Franck Thilliez - Deuils de miel

Здесь есть возможность читать онлайн «Franck Thilliez - Deuils de miel» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2010, ISBN: 2010, Издательство: Éditions Pocket, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Deuils de miel: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Deuils de miel»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Une femme est retrouvée morte, agenouillée, nue, entièrement rasée dans une église. Sans blessures apparentes, ses organes ont comme implosé. Pour le commissaire Sharko, déjà détruit par sa vie personnelle, cette enquête ne ressemblera à aucune autre, car elle va l'entraîner au plus profond de l'âme humaine : celle du tueur… et la sienne.
« Conduite du récit pied au plancher, imagination diabolique, rebondissements en rafale. Outrance dramatique, frénésie du rythme, suréclairage des détails, le lecteur n'a pas de répit. »
Michel Abescat —
Cet ouvrage a reçu le prix Sang d'Encre des lycéens

Deuils de miel — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Deuils de miel», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Il y a cependant un problème, et de taille. Les têtes de mort peuvent voler jusqu'à quarante kilomètres par heure. Comment allons-nous les pister ?

— Vous n'avez pas d'émetteur ou de choses comme ça ? brailla Sanchez, des brindilles plein les cheveux.

— Pas pour de si petits animaux, malheureusement.

Je me plaçai au milieu du club des cinq.

— J'ai encore une idée, mais soyez sûrs que ce sera la dernière…

Je désignai le sac de sport :

— On lâche un premier papillon ; l'un d'entre nous le suit le plus loin possible, jusqu'à la limite du champ visuel. Les autres le rejoignent ensuite ; on renouvelle l'opération avec un sphinx et un coureur différents. Je sais que nous sommes tous sur les rotules, mais ça peut valoir le coup d'essayer…

Ma proposition fut accueillie comme on reçoit un type avec un costume blanc à un enterrement. Les sourcils se levaient, les mains couraient sur les mentons crissants.

Del Piero annonça finalement :

— Je trouve que c'est excellent !

— Pas mal, tout compte fait, admit Sanchez. Si après ça je peux rentrer chez moi et me coucher…

Je hochai la tête.

— OK. Nous allons nous relayer. Priorité à la jeunesse et… attention aux chevilles…

Sibersky se mit en position.

— Prêt ? s'enquit l'entomologiste en lui tendant sa montre GPS.

Le lieutenant acquiesça. D'emblée, le papillon prit de l'altitude avant de filer dans les tissages bruissants. Le flic s'élança à sa poursuite, coupant au plus court entre des arbustes et des racines dangereuses. Je le vis tomber une fois, se relever aussitôt, le visage braqué vers le ciel. Courbevoix ramassa son sac, tira la fermeture et annonça :

— C'est de bon augure. Le sphinx ne vole que très rarement de jour…

Dans la minute, par portables interposés, Sibersky nous indiqua ses coordonnées. La commissaire les inséra dans son GPS, qui renvoya sur-le-champ une distance de trois cents mètres. Pas terrible…

Le lieutenant apparut, agenouillé dans les entrelacs de verdure. Du sang coulait de son avant-bras droit.

— Putains de ronces, grogna-t-il en serrant les dents.

— Salement amoché, nota Sanchez sans sourire. Je peux passer mon tour ?

Sibersky, ignorant la remarque, pointa le doigt au nord :

— Il a continué par là, tu peux prendre de l'avance. Alors qu'il s'éloignait, Del Piero déplia sa carte et leva un sourcil.

— On se dirige droit sur la Seine, à l'extrême nord de Draveil. II… reste plus de trois kilomètres de forêt avant le fleuve…

— Et après le fleuve ?

— Encore de la forêt…

— Putain de Vietnam, soufflai-je d'une voix que j'aurais voulue moins défaitiste. Vas-y, Houcine, envoie la bête.

Plein ciel, le papillon éclata comme un éventail de deuil.

— Seigneur… On dirait que ça fonctionne… admit Del Piero en m'emboîtant le pas. Il fonce vers le nord. En plein sur la Seine…

Et nous consommâmes de la bonne tête de mort. Il y avait dans cette situation du comique et du tragique, une sombre tristesse de voir quatre éléments de la police judiciaire, à bout de forces, s'escrimer à poursuivre de pauvres bestioles ivres de sexe. De plus en plus les bois se cabraient, jouant de vallons sévères, de mares infranchissables, de raidillons douloureux…

Nous gaspillâmes rapidement les munitions. Mes jambes bouillaient, le visage de Sibersky se décomposait de fatigue, Sanchez râlait à s'en fendre la mâchoire. Del Piero aussi morflait, même si elle essayait de garder l'allure droite et la tête haute. Mais le sifflement dans sa gorge ne trompait pas. Dégâts de cigarettes…

— Il en reste deux, alerta Houcine. C'est bientôt la fin.

