Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes

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La Forêt des Mânes: краткое содержание, описание и аннотация

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Jeanne Korowa n'a fait qu'une erreur. Elle cherchait le tueur dans la forêt. C'était la forêt qui était dans le tueur. Comme l'enfant sauvage au fond de l'homme.

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— Le nom de Francesca Tercia vous dit quelque chose ?

— Non. Qui est-ce ?

Jeanne fit la sourde oreille. Les questions, c’était elle.

— Depuis combien de temps est parti De Almeida ?

— Deux mois. Dans notre métier, ce n’est rien.

— Mais les gens du laboratoire sont inquiets.

— Pas vraiment, non… (Pénélope parut réaliser qu’elle subissait un véritable interrogatoire.) Je n’ai pas très bien compris votre rôle dans tout ça. Vous êtes magistrate en France ?

— Oui. La disparition de Jorge De Almeida est liée à une affaire sur laquelle je travaille à Paris.

— Paris…, répéta rêveusement la spécialiste. Sa voix revint, soudain plus proche :

— Je vous conseille de contacter Daniel Taïeb, notre patron. C’est lui qui supervise les recherches de Jorge.

— Vous avez son portable ?

La paléontologue lui donna sans hésiter. Enfin, elle tenait le numéro personnel de Taïeb le Fantôme. Elle remercia chaleureusement son interlocutrice et raccrocha. Elle tenta aussitôt d’appeler l’anthropologue. Répondeur. Elle ne laissa pas de message.

17 heures. D’un coup, elle sentit s’abattre sur ses épaules la fatigue des derniers jours. Passer, elle aussi, en mode sieste ? Non. Il fallait s’agiter. Avancer encore. Elle décida de mettre de l’ordre dans son dossier, faute de mieux.

Mais d’abord, elle compta les pesos qu’elle avait changés à l’aéroport. Pas une fortune mais le coût de la vie en Argentine était très bas. Par ailleurs, elle devait rédiger un message à sa banquière afin de transférer ses dernières économies sur son compte courant. D’autres dépenses se profilaient… Son enquête s’achèverait peut-être faute de moyens. Tout simplement.

Elle ouvrit sa boîte e-mail — les chambres étaient équipées du système wi-fi — et découvrit un message de Reischenbach. Elle cliqua sur le document joint. Le portrait photographique de Jorge De Almeida. Une bonne bouille d’angelot de la Renaissance, hilare, sous une auréole de cheveux bouclés. Jeanne connaissait cette tête. Elle fouilla dans son dossier et trouva la photo de groupe qu’elle avait volée chez Francesca Tercia. La classe de paléontologie de l’UBA, promotion 1998. Elle avait vu juste. Jorge De Almeida était bien le rigolo qui avait entouré sa propre tête sur le cliché en inscrivant au-dessus : « Te quiero ! »

Tout collait donc. Pour démontrer la véracité de ses découvertes, De Almeida avait envoyé à Francesca Tercia, son amour de jeunesse, le moulage du crâne qu’il avait découvert dans la forêt des Mânes. La sculpture de Francesca aurait un impact d’envergure. En voyant le genre de créatures qui avaient pris place en Argentine 300 000 ans auparavant — et qui y vivaient encore ! — , tout le monde serait estomaqué. Et Jorge De Almeida deviendrait une étoile de la paléo-anthropologie.

C’était sans compter sur la vigilance de l’enfant-loup… Restait toujours la même question : comment Joachim avait-il été mis au courant de ce projet secret ? Francesca le connaissait-elle ? Lui avait-elle révélé son projet ?

Jeanne prit de nouvelles notes. En manière de conclusion, elle en fit une copie sur une clé USB, qu’elle fourra dans sa poche.

18 heures.

L’idée d’une sieste revint en force. Courbatures dans les membres. Paupières de plomb. Elle se leva et vérifia sa porte. Verrouillée. Elle ferma les rideaux. S’allongea. Bizarrement, elle se sentait ici en sécurité. Non pas grâce à Féraud, qui ne pesait pas lourd dans l’aventure. Plutôt grâce à Buenos Aires. Son ampleur. Sa puissance…

Oui. La rumeur, la force, la multitude de la ville la protégeait…

Elle s’endormit avec cette chaleur au cœur.

