Fred Vargas - Sans feu ni lieu

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Sans feu ni lieu: краткое содержание, описание и аннотация

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Pourquoi Louis Kehlweiler dit l’Allemand, Marc, Lucien et Mathias — retranchés dans leur baraque pourrie de la rue Chasle à Paris —, s’intéressent-ils à un simplet à tête d’imbécile pas franchement sympathique, dont la culpabilité ne fait de doute pour personne, pas même pour eux ? Pourquoi tiennent-ils à sauver ce Clément Vauquer, un détraqué recherché par toutes les polices de Nevers et de Paris pour les assassinats effroyables d’au moins deux jeunes femmes ?
Avec un humour et une légèreté virtuoses, Fred Vargas fait rebondir les situations, réinvente la manière de parler de ses personnages, cisèle leur portrait, et fait pouffer de rire le lecteur qui n’en peut mais… « Un coupable idéal doucement timbré, quatre justiciers branquignols et des osselets.
, comme les quatre précédents romans policiers de Fred Vargas, mise sur le décalage et l'absurde. »
F.-M. Santucci, Libération

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Quelques minutes plus tard, Louis posait sur sa table une tasse de café et un dossier assez mince. Il en tira aussitôt les coupures de presse et les photos. Il n’avait pas fait d’erreur, c’était sans aucun doute la femme qu’avait sculptée Pierre Clairmont. Un sourire franc, des paupières tombantes, une masse de cheveux frisés attachés derrière les oreilles. Claire Ottissier, employée aux services d’hygiène de la ville de Nevers, vingt-six ans.

Louis avala quelques gorgées de café. Grâces soient rendues aux diablotins putrides, pensa-t-il. Leur intervention menaçante avait obligé les femmes de bois à abréger la danse et à expulser sans finasser leur pesant secret. Sans eux, elles auraient peut-être continué à l’emmerder toute la nuit sans rien raconter d’important.

Claire Ottissier avait été tuée dans son appartement de Nevers, vers sept heures du soir, alors qu’elle rentrait du travail. Ça faisait huit années de ça, calcula Louis. L’agresseur l’avait étourdie, étranglée avec un bas, puis l’avait piquetée d’une dizaine de coups de lame courte. L’outil restait non identifié. Sur le lino ensanglanté, près de la tête de la victime, on avait relevé des petites traînées énigmatiques, comme si l’assassin avait pris plaisir à passer ses doigts dans le sang. L’Écho nivernais , prolixe, ajoutait que les enquêteurs s’affairaient sur ces traces mystérieuses qui ne tarderaient pas, n’en doutons pas, à livrer leur sinistre message .

Louis se servit une seconde tasse de café, sucra, tourna. Les traces, bien entendu, n’avaient jamais livré quoi que ce soit de plus.

Voilà pourquoi il avait été troublé par ce tapis aux poils emmêlés, à droite du visage de la seconde victime. Il avait déjà croisé cette trace, huit ans plus tôt. Et il lui semblait à présent hors de doute que Claire était la première femme exécutée par le tueur aux ciseaux, bien avant qu’il ne s’attaque à celle du square d’Aquitaine. Que s’était-il passé entre-temps ? Avait-il tué ailleurs sans qu’on l’ait su ? À l’étranger ? La femme du square d’Aquitaine était-elle en réalité une vingtième victime ?

Louis se leva, rinça sa tasse, pensif. Il était assez bien réveillé à présent, et le jour commençait à pointer à travers les volets tirés. Il hésitait sur le parti à prendre avec Loisel. Il eût été charitable de l’informer de ce crime originel du tueur aux ciseaux. Mais accuser Clairmont sans preuve n’eût servi en rien la cause de Clément, tout en bloquant la machine. Louis était toujours tenté de laisser la bride sur le cou aux assassins, une méthode hautement risquée qui ne plairait certainement pas à Loisel, et on le comprenait.

