Fred Vargas - Sans feu ni lieu

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Pourquoi Louis Kehlweiler dit l’Allemand, Marc, Lucien et Mathias — retranchés dans leur baraque pourrie de la rue Chasle à Paris —, s’intéressent-ils à un simplet à tête d’imbécile pas franchement sympathique, dont la culpabilité ne fait de doute pour personne, pas même pour eux ? Pourquoi tiennent-ils à sauver ce Clément Vauquer, un détraqué recherché par toutes les polices de Nevers et de Paris pour les assassinats effroyables d’au moins deux jeunes femmes ?
Avec un humour et une légèreté virtuoses, Fred Vargas fait rebondir les situations, réinvente la manière de parler de ses personnages, cisèle leur portrait, et fait pouffer de rire le lecteur qui n’en peut mais… « Un coupable idéal doucement timbré, quatre justiciers branquignols et des osselets.
, comme les quatre précédents romans policiers de Fred Vargas, mise sur le décalage et l'absurde. »
F.-M. Santucci, Libération

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— Des violences sexuelles ?

Loisel leva les mains et les laissa retomber sur sa table, comme interloqué.

— Aucune !

— Ça t’embête ?

— Dans un cas pareil, on s’attendrait à en trouver. Regarde toi-même : vêtements intacts et corps en position décente. Aucune trace de contact.

— Et cette femme… Rappelle-moi son nom…

— Nadia Jolivet.

— Sur Nadia Jolivet, vous avez des renseignements ?

— C’est le collègue qui les a cherchés, sans rien trouver d’épatant. Lis toi-même : trente ans, secrétaire dans le commercial, allait se marier avec un type. Du classique, de l’ordinaire. Quand le deuxième meurtre est tombé dix jours plus tard, le collègue s’est désintéressé des affaires personnelles de Nadia Jolivet. J’aurais fait pareil, dès qu’on a su pour le salaud qui les guettait dehors. Et pour ma victime…

Loisel s’interrompit pour feuilleter son dossier d’où il sortit un nouveau jeu de photos qu’il étala devant Louis.

— La voilà. C’est Simone Lecourt. Même chose, tu vois, exactement la même chose. Elle aussi, on l’a traînée assommée vers le milieu de la pièce avec un chiffon dans la bouche. Et c’est là que le tueur l’a massacrée.

Loisel secoua la tête en écrasant sa cigarette.

— Dégueulasse, compléta-t-il.

— Le chiffon ?

— Rien à en tirer.

— Aucun lien entre les deux femmes ?

— Non. On a regardé ça vite fait, parce qu’on tient presque notre tueur, mais il est clair que ces deux femmes ne s’étaient jamais croisées. Elles n’ont aucun point commun, si ce n’est qu’elles ont la trentaine et qu’elles sont célibataires, avec un emploi. À part ça, moyennement jolies, et très dissemblables, rien à voir au physique. L’une brune, l’autre plutôt claire, l’une maigrichonne, l’autre assez baraquée… Si c’est censé rappeler sa mère à l’assassin, son souvenir est un rien brouillé.

Loisel rigola un peu et reprit une cigarette.

— Mais on va trouver ce gars, reprit-il d’un ton ferme, c’est une affaire de quelques jours. Tu as lu les journaux… Les témoins ont tous décrit un homme à l’affût dans les rues des victimes, quelques jours avant leur assassinat. Il m’a tout l’air d’un drôle de crétin, ce type, et c’est pour ça qu’on va l’avoir en un rien de temps. Tiens-toi bien, on a sept témoins fiables… Sept ! Rien que ça. Le type était tellement visible, planté devant les portes des immeubles, que toute la France aurait pu le remarquer. On a aussi le témoignage d’une collègue de bureau de Nadia, la première victime, qui a vu le même gars la suivre à la sortie de son travail, deux jours de suite. Et celui du petit ami de Simone, qui l’a remarqué en la raccompagnant chez elle, très tard le soir. Alors tu comprends, ça va être du billard.

— Paraît qu’on a ses empreintes ?

— On a ses dix doigts imprimés sur des pots de fleurs. Rends-toi compte, cet imbécile. Une fougère en pot chez les deux victimes, et les mêmes empreintes dessus… On suppose que c’est l’astuce qu’il utilisait pour entrer chez elles. Un type qui livre une plante, la fille est déjà trois fois moins méfiante. Encore qu’une fougère… il aurait pu choisir plus plaisant. Un crétin, je te dis, un dangereux débile.

— Ça sent bon tout de même, les fougères. Il a laissé ses empreintes ailleurs ?