70

— Parlez-moi de Joachim.

— Qu’est-ce que vous voulez savoir ?

— Physiquement. Comment est-il ?

— Pas très grand. Mince. Très brun. Il a le type latin.

— Son visage ?

— Il ressemble à son père. (Féraud se pressa les joues du pouce et de l’index.) Un visage en tenaille. Très étroit sous les pommettes.

— Et son profil psychiatrique ? Est-il, oui ou non, autiste ?

— Pas au sens traditionnel du terme, non.

— Vous-même, sur l’enregistrement du dernier soir, diagnostiquiez un syndrome d’autisme.

Antoine Féraud fit non de la tête. 21 heures.

La clarté du restaurant était violente. Une lumière drue, blanche, verticale, tombait du plafond et donnait une réalité agressive à chaque élément. Les steaks dans les assiettes saignaient. Les visages rougis de froid brillaient. Les couverts sur les nappes flambaient. En écho à ces éclats, le brouhaha des voix culminait. Une brasserie parisienne à l’heure de pointe, exacerbée encore par l’exubérance sud-américaine.

— Je me trompais. Je le savais déjà. Un tel clivage ne peut exister. Une personnalité autiste et une autre structurée, disons, normalement. Impossible.

Un serveur vint prendre la commande. Jeanne jeta un coup d’œil sur la carte plastifiée — elle paraissait huilée sous la véhémence des luminaires.

— Une salade caprese, fit-elle.

— Moi aussi.

Deux salades de tomates à la mozzarella et au basilic, en plein hiver à Buenos Aires : ils avaient vraiment le goût du second degré. Leur seule excuse était d’avoir choisi un restaurant italien — la pizzeria Piegari, nichée sous le pont d’une autoroute, à 200 mètres de l’hôtel.

— Pour moi, reprit le psychiatre, Joachim souffre de troubles schizophréniques. Dans son cas, c’est plus qu’un clivage. L’adulte abrite, véritablement, une autre… psyché. Une personnalité qui souffre peut-être d’un syndrome d’Asperger.

— Qu’est-ce que c’est ?

— Hans Asperger est un des découvreurs de l’autisme, au même titre que Léo Kanner. Mais on n’a retenu son nom qu’à propos d’un profil spécifique décrit dans ses travaux. Un « trouble envahissant du développement », mais de « haut niveau ». L’enfant ne souffre pas de retard mental et parvient à s’exprimer correctement.

— Ce n’est pas le cas de Joachim.

— Son versant « civilisé » manie parfaitement le langage. Joachim parle le français, l’espagnol, l’anglais. Son côté sauvage continue d’expérimenter le langage, en le maniant à la manière d’un autiste.

— Ce syndrome d’Asperger correspond donc à un trouble autistique ?

Féraud ouvrit les mains.

— Les spécialistes ne sont pas d’accord. Mais la question n’est pas là. La question est : d’où lui vient ce trouble ? Est-il né avec ? Ou l’a-t-il contracté au contact d’une réalité très violente ?

— Vous voulez dire parmi le peuple de la forêt ?

— Ou même avant, avec le traumatisme du massacre familial. Les salades caprese arrivèrent. Ni l’un ni l’autre n’y prêtèrent attention.

— Pour moi, continua le psy, cela s’est passé en deux temps. Le sentiment de panique provoqué par le carnage de Campo Alegre a d’abord effacé en Joachim toute trace d’éducation humaine. Son cerveau est devenu une page blanche. L’apprentissage du peuple archaïque est venu ensuite marquer cette surface vierge.

— Vous voulez dire que son comportement, quel que soit le nom qu’on lui donne, porte avant tout l’empreinte du clan de la lagune ?

— Absolument. Son autisme n’est qu’une illusion. Le mal vient d’ailleurs. Du reste, est-ce vraiment un mal ou simplement le résultat d’une formation spécifique ? L’enfant-loup a grandi parmi des êtres sauvages. Il est devenu une concrétion, un concentré de cette culture du Premier Age. Souvenez-vous de son rituel. Le choix des victimes : les Vénus. L’alphabet pariétal. C’est en cela qu’il est unique. C’est pourquoi je dois l’interroger.

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