Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes

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La Forêt des Mânes: краткое содержание, описание и аннотация

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Jeanne Korowa n'a fait qu'une erreur. Elle cherchait le tueur dans la forêt. C'était la forêt qui était dans le tueur. Comme l'enfant sauvage au fond de l'homme.

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Jeanne était surprise par la logique de Féraud.

— Vous espérez donc le capturer vivant ?

— Bien sûr. Je dois le soigner.

— Vous voulez dire l’étudier.

— Je dois l’étudier pour le soigner. Il n’y a plus à douter, Jeanne. Nous nous acheminons vers une découverte majeure en matière d’anthropologie ! A travers Joachim. A travers le peuple de la forêt des Mânes !

Pour le calmer, Jeanne lui raconta sa conversation téléphonique avec Pénélope Constanza. Les objections d’une vraie spécialiste à propos des trouvailles de De Almeida.

— C’est elle qui le dit, fit Féraud en se renfrognant. Les révolutions dérangent toujours. Surtout dans le domaine scientifique. C’est la loi des paradigmes et…

— Les paradigmes n’ont rien à voir là-dedans. La forêt des Mânes est une lagune. Aucune découverte fossile ne peut survenir dans un tel bourbier.

— Mais ce n’est pas une découverte fossile ! C’est ça la révolution. Le crâne n’a pas vingt ans ! Le peuple archaïque existe toujours !

Jeanne tempéra encore :

— Tout cela doit être prouvé. Le crâne pourrait être un simple vestige cabossé, à qui on fait dire n’importe quoi. Nous n’avons pas vu le caryotype établi par Nelly Barjac. Rien ne dit qu’il existe, réellement, une différence avec les 23 paires de l’homme moderne.

— Et les meurtres ? Vous croyez qu’on tuerait tant de gens au nom d’une chimère ?

— On tue toujours pour des chimères. Vous confondez ce qui existe et ce que croit le tueur. Joachim pense peut-être préserver un secret. Celui de son peuple. Mais il y a de fortes chances pour que tout cela n’existe pas.

— Et son séjour en forêt ? Le modus operandi des meurtres ? Les convictions de votre jésuite ?

— Des preuves indirectes. Rien qui ne puisse démontrer concrètement la vérité.

— Vous parlez comme une juge.

Il croisa les bras et conserva le silence, boudeur.

— Féraud, reprit-elle d’un ton conciliant (Elle l’appelait par son nom de famille, elle détestait son prénom), chaque fragment de la Terre a été exploré, étudié, répertorié. On ne peut plus découvrir des petits peuples cachés au fond de la jungle. Et certainement pas préhistoriques. Je suis certaine qu’il existe une autre explication.

— En tout cas, siffla le psychiatre entre ses dents, la clé de l’énigme est au fond de la forêt.

— Nous sommes d’accord.

Il lâcha ses couverts et ouvrit à nouveau les mains.

— Alors quoi ? Nous y allons ?

Jeanne sourit. C’était la première fois qu’ils se posaient la question à voix haute. Plonger dans la forêt des Mânes. Se jeter dans la gueule du loup — quel qu’il soit.

— Je crois que nous n’avons pas le choix, fit-elle pour minimiser la gravité de la décision. Mais d’abord, nous devons nous rendre à Tucumán. Pour interroger Daniel Taïeb, le chef du laboratoire. Selon Pénélope Constanza, c’est l’homme qui connaissait le mieux Jorge De Almeida. Du moins, ses recherches.

— C’est loin ?

— Mille kilomètres au nord-ouest.

— On y va en avion ? Jeanne sourit encore.

— J’ai réservé les billets ce soir.

71

Lundi 16 juin, vol 1712 Aerolinas Argentinas. Ils avaient décollé dans la nuit, à 6 heures du matin. Ils arrivaient avec le lever du jour. A travers le hublot, Jeanne retrouvait la vraie nature de l’Argentine. Une terre, oui, mais vaste comme la mer. Sans obstacle ni limite. L’horizon était ici une asymptote déployée vers le ciel. Dans ce pays, on disait que les routes ne tournaient que dans un seul sens : vers le bas. Avec l’horizon.

