Fred Vargas - Un peu plus loin sur la droite

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Un peu plus loin sur la droite: краткое содержание, описание и аннотация

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Embusqué sur le banc 102, celui de la Contrescarpe, alors qu'il sur-veille la fenêtre d'un fils de député bien peu sympathique, Kehlweiler, « l'Allemand », avise une drôle de « bricole » blanchâtre égarée sur une grille d'arbre…
Ce petit bout d'os humain — car il s'agit de cela — l'obsède jusqu'à ce qu'il abandonne ses filatures parisiennes pour rallier Port-Nicolas, un village perdu au bout de la Bretagne.
Et l'attente reprend au Café de la Halle. Depuis la salle enfumée du vieux bar, il écoute et surveille, de bière en bière, de visage en visage, et fait courir sans trêve, par les routes humides et les grèves désertes, son jeune assistant, Marc Vandoosler, le médiéviste de
.
Qui tue ?
Un peu plus loin sur la droite
Debout les morts

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Sevran lui caressait les cheveux et Lina, toujours maintenue par le bras de Louis, ne tournait pas la tête.

— Plus tard, j’ai appris qu’on allait déboiser la parcelle et construire ici même. On allait creuser, trouver. Il fallait une grande idée pour éviter cette catastrophe. Alors j’ai conçu le plan de la machine. Il me fallait un truc assez lourd pour qu’on ne le déplace pas avant un siècle, un truc qui puisse tenir sur des fondations en simple percée…

— Passez sur la technique, ingénieur.

— Oui… — oui… un truc surtout qui puisse assez séduire le maire pour qu’il déplace le projet immobilier. Je me suis escrimé sur cette foutue bécane, et personne ne pourra dire qu’elle n’est pas unique au monde, non, personne…

— Personne, le rassura Louis. Elle a rempli son but, jusqu’ici. Mais il vaudrait mieux déterrer Diego et l’emporter ailleurs, ce serait plus…

Un hurlement passa dans la nuit, puis un autre plus faible, étranglé. Louis leva brusquement la tête, regarda autour de lui.

— Marc, nom de Dieu ! cria-t-il. Restez là, Sevran. Tirant son genou, Louis courut vers le bois et s’y enfonça. Il retrouva Marc où il l’avait laissé, avec le sac et la valise.

— Tu parles d’une fontaine miraculeuse, lui dit Louis en frottant sa jambe. Viens, on y retourne, ça n’a pas dû traîner.

Cent mètres plus avant, ils entendirent un choc sourd.

— Ça, dit Marc, c’est la chute du chasseur-cueilleur sur le dos de sa proie. Te presse pas, il ne raterait pas un bison.

Au pied de la machine, Mathias maintenait l’ingénieur au sol, les deux bras repliés sur les reins.

— À mon avis, dit Marc, il ne faudrait pas laisser Sevran trop longtemps là-dessous, il va réduire.

Louis reprit Lina par les épaules. Il faisait ça instinctivement, il avait toujours l’impression qu’elle allait se casser la gueule.

— C’est bouclé, lui dit-il. Il n’aurait pas eu le temps, Mathias surveillait. Alors, Mathias ?

— Comme prévu, dit Mathias, qui était installé sur le dos de Sevran aussi paisiblement que sur un tapis roulé. Dès que tu n’as plus été en vue, il a serré le flingue dans la main de sa femme et il lui a collé sur la tête. Il avait peu de temps pour la suicider, j’ai dû faire vite.

Louis détacha les courroies du sac à dos.

— C’est bon, tu peux lâcher la bête. Remets ce mec sur ses pieds et attache-le au pilier de la machine. Et, s’il te plaît, va nous chercher Guerrec.

Louis détailla l’ingénieur dans l’obscurité. Marc ne prit pas la peine de regarder, il était sûr qu’il avait pris sa tête de Goth du Danube inférieur, celle de la mosaïque.

— Alors, Sevran ? dit Louis, la voix basse. Tu veux qu’on lui demande les réponses, à ta machine de mort ? Pourquoi t’as assassiné Thomas ? Pour avoir Lina et, avec elle, la collection unique de machines du physicien ? Vas-y, Marc, donne un coup de manivelle.

Il ne sut pourquoi, Marc tourna et toute la masse d’acier se mit à nouveau à vibrer. Au bout, Marc courut récupérer le petit message. Il l’avait tellement fait qu’il savait exactement où mettre le doigt dans le noir pour récupérer le papillon souvenir.