— Il faut… les économiser… haletai-je, les mains sur les genoux, alors que je venais de réaliser un exploit de médiocrité. À combien… se trouve… le fleuve ?

Del Piero déplia à nouveau son plan, les manches de son sweat remontées jusqu'aux coudes. Elle suait à grosses gouttes.

— Encore deux cents mètres avant de tomber sur un très grand étang, qui se déverse dans la Seine par un court chenal. Pas de pont d'indiqué… Comment allons-nous traverser ?

— Ben on va nager ! brailla Sanchez. Tant qu'à faire ! Vous n'avez…

— La ferme !!! répliquèrent quatre voix exaspérées.

Le feu de l'action nous incita à persévérer. Nos corps, bien que brûlés de fatigue, trouvaient des ressources inespérées.

Soudain la clarté grandit, le grand bleu du ciel chassa le vert sombre des feuillages. La terre se déroba pour laisser place, en contrebas, à une gigantesque clairière d'eau. Par-delà le gris-noir de la brume, dans un alentour d'arbres, s'éveillaient sur l'onde des masses fantômes, entremêlées, craquant dans un roulis inquiétant. L'entomologiste en lâcha son sac, bouche bée.

— Bon sang… Ça ressemble à…

— Un cimetière… Un cimetière de péniches…

Cernée d'un haut grillage et de barbelés, l'étendue liquide soutenait des dizaines de carcasses fracturées. Des vaisseaux éteints, veinés de rouille, frappés par la violence de l'abandon. Paysage d'apocalypse, de destruction morbide, un lieu maudit où la mort plus qu'ailleurs semblait planer. Le brouillard rampait bas, à fleur d'eau, dans un silence dramatique que seuls les gémissements de tôle blessée venaient perturber.

— J'ai déjà vu ça à Quesnoy-sur-Deûle, dans le Nord, murmura Sibersky. Elles attendent là, des années parfois, avant qu'on vienne les découper…

Del Piero s'accroupit, les pupilles dilatées.

— Vous croyez… qu'il se cache là-dedans ?

Je m'emparai d'une boîte à sphinx.

— Nos allons en avoir le cœur net…

L'insecte fila plein champ, virevolta par-dessus l'enceinte de fer avant de foncer vers l'amas d'agonies.

Le brouillard le happa instantanément. Je plissai les yeux.

— Il est là… Dans l'un de ces bateaux malades…

— Merde… murmura Sanchez d'un ton soudain moins gouleyant.

— Approchons-nous en douceur…

Nous descendîmes prudemment l'escarpement de roches, coude à coude, comme dans ces grandes aventures d'adolescence, longeâmes la clôture, sur laquelle était clairement indiqué « Danger, zone non autorisée ». Autour ne se hérissait que cette violence verte, alors que dans l'horizon brumeux, au bout du canal, ronflait le fleuve.

— On dirait que le grillage court jusqu'à la Seine, grimaça Sibersky. Et il y a des barbelés partout. On ne pourra pas atteindre le cimetière sans barque…

Je lançai un regard furtif dans ce cercle irréel.

— Remontons la mare en sens inverse… Il doit forcément exister une brèche quelque part…

Demi-tour. La masse d'eau déroulait ses courbes irrégulières, à renfort de passages délicats et de sentiers rebelles. De plus en plus, la vapeur fine soufflait ses spectres éphémères.

— Là !

Un trou de taille d'homme avait dévoré le maillage de fer. Nous pûmes alors, à dos courbé, gagner la berge. A quelques brassées, voilée de ténèbres grises, La Dérivante pointait son long bec d'acier vers Vent du sud , dont ne restait de la cabine qu'un amas de bois brûlé. Dans l'ombre de cette flore lugubre, bien dissimulée, ballottait une barque chétive.

— Ça se précise… murmurai-je en tirant une amarre qui amena l'embarcation à portée de mains.

Les visages s'aggravèrent, au fil de l'odeur de décompositon grandissante.

— Si cette barque lui appartient, alors il n'est pas ici… remarqua Del Piero.

— Pas certain… Il faut rester vigilant…

Je m'emparai du dernier sphinx et m'installai à l'avant. L'embarcation bringuebala méchamment.

— On ne tiendra pas à quatre là-dedans…

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Deuils de miel»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Deuils de miel» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Franck Thilliez - Vertige
Franck Thilliez
Franck Thilliez - L'anneau de Moebius
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Vol pour Kidney
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Un dernier tour
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Ouroboros
Franck Thilliez
Franck Thilliez - AtomKa
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Angor
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Gataca
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Le syndrome E
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Conscience animale
Franck Thilliez
Thilliez, Franck - Deuils de miel
Thilliez, Franck
Franck Thilliez - El síndrome E
Franck Thilliez
Отзывы о книге «Deuils de miel»

Обсуждение, отзывы о книге «Deuils de miel» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x