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Pierre Lemaitre: Cadres noirs

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Pierre Lemaitre Cadres noirs
  • Название:
    Cadres noirs
  • Автор:
  • Издательство:
    Éditions Calmann-Lévy
  • Жанр:
  • Год:
    2010
  • Город:
    Paris
  • Язык:
    Французский
  • ISBN:
    978-2702140703
  • Рейтинг книги:
    5 / 5
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Cadres noirs: краткое содержание, описание и аннотация

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Alain Delambre est un cadre de cinquante-sept ans anéanti par quatre années de chômage sans espoir. Ancien DRH, il accepte des petits jobs démoralisants. À son sentiment de faillite personnelle s’ajoute bientôt l’humiliation de se faire botter le cul pour cinq cents euros par mois… Aussi quand un employeur, divine surprise, accepte enfin d’étudier sa candidature, Alain Delambre est prêt à tout, à emprunter de l’argent, à se disqualifier aux yeux de sa femme, de ses filles et même à participer à l’ultime épreuve de recrutement : un jeu de rôle sous la forme d’une prise d’otages. Alain Delambre s’engage corps et âme dans cette lutte pour regagner sa dignité. S’il se rendait soudain compte que les dés sont pipés, sa fureur serait sans limite. Et le jeu de rôle pourrait alors tourner au jeu de massacre.

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Vous souhaitez choisir celui de vos cadres qui sera chargé de cette mission difficile.

Pour cela, vous m’avez demandé de réfléchir à une épreuve d’évaluation afin de sélectionner le plus solide, le plus fiable, en un mot le plus compétent.

Vous avez retenu mon projet Simulation d’une prise d’otages au cours duquel les cadres à évaluer seront, à leur insu, surpris par un commando armé.

L’épreuve qu’ils subiront permettra de mesurer leur sang-froid, la qualité de leur comportement en situation de stress intense et leur fidélité aux valeurs de leur entreprise, notamment quand les preneurs d’otages exigeront qu’ils les trahissent.

En accord avec vous, nous relierons cette opération à votre recrutement d’un assistant RH : ce sont les candidats à ce poste RH qui seront chargés de conduire le jeu de rôle,ce qui nous permettra d’évaluer leurs qualités professionnelles.

Joindre ces deux opérations ne présente que des avantages : en même temps que vos cadres seront évalués, les candidats au poste RH pourront démontrer leur talent d’évaluateur.

Je me charge de recruter les personnes dont nous aurons besoin et de préparer matériellement le jeu de rôle. C’est, vous le devinez, assez complexe : il faut des armes, des acteurs, un lieu, un scénario solide, un dispositif matériel, des grilles d’observation de comportement, etc.

Il faut par ailleurs trouver une circonstance de convocation qui semble indiscutable. Pour cela, Président, vos lumières seront nécessaires. Et votre complicité. En temps et en heure.

Je vous propose de programmer cette double opération le jeudi 21 mai (il nous faut choisir un jour où les bureaux sont fermés et ce jeudi de l’Ascension me semble bien convenir, si vous en êtes d’accord).

Je vous soumettrai prochainement une proposition.

Bien à vous,

Bertrand Lacoste

6

Nicole dit que je suis toujours très négatif et qu’en fait les choses se passent toujours mieux que prévu. Elle a encore raison. Il y a deux jours, j’étais totalement déprimé. Il faut dire : onze adultes dans une salle, à plancher comme à l’école… Ça n’est rien en soi (somme toute, dans la vie, on est évalué en permanence). Non, ce qui me fiche un coup, c’est de m’apercevoir, en entrant dans la salle, que je suis le plus vieux. Que je suis même le seul vieux. Trois femmes, sept hommes, entre vingt-cinq et trente-cinq ans, qui me toisent comme si j’étais une erreur de casting ou une curiosité paléontologique. C’était prévisible, mais quand même, ça démoralise.

Nous sommes reçus par une fille au nom polonais, Olenka je ne sais quoi. Jolie, le type polonais, brillante. Glaciale. Glaçante. Je ne sais pas ce qu’elle fait chez BLC, elle n’a rien expliqué. Mais à voir son attitude autoritaire, son style très directif, on sent qu’elle donne tout ce qu’elle a, qu’elle vendrait son âme pour être crédible. Elle doit être en stage non rémunéré. Derrière elle, on voit des dossiers empilés : les épreuves qu’elle va distribuer dans quelques minutes.

