Pierre Lemaitre - Robe de marié

Здесь есть возможность читать онлайн «Pierre Lemaitre - Robe de marié» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2009, ISBN: 2009, Издательство: Éditions Le Livre de Poche, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Robe de marié: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Robe de marié»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Nul n’est à l’abri de la folie. Sophie, une jeune femme qui mène une existence paisible, commence à sombrer lentement dans la démence : mille petits signes inquiétants s’accumulent puis tout s’accélère. Est-elle responsable de la mort de sa belle-mère, de celle de son mari infirme ? Peu à peu, elle se retrouve impliquée dans plusieurs meurtres dont, curieusement, elle n’a aucun souvenir. Alors, désespérée mais lucide, elle organise sa fuite, elle va changer de nom, de vie, se marier, mais son douloureux passé la rattrape… L’ombre de Hitchcock et de Brian de Palma plane sur ce thriller diabolique.
Avec
dont on comprendra le titre dans les dernières pages, Pierre Lemaitre livre un polar parfaitement orchestré où le mal n’épargne personne.
Allan Kaval, Marianne. Une fable cruelle et amorale sur le harcèlement et la vengeance. Philippe Lemaire

Robe de marié — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Robe de marié», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Vous voulez aller où ? demande-t-elle.

— Je ne sais pas… Au Relais ?

Sophie est certaine qu’il a préparé ça depuis la veille.

— Qu’est-ce que c’est ?

— Un restaurant. Une brasserie… Je n’y suis allé qu’une fois, remarquez bien. Mais c’est pas mal. Enfin… je ne sais pas si vous aimerez…

Sophie parvient à sourire.

— On verra bien…

Et finalement, ça n’est pas si mal que ça. Sophie a craint un restaurant pour militaires mais elle n’a pas osé le demander.

— C’est très bien, dit-elle.

— Pour tout vous dire, j’y avais réfléchi avant. Je suis même passé devant, ce matin, pour repérer les lieux… Je ne m’en souvenais pas vraiment, vous comprenez…

— En fait, vous n’y êtes jamais venu, c’est ça ?

— Nég… Je sens qu’avec vous, ça ne va pas être facile de mentir, dit le sergent en souriant.

En le regardant choisir dans le menu (elle guette pour voir si ses yeux s’arrêtent longtemps sur les prix), elle se demande comment un type comme lui pourra sortir indemne d’une histoire pareille. Mais c’est chacun pour sa peau. Et puisqu’il veut une peau de femme, il faut bien qu’il accepte éventuellement d’y laisser la sienne. C’est un vrai mariage, en somme.

— Vous avez l’habitude de mentir aux femmes ? demande Sophie pour reprendre le fil de la conversation.

— Comme tous les hommes, je suppose. Mais pas plus. Plutôt moins, je crois. Enfin, je dois être dans la moyenne.

— Alors à notre première rencontre, vous m’avez menti sur quoi ?

Sophie a allumé une cigarette. Elle se souvient qu’il ne fume pas. Elle s’en fout. L’important est qu’il la laisse faire.

— Je ne sais pas… On n’a pas discuté bien longtemps.

— Pour mentir, certains hommes n’ont pas besoin de temps.

Il la regarde fixement.

— Je ne pourrai pas lutter…

— Pardon ?

— Avec votre conversation, je ne pourrai pas lutter. Je suis pas un causeur, je ne suis pas brillant comme type, vous savez. Oui, vous le savez. C’est peut-être même pour ça que vous m’avez choisi. Enfin, choisi, je me comprends.

— Mais qu’est-ce que vous dites ?

— Je me comprends.

— Si on était deux à comprendre, ça faciliterait peut-être la conversation.

Le serveur est arrivé à leur table. Sophie fait le pari mentalement.

— Qu’est-ce que vous prendrez ? demande-t-il.

— Entrecôte, salade. Et vous ?

— Eh bien…, dit-il en survolant la carte une dernière fois. Je vais faire pareil : entrecôte, salade.

« Gagné », pense Sophie.

— La cuisson ? demande le serveur.

— Saignante. Les deux saignantes, répond Sophie en écrasant sa cigarette.

Mon Dieu, quelle connerie !

— Vous disiez quoi ?

— Moi ? Rien, pourquoi ?

— C’est pour ça que je vous ai choisi…? Ça veut dire quoi, ça ?

— Oh, ne vous en faites pas. Moi, je suis le gaffeur-né. C’est plus fort que moi. Ma mère disait tout le temps : dans le champ, s’il y a une bouse de vache (excusez l’expression), elle sera pour toi.

— J’ai un peu de mal à suivre.

— Pourtant je suis pas le type compliqué…

— Non, ça ne semble pas… Enfin, je veux dire…

— Ne vous excusez pas tout le temps, sinon on n’en sortira pas.

Le serveur apporte les entrecôtes salades indifférenciées. Ils commencent à manger en silence. Sophie se croit tenue de faire un compliment sur l’entrecôte mais se sent incapable de trouver un mot de plus. L’immense désert qui les sépare vient de s’étendre entre eux, insidieusement, comme une flaque qui gagne, qui gagne…

— C’est pas mal, oui…

— Oui, c’est bon. Très bon.