— Comment tu l’as fait, tu vas nous le dire. Une astuce qui a fait se pencher ton ami par-dessus la rambarde, pour te voir dans la cour d’où tu l’appelais. Comment Diego l’a compris ? Vas-y, Marc, tourne. Il l’a compris dans le train, en te regardant dans le miroir du porte-bagages. On voit tout là-dedans, toute la gueule et même les mains de ceux qui sont dans le quatre-places, si on est placé en arrière. C’est un détail qu’on oublie. On se croit tranquille dans le train, tout seul, alors que tout le wagon peut vous voir dans le verre du porte-bagages. Je le sais, je passe mon temps à regarder les autres en l’air. Et toi, de quoi avais-tu l’air dans le train du retour ? Tourne, Marc, fais cracher la vérité à ce tombeau de ferraille. De l’ami effondré qu’on avait vu à l’enquête ? Pas du tout. Tu souriais, tu profitais, et Diego l’a vu. Et pourquoi s’est-il tu, le torero ? Parce qu’il a cru que Lina avait tué son mari et que tu étais complice. Accuser Lina, que Marie avait élevée depuis l’enfance, c’était anéantir Marie. Diego aimait Marie, il a voulu qu’elle n’en sache jamais rien. Mais avec vous deux, pire encore après votre mariage, il avait changé. Et un soir, Diego a su que Lina n’y était pour rien, qu’elle ne savait rien. Comment ? Tourne, Marc, merde ! Je n’en sais rien, tu nous diras ce qu’il a surpris. Une conversation de Lina, une lettre peut-être, un signe qui lui a fait comprendre. Diego sait alors que tu es le seul tueur, et il n’a plus aucune raison de se taire. Il va te voir. Tu l’emmènes, tu veux discuter, vous êtes amis depuis si longtemps. Diego, prudent, emporte tout de même son fusil. Mais il ne fait pas le poids, Diego, l’Espagnol sentimental, face à toi, mécanique d’acier dont rien n’enraye la bonne marche de tes leviers, de tes pistons, de tes engrenages, huilés à l’orgueil, graissés à l’ambition, tous tapant, frappant pour assurer ton pouvoir. Tu l’abats, tu l’enterres ici. Et pourquoi tu tues Marie, la vieille Marie qui attendait son Espagnol en ramassant des bigorneaux ? Parce que Marie déménage, Lina veut la prendre chez elle. Cela t’inquiète, ce sacré déménagement. Et si Diego avait laissé des traces ? Tu as déjà tout fouillé depuis longtemps dans leur maison, mais sait-on jamais, une petite cachette entre époux ? Tu prends ta bagnole pour filer sur Paris comme tous les jeudis soir, tu la planques, tu t’arrêtes chez Marie, tu regardes. Elle n’est pas aux bigorneaux, la pauvre vieille, elle pleure tout ce qu’elle sait dans le bureau de Diego qu’elle a mis en cartons, elle tourne et retourne dans la chambre vide, tapote les meubles souvenirs, et puis elle trouve. Quoi ? Où ? Tu nous le diras, peut-être quelques feuilles roulées dans le vieux parapluie, resté dans le coin de la porte. Je dis parapluie parce que ça ne se met pas en carton et qu’il y en avait un dans la pièce, j’ai demandé. Je vois ça comme ça, une cachette simple, tu nous diras. Elle lit, elle sait. Tu prends Marie, tu l’assommes, tu l’emmènes, tu l’écrases dans la cabane, dans le bois, où tu veux, et tu la descends sur la grève. Cela ne t’a pas pris dix minutes. Retrouver la botte et la rechausser te fait perdre dix autres minutes. Tu te tires à Paris, et là, c’est le drame. Le drame animal que la mécanique de ton être n’a pas prévu : le chien défèque sur la grille d’arbre. C’est beau, non ? Tu ne trouves pas ? La nature fondamentale, intestinale, qui vient enrayer la perfection nickelée de tes turbines… Dorénavant, tu le sauras, ne fais pas confiance à la nature et ne prends pas de chien. Les flics arrivent ici, c’est l’enquête, c’est imprévu, tu remets ton moteur en marche et tu pares le coup, plaçant ta sauvegarde dans la sainte mécanique. Tu accuses Gaël et Jean, tu me glisses le billet dans la poche. Bien vu, ingénieur, tu m’as retardé, et puis j’avais l’esprit embrouillé par autre chose. Je me suis renseigné sur ta Virotyp 1914. C’est une machine singulière, dont la partie supérieure est démontable, ajustable sur un tout petit chariot, et donc portable, n’est-ce pas ? Si portable qu’elle peut tenir dans une poche et qu’avec de l’habileté, et tu en as, on peut taper un billet la main dans le manteau. Mais comment ? Comment voir les lettres sur le disque ? Taper en aveugle ? Justement oui, tu peux faire ça. Il existe une version lettres en braille de la Virotyp, conçue pour les aveugles de la Grande Guerre. Et c’est celle que tu possèdes, une pièce plutôt rare. J’ai été lire tout ça à Rennes dans le bouquin d’Ernst Martin, la référence des collectionneurs, celui qui traîne sur le buffet de ta cuisine. Je l’avais remarqué, comprends-tu, c’est un livre allemand. Ta Virotyp, c’est l’idée de génie. Aux yeux de tous, tu es resté l’après-midi entier au café. Tu n’as pas pu taper le billet, tu es insoupçonnable, parfaitement protégé par les secrets de ta merveilleuse machine. Je l’ai assuré moi-même à Guerrec. En réalité, tu as terminé ton message sur place, dans ta poche, après avoir joué la 7. Tu avais remis ton manteau après la partie. Ensuite, c’est facile, saisir le papier avec un mouchoir, le bouchonner, le laisser tomber dans ma veste. Quand tu es rentré chez toi, tu as réinstallé la pièce démontable sur le grand socle de la Virotyp. Tu me permettras d’aller revoir ta bécane, elle m’intéresse, j’avoue que je ne connaissais pas. Et tu comptais là-dessus, qui peut connaître ça ? Qui peut s’imaginer qu’une antique machine peut tenir dans la poche d’un manteau ? Mais comme ça grippait dans le tableau, j’ai été consulter les livres, je suis parfois un homme de recherche, ingénieur, faut pas prendre le monde entier pour des cons, c’est là l’erreur. Et puis, tu as poussé Gaël, tu n’en as rien à faire de la vie de Gaël, ce n’est qu’un levier dans ton immonde construction.

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