Georges-Jean Arnaud - Afin que tu vives

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Édith Leblanc passait une existence tranquille dans sa villa cossue de Toulouse, entre sa belle-mère et sa peinture, jusqu'au jour où un couple de jeunes voyous recherchés par la police réussit à s'installer chez elle et fit de sa vie un véritable enfer.

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— N’en parlez à personne.

— Pas question ! Trois cent cinquante billets, c’est toujours bon à prendre. Surtout à ces fumiers qui ont voulu m’aveugler, a dit le père Chaudière.

Tout en marchant vers le centre de la ville je réfléchissais. Le mieux était que le père Chaudière écrive une lettre non signée à l’adresse du quai de Tounis. Philippe avait conservé sa chambre et y passait au moins une fois par semaine pour le courrier. Dans cette lettre, le vieux lui indiquerait un endroit pour déposer l’argent. Il lui spécifierait que toutes ses précautions étaient prises pour que la police soit prévenue en cas de malheur.

Mon visage souriant devait intriguer les passants, car plusieurs se sont retournés sur moi. J’imaginais parfaitement leur panique quand ils liraient cette lettre. À cette heure, ils devaient être catastrophés par ma fuite et d’ici quelques jours la missive du père Chaudière achèverait de les démoraliser.

J’étais certaine qu’ils pilleraient la villa avant de s’enfuir, mais peu m’importait. Qu’ils s’en aillent était le principal. Ils ne pourraient trop se charger pour un départ aussi précipité.

Dans un bar de la place Esquirol, j’ai pris mon petit déjeuner avec un plaisir sans égal. Je me suis attardée dans l’établissement avant de continuer ma promenade. Cette liberté retrouvée me grisait.

Dans un magasin, j’ai acheté une jupe en lainage épais à la couleur chaude. Je retrouvais le libre usage de mon argent et de mes goûts. Je sortais de prison.

Pour le déjeuner, je connaissais un restaurant très renommé, et je n’ai commandé que des spécialités chères et savoureuses. Tout au long du repas la pensée de Philippe et de Fanny m’aidait à dévorer les plats. Je les imaginais dans ma cuisine, préparant leur repas, l’angoisse au ventre, prisonniers à leur tour de la villa et de son isolement.

Après le repas, je suis allée dans un des cinémas du square La Fayette. Le programme était bon. Je pensais au thé que j’irais prendre à la sortie et aux petits fours qui l’accompagneraient.

Brusquement, un détail me glaça. Si Chaudière et sa femme ne recevaient pas leur argent, ils iraient à la police, indiqueraient l’adresse du quai de Tounis. Il serait alors facile aux inspecteurs de remonter jusqu’à moi, de me confronter avec les deux vieux.

Je serais donc forcée de donner trois cent cinquante mille francs à ces ivrognes. Le chantage se retournerait contre moi.

CHAPITRE X

Le lendemain un peu avant midi, j’étais chez les Rigal. La vieille faisait revenir de l’oignon dans une poêle. Lui était devant un verre de vin à moitié vide lorsque je suis entrée.

— Tiens, M me Marnier.

Il se rappelait le nom que je leur avais donné la veille.

— Quel temps, hein !

De nouveau, une petite pluie glacée tombait d’un ciel uni. On parla du temps et d’autre chose, avant d’aborder le véritable sujet.

— Une petite goutte de rouge ?

Ce verre qui se remplissait d’un liquide presque noir, c’était pour moi. Et pour la réussite de mes projets j’allais y plonger mes lèvres, avaler ce mauvais mélange âpre.

— Votre santé !

La pipe de Chaudière sentait mauvais, les oignons achevaient de se brûler, et des verres montait l’odeur du vin bon marché. Je n’avais pas le courage de la veille. Au contraire une peur insidieuse m’habitait depuis le matin.

— Alors, a dit la vieille, les lèvres plongées dans le verre, y a du nouveau ?

— Peut-être.

Finalement, j’avais décidé de ne pas parler du quai de Tounis. Il m’était pénible de leur faire cadeau de trois cent cinquante mille francs.

— Nous sommes tout ouïe, a-t-elle susurré.