Indécis, il revint à sa table et dépouilla les dernières coupures des journaux de l’époque. Un long article de La Bourgogne détaillait la vie de la victime, ses études, ses mérites, son sérieux professionnel, ses espoirs de mariage. Suivait un encadré intitulé : Il pourchasse l’assassin au péril de sa vie . Louis tressaillit. Il ne se rappelait pas du tout cet épisode. Un voisin de Claire, Jean-Michel Bonnot, pâtissier, inquiet du bruit qu’il entendait chez sa tranquille voisine, avait frappé à sa porte, puis s’était introduit sans bruit dans le petit appartement. Il avait surpris le tueur encore agenouillé près du corps de la jeune femme. Le tueur — ou la tueuse, précisait l’article — l’avait violemment bousculé pour pouvoir s’échapper par l’escalier sombre de l’immeuble. Le voisin s’était relevé pour se précipiter à sa suite. Mais, le temps qu’il alerte sa femme pour qu’on secoure la victime, l’assassin avait pris de l’avance. Bonnot l’avait coursé le long des quais de Loire et l’avait finalement perdu dans les ruelles. Sous le choc de l’aventure tragique, Bonnot n’avait malheureusement pu fournir qu’un signalement très sommaire de l’individu, dissimulé par une écharpe, un bonnet de laine et un gros manteau. Les enquêteurs ont cependant bon espoir de retrouver l’assassin qui a de si peu échappé à la courageuse poursuite du pâtissier .

Deux autres journaux reproduisaient la photo du pâtissier neversois, sans apporter d’informations plus précises sur son témoignage. Dans la semaine suivante, quelques lignes assuraient le lecteur que l’enquête se poursuivait. Puis, plus rien. Sur une fiche trombonée au dernier article, Louis avait griffonné un « classé sans suite », accompagné de la date.

Louis se rejeta en arrière sur sa chaise, yeux clos. On n’avait donc jamais mis la main sur le tueur — la tueuse ? — , mais quelqu’un l’avait vu. Sans pouvoir le décrire, le pâtissier l’avait au moins vu bouger, se mouvoir, courir. Et c’était un détail immense.

Il fallait qu’il voie ce type en urgence. Le menton appuyé sur ses mains, il considéra longuement le visage de Claire Ottissier. Puis il s’endormit brutalement sur sa table.

31

Dans la matinée, Louis, légèrement abruti, se gara à l’angle de la petite rue Chasle, à l’ombre. Il était dix heures trente et le soleil cognait déjà sérieusement. Cette fois, Louis avait emporté un vieux vaporisateur pour humecter Bufo de temps à autre. Il attrapa le dossier sur la femme de Nevers, enfourna le crapaud dans la poche de sa veste, et traversa le bout de jardin pelé que Marc appelait médiévalement « la friche », non sans raison. Il frappa plusieurs fois à la porte de la baraque pourrie sans recevoir de réponse. Il recula jusqu’à la grille et siffla. La tête de Vandoosler le Vieux émergea du toit d’ardoises à travers le vasistas.

— Eh ! L’Allemand ! cria le vieux flic depuis ses hauteurs. C’est ouvert, pousse la porte, merde !

Louis secoua la tête, retraversa la friche et entra. Depuis l’entrée, la voix de Vandoosler le Vieux lui cria que Saint Marc était à ses ménages jusqu’à onze heures, que Saint Luc était à son enseignement — Dieu prenne pitié des écoliers —, et que Saint Matthieu était en bas, à la cave, avec qui tu sais et qui tu sais.

— Qu’est-ce qu’ils foutent à la cave ? cria Louis en retour.

— Ils collent des bouts de silex ! dit le Vieux avant de fermer sa porte.

Pensif et fatigué, Louis descendit le petit escalier en colimaçon qui sentait le bouchon mouillé. Dans la salle voûtée de la cave, entre un établi chargé d’outils et calé par des annuaires et des clayettes à vin, Mathias était penché sur une longue table puissamment éclairée, où s’étalaient des centaines et des centaines de petits éclats de silex. C’était la première fois que Louis mettait les pieds ici, il n’était nullement au courant que Mathias s’était aménagé un antre dans les profondeurs de la terre. Debout à côté de lui, Clément examinait un morceau de caillou, l’expression studieuse, la langue tirée dans sa jeune barbe, les sourcils froncés. Marthe, assise sur un haut tabouret de peintre, calée contre les bouteilles, marmonnait toute seule, petit cigare aux lèvres, en faisant ses mots croisés.

— Tiens, Ludwig, dit-elle, tu arrives bien. C’est kif-kif bourricot , en sept lettres avec un a au milieu ?

— « Royaume », dit Mathias, sans quitter ses silex des yeux.

Un peu atterré, Louis se demanda qui, dans cette baraque, avait une conscience exacte de la gravité de la situation. Mathias lui tendit la main, le salua avec un sourire nonchalant et se remit à l’ouvrage. Visiblement, si Louis comprenait bien, le but de l’opération consistait à reconstituer le bloc de silex d’origine que l’homme préhistorique s’était échiné à débiter en centaines d’éclats. Mathias choisissait, essayait et reposait les pièces les unes après les autres, avec une stupéfiante célérité. Clément, de son côté, était en train d’ajuster sans grande habileté deux bouts de silex l’un contre l’autre.

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