Franck Thilliez - Deuils de miel

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Une femme est retrouvée morte, agenouillée, nue, entièrement rasée dans une église. Sans blessures apparentes, ses organes ont comme implosé. Pour le commissaire Sharko, déjà détruit par sa vie personnelle, cette enquête ne ressemblera à aucune autre, car elle va l'entraîner au plus profond de l'âme humaine : celle du tueur… et la sienne.
« Conduite du récit pied au plancher, imagination diabolique, rebondissements en rafale. Outrance dramatique, frénésie du rythme, suréclairage des détails, le lecteur n'a pas de répit. »
Michel Abescat —
Cet ouvrage a reçu le prix Sang d'Encre des lycéens

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Elle serra la mâchoire.

— Je vais contacter la BRB. En attendant, prenez vos hommes et allez-y. Mais… Soyez extrêmement prudent… Je resterai en liaison radio avec les équipes à l'extérieur.

Je décochai une risette nerveuse.

— Vous devriez aller vous coucher une heure ou deux. Demain risque d'être une très grosse journée.

— Et lâcher mon enquête ? Vous êtes taré ou quoi ?

Elle se plaqua au fond de son fauteuil, son visage englouti par l'ombre.

— Je ne sais pas si je devrais vous dire ça mais… J'ai une mauvaise intuition… Une très mauvaise intuition…

Chapitre vingt

En frontière des dix-neuvième et vingtième arrondissements, à l'extrémité d'un maillage de magasins, l'Ubus se tassait entre la haute palissade ouest du cimetière de Belleville et la vitrine minuscule d'une boutique africaine.

Enseigne branlante, béton crade, tuiles explosées. Pour trouver l'endroit accueillant, il fallait beaucoup, mais vraiment beaucoup d'imagination.

Le videur, même pas Noir, me plaqua sa large paluche sur le torse.

— On n'entre pas. C'est plein.

— Il n'y a pas l'air d'avoir foule, pourtant.

— Qu'est-ce que t'en sais ? J'te dis que c'est plein.

Borné, qui plus est. Je fouillai dans ma poche, en sortis un mouchoir taché et jetai la Latrodectus mactans éclatée au beau milieu de son tee-shirt. Il bondit vers l'arrière, les yeux exorbités.

— Je suis venu voir Opium. Ma veuve noire a pris un coup de vieux et il lui faut une remplaçante.

Il fallait ouvrir la porte pour qu'enfin s'étirent les espaces et jaillissent les couleurs. Des ocres modérés, des rouges furtifs, des tons d'ébène, tourbillonnant sur les murs en figurines énigmatiques. Des profondeurs couraient les roulements de jembé et les élans des sons Ragga , tandis qu'au fond, entre des tentures sombres, un écran géant déroulait un concert de Mory Kanté. Une vaste illusion, tout ça, puisque dans le bar ne planaient que deux ou trois silhouettes, assommées à l'eau-de-vie agricole. Un samedi soir ambiance Toussaint…

Je me dirigeai vers le comptoir, derrière lequel s'endormait un métisse aux dreadlocks aussi impressionnantes que ses narines. Il portait des lentilles jaunes cerclées de marron, façon lézard.

— On s'est perdu ? fit-il dans un sourire de dents ternies.

— J'aime bien Mory Kanté, répliquai-je en désignant le film. C'est l'un des derniers d'une famille de trente-huit enfants, tous nés avec un destin d'artiste. Le sien était de voyager par la musique.

— Et le tien, c'est de venir m'emmerder ?

Après le borné, le type direct. Je hochai le menton en direction des étals colorés.

— Sers-moi le pire de tes poisons.

Le Lézard fit tourner une bouteille entre ses mains.

— Rhum blanc de Jamaïque, cinquante-cinq degrés. Ça te va ?

— Je voulais parler d'Opium.

— Je connais pas d'Opium, répliqua-t-il en me foudroyant de son haleine tue-mouches.

— Dans ce cas, comment tu sais que je parle d'une personne ?

Je m'approchai de ses cratères nasaux.

— Je ne suis pas ici pour perdre mon temps, z'yeux de lézard, mais pour le business. C'est Valdez qui m'envoie. Dis à Opium que j'aimerais goûter au Baiser de l'araignée… Et, si je peux te donner un petit conseil, évite de me casser les couilles. J'suis pas d'humeur ce soir.

Il me détailla de ses yeux d'écaillé, agita ses tresses d'un bref mouvement de tête et lâcha :

— Plutôt effronté, pour un nouveau. Ça me plaît bien…

Il s'éloigna avec son portable et revint dans la même minute.

