Jean-Patrick Manchette - Nada

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Comme le dit très justement le gendarme Poustacrouille, qui participa à la tuerie finale, « tendre la joue c'est bien joli », mais que faire quand on a en face de soi « des gens qui veulent tout détruire ? » On crache sur le pays, la famille, l’autorité, non mais des fois ! Quelle engeance, ces anars ! Et quelle idée aussi de croire qu’on va tout révolutionner en enlevant l'ambassadeur des États-Unis à Paris !
Jean-Patrick Manchette (1942–1995), après des études d'anglais et d'histoire et géographie et de multiples travaux d'écriture, a commencé à publier des romans à partir de 1970, tout en collaborant à plusieurs films, souvent adaptés de ses œuvres, dont
, réalisé par Claude Chabrol, et
.

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Au premier étage du claque, seconde porte à droite, Épaulard et Meyer, l’arme au poing, firent silencieusement irruption dans la chambre bleue. L’ambassadeur Poindexter fut très surpris. Il n’était pas encore passé à l’acte. Assis dans un fauteuil, tout habillé, congestionné, une fine à la main, il regardait sa call-girl favorite à peu près complètement nue qui ôtait lentement ses bas. C’était une blonde superbe et laiteuse, aux joues creuses, à l’expression généralement méprisante. Elle étouffa un petit cri et se tint tranquille, sourcils haussés. Meyer pointa son automatique sur Poindexter.

— Personne ne bouge, commanda Épaulard à mi-voix.

Il passa derrière la fille.

— Ne t’inquiète pas, nous ne sommes ni des gangsters, ni des sadiques, murmura-t-il. Décontracte-toi, je vais t’assommer mais ça ne se verra pas.

La fille se décontracta avec philosophie. Épaulard lui assena une manchette à la nuque et comme elle tombait la retint, touchant avec plaisir son sein ferme. Il l’allongea sur le lit, l’attacha avec ses vêtements, lui mit un bas entre les dents et lui enfila l’autre sur la tête.

— Pitié ! dit Poindexter.

— Ta gueule. On ne te fera pas de mal si tu obéis. Tu comprends le français ?

— Oui, oui, bien entendu.

L’ambassadeur chevrotait.

— Pitié, répéta-t-il. J’ai une femme.

— Ta gueule. Lève-toi. Meyer, sors devant lui. Suis-le, toi. Allez, avance. Obéis et tout ira très bien. Si tu n’obéis pas, je te tuerai. C’est compris ?

— Oui. Pitié.

— Ta gueule. Allez. Plus vite.

Huit minutes.

Le groupe atteignait le rez-de-chaussée. On sonna à la porte d’entrée. Épaulard poussa Poindexter dans le bar.

— Meyer, garde-le. Arrache les fils du téléphone. Je vais ouvrir. Reste là, Buen.

Sa main droite tenant son automatique derrière son dos, Épaulard alla entrouvrir la porte. L’agent Bunker se tenait sur le seuil. Il considéra Épaulard.

— Monsieur ? demanda le quinquagénaire.

— Voulez-vous dire à M me Gabrielle qu’il y a un message extrêmement urgent pour l’Américain, dit l’agent Bunker avec un fort accent.

— Avec plaisir, dit Épaulard. (Par-dessus l’épaule de l’agent Bunker, il voyait la Triumph arrêtée en double file, moteur en marche, un homme au volant.) Veuillez entrer, il va vous falloir attendre un instant au bar.

Huit minutes quarante.

D’Arcy achevait son second parcours avec un peu d’avance. Il s’arrêta sur le passage pour piétons, à l’angle de l’avenue Kléber. De là, il apercevait la porte de la maison de rendez-vous, le battant entrouvert, l’homme debout sur les marches. Il fronça les sourcils.

— Non, merci, dit Bunker qui fit un pas en arrière.

Prenant le risque que le coup parte, Épaulard frappa sauvagement l’homme à l’épigastre avec le canon de son arme. Bunker poussa un soupir terrible et tomba en arrière. Épaulard voulut le saisir au collet pour l’attirer à l’intérieur comme si de rien n’était ; il n’en eut pas le temps, sa main se referma sur la cravate rayée de l’agent qui n’en bascula pas moins, pendit un instant au bout de la cravate, puis Épaulard lâcha prise et Bunker tomba sur le dos sur le trottoir et perdit son chapeau.

D’Arcy lança en avant le break Consul.

Le truand Bouboune saisit sa caméra.