A travers les nuages, Jeanne scrutait les champs, les pâturages, les forêts. Dans la clarté naissante de l’aube, chaque élément prenait une couleur crue. Les fleuves roulaient des flots vermeil. Les plaines distillaient des tons d’émeraude. Et, au-dessus, les sierras enneigées crevaient le jour avec leurs pics de neige. Le contraste entre glace et fertilité rappela un souvenir à Jeanne. La province de Tucumán était surnommée « l’Éden de l’Argentine ». Après des milliers de kilomètres d’aridité et de poussière, c’était la plus grande zone agricole nourrissant à elle seule une bonne partie de la population totale du pays.

Atterrissage. Sur le tarmac, le sentiment d’ouverture était plus intense encore. Le paysage s’offrait à 360 degrés. Quelle que soit l’orientation du regard, on se perdait à scruter la ligne fuyante de la terre, sans le moindre repère. Jeanne fut prise d’une sensation étrange. Une sorte de vertige… horizontal.

L’aéroport, c’était tout le contraire. Un format de poche. La salle de réception des bagages ressemblait à un vestibule. Le hall d’accueil à un salon. La sortie à un corridor. Féraud observait les autres voyageurs. Il paraissait déçu par leur banalité. Des ingénieurs. Des commerciaux. Des étudiants…

— Vous vous attendiez à quoi ? demanda Jeanne. Des Indiens avec des plumes dans les narines ?

— Je n’ai pas votre expérience, fit-il, vexé.

Les sacs arrivèrent. Jeanne les attrapa avant même que Féraud ne les aperçoive.

— Je n’ai pas d’expérience particulière mais je connais l’Argentine. Un pays qui a de grands rêves, un grand cœur, et des dettes plein les poches. Pas d’exotisme en vue. Les Argentins sont des gens comme vous et moi, la plupart originaires d’Europe, dispersés sur un territoire grand comme cinq fois la France. Vous savez ce qu’ils disent d’eux-mêmes ? « En Amérique latine, tout le monde descend des Indiens. En Argentine, tout le monde descend du bateau. »

Dehors, l’aurore était couleur de grenadine. Chaque détail, chaque surface, chaque matériau semblait porté à une incandescence extraordinaire. Pourtant, la température ne dépassait pas quelques degrés au-dessus de zéro et il planait dans l’air une odeur de terre humide et froide. La glaise du paysage restait encore à sculpter…

Grisée, Jeanne éclata de rire.

— C’est fou, non ?

Féraud ne répondit pas. Il marchait la tête dans les épaules, étourdi, portant — tout de même — les deux sacs. Jeanne avait envie de l’embrasser. Le fait d’être ici, avec lui, sur la trace d’un tueur cannibale et d’un clan d’hommes-singes, alors qu’ils ne se connaissaient pas deux semaines auparavant, la remplissait d’un sentiment romanesque.

Ils trouvèrent un taxi. Jeanne donna la direction du centre-ville. En priorité, dénicher un hôtel pour se doucher et poser les bagages. Mais elle ne parvenait pas à se concentrer sur ce projet à court terme. Le paysage l’arrachait à elle-même. Elle ouvrit sa vitre malgré le froid. Elle avait la gorge sèche, les yeux épuisés par l’immensité, la peau dorée par le soleil levant…

Elle se décida à demander au chauffeur :

Donde se encuentra un bueno hôtel ?

Sans se retourner, l’homme conseilla le Catalinas Park. Il ouvrit les doigts d’une main pour signifier que l’hôtel possédait cinq étoiles.

— Cinq étoiles ? murmura Féraud. Ça va nous coûter la peau ! Définitivement un radin…

— Ne vous en faites pas. Les étoiles tombent facilement du ciel en Argentine.

Elle avait raison. Le Catalinas Park, situé en face du Parque 9 de Julio, était un hôtel de seconde zone. Une architecture des années soixante-dix arborant des angles arrondis et un curieux auvent, qui ressemblait à une baignoire en plastique, suspendu au-dessus des portes vitrées.

L’intérieur était à l’avenant. Couloirs interminables. Petites portes blanches. Numéros dorés luisant comme des sucres d’orge. Jeanne avait la 432. Elle alluma le plafonnier et découvrit une piaule modeste aux murs peints couleur sable. Les rideaux, les draps, la moquette affichaient le même ton.

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