Georges-Jean Arnaud - Les gens de l’hiver

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Les gens de l’hiver: краткое содержание, описание и аннотация

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Les gens de l'Hiver prolongent l'été dans cette cité balnéaire futuriste du Languedoc. A longueur d'année ils vivent une existence factice dans leurs immeubles pyramides. Ils s'estiment privilégiés, à l'abri des fureurs du monde extérieur. Mais ils ne sont qu'une poignée, quatre mille dans cette ville prévue pour cent mille estivants. Des centaines d'appartements sont vides. Les longs corridors sont déserts, inquiétants malgré les services de surveillance.
Marjorie Brun sait qu'un criminel évadé de la Centrale de Nîmes se cache dans son immeuble. Il a besoin d'elle pour manger, pour se soigner.
Dès lors ses amis, son mari libèrent brutalement leurs névroses.

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— Était-il capable de montrer quelque lucidité ?

Marjorie avait essayé de garder, au début, ce ton froid et distant qui laissait entendre qu’elle ne se laissait nullement impressionner par les révélations de Michel Lombard. Mais, depuis quelques minutes, elle devait faire un effort constant pour ne pas trahir son appréhension.

— Je le crois… Et lorsqu’il a été en cellule avec deux hippies, ces derniers ont dû l’aider à faire la part des choses. D’après mes renseignements, il s’agit de garçons cultivés et intelligents.

— Et vous pensez aussi que Hondry rôde dans le coin pour essayer d’influencer Alexis, sans savoir que son psychiatre connaissait tout de l’affaire puisqu’il était l’auteur du crime ?

— Il est venu ici dans l’espoir de rencontrer Alexis, de lui parler. Peut-être de le supplier de l’aider… Vous savez, Hondry est certainement un homme assez timide malgré ses fanfaronnades. Certainement un type très effacé qui, par moments, s’éclate en s’accusant de n’importe quel crime, mais retombe ensuite lorsqu’on ne s’occupe plus de lui dans une très grande banalité et même, je vous l’ai dit, une grande timidité.

Timide, Hondry ? Cet homme qui, au téléphone, se montrait exigeant et autoritaire ?

— C’est tout ?

— Marjorie, je suis désolé, mais je voulais que vous sachiez… Je n’aurais pu aller trouver la police si je ne vous avais pas raconté tout ça… Croyez-moi, ce n’est pas pour vous éloigner d’Alexis… Mais pour vous protéger, en quelque sorte.

— Je suis capable de le faire seule… Partez, maintenant… Je ne veux plus vous voir… Jamais… Rejoignez votre imbécile de femme, vos piètres amis… Mais partez donc !

Elle hurlait.

CHAPITRE XVI

Elle reposa le combiné sur son support. Depuis le départ de Michel Lombard, elle essayait de joindre son mari à son service, mais, invariablement, sa secrétaire répondait que le docteur Brun avait dû s’absenter mais qu’il repasserait avant la fin de la journée. Refusant de donner son nom, elle préférait appeler régulièrement, et, chaque fois, elle s’enfonçait davantage dans un isolement glacé.

La secrétaire trouvait cette absence normale, coutumière, mais Marjorie ne parvenait pas à souscrire à cette certitude. Il se passait, en ce moment dans leur vie, une chose épouvantable. Avec les heures qui s’écoulaient, s’installait une détresse qui, bientôt, la paralyserait d’effroi. Elle se sentait vieillir, son organisme se délabrait comme si le temps s’emballait sur un rythme rapide.

Entre deux appels, elle s’enfonçait dans un fauteuil, se recouvrait d’une couverture épaisse, y aurait volontiers enfoui sa tête si elle n’avait craint de ne pas entendre la sonnerie. Celle du téléphone ou de la porte. Dès les premiers mots qu’elle échangerait avec Alexis, elle saurait si Michel Lombard lui avait menti ou non. Après l’indignation était vite venu le doute sinistrement illuminé par des éclairs de certitude. Son mari pouvait avoir plusieurs réalités. Une double, triple personnalité. L’Alexis odieux du restaurant d’Aigues-Mortes avait donné naissance à un Alexis déguisé en bagnard. Pourquoi avait-il endossé ce soir-là la nature de Hondry, prisonnier échappé ? Audace folle ? Désir paranoïaque de braver ces dizaines de personnes présentes au bal masqué, sous la défroque caricaturale d’un assassin ? Besoin incontrôlable et pitoyable d’être reconnu comme le meurtrier de Monique Rieux, d’être arrêté, châtié, comme sous la poussée d’un remords irrésistible ?

