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Tonino Benacquista: Les morsures de l'aube

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Tonino Benacquista Les morsures de l'aube
  • Название:
    Les morsures de l'aube
  • Автор:
  • Издательство:
    Éditions Rivages
  • Жанр:
  • Год:
    1992
  • Город:
    Paris
  • Язык:
    Французский
  • ISBN:
    978-2869306004
  • Рейтинг книги:
    3 / 5
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Les morsures de l'aube: краткое содержание, описание и аннотация

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Il est resté un bon moment devant le miroir sans tain pour assister à l'agonie de la fête. Le moment noir, détestable, l'heure des traînards impénitents, l'heure perdue ou les esprits dégèlent et ou la première lueur du jour est la pire des sentences. Ne jamais se lever. Ou ne jamais se coucher. Le doute le plus célèbre du monde. Est-il noble de se lever le matin en sachant déjà tous les emmerdements qui vont suivre ? Est-il lâche d'aller se coucher, de dormir jusqu'à en crever, et dire au revoir à tout ce qui nous bouffe l'existence ? C'est là la question.

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— Votre Jordan veut ma peau. Je sais qu’il me cherche depuis plusieurs mois.

Il a joué avec une coupe de champagne sans y tremper les lèvres. Et il a dit :

— Lui, je ne l’ai pas encore. Mais vous, si.

Je me suis massé les tempes, comme pour m’aider à réfléchir. Je me suis reformulé mentalement les dernières paroles qui ont traversé l’espace, et n’ai entendu qu’une sorte de grésillement qui m’électrifiait les neurones d’une oreille à l’autre. J’ai fermé les yeux, quelques secondes. En les rouvrant, j’ai vu un sourire timide aux lèvres de Bertrand.

— Attendez… Attendez… On va tirer ça au clair… Ça en devient presque drôle… Je vais vous expliquer qui on est exactement. En fait, dans tout ce qu’on a dit tout à l’heure, y avait pas mal de flan, mais ça fait partie de nos méthodes. En fait, la vérité, elle est simple : ce Jordan, on le connaît à peine, on l’a juste vu traîner en début de soirée au Centre Culturel Suisse… Personne ne le connaît vraiment, c’est juste une silhouette de la nuit… Il passe… On a juste utilisé son nom comme prétexte, c’est une de nos techniques… Un jour on est rentrés au Salon de l’Érotisme en se faisant passer pour les petits-neveux de Michel Simon, c’est dire. On se réclame de gens qu’on n’a jamais vus, et on se fait oublier après… Si vous saviez le nombre d’ennemis qu’on a à cause de ça… Vous voyez bien qu’on est des nuls…

Le bonhomme a éclaté de rire.

— Je vous supplie de nous croire, on ne le connaît pas… On sait juste qu’il boit des Bloody Mary… Impossible de vous dire son nom de famille… C’est la nuit que les dingues sortent, vous avez raison… Le jour, on ne les voit pas.

Silence.

Des serveurs sépia balaient la salle et poussent dehors les derniers noceurs à coups de balai élégants.

— Qu’est-ce qu’il fait, le jour ?

— On n’en sait rien ! Et on s’en fout ! On l’a juste vu une fois, bordel !

— Il fait partie des drogués, des pochards, des paumés, des pervers, ou de quoi d’autres ? C’est un… un freak ? Comment on dit freak, ici ?… Un monstre ? Un bizarre ?…

— On s’en fout, de votre Jordan, on veut sortir d’ici et chercher un coin où dormir.

— Vous allez trouver, ne vous inquiétez pas. Un grand lit, avec un petit déjeuner demain matin. En tout cas pour l’un de vous deux.

On n’a pas compris ce qu’il voulait dire, comme le reste. En se mettant d’accord d’un seul regard, nous nous sommes levés, histoire de dire que la farce était finie et qu’il était temps de partir.

— Vous comprendrez qu’avec ce qu’il me veut, je ne vais pas gentiment attendre sa visite. Je veux Jordan, vous m’entendez. Et puisque vous le connaissez, puisque vous fréquentez les mêmes endroits, puisque vous n’avez rien d’autre à faire qu’à errer dans la nuit, c’est vous, qui allez remettre la main dessus.

— Quoi ?

— En entrant ici sous son nom vous ne vous doutiez pas de la bêtise que vous faisiez. Une vraie aubaine…

— Mais puisqu’on vous dit que…

— Ça fait des mois que je le recherche, et j’ai tout essayé. Lui et moi, nous ne fréquentons pas le même monde, les mêmes milieux. Je ne connais rien à la nuit.

— Et vous organisez des soirées pareilles ?

Il n’a pas daigné répondre.