— Non, sur les pots seulement.

— Comment tu expliques ça ? Il apporte le pot mains nues, mais il ne laisse aucune trace ailleurs ? Et s’il enfile des gants pour la tuer, comment se fait-il qu’il ne prenne pas la précaution de remporter le pot après ?

— Oui, je sais. On y a pensé.

— Je m’en doute.

— Il a pu l’assommer, l’étrangler et la larder de coups sans laisser de trace de doigts. C’est du tapis par terre, pas du parquet ni du sol plastique. C’est peut-être aussi un complet crétin, comme je te l’ai dit, qui n’a tout simplement songé à rien. Ça peut arriver.

— Pourquoi pas… dit Louis, dont la pensée retourna aussitôt au petit homme aux yeux vides que Marthe protégeait comme une porcelaine. En ce moment, ils avaient peut-être terminé l’histoire et Marthe devait sans doute lui couper les cheveux dans la minuscule salle de bains, s’apprêtant à lui faire une teinture de sa composition.

— Quelle tête a-t-il ? demanda Louis brusquement.

Loisel se dirigea une nouvelle fois en traînant les pieds vers l’armoire métallique et en tira un autre classeur.

— C’est tout frais, dit-il en l’ouvrant. Ça vient de sortir de l’ordinateur. Sept témoins fiables, je te dis. Tiens, regarde-le, et dis-moi si ce salaud-là n’a pas une véritable tête d’imbécile.

Loisel fit glisser le portrait sur le bureau et Louis eut un choc. C’était terriblement ressemblant.

11

Clément Vauquer s’était endormi dès le départ de Louis, sans même manger. Depuis, il dormait, roulé sur l’édredon rouge, et Marthe circulait à pas feutrés dans la petite pièce, dans la mesure de son possible, car Marthe n’était pas douée pour le silence. De temps à autre, elle s’approchait du lit et considérait son Clément. Il dormait la bouche ouverte, et il avait bavé sur l’oreiller. C’est pas grave, elle changerait le linge. Elle comprenait bien qu’il ait pu être antipathique à Louis, elle voyait bien qu’il était vilain à regarder. Pour les autres sans doute, sûrement même. Ce qu’il y a, c’est qu’elle n’avait pas pu finir son éducation, c’était le truc qui avait tout gâché. Il n’était pas comme il semblait. Cet air faux jeton, c’était juste de l’embarras, et cette bouche un peu mauvaise, c’était juste de la défense. Ses yeux, ils avaient toujours été comme ça, d’un brun si profond qu’on ne voyait pas le milieu. C’est joli le brun profond, ça peut aussi faire des yeux de rêve. Si on pouvait lui laisser son Clément quelque temps, elle savait qu’elle pourrait le changer. Beaucoup de bouffe, un peu de soleil, et il aurait meilleure peau, il grossirait du visage. Elle lui lirait des histoires, elle lui réapprendrait à parler, au lieu de cette espèce de sabir qu’il avait été bricoler Dieu sait où. Elle lui apprendrait à ne pas dire à tout bout de champ « personnellement » ou « moi-même », comme s’il n’existait pas et qu’il fallait qu’il réaffirme le contraire à chaque phrase. Oui, elle voyait bien comme elle retaperait son petit bonhomme. Il était fourré dans une affreuse histoire, mais s’il s’en sortait, elle le retaperait, et c’était une chance qu’il soit revenu vers elle. Elle le ferait beau. Personne n’avait dû s’occuper de lui depuis seize ans. Elle le referait beau, et Ludwig serait épaté par son boulot.

Ça lui rappela un bouquin qu’elle avait quand elle était petite, et qui s’appelait La Laide qui devint jolie . La petite fille était laide, mais finalement, à force que tout le monde s’en mêle, elle ne savait plus pourquoi d’ailleurs, les gouttes de pluie, les écureuils, les oiseaux et tout le bric-à-brac qu’il y a dans une forêt, elle était devenue toute gracieuse et donc reine du patelin. Et l’autre livre qu’elle aimait, c’était Le Caneton téméraire , l’histoire d’un canard simplet qui alignait connerie sur connerie avec une culotte à carreaux, mais à la fin, il s’en tirait, un vrai miracle. Marthe soupira. Tu dérailles, ma vieille. C’est plus de ton âge, ces affaires-là. Ni le caneton téméraire ni le laid qui devint joli. La vérité, c’était que Ludwig n’avait pas aimé son petit gars et qu’il était mal parti, même si tout le bric-à-brac de la forêt venait se ruer à son secours, ce qui n’avait aucune raison de se produire.

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