Jean-Patrick Manchette - Nada

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Comme le dit très justement le gendarme Poustacrouille, qui participa à la tuerie finale, « tendre la joue c'est bien joli », mais que faire quand on a en face de soi « des gens qui veulent tout détruire ? » On crache sur le pays, la famille, l’autorité, non mais des fois ! Quelle engeance, ces anars ! Et quelle idée aussi de croire qu’on va tout révolutionner en enlevant l'ambassadeur des États-Unis à Paris !
Jean-Patrick Manchette (1942–1995), après des études d'anglais et d'histoire et géographie et de multiples travaux d'écriture, a commencé à publier des romans à partir de 1970, tout en collaborant à plusieurs films, souvent adaptés de ses œuvres, dont
, réalisé par Claude Chabrol, et
.

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Il atteignit la terrasse et demeura allongé, scrutant l’ombre. Des cheminées, des antennes de télévision. Aucun signe de présence humaine. Le Catalan hésita un moment, puis se décida à prendre pied sur la terrasse. Des graviers occasionnels crissaient sous les semelles de ses baskets.

Toujours personne.

Buenaventura s’inquiétait. Il imaginait une horde de flics guettant déjà chacun de ses mouvements. Ou bien était-il possible qu’ils fussent tous dans l’escalier de Treuffais ? Ou bien était-il possible qu’il se fût trompé, et qu’il n’y avait ni piège, ni Treuffais, ni commissaire Goémond dans les lieux ?

Il franchit très rapidement le muret séparant la terrasse à laquelle il avait accédé, de sa voisine. Il se trouvait maintenant sur le toit de l’immeuble de Treuffais.

Rien. Personne. Les cheminées et les antennes étaient immobiles dans l’ombre et Buenaventura n’avait pas l’impression qu’elles le regardaient d’un air narquois. Il consulta sa montre qu’il avait remise en marche et remise à l’heure dans la maison de week-end des Ventrée. 4 heures du matin. Le prolétariat dormait d’un œil dans ses banlieues, les cadres sur leurs deux oreilles d’âne dans leurs super clapiers du front de Seine. Les dernières pizzerias du quartier Saint-Germain fermaient leurs portes sur les travelos alanguis et ravissants. Des filles de famille ahuries par l’alcool et le kif se faisaient défoncer dans la banlieue ouest et singeaient la jouissance pour combattre le mal de cœur. Les dodos se transmettaient des maladies vénériennes sous les ponts. La Coupole avait fermé et des intellectuels s’égaillaient au carrefour Raspail en se promettant de se téléphoner. Les linotypistes s’activaient dans les imprimeries de labeur. De gros titres se composaient, concernant la tuerie du matin précédent. Des éditos étaient arrivés qui s’intitulaient, selon les opinions du journal concerné : POUR QUOI ? ou LE SANG ou JUSQU’OÙ ? ou LE CYCLE INFERNAL ou TARTEMPION TÉMÉRAIRE DEVANT LES ALLEMANDS 21 EN SURFORME. Buenaventura faisait très lentement le tour de chaque cheminée, désireux qu’il était de n’être pas abattu dans le dos.

Quand il fut assuré qu’il n’y avait ni un chat ni un flic sur le toit il se sentit perplexe. Cette perplexité ne le poussa pas à pénétrer dans l’escalier de Treuffais. Il s’attaqua aux antennes de télévision. Il leur prit leurs haubans qui les empêchaient de plier ou casser par grand vent, et il les relia ensemble par des nœuds acharnés. Le long filin qu’il obtint ainsi était terriblement glissant, gainé de plastique. Buenaventura le passa solidement autour d’une cheminée, organisa son câble pour une descente en rappel et se jeta dans le vide, côté rue. Sa main droite, autour de laquelle il avait enroulé le fil, ne le laissait aller que lentement. L’homme descendit comme une araignée le long de la façade, jusqu’à l’étage où résidait Treuffais. Ses semelles effleurèrent silencieusement l’appui du balcon, puis il y prit pied. Il se tint debout derrière les vitres, à travers lesquelles il voyait le salon faiblement éclairé par les lumières de la cuisine, et deux silhouettes qui ne regardaient pas de son côté.

41

— Vous ne m’avez toujours pas trouvé Goémond ?

