Pierre Lemaitre - Robe de marié

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Robe de marié: краткое содержание, описание и аннотация

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Nul n’est à l’abri de la folie. Sophie, une jeune femme qui mène une existence paisible, commence à sombrer lentement dans la démence : mille petits signes inquiétants s’accumulent puis tout s’accélère. Est-elle responsable de la mort de sa belle-mère, de celle de son mari infirme ? Peu à peu, elle se retrouve impliquée dans plusieurs meurtres dont, curieusement, elle n’a aucun souvenir. Alors, désespérée mais lucide, elle organise sa fuite, elle va changer de nom, de vie, se marier, mais son douloureux passé la rattrape… L’ombre de Hitchcock et de Brian de Palma plane sur ce thriller diabolique.
Avec
dont on comprendra le titre dans les dernières pages, Pierre Lemaitre livre un polar parfaitement orchestré où le mal n’épargne personne.
Allan Kaval, Marianne. Une fable cruelle et amorale sur le harcèlement et la vengeance. Philippe Lemaire

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Paradoxalement, c’est même son propre fils qui, du stade de victime (ignorante) passera à celui de bourreau (involontaire) puisque son existence sera, en soi, et indépendamment de son comportement, le réel agent déclencheur de la mort de sa mère. […]

Vingt heures plus tard, Frantz s’est levé. Ses yeux sont gonflés. Il a beaucoup pleuré dans son sommeil. Il apparaît à la porte de la chambre alors que Sophie est en train de fumer à la fenêtre en regardant le ciel. Avec les soporifiques qu’il ingurgite, faire ce chemin relève de la volonté pure. Sophie a définitivement pris le dessus. Elle vient, au cours de ces dernières vingt-quatre heures, de remporter la course moléculaire à laquelle tous deux se sont livrés l’un contre l’autre. « Tu es absolument héroïque », dit froidement Sophie tandis que Frantz titube dans le couloir à la recherche des toilettes. Il grelotte en marchant, son corps est saisi de brusques frissons qui le parcourent de la tête aux pieds. Le poignarder là, tout de suite, serait une formalité… Elle s’avance jusqu’aux toilettes et le regarde, assis sur la cuvette. Il est si faible que lui écraser la tête ici avec n’importe quoi serait d’une facilité… Elle fume et le regarde gravement. Il lève les yeux vers elle.

— Tu pleures, constate-t-elle en aspirant une bouffée de cigarette.

Il lui répond par un sourire maladroit puis se lève en se retenant aux cloisons. Il tangue dans le salon en direction de la chambre. Ils se croisent de nouveau à la porte de la chambre. Il penche la tête, comme s’il hésitait, en se tenant au chambranle de la porte. Il fixe cette femme au regard glacé et il hésite. Puis il baisse la tête et sans un mot, il s’allonge sur le lit, les bras largement ouverts. Il ferme les yeux.

Sophie revient à la cuisine et ressort le journal de Frantz, qu’elle avait dissimulé dans le premier tiroir. Elle reprend sa lecture. Elle revit l’accident de Vincent, sa mort… Elle sait maintenant de quelle manière Frantz s’est introduit dans la clinique, de quelle manière, après l’heure du repas, il est allé chercher Vincent, contournant, en poussant son fauteuil, le local des infirmiers, comment il a poussé la porte de sécurité conduisant au grand escalier monumental. Sophie imagine, en une fraction de seconde, le visage terrifié de Vincent, elle ressent son impuissance jusque dans sa chair. Et à ce moment-là, elle décide brutalement que le reste du journal ne l’intéresse plus. Elle ferme le cahier, se lève, ouvre la fenêtre en grand : elle est vivante.

Et elle est prête.

Frantz dort de nouveau près de six heures. Cela fait plus de trente heures sans boire ni manger, perdu dans un sommeil comateux. Sophie en vient même à penser qu’il va crever là, comme ça. D’un retour de flamme. D’overdose. Il a ingurgité des doses qui en auraient déjà tué de moins solides. Il a fait de nombreux cauchemars et souvent Sophie l’a entendu pleurer dans son sommeil. Elle a dormi dans le canapé. Elle a aussi ouvert une bouteille de vin. Elle est descendue racheter des cigarettes et faire quelques courses. À son retour, Frantz est assis dans le lit, sa tête, trop lourde pour lui, bascule d’un côté et de l’autre. Sophie le regarde en souriant.

— Te voilà prêt…, dit-elle.

Il répond par un sourire maladroit mais il ne parvient pas à ouvrir les yeux. Elle s’approche de lui, le pousse du plat de la main. C’est comme si elle l’avait bousculé d’un grand coup d’épaule. Il se retient au lit et parvient à rester assis, bien que tout son corps reste à se balancer à la recherche d’un équilibre pourtant instable.