Mais rien à faire, vraiment, Sophie ne se sent pas le courage de reprendre la conversation, trop d’effort. Il faut manger son entrecôte et tenir. S’accrocher. Pour la première fois, elle le détaille. Un mètre soixante-seize, quatre-vingts peut-être. Sans doute pas mal fichu, des épaules larges, ça fait du sport à l’armée, des mains larges aux ongles bien tenus. Et pour le visage : une bonne tête de chien. Des cheveux qui devaient être raides lorsqu’ils n’étaient pas coupés aussi court, un nez un peu mou, un regard sans beaucoup d’expression. Oui, baraqué, quand même. Drôle qu’elle l’ait trouvé si petit la première fois. Sans doute sa manière d’être, un côté mal sorti de l’enfance. Une naïveté. D’un coup, Sophie l’envie. Elle envie sa simplicité et pour la première fois, c’est sans mépris. Elle comprend que jusqu’ici elle a vu en lui un objet et qu’elle l’a méprisé sans même le connaître. Elle a eu un réflexe d’homme.

— On a fait un nœud, n’est-ce pas ? demande-t-elle enfin.

— Un nœud…?

— Oui, la conversation s’est un peu épuisée…

— Bah, c’est pas très facile…, dit-il enfin. Quand on trouve un sujet de conversation, ça va, on suit sa pente, mais quand on ne trouve rien… On était bien partis, au début, il aurait pas fallu que le serveur arrive à ce moment-là.

Sophie ne peut s’empêcher de sourire.

Maintenant, ce n’est plus de la fatigue. Plus du mépris non plus. C’est quoi ? Quelque chose de vain. De vide. C’est peut-être lui qui exhale ce vide, au fond.

— Bon, alors, vous faites quoi, déjà ?

— Transmissions.

— Nous voilà bien…

— Quoi ?

— C’est quoi les transmissions ? Expliquez-moi.

Le sergent-chef se lance. Une fois dans son élément, il a de la conversation. Elle n’écoute pas. Elle jette discrètement un regard sur l’horloge. Mais est-ce que ça aurait pu être autre chose ? Qu’espérait-elle ? Un nouveau Vincent ? Elle se revoit dans leur maison, tout au début. Le jour où elle a commencé la peinture du salon. Vincent est arrivé derrière elle, simplement. Il a seulement posé sa main, comme ça, sur sa nuque et Sophie s’est remplie de toute cette force…

— Vous vous en foutez, hein, des transmissions ?

— Pas du tout, au contraire !

— Au contraire ? Ça vous passionne ?

— Non, ça je ne dirais pas.

— Je sais ce que vous pensez, vous savez…

— Vous croyez ?

— Oui. Vous vous dites : « Il est gentil ce gars-là, avec ses histoires de transmissions, mais il est chiant comme la mort », excusez l’expression. Vous regardez l’heure, vous pensez à autre chose. Vous avez envie d’être ailleurs. Il vaut mieux que je vous le dise : moi aussi. Vous me mettez mal à l’aise, vous savez. Vous essayez d’être gentille parce qu’on ne peut pas faire autrement, on est là… alors on parle. On n’a pas grand-chose à se dire. Je me demande…

— Je vous demande pardon, j’étais ailleurs, c’est vrai… C’est que c’est drôlement technique, votre affaire…

— C’est pas seulement technique. C’est surtout que je ne vous plais pas. Je me demande…

— Oui.

— Je me demande pourquoi vous m’avez rappelé. Hein ? Qu’est-ce que vous voulez, au fond ? C’est quoi votre histoire, à vous ?

— Bah, ça peut prendre un an, deux ans, trois ans. Il y en a même qui ne l’obtiennent jamais. Mon copain, pour ça, il a eu plutôt de la chance.

À un moment, ils rient. À la fin du repas, elle ne sait plus de quoi. Ils marchent le long du fleuve. Un froid piquant. Après quelques dizaines de pas, elle a passé son bras sous le sien. Une courte connivence les a rapprochés. C’est que finalement, il n’a pas si mal manœuvré que cela : il a renoncé à briller. Il a dit des choses simples : « De toute façon, il vaut mieux rester soi-même. Parce que tôt ou tard, ce qu’on est, ça va se voir. Autant le savoir tout de suite, pas ? »

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Robe de marié»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Robe de marié» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Pierre Lemaitre - Sacrifices
Pierre Lemaitre
Pierre Lemaitre - Rosy & John
Pierre Lemaitre
Pierre Lemaitre - Les grands moyens
Pierre Lemaitre
Pierre Lemaitre - Alex
Pierre Lemaitre
Pierre Lemaitre - Travail soigné
Pierre Lemaitre
Pierre Lemaitre - Couleurs de l'incendie
Pierre Lemaitre
Pierre Lemaitre - Au revoir là-haut
Pierre Lemaitre
Pierre Lemaitre - Cadres noirs
Pierre Lemaitre
Roberta Maria Hakala - Seelengenährt – Band 1
Roberta Maria Hakala
Roberta Maria Hakala - Seelengenährt – Band 2
Roberta Maria Hakala
Отзывы о книге «Robe de marié»

Обсуждение, отзывы о книге «Robe de marié» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x