Et lorsque le téléphone sonna, Marjorie se sentit incapable de décrocher. Elle qui avait tant supplié mentalement son mari de lui parler, elle ne pouvait plus en supporter l’idée. Et puis, l’insistance des appels effrita cette inhibition. Il lui sembla même que la propre détresse d’Alexis transparaissait dans la stupide répétition stridente.

— Oui, chuchota-t-elle appuyée contre le mur, crispant ses deux mains sur l’appareil comme pour emprisonner le micro… Oui, c’est moi, Marjorie.

— Je suis revenu, dit la voix lointaine de Hondry.

Elle voulut rejeter le combiné mais il lui semblait coller à ses doigts, à son oreille.

— Je suis revenu…

C’était bien la même voix, mais le ton était autre, trahissait une grande fatigue, une désespérance.

— Vous m’écoutez ?

Elle inclina la tête comme s’il était là, présent, dans ce living que dorait le soleil couchant.

— Vous êtes là ? répéta-t-il.

— Oui… Je vous écoute…

— Je revenais… Parce que je voulais qu’il m’écoute, qu’il m’explique ensuite. Un jour, je suis arrivé jusqu’ici…

— Que vouliez-vous ? Vous le haïssez ?

— Je le haïssais… Maintenant, je ne sais pas… Peut-on haïr celui qu’on a souhaité être un jour ?

— Écoutez-moi… Vous êtes Hondry, je le sais… Il faut me dire… Je vous supplie de me dire…

À cause du silence, elle crut qu’il avait raccroché avec précautions, et s’affola :

— Hondry, je vous en prie… Est-ce que mon mari ?… Le docteur Brun…

— S’il a violé et étranglé Monique Rieux ?

L’homme ricanait mais sans méchanceté, machinalement.

— Que feriez-vous si je vous le disais ?

— Mais il faut que je sache, je ne peux plus vivre sans savoir ! cria-t-elle.

— Dites-moi d’abord ce que vous ferez… Allez-vous le rejeter de votre vie ?

Appuyée contre le mur, les mains en coquille autour du micro, les yeux fermés, elle refusait les larmes, la faiblesse. Pourquoi y avait-il tant de douceur dans la voix de Hondry, comme s’il compatissait, comme s’il craignait de lui faire du mal ?

— Je l’aiderai, dit-elle. Il a besoin de moi, j’ai surtout besoin de lui.

Ouvrant les yeux, elle découvrit la mer d’un bleu foncé sous le ciel déjà froid de nuit. Jamais elle ne pourrait vivre seule dans un monde aussi vide d’amour.

— Je ferai n’importe quoi… Je peux vous donner de l’argent, beaucoup d’argent… Vous partiriez à l’étranger… On continuerait à vous chercher, à croire…

— Que Hondry est l’assassin, n’est-ce pas ?

D’une moue enfantine, elle s’excusait d’être si sotte, suppliait aussi :

— Pourquoi ne le feriez-vous pas ? Vous auriez de l’argent… Vous m’écririez pour que je vous en envoie régulièrement… Même si cela me pesait un jour, je serais obligée de continuer de crainte que vous ne reveniez.

— Pour parler ainsi, vous devez donc savoir quelque chose…

— Non, se révolta-t-elle, je ne sais rien…

— Le docteur Brun a violé et étranglé Monique Rieux. Il avait cru qu’elle l’aimait assez pour lui céder. Mais c’était une gosse idéaliste, romantique, scrupuleuse. Comment une telle fille a pu arriver jusqu’à notre époque, vous demanderez-vous ? Parce que vous vivez dans un monde artificiel où les femmes donnent toujours l’impression d’attendre l’amour physique, parce que tout est si facile autour de vous… Des gens aliénés vous ont construit une oasis magique, utopique pour y projeter vos chimères. Au point d’oublier qu’à côté, dans le désert environnant, la réalité différait. Monique Rieux possédait cette pureté que peut donner la lutte constante contre son destin, le désir viscéral de sortir intacte de chaque épreuve…

Marjorie avait du mal à suivre car elle ne pensait qu’à cette chose toute simple dans son tragique : Alexis avait violé et étranglé cette fille, et Hondry pourrait certainement le prouver. S’il ne disparaissait pas, il demeurerait une menace constante.

— Écoutez-moi, murmura-t-elle. Je ne comprendrai probablement jamais pourquoi il a fait ça, mais je veux l’aider… Il ne faut pas qu’on l’arrête, qu’on le jette en prison, qu’on le juge.

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