— Amenez-vous ! Amenez-vous ! Amenez-le ! cria Épaulard à l’adresse de ses compagnons car il voyait arriver la Consul ; simultanément l’agent Lewis descendit de sa Triumph côté chaussée et braqua un S&W Bodyguard Airweight sur l’ancien FTP. Aussitôt, Épaulard fit feu. Le pare-brise de la Triumph éclata. L’agent Lewis plongea sur la chaussée. D’Arcy qui arrivait, au lieu de stopper, donna un brusque coup d’accélérateur et écrasa l’homme.

— Pour la discrétion, on est marrons, déclara-t-il en arrêtant la Consul.

Le truand Bouboune avait mis sa caméra en marche et filmait la rue avec excitation.

Au bruit du coup de feu, des fenêtres s’ouvrirent, deux ou trois, aux façades des immeubles. Et dans un grand bruit de moteur, deux policiers motocyclistes débouchèrent d’une porte cochère, à l’autre bout de la rue, et foncèrent vers le claque d’où Meyer, Buenaventura et Épaulard sortaient en traînant l’ambassadeur raide de frousse.

— Barre-toi ! cria Épaulard à D’Arcy car il venait de décider de se rendre pendant qu’il en était temps encore, pendant qu’il n’y avait pas encore mort d’homme (espérait-il).

— Au cul la vieille ! répliqua D’Arcy en descendant de la Consul et il ouvrit le feu sur les motards.

La première balle passa trop haut. La seconde fracassa l’épaule du premier flic qui dégringola bruyamment avec sa machine. Sur ce, le pistolet s’enraya.

— Ma foi, tant pis, dit Épaulard en braquant son arme.

— Ma foi feu, ajouta Buenaventura qui avait le sens de la citation, et les deux hommes tirèrent en direction du second motard qui sauta en voltige de son engin.

À sa fenêtre, le truand Bouboune jubilait et filmait.

La moto du flic rebondit d’un bord à l’autre de la rue en cabossant les voitures en stationnement, puis s’effondra sur le côté.

Neuf minutes et demie.

Le motard à l’épaule fracassée se tortillait au milieu de la rue. Le second flic était étendu sans connaissance sur le capot d’une 404. Le blessé tira son arme. Meyer et Épaulard chargeaient sans ménagement l’ambassadeur à l’arrière de la Consul. Debout près de l’auto que Buenaventura contournait dare-dare pour prendre place à droite du conducteur, D’Arcy remarqua les mouvements convulsifs du flic blessé qui semblait bien décidé à envoyer la purée. Empochant son automatique enrayé, l’alcoolique tira de sa veste un lance-pierre Manufrance à corps d’aluminium, le chargea d’une bille d’acier, banda le caoutchouc. Impossible, pensa le motard, ce type me vise avec une fronde et il entendit le caoutchouc se détendre brutalement et la bille d’acier l’atteignit en plein milieu du casque, perfora le casque, perfora la tête, le motard ahuri tomba sur la figure, mort.

D’Arcy remonta dans la Consul. Tout le monde était à bord.

— Pitié ! Pitié ! continuait à geindre l’ambassadeur, ce qui emmerdait les ravisseurs mais pas plus que ça.

D’Arcy fit marche arrière à toute vitesse. L’agent Lewis, qui se trouvait sous le break, à moitié mort, poussa un hurlement lamentable quand les pneus avant passèrent de nouveau sur lui. La voiture alla jusqu’au coin de l’avenue Kléber, puis repartit en marche avant, virant dans l’avenue, filant vers l’Étoile à grande allure. Il était 10 heures moins 20 du soir.

— Je suis un assassin, à présent, dit D’Arcy.

— Calme-toi, dit Épaulard. Tu as renversé un agent américain et assommé un flic. C’est tout.

— J’ai tué ce flic.

— Avec un lance-pierre ?

— Je l’ai tué, répéta D’Arcy d’une voix tranquille. Je voudrais me soûler jusqu’à perdre conscience.

— C’est pas le moment, dit Buenaventura.

À 10 heures moins le quart, la Consul entra au parking des Champs-Élysées. On changea de voiture au troisième sous-sol. Attaché et bâillonné, un sac sur la tête, l’ambassadeur Poindexter prit place dans le coffre de la Jaguar verte. Cependant Épaulard briquait soigneusement le volant et les commandes de la Consul, ainsi que les poignées des portières. Il rejoignit ensuite les autres à bord de la Jaguar, qui quitta le parking par la sortie de l’avenue George-V. Utilisant la voie express rive droite, la voiture atteignit le boulevard périphérique peu de minutes après 22 heures. Elle quitta Paris par la porte de Bercy, quelques instants seulement avant que la porte soit bouclée par des forces de police qui, à présent partout alertées, se dressaient et sillonnaient la nuit.

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