— Te voilà fin prêt…, dit-elle.

Elle pose une main sur sa poitrine et le fait céder sans difficulté. Il s’allonge. Sophie quitte l’appartement munie d’un grand sac-poubelle vert.

C’est la fin. Ses gestes maintenant sont calmes, simples, résolus. Une part de sa vie touche à son terme. Une dernière fois, elle regarde les photographies puis, une par une, elle les détache et les met dans un sac. La tâche lui prend presque une heure. Parfois elle s’arrête un instant sur l’une ou l’autre mais cela ne lui fait plus le même mal que la première fois. C’est comme un album photo ordinaire dans lequel elle rencontrerait, sans les chercher, des images de sa vie un peu oubliées. Ici Laure Dufresne en train de rire. Sophie se souvient de son visage dur, fermé, lorsqu’elle a posé devant elle les lettres anonymes que Frantz avait produites. Il faudrait rétablir les vérités, il faudrait réparer, se laver de tout ça, mais cette vie est loin d’elle. Sophie est lasse. Soulagée et distante. Là, c’est Valérie, qui a passé son bras sous celui de Sophie et qui lui dit quelque chose dans l’oreille avec un sourire gourmand. Sophie avait oublié le visage d’Andrée. Avant aujourd’hui, cette fille n’avait pas tant compté que cela dans sa vie. Sur cette photo, elle la trouve simple et sincère. Elle résiste à l’image de son corps basculant par la fenêtre de son appartement. Ensuite, Sophie ne s’arrête plus guère. Dans un second sac-poubelle, elle rassemble tous les objets. Les retrouver la bouleverse davantage encore que les images : montre, sac, clés, carnet, agenda… Et quand tout est emballé, elle prend l’ordinateur portable, le dernier sac. Elle jette d’abord l’ordinateur dans le grand container vert et tasse par-dessus le sac avec tous les objets. Elle retourne enfin à la cave, ferme la porte à clé et monte à l’appartement avec le sac de papiers.

Frantz continue de dormir mais il semble entre deux eaux. Sur le sol du balcon, elle pose la grande cocotte en fonte et commence par faire brûler le journal, dont elle dépèce les pages par poignées. Puis c’est au tour des photos. Parfois le feu est si violent qu’elle doit se reculer et patienter avant de reprendre. Elle fume alors une cigarette pensivement en regardant les images se tordre dans les flammes.

À la fin, elle nettoie convenablement la cocotte et la remet en place. Elle prend une douche et commence à préparer son sac de voyage. Elle n’emportera pas grand-chose. Elle prend le minimum vital. Tout doit maintenant rester derrière elle.

[…] Prostration, fixité du regard, expression de tristesse, de crainte et parfois de terreur, élaboration laborieuse, fatalisme devant la mort, conviction de culpabilité, pensées magiques, demande de châtiment sont quelques-unes des figures du tableau clinique qu’offre Sarah en 1989 lorsqu’elle est de nouveau hospitalisée.

La confiance qui s’est installée entre Sarah et moi lors de son précédent séjour permet heureusement de réinstaurer un climat positif qui est mis à profit pour calmer, objectif primordial, les manifestations d’aversion, de dégoût, d’exécration qu’elle développe en secret à l’égard de son fils, manifestations d’autant plus épuisantes qu’elle est toujours parvenue à donner le change de façon victorieuse, du moins jusqu’à la TS qui la conduit de nouveau à être suivie. À cette époque, il y a plus de quinze ans qu’elle réprime, sous l’apparence d’une mère aimante, une détestation devenue viscérale et des envies de meurtre à l’égard de son fils. […]

Sophie a posé son sac près de la porte d’entrée. Comme après un séjour dans une chambre d’hôtel, elle fait le tour de l’appartement, rectifie ici, range là, tapote les coussins du canapé, repasse un coup d’éponge sur l’horrible toile cirée de la table, range les derniers restes de vaisselle. Puis elle ouvre le placard, en sort un carton qu’elle pose sur la table du salon. De son sac de voyage, elle extrait un flacon rempli de capsules bleu clair. Le carton ouvert, elle en sort la robe de mariée de Sarah, rejoint Frantz qui dort toujours profondément et entreprend de le déshabiller. La tâche est difficile, un corps lourd comme ça, c’est un peu comme un mort. Elle est obligée de le faire rouler plusieurs fois sur lui-même d’un côté puis de l’autre. Il est enfin nu comme un ver, elle soulève ses jambes une par une et les passe dans la robe, elle le tourne de nouveau et remonte la robe sur ses hanches. À partir de là, c’est plus difficile, le corps de Frantz est trop volumineux pour entrer jusqu’aux épaules.

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