— Je crois savoir de qui il s’agit.

Je me suis tournée vers le père Chaudière et lui ai donné la description de Philippe.

— C’est lui, n’est-ce pas ?

Il a fait la moue. Pas convaincu. J’étais furieuse. Philippe aurait pu sauter au plafond de joie en apprenant que sa victime était incapable de le reconnaître.

— Ça s’peut !

— Souvenez-vous voyons. Un grand maigre.

La vieille nous regardait de ses petits yeux malins.

— Dites donc, vous en paraissez plus convaincue que mon homme, vous.

Encore une fausse manœuvre.

— C’est parce que j’ai vu la fille qui vit avec lui.

— La fille ?

Là, pas de doute. Le vieux cochon avait eu le temps de la détailler des pieds à la tête. Tout ce que je disais de Fanny collait parfaitement avec le souvenir que Chaudière en avait gardé.

— P… ! pas de doute, c’est bien elle ! Y a pas d’erreur. Où qu’ils sont, ces fumiers ?

Mon silence les a quelque peu refroidis.

— Vous les avez vus ?

— Bien sûr, de loin.

— Sont toujours à Toulouse ?

— Toujours.

Me penchant j’ai pris le verre qui m’était destiné et je l’ai porté à mes lèvres. J’ai presque minaudé avec, comme s’il s’agissait d’un grand cru.

Mais le couple, lui, en oubliait de boire. Ils ne formaient plus qu’une seule personne à la fois avide et inquiète. Deux vieilles gargouilles stupides.

— Je sais même où ils habitent, mais je préfère le garder pour moi.

D’un coup d’œil elle a pris appui sur son mari avant d’attaquer.

— C’est pas ce qui était prévu.

J’ai eu un geste d’indifférence.

— C’est ainsi. Si vous empochez votre argent ce sera déjà beaucoup, non ?

Chaudière jura entre ses dents, ôta sa pipe de sa bouche et cracha sur le carreau.

— Alors ?

— Vous allez écrire une lettre, sans la signer, évidemment. D’ailleurs, vous n’allez pas écrire de façon ordinaire, mais en utilisant des majuscules.

Ils paraissaient contrariés. Le fait de tenir un porte-plume ne paraissait pas les emballer outre mesure.

— Et puis ?

— Je la porterai à l’adresse de ces gens, et nous attendrons le résultat.

Brusquement, je découvrais une chose. J’aurais pu agir seule sans leur complicité. J’avais cru donner plus de poids à mon entreprise en me liant avec le père Chaudière, mais c’était une erreur. Il était trop tard pour reculer, maintenant.

— Qu’est-ce que je vais écrire ?

— Que vous avez découvert que c’était lui votre agresseur, et aussi sa petite amie. Mais, d’ailleurs, j’ai préparé un brouillon.

La vieille se leva.

— Faut du papier et un porte-plume ?

— Attendez.

De mon sac j’ai tiré un bloc-notes et un crayon à bille. J’avais prévu leur dénuement en cette matière. Le père Chaudière s’est attelé à la besogne. La séance a duré une bonne demi-heure. Il avait commencé par d’énormes majuscules et la fin se termina par de tout petits caractères. Il semblait quand même satisfait de son œuvre. Il la relut complaisamment à sa femme qui l’écoutait en dodelinant de la tête. Il était presque une heure de l’après-midi.

— Parfait ! dis-je pour abréger. Maintenant, je vais aller la porter.

Chaudière me regarda puis soudain étala sa grosse main sur la lettre non détachée du bloc.

— J’ai réfléchi. Je ne marche plus. Qui me dit que vous n’êtes pas une complice de ce gars, et qu’avec ce papier vous me ferez chanter pour que je n’aille pas le dénoncer à la police ?

La femme gloussa :

— Bien calculé, mon homme ! On se méfie pas assez dans ce genre d’entreprise.

Lui, très fier, me toisait de son œil valide. J’ai haussé les épaules.

— Tant pis, n’en parlons plus, et adieu les trois cent cinquante billets.

Mais l’énoncé de cette somme n’était pas suffisant pour les convaincre. Je m’en suis vite rendu compte. Ils restaient méfiants.

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