— Non, monsieur.

— Avez-vous essayé de visiter le logement de cet individu… Treuffais. Marcel Treuffais ?

— Non, monsieur.

— Eh bien, allez-y. Qu’est-ce que vous attendez ?

— Rien. À vos ordres.

42

Buenaventura Diaz passa à travers la vitre du salon en hurlant de joie et de désespoir. Il tenait la carabine raccourcie dans sa main gauche et, tandis que les débris de verre voltigeaient autour de lui, il mit un genou au sol et ouvrit le feu sur Goémond, actionnant le levier de l’Erma avec sa main droite. Les balles 22 LR percutèrent le dos du commissaire. Goémond fut précipité en avant. Son front heurta le chambranle de la porte de communication. Il rebondit et se jeta à plat ventre, derrière le fauteuil du père que les balles trouèrent.

Comme il portait un gilet pare-balles, le commissaire était secoué, mais nullement blessé.

Le percuteur de l’Erma claqua à vide et Buenaventura jeta sa carabine au milieu de la pièce et sortit son automatique de la main gauche.

— Mort aux Vaches ! cria-t-il et Goémond fit feu sur lui, du coin du fauteuil, et lui fracassa le coude.

Buenaventura poussa un hurlement et tourbillonna, effectuant un tour complet sur les talons. Goémond lui tira une deuxième balle dans la poitrine, avec le Colt Cobra. Le poumon du Catalan éclata et l’homme tomba en arrière, heurta la fenêtre et s’effondra sur le dos. Il plongea la main droite sous son imper. Le pistolet gisait au milieu de la moquette usée.

Goémond poussa un cri de joie et se précipita vers le terroriste, le Cobra au poing.

— Vive la mort, dit Buenaventura qui sortit le Charlin scié de sa doublure gauche et en vida les deux canons dans la figure du policier.

À cette distance courte, les plombs firent balle et la décharge arracha la tête de Goémond et la fit exploser. Des morceaux d’os, de cervelle, des touffes de cheveux s’épandirent en l’air comme le bouquet d’un feu d’artifice et se collèrent en pluie au plafond, sur le sol, sur les cloisons. Le corps sans tête du commissaire sauta à pieds joints en l’air et s’abattit sur le dos au milieu de la pièce, avec un bruit gluant. Buenaventura jeta le fusil scié et se mit à vomir du sang.

— Buen, dit Treuffais. Tu es touché ?

— Je crève, gargouilla le Catalan.

Treuffais se démena frénétiquement, atteignit le corps du commissaire sans tête et lui fit les poches. Il trouva la clé des menottes. Buenaventura demeurait immobile au pied de la fenêtre, le menton contre la poitrine, et un flot écarlate coulait de sa bouche et de son nez et tachait le pull blanc, la veste de chasse, l’imper. Comme détait du sang pulmonaire, il était plein de bulles, il écumait comme de la bière renversée.

— Les bandes magnétiques sont dans mes poches de veste, dit le blessé.

— Qu’est-ce que tu dis ?

Le Catalan ne répondit pas. Treuffais défît les menottes et se précipita vers son ami, enjambant le cadavre de Goémond. Il s’agenouilla près de Buenaventura. Celui-ci le regarda un instant sans rien dire, puis mourut.

— Adieu, vieux con, dit Treuffais et les larmes jaillirent de ses yeux, et des sanglots si violents le secouèrent, qu’il lui vint des nausées nerveuses.

Il alla ouvrir la porte de l’appartement. La lumière était allumée dans l’escalier. Des gens s’appelaient d’un palier à l’autre. On parlait de coups de feu, de téléphone, de police secours. Treuffais rentra dans l’appartement, ferma les verrous et alla décrocher le téléphone.

Il forma le numéro d’une agence de presse étrangère, demanda à parler à un journaliste. On le lui passa.

Par les vitres cassées montait le lugubre potin des cars de police qui accouraient.

— Écoutez, mon vieux, et notez vivement, dit Treuffais en regardant les cadavres. Je vais vous raconter l’histoire brève et complète du groupe « Nada »…

Примечания

1

Note autobiographique rédigée par Jean-Patrick Manchette en octobre 1978 à la demande de la Série Noire .

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