Elle commence par nous faire un topo : nous sommes onze sélectionnés sur cent trente-sept candidats. Pendant une milliseconde, il règne dans la salle une légère atmosphère de triomphe silencieux. Grisant. Elle présente ensuite le poste à pourvoir, sans dévoiler le nom de la société qui recrute. Le job qu’elle décrit me convient tellement bien que pendant sa courte prestation, je me projette entièrement dans la situation où je suis l’heureux élu.

Mais je redescends rapidement sur terre lorsqu’on nous distribue un dossier de trente-quatre pages avec des questions ouvertes, fermées, semi-ouvertes, à moitié fermées, trois quarts ouvertes (je ne sais pas comment ils vont dépouiller ça) et trois heures devant nous.

Je suis pris au dépourvu.

J’ai surtout bûché la législation, mais le questionnaire est très orienté « management, formation et évaluation ». Je dois puiser dans mes réserves, j’essaye de faire remonter des informations qui me semblent dater du Déluge. Depuis ma mise sur la touche, je n’ai plus les réflexes. Les nouvelles méthodes et les gadgets dernier cri que j’ai découverts deux jours plus tôt avec Nicole, je ne les ai pas encore intégrés. Je n’arrive pas à les placer en situation, dans les cas concrets qui nous sont proposés. Parfois, je me lance dans une réponse où je case les expressions à la mode du mieux que je peux, c’est tout ce que je peux faire. Du remplissage.

En cours d’épreuve, je me rends compte que j’écris mal, je suis à peine lisible parfois, il faut que je m’applique pour les questions ouvertes. Je suis presque soulagé quand on doit répondre avec des croix. Un vrai chimpanzé. Enfin… un vieux chimpanzé.

À ma droite, il y a une fille d’une trentaine d’années à qui je trouve une vague ressemblance avec Lucie. Au début, j’ai tenté un sourire complice. Elle m’a toisé comme si je lui avais proposé la botte.

À la fin de l’épreuve, je suis épuisé. Tous les candidats sortent, on se fait juste un signe de tête, comme des voisins distants qui se croisent un peu par accident.

Dehors, il fait beau.

Ça aurait pu être un beau temps pour une victoire.

Je marche en direction de la station de métro et je sens que chaque pas m’enfonce davantage, c’est comme une lente prise de conscience, couche par couche. J’ai laissé des tas de questions sans réponse. Pour les autres, les bonnes réponses m’arrivent seulement maintenant, toutes différentes de celles que j’ai données. Les plus jeunes, dans ce genre de concours, sont comme des poissons dans l’eau. Pas moi. C’était une compétition destinée à une classe d’âge à laquelle je n’appartiens pas. Je tente de dénombrer précisément les questions où j’ai eu faux, mais j’en perds le compte.

En sortant, j’étais seulement fatigué. En arrivant au métro, j’ai replongé dans une détresse terrible. J’en pleurerais. Je comprends que je ne m’en sortirai jamais. Finalement, le coup de boule dans la gueule de Mehmet me semble la seule bonne solution, la seule adaptée à tout ce qui m’arrive. Des terroristes balancent des camions bourrés d’explosifs sur des écoles, d’autres placent des bombes à fragmentation dans des aéroports, je me sens une étrange connivence avec eux. Mais au lieu de faire ça, je me fais avoir. Chaque fois, je joue leur jeu. Une annonce ? Je réponds. Des épreuves ? Je passe les épreuves. Des entretiens ? Je viens aux entretiens. Il faut attendre ? J’attends. Il faut revenir ? Je reviens. Je suis conciliant. Avec des types comme moi, le système a l’éternité devant lui.

Me voici dans le métro, totalement abattu. C’est la fin d’après-midi, les rames sont plus chargées. D’habitude, je remonte la station en longeant les distributeurs automatiques. Je ne sais pas pourquoi, cette fois, je marche sur l’autre bord du quai, sur la bande blanche qu’on ne doit pas dépasser sans risquer de se faire happer par le train qui arrive. Je suis comme ivre, la tête me tourne. Soudain, un énorme souffle sur ma gauche. Je n’ai pas senti, pas entendu le train entrer en gare. Il m’a longé de tous ses wagons, à quelques centimètres. Personne n’a fait un geste dans ma direction. De toute manière, ici, tout le monde vit dangereusement. Mon téléphone vibre dans ma poche. C’est Nicole qui m’appelle pour la troisième fois. Elle veut avoir des nouvelles, mais je n’ai pas suffisamment de force pour lui répondre. Je passe une heure sur un banc de la station, à lorgner des milliers de voyageurs qui s’entassent pour rentrer chez eux. Je me décide enfin à monter dans une rame.

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