Jean-Patrick Manchette - Nada

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Comme le dit très justement le gendarme Poustacrouille, qui participa à la tuerie finale, « tendre la joue c'est bien joli », mais que faire quand on a en face de soi « des gens qui veulent tout détruire ? » On crache sur le pays, la famille, l’autorité, non mais des fois ! Quelle engeance, ces anars ! Et quelle idée aussi de croire qu’on va tout révolutionner en enlevant l'ambassadeur des États-Unis à Paris !
Jean-Patrick Manchette (1942–1995), après des études d'anglais et d'histoire et géographie et de multiples travaux d'écriture, a commencé à publier des romans à partir de 1970, tout en collaborant à plusieurs films, souvent adaptés de ses œuvres, dont
, réalisé par Claude Chabrol, et
.

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On décida ensuite, autant qu’on le pouvait, de la marche des événements lors de l’enlèvement de l’ambassadeur Poindexter et les jours suivants.

On peut noter qu’au même instant, ledit Poindexter assistait à une représentation de Tristan et Isolde, après s’être rendu à une réception donnée dans les salons de l’hôtel George-V. L’homme était grand, le crâne pointu et dégarni, l’œil bleu liquide derrière des lunettes à monture d’or. Il avait une perpétuelle expression de léger étonnement, d’intérêt certain, d’amusement de bonne compagnie. La musique de Wagner amena une légère modification de cette physionomie. L’intérêt prit le pas sur l’étonnement, l’amusement disparut. Tout cela était soigneusement dosé. La femme de l’ambassadeur se trouvait à son côté, elle était grande avec un cou décharné et des dents de cheval, on s’accordait à la trouver belle et racée dans le milieu des peine-à-jouir. Elle s’ennuyait beaucoup tout le temps mais n’en avait plus conscience depuis plus de quarante ans. Ils formaient un couple distingué. Ils faisaient chambre à part. Ils faisaient caca une fois par jour. Hormis eux, la loge était vide, mais derrière la porte se tenaient deux flics blonds, jeunes, résolus, fortement membrés, formés par le FBI et la NSA, et il y en avait deux autres dans une DS 21 21 garée non loin de l’Opéra, et un troisième, en costume de chauffeur, fumait une Pall Mail à côté de la Lincoln officielle.

Dans le bureau d’Épaulard, Buenaventura faisait circuler des photos de Poindexter découpées dans des revues américaines, certaines en couleurs. La réunion se termina bientôt après.

Le mercredi, les terroristes restèrent chez eux. Cependant, Véronique Cash sortit du garage de la fermette sa Dauphine rouillée et commença à faire des courses. Elle achetait ici un carton de bières et deux cartons de nouilles, là cinq kilos de patates et un jambon, ailleurs du vin, des conserves de viande, ailleurs encore autre chose, et ainsi de suite. Elle revenait périodiquement à la fermette pour décharger. Les denrées périssables s’entassaient dans un congélateur, le reste prenait place dans l’ancienne étable.

Le jeudi, personne ne fit rien. Treuffais était allongé dans sa chambre, il fumait sans arrêt, la pièce puait le tabac froid, le tabac chaud, les pieds sales ; le jeune homme avait une barbe de trois jours. Il se rongeait les ongles. Il essayait de lire et n’y parvenait pas. Il se leva une fois pour appeler Buenaventura au téléphone, mais il raccrocha avant d’avoir fini de former le numéro de l’hôtel Longuevache.

Le vendredi, le commando anarchiste-terroriste kidnappa l’ambassadeur des États-Unis.

12

À 14 heures, à Ivry, Épaulard avait pris livraison de la Jaguar verte et de ses papiers. La machine datait de 1954. La suspension était infecte, l’acide échappé des batteries successives avait foré des trous dans la paroi séparant le moteur de l’habitacle. Épaulard recevait sur les genoux un courant d’air hivernal. Il regagna Paris, retrouva ses compagnons place d’Italie. Tous montèrent à bord. Épaulard laissa le volant à D’Arcy. Les mains de l’alcoolique tremblaient. Elles se posèrent sur le volant et cessèrent de trembler. La voiture reprit doucement le chemin de la porte d’Italie. D’Arcy faisait connaissance avec la mécanique. Les quatre hommes fumaient sans arrêt et jetaient leurs mégots sur le plancher. D’Arcy s’engagea sur l’autoroute du Sud, il s’enhardissait, il poussa la machine. À moins de 120 km/h, elle se mit à flotter et à tressauter. D’Arcy poussa un grognement, se cramponna au volant, accéléra encore, mais les vibrations devenaient terrifiantes, le train arrière se barrait de tous côtés, pire que Sophia Loren, le conducteur leva le pied, redescendit à cent, s’essuya le front avec la manche.

