muré, se terrait un dernier camelot, entouré de bougies allumées. Maquillage noir, vêtements noirs, bottes noires. Une cicatrice crevait sa pommette gauche et se tendait vers son œil de verre. Il me fixa tout au long de ma descente et coassa :

— Dégage !

Mon cœur se leva, mes pas se ralentirent, tandis que je comprenais l'impossible. Taille, carrure, blessure à la face. Et si… Il me fallut un gros effort pour que je balance, d'une voix à peu près normale :

— Qu'est-ce que c'est ?

Je désignai un recueil épais intitulé À propos de la pédiatrie. Il n'avait que ça sur son stand, ce recueil, posé au beau milieu d'une couverture, noire elle aussi. Je croisai mon regard avec celui de l'homme. Il ne brillait dans sa pupille aucune chaleur, juste une flamme bleue de méchant diable.

Sa bouche tombait comme morte, peinte de cette noirceur des gothiques. La lame d'un cran d'arrêt jaillit.

— Je t'ai dit de te tirer ! Y a rien pour les connards comme toi !

Il avait tailladé mon frêne, peut-être avec ce même couteau. Il connaissait mon visage, savait que j'étais venu pour lui, impuissant sans mon arme, dans ce cimetière de déchéance.

Ses lèvres s'ourlèrent, dévoilant des canines taillées, alors que deux ombres grandissaient en haut des marches, les mains dans les poches.

Je l'avais face à moi, je sentais son haleine rauque. Un flic face au pire des meurtriers. Impuissant.

— Qu'est-ce que tu cherches ? lui demandai-je, les dents serrées.

— Toi, qu'est-ce que tu cherches ?

Il fit jouer le reflet des flammes sur son cran.

Opium ne m'avait prélevé que mille euros. J'en jetai deux cents sur le sol.

— Pour voir… dis-je comme dans un mauvais jeu.

Il reluqua l'argent, fit courir sa lame sur sa langue, y traçant un sillon de sang.

— Tu crois m'impressionner avec tes tours de passe-passe ? envoyai-je en récupérant mes billets.

Il me saisit le poignet et me les arracha des mains.

— Alors tu veux t'amuser un peu ? Tu peux mater…

Il me fumait, il me fumait vraiment avec ses yeux animés d'un rouge diabolique.

— … Et pour aller au-delà, faudra allonger le pognon… Mais… Fais d'abord ton choix…

Je tirai l'album vers moi, accroupi.

Un rat de la taille d'une belle mangue grimpa sur l'épaule du vampire. En haut, le duo avait disparu. Seul avec un monstre, au fin fond de l'enfer. A propos de la pédiatrie. Quels horribles secrets cachaient ces épaisseurs de papier ?

Quand je tournai la première page, je ne pus repousser la vague de dégoût qui me froissa le visage.

Des photos. Des dizaines, des centaines de photos d'enfants nus, dans des positions humiliantes. Un mot claqua dans ma tête. Pédophilie.

Je jetai l'album sur le sol.

— Va te faire foutre ! Sale enfoiré !

Il replia son cran, un pli mauvais sur les lèvres.

— Pourquoi ? Tu t'attendais à quoi, hein ? Qu'est-ce que t'es venu foutre ici, dans ma place ?

Une voix à la Ray Charles , avait dit l'apicultrice. Cette voix-là était bien moins grave. Je gravis les marches en courant, alors que l'autre gueulait encore :

— Qu'est-ce que t'es venu foutre ici ? Fils de pute !

Sur le quai, des mines furieuses se braquèrent vers moi. Le fumier à la cicatrice profitait du système pour refiler ses visions de torture. Celui-là, je l'attendrais personnellement à la sortie. Si je sortais.

Concentration. Retrouver la concentration. Nettoyage mental. Chasser les images de ma tête. Ces peaux roses d'innocence, ces poitrines de lait. Éloïse… Son sourire m'apparut, sa fragilité. Mon enfant…

Chasse tout ça. L'enquête… Concentration… Gauche, droite, j'avais à présent parcouru l'ensemble des stands. Aucune piste de moustiques, de larves, de scarabées meurtriers. Échec sur toute la ligne.

Je fouillai une dernière fois parmi ces figurines démoniaques. Le nain prophète, les poisons, les drogues, le vieux sorcier…

Ma respiration s'accéléra lorsque je découvris les cartes de tarot, abandonnées sur le banc carrelé. Le squelette de la mort, retourné. Mais plus aucune trace de leur propriétaire.

Je sautai sur la voie, observant de part et d'autre. Dans un brouillard verdâtre, par-delà les stands d'araignées, la forme au chapeau blanc s'évanouissait dans le tunnel.

Mon corps se braqua dans sa direction, mes pas s'allongèrent, d'abord discrètement, tant on me reluquait, les yeux mauvais, les moues méfiantes.

Mais une fois hors de vue, dans la grande courbe souterraine, je déliai de larges foulées. L'air frais oxygéna correctement mes muscles, ma respiration gagna en fluidité, loin de la douleur endurée à Montmartre. Je trouvai rapidement le rythme d'un bon coureur de fond.

D'un coup, trois détonations roulèrent, à m'exploser les tympans. Une balle ricocha au-dessus de ma tête, une autre fusa par-derrière, au ras de mon épaule.

Je me plaquai contre le béton, haletant, ramassai des poignées de cailloux que je projetai contre les ampoules. L'obscurité. Grondements de foule, depuis le quai.

Je m'élançai plein rail, alors que là-bas, en bout de virage, le couvre-chef disparaissait dans un conduit latéral. Je tirai sur mes jambes, poussai des orteils, aussi vite que possible. A mes trousses, la clameur se soulevait, la fuite enflammait l'acier, sous les cris les gens cavalaient, aiguillonnés par la panique. Les rats quittaient le navire.

La bouche d'aération, au-dessus, là où l'autre avait disparu. Je me ruai sur une vieille échelle en métal, tirai sur une grille et m'enfonçai dans l'ouverture infâme.

C'était une vaste conduite cimentée où l'on tenait presque debout. L'air y circulait lourd, ronflant, brûlé par ces parois écrasantes, fuyant sous la terre. Les tronçons se succédaient, dans ce noir d'encre, où les pas de l'homme-au-chapeau battaient une sinistre mesure. Une bifurcation, juste devant. Gauche… Il avait pris à gauche. Son souffle roulait furieux, sifflant, amplifié par l'écho.

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