— Mais vous, vous êtes des pros, c’est votre métier, de vivre à contresens.

— Vous plaisantez ou quoi ?… D’abord on se fait casser la gueule, ensuite il faudrait qu’on bosse pour vous ? Appelez les flics, engagez des détectives privés, vous avez du pognon.

Il a de nouveau éclaté de rire.

— La police ?… Je vous épargne une longue liste de raisons qui m’obligent à laisser les flics en dehors de ça, si je vous racontais le détail, vous ne me croiriez pas. En revanche, les détectives privés, oui, ça j’ai essayé. J’en ai mis trois sur le coup. En même temps. Pendant quatre mois. Quatre. Ils ont réussi à se perdre eux-mêmes. Et c’est logique, d’ailleurs… J’ai compris assez vite que pour maîtriser la nuit parisienne, il fallait des contacts, des connexions, des entrées. Aux États-Unis c’est très différent, on lance une invitation et on laisse faire le bouche à oreille pendant un bon mois, cela permet à l’hôte d’évaluer le tout-venant qu’il mérite, c’est assez pervers. Mais à Paris, rien n’est pire que l’anonymat. Ce n’est pas moi qui vais vous l’apprendre. Comment voulez-vous qu’un salarié de l’enquête discrète s’y retrouve ?

Exact. Premier argument sensé qu’il énonce. C’est la dure loi de la mouvance : sans un réseau solide, même avec du fric, on n’est jamais sûr d’être au bon endroit au bon moment. Le monde de la fête a trop de choses à préserver pour ouvrir grand la porte aux fouille-merde. Paradoxe : un smoking est plus discret qu’un imper mastic. Paradoxe : plus on cherche des tuyaux, moins on vous en donne. Paradoxe : sans étiquette, on est catalogué.

— Il me faut quelqu’un qui fasse partie du décor. Avec vous, je ne pouvais pas mieux tomber. Et vous avez un atout majeur : vous êtes copain avec Jordan.

— C’est faux ! On n’est rien, comparé à ce mec-là. Lui, oui, c’est un vrai pro, il fréquente des endroits qui ne sont pas à notre portée. On est des nuls, un verre de mauvais champagne et on a les yeux qui brillent, on se fait inviter au restaurant et on a l’impression d’avoir décroché le cocotier, on laisse jamais un sou de pourboire, et vous voulez que je vous dise le pire : tous les mois on bidonne des fausses demandes d’emploi pour arnaquer les assedic. C’est pas une preuve, ça ! Votre Jordan, c’est un seigneur, une épée. Il a l’étoffe qu’on n’aura jamais.

Je ne sais pas si c’est Bertrand ou moi qui a dit tout ça. On marque tous les trois un temps.

— Et quand bien même. Vous m’en avez dit plus sur lui que les trois crétins qui m’ont fait perdre tout ce temps.

Il se verse un café, on le regarde faire, résignés. À force de jouer les rats, quelqu’un a fini par nous croire. Et nous piéger. Bertrand arbore subitement un sourire de faux cul, celui qu’il sert aux barmen pour demander moins de glaçons et plus de whisky.

— Bon ! on va s’arranger, il dit. On va trouver un modus vivendi. On fera pas de vagues sur l’agression qu’on a subi ici, et on vous promet de vous passer un coup de fil si jamais on croise votre gars.

— On va même fouiner un peu et chercher des tuyaux sur lui, j’ajoute.

Avant de répondre, il a sorti une pièce de cinq francs de sa poche et l’a fait tournoyer dans sa main.

— Et ça vous coûtera moins cher qu’une escouade de privés, ricane Bertrand. Gardez vos sous, on s’arrangera.

— Je savais bien qu’on allait s’arranger… heu ! j’ai oublié votre prénom.

— Bertrand.

— Vous choisissez pile ou face, Bertrand ?

— Qu’est-ce que vous voulez dire ?

— Il faut bien qu’on détermine lequel de vous deux va s’y coller en premier. Autant tirer au sort, ça me semble plus équitable, alors, pile, ou face ?

— …?

— Vous ne vous imaginiez tout de même pas que j’allais vous lâcher tous les deux dans la nature ? Vous me prenez pour quoi ?

Il a fait entrer deux blazers qui attendaient derrière la porte. L’un d’eux avait le visage recouvert d’un pansement.

— J’en garde un pendant quarante-huit heures. Il sera traité comme mon invité, cela va de soi. L’autre peut partir sur le champ. Je lui donne du liquide et un numéro où il pourra laisser un message au cas où il obtiendrait des résultats plus tôt que prévu. Dans le cas contraire, il appellera vendredi matin à 10 heures pour que nous fixions un rendez-vous.

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