— Salaud de Pépito, observa Épaulard, il m’a promis qu’elle montait à cent quarante.

— Avec les routes qu’on prend, de toute façon, dit D’Arcy, l’occasion se serait pas présentée. Ça ira comme ça.

Il quitta l’autoroute à Longjumeau, repartit vers Paris par toutes sortes de petites routes et de rues, testant les comportements de l’auto, dans les virages, lors des freinages, sur les pavés. On finit par rentrer dans Paris par la porte d’Orléans.

— 5 heures moins 20, observa Épaulard. Dépêchons-nous avant les embouteillages.

À 5 heures de l’après-midi, la Jaguar se rangea sagement au troisième sous-sol du parking Champs-Élysées-George-V. On ferma les portières, on prit l’ascenseur pour sortir, puis le métro jusqu’à Concorde, et l’on monta chez Épaulard pour attendre.

— C’est pratique chez toi, observa D’Arcy, c’est à deux pas de l’ambassade.

On s’installa dans le bureau pour jouer au fuck-you-buddy avec des allumettes de cuisine en guise de jetons. À mesure que le temps passait, les joueurs devenaient plus nerveux. D’Arcy et Meyer finirent par quitter la table, ils s’installèrent dans la chambre d’Épaulard. L’alcoolique demeura immobile, silencieux, fumant, ne faisant rien, les mains tremblantes, tandis que Meyer s’allongeait sur un coude sur le lit et essayait de lire Les morts s’en foutent, de Jonathan Latimer, au titre peu réconfortant. Épaulard et le Catalan demeurèrent dans le bureau et jouèrent aux Sables Mouvants, un stud vicelard où la carte en main est variable à chaque tour, et fait joker si elle est appariée avec une carte découverte. Buenaventura gagnait régulièrement.

— T’exagères, affirma Épaulard.

— Le poker, c’est mon gagne-pain, rétorqua le Catalan. Ma seule source de revenus honnête.

— T’appelles ça honnête !

Buenaventura ricana.

— De quoi te plains-tu ? On joue pas de blé.

D’Arcy sortit de la chambre.

— Il est 7 heures, on pourrait peut-être aller bouffer.

— Si tu veux l’avis du spécialiste, dit Épaulard, on ne va pas bouffer. Histoire d’avoir le ventre vide si on se chope une balle dedans.

— Il est réconfortant, ce mec, dit D’Arcy.

— Pour voir, dit Épaulard à Buenaventura en égalisant le tas d’allumettes.

— Trois valets.

— Merde.

Le Catalan ralla les allumettes. D’Arcy, voyant qu’on ne s’occupait plus de lui, regagna la chambre en maugréant. Un peu plus tard il fut 8 heures du soir, Épaulard annonça qu’il était temps de se mettre à l’ouvrage. D’Arcy quitta les lieux, muni d’un manche de tournevis et d’une série de lames interchangeables. Il s’arrêta au bout de la rue pour s’envoyer un double Ricard dans un troquet, puis il se rendit à pied place de la Concorde, poursuivit son chemin en direction de l’Étoile. Il examinait les automobiles en stationnement. Non loin du Petit Palais, il découvrit un break Consul, une vitre ouverte. Il pénétra à l’intérieur, mit dix bonnes minutes à fermer le contact et débloquer le Allant. Il démarra et se lança dans la circulation encore assez chargée, fit un détour pour retomber rue de Rivoli dans le sens est-ouest, trouva à se garer, s’envoya un autre double Ricard et remonta chez Épaulard.

— Grouillons-nous, conseilla-t-il. Je suis sur une station de taxis.

— Bougre de con, dit Épaulard en lui tendant un automatique que l’ivrogne empocha.

Les autres étaient fin prêts, le flingue dans la poche, des baskets aux pieds sauf Épaulard qui portait des chaussures de cuir, tous en pull et veste. On descendit vivement l’escalier, on gagna la rue de Rivoli, on frissonnait dans l’air froid, on monta dans la Consul, on fila vers l’Étoile.

21 h 10.

Place de l’Étoile, circulation fluide, un léger crachin glacé, on vira, la Consul enfila l’avenue Kléber. Épaulard comptait les feux rouges.

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