Fred Vargas - Sans feu ni lieu

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Pourquoi Louis Kehlweiler dit l’Allemand, Marc, Lucien et Mathias — retranchés dans leur baraque pourrie de la rue Chasle à Paris —, s’intéressent-ils à un simplet à tête d’imbécile pas franchement sympathique, dont la culpabilité ne fait de doute pour personne, pas même pour eux ? Pourquoi tiennent-ils à sauver ce Clément Vauquer, un détraqué recherché par toutes les polices de Nevers et de Paris pour les assassinats effroyables d’au moins deux jeunes femmes ?
Avec un humour et une légèreté virtuoses, Fred Vargas fait rebondir les situations, réinvente la manière de parler de ses personnages, cisèle leur portrait, et fait pouffer de rire le lecteur qui n’en peut mais… « Un coupable idéal doucement timbré, quatre justiciers branquignols et des osselets.
, comme les quatre précédents romans policiers de Fred Vargas, mise sur le décalage et l'absurde. »
F.-M. Santucci, Libération

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— Bravo.

Louis haussa les épaules.

— Ce n’était pas un gars dangereux. Il n’avait pas le profil.

— On dit ça.

— Je m’y connais, non ? dit Louis d’un ton plus brusque en relevant le regard vers Marc.

— Ça va, dit Marc, mangeons.

— Je ne l’ai jamais revu dans le milieu et ne me casse pas la tête avec tes manières de bonne sœur. Ce qui compte aujourd’hui, c’est l’effarant merdier où s’est fourrée Marthe. Il nous faut les renseignements des flics. C’est capital de savoir où ils vont pour savoir où on va. Je suppose que les flics, comme les journalistes, cherchent un tueur en série.

— Pas toi ?

— Non, pas moi.

— Ça n’a rien d’un règlement de compte, pourtant. Il prend les femmes au hasard.

Louis fit un geste de la main tout en avalant rapidement quelques frites. C’était rare qu’il mange vite, mais il était pressé.

— Bien sûr, dit-il. Je pense comme toi et comme tout le monde : c’est un cinglé, un maniaque, un obsédé, un psychopathe sexuel, appelle-le comme tu veux. Mais ce n’est pas un tueur en série.

— Tu veux dire qu’il n’en tuera plus d’autres ?

— Au contraire. Il en tuera d’autres.

— Merde. Faudrait s’entendre.

— C’est une question de comptage, je t’expliquerai, dit Louis en avalant hâtivement sa bière. Je file. S’il te plaît, emporte les affaires de la poupée de Marthe à ta baraque, je ne peux tout de même pas les traîner avec moi au commissariat. Attends-moi là-bas pour les nouvelles.

— Ne viens pas avant huit heures, je serai au travail.

— C’est vrai, dit Louis en se rasseyant. Il paraît que tu as trouvé du travail ? Dans le Moyen Âge ?

— Pas dans le Moyen Âge. Dans les ménages.

— Les ménages ? Qu’est-ce que tu veux dire ?

— Je parle français par-devers moi, Louis. Les ménages. Depuis trois semaines, je suis femme de ménage à deux tiers temps. Aspiration, époussetage, cirage, lustrage, lavage, rinçage. Et j’emporte aussi du repassage à faire à la maison. Et c’est toi, à présent, qui as une tête de bonne sœur. Va réfléchir chez ton divisionnaire, moi, j’ai des carreaux qui m’attendent.

10

Le commissaire divisionnaire Loisel fit entrer Louis dans son bureau sans le faire attendre. Il paraissait sincèrement content de le revoir. Loisel avait à peu près l’âge de Louis, la cinquantaine, il était menu et blond et fumait des cigarettes fines comme des pailles. Chez les flics et au ministère, Louis Kehlweiler était surtout connu sous son surnom de « l’Allemand », et c’est ainsi que Loisel l’appelait aussi. Louis n’y pouvait pas grand-chose, et il s’en foutait. Moitié Allemand-moitié Français et né de la guerre, il ne savait guère où planter ses racines et il aurait préféré s’appeler le Rhin, mais c’était là un rêve présomptueux dont il ne parlait à personne. On l’appelait Ludwig, ou Louis. Seul Marc Vandoosler, par on ne sait quel génie de l’esprit, disait parfois « le fils du Rhin ».

— Salut l’Allemand, dit Loisel. Heureux de te voir. Ça fait des années.

— Ton fils ? demanda Louis en s’asseyant.

Loisel éleva deux mains rassurantes et Louis répondit d’un signe de tête.

— Et toi ? enchaîna le commissaire.

— J’ai été viré du ministère, il y a quatre ans.

— C’était à prévoir. Plus rien ? Plus de mission ?

— Je vis de traductions.