— Descends. En bas de l'escalier, tourne à gauche… Dis Papayou au mec devant la porte.

— Sponsorisés par Carlos ?

Il déroula sa belle langue bifide et retourna à ses occupations de barman miteux. Au fil des marches, les roulements de tam-tam enflaient, une moiteur de savane s'épanouissait sous les plafonds arqués.

En bas de l'escalier s'étirait une grande salle peu éclairée, habitée de figures soûles. C'était un lieu de danses lentes, de respirations creuses, de fronts luisants. La musique enivrait, entêtait, poussant ces corps d'ébène et d'ivoire à s'épuiser toujours plus. Je repérai la porte dans un renfoncement et annonçai à son Cerbère le mot magique. Papayou . Grincement de gonds…

Au cœur de l'ombre plongeait un goulot en vieilles pierres, flatté de néons malades. Plus loin, des voix, étrangères, piquées d'intonations brusques. Au fond d'une cavité minuscule, chaude de sueur et d'alcool, quatre Blacks jouaient au poker, à billets réels.

L'un d'eux me fuma du regard, tirant une belle grimace de vipère. Au bout du couloir, deux montagnes me fouillèrent dans les règles avant de m'escorter aux portes de la tanière d'Opium. Une niche de ténèbres, protégée par un habile jeu d'éclairages qui ne laissait paraître que les mains, deux mains de géant posées sur les accoudoirs d'un fauteuil en velours grenat.

Un cigare déroulait ses volutes en un long serpent de soie.

— Alors comme ça, c'est Valdez qui t'envoie…

Sa voix, d'un grave profond, était empreinte de cette même langueur qui habitait l'endroit. Je plissai légèrement les yeux, aveuglé par un projecteur en surplomb.

— Je lui ai rendu pas mal de services, à Fresnes, répliquai-je, une main en visière. Aujourd'hui, j'ai besoin de pognon. J'ai quelques amateurs, prêts à payer cher, pour des araignées un peu… spéciales…

Le barreau de chaise disparut soudain dans l'ombre puis flamba en un rouge de braise.

— Pourtant, Valdez n'a jamais parlé de toi.

— Pourquoi il l'aurait fait ?

— Tu t'appelles ?

— Tony Shark…

— Shark, Shark, Shark… Le requin… Alors tu l'as connu à Fresnes ? Qu'est-ce que tu fichais là-bas ?

— Transport d'héroïne, depuis l'Angleterre. On m'a pincé avec un kilo.

Un long silence. Des rivières me ruisselaient dans les yeux, la nuque, partout sur le corps.

— Tu travaillais pour qui ?

— J'en sais rien, j'étais juste chauffeur routier… On m'a proposé de la tune pour planquer la marchandise dans mon camion, à l'intérieur de carcasses de porcs. Alors, j'ai dit OK, banco…

La main gauche fit courir ses phalanges sur l'accoudoir.

— Tu sues beaucoup… Tu as quelque chose à cacher ?

J'ôtai ma chaussure et ma chaussette gauches, désignant d'un doigt tremblant les veines démolies de mon pied. Vestiges de rangers trop serrées.

— Thromboses veineuses… J'essaie de décrocher.

— Héroïnomane…

Il claqua des doigts. On lui apporta un plateau d'argent, barré de crêtes blanches. Cocaïne…

— Hum… Valdez a le sens du secret… Ça m'étonne qu'il t'ait parlé de notre business… Il me déçoit beaucoup.

Quand la mimine décrivit d'amples arcs de cercle, on m'empoigna fermement. Ça sentait le roussi.

— J'ai trois mille euros dans ma poche ! expliquai-je en jouant des coudes. Il y en a mille pour mon droit d'entrée !

— Je n'ai pas besoin de ton autorisation pour prendre ton fric, ni même ta vie…

Après le borné et le type direct, le modeste. Une longue aspiration nasale l'interrompit.

— Je vais passer un coup de fil à notre ami commun, fit-il de cette même voix de pierre froide. J'espère qu'il va répondre… Ce serait… préférable…

Ses mains s'effacèrent, entraînant une masse démesurée vers l'arrière de la niche.

Il y eut un bruit de porte malmenée.

— Je crois que maintenant vous pouvez me lâcher ! m'énervai-je en mouvements saccadés.

— Au contraire… répliqua judicieusement Sbire gauche. Ça renifle vraiment pas bon pour toi, mec…

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