— Mais l’affaire Sevran [3] Cf. du même auteur, Un peu plus loin sur la droite (éd. Viviane Hamy, coll. Chemins Nocturnes, 1996 ; éd. J'ai lu n° 5690). , c’est toi qui étais dedans, pas vrai ? Le réseau des néos de Dreux aussi, et le séquestre du vieux dans la mansarde ?

— Tu es assez bien renseigné. J’ai dû traiter quelques affaires, en off. C’est plus difficile qu’on ne se l’imagine de se tenir à l’écart quand on a des fichiers. Ils te harcèlent. Ils hurlent leur mémoire à tes oreilles. Au lieu que l’événement passe à tes côtés, il vient faire de l’écho au cœur de tes armoires. Et ça fait un tel vacarme que tu ne peux plus dormir en paix, voilà tout.

— Et cette fois ?

— Je traduisais paisiblement une vie de Bismarck quand un type est venu assassiner deux femmes à Paris.

— Le tueur aux ciseaux ?

— Oui.

— Et ça t’a fait de l’écho ? demanda Loisel subitement intéressé.

— Ça ne m’a pas laissé indifférent. Cela m’évoque quelque chose, et je ne saurais te dire quoi.

Quelle connerie, pensa Louis.

— Tu me racontes des blagues, dit Loisel. Ça t’évoque quelque chose et tu ne veux pas me dire quoi.

— Je t’assure que non. C’est un écho sans nom ni visage, et c’est pour cela que je suis venu te voir. J’ai besoin d’éléments plus précis. Si ça ne t’ennuie pas qu’on en parle, bien sûr.

— Non, dit Loisel d’une voix hésitante.

— Si ça se confirme, je te confierai ce qui me tracasse.

— Admettons. Je sais que tu es régulier, l’Allemand. Il n’y a pas de mal à ce qu’on discute un peu. Ça m’étonnerait que tu ailles baver aux journaux.

— Ils savent déjà presque tout.

— À peu près, oui. Tu as été voir le collègue du 19 e? Pour le premier meurtre ?

— Non, je suis venu directement ici.

— Pourquoi ?

— Parce que je n’aime pas le commissaire du 19 e. C’est un con.

— Ah… Tu trouves ?

— Vraiment.

Le divisionnaire alluma une de ses cigarettes-pailles.

— Moi aussi, dit-il d’une voix ferme.

Louis sut qu’ils venaient de sceller un pacte solide, car rien n’a d’effet plus fusionnant que de s’accorder sur la connerie d’un tiers.

Loisel se dirigea d’un pas traînant vers sa bibliothèque en métal. Loisel avait toujours traîné des pieds, un truc étonnant chez un homme plutôt porté à cultiver des expressions viriles. Il tira d’un rayonnage un dossier assez volumineux qu’il laissa tomber théâtralement sur sa table.

— Voilà, dit-il en soupirant. La plus sale affaire de meurtres maniaques qu’on ait eue dans la capitale depuis des années. C’est rien de te dire que le Ministre nous met le feu aux fesses. Alors, si tu peux m’aider, et si je peux aider, donnant-donnant, à la loyale. Si tu chopes ce gars…

— Cela va sans dire, assura Louis qui pensait que ce gars était très certainement en ce moment même en train de se reposer en boule sur l’édredon de Marthe, pendant que Marthe lui lisait une histoire pour le distraire de ses pensées béantes.

— Qu’est-ce que tu veux savoir ? demanda Loisel en feuilletant le dossier.

— Les meurtres ? Il y a d’autres détails que ceux relatés dans la presse ?

— Pas vraiment. Tiens, regarde les photos, ça va t’en dire plus. Comme on dit toujours, un bon dessin… Voilà les clichés du premier, celui du 21 juin, square d’Aquitaine. Le commissaire, souple comme une bûche, ne voulait pas me lâcher ses renseignements ! Tu te figures ça ? Il a fallu remonter par l’Intérieur pour lui redescendre sur la tête.

Loisel pointa un doigt sur une des photos.

— Elle, c’est la femme du square d’Aquitaine. Elle n’était pas très jolie, mais tu ne peux pas t’en rendre compte, parce qu’il l’a étranglée. Il est entré on ne sait comment dans l’appartement, sans doute vers dix-neuf heures. Il lui a collé un chiffon dans la bouche, et il l’a assommée violemment, contre le mur, semble-t-il.

— Ils avaient dit « étranglée ».

— Mais assommée avant. Ce n’est pas si facile d’étrangler d’entrée de jeu, si je peux dire. Ensuite, il l’a tirée vers ce tapis, au centre de la pièce. On voit les traînées des chaussures sur la moquette. Et c’est là qu’il l’a étranglée, et puis percée d’une douzaine de coups sur le torse, un peu partout, avec une petite lame, sans doute des ciseaux. Un cauchemar, ce type.

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