Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes

Здесь есть возможность читать онлайн «Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2009, ISBN: 2009, Издательство: Éditions Albin Michel, Жанр: Триллер, Ужасы и Мистика, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La Forêt des Mânes: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La Forêt des Mânes»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Jeanne Korowa n'a fait qu'une erreur. Elle cherchait le tueur dans la forêt. C'était la forêt qui était dans le tueur. Comme l'enfant sauvage au fond de l'homme.

La Forêt des Mânes — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La Forêt des Mânes», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

« Todas las promesas de mi amor se irán contigo / Me olvidarás, me olvidarás / Junto a la estacion lloraré igual que un niño, / Porque te vas, porque te vas, / Porque te vas, porque te vas… »

Féraud tenta de l’interrompre mais l’homme-enfant reprenait toujours la même litanie, sans respirer :

« … se irán contigo / Me olvidarás, me olvidarás / Junto a la estacion lloraré igual que un niño, / Porque te vas, porque te vas, / Porque te vas, porque te vas… »

La voix était horrible, comme si les cordes vocales se frottaient jusqu’à s’échauffer. Jusqu’à se rompre. Haussant le ton, Féraud parvint à extraire Joachim de son état d’hypnose. Le silence se referma sur son ordre.

« Joachim, vous m’entendez ?

— Je vous entends, oui. »

La voix de l’homme était de retour. « Comment vous sentez-vous ?

— Fatigué.

— Vous vous souvenez de ce que vous m’avez dit sous hypnose ?

— Non.

— Très bien. Nous avons fini pour aujourd’hui.

— Qu’est-ce que j’ai, docteur ? »

Joachim avait repris son ton enjoué mais son inquiétude transparaissait.

« Il est trop tôt pour le dire. Accepteriez-vous de revenir régulièrement ? De subir des examens ?

— Tout ce que vous voulez, souffla Joachim d’une voix qui capitulait.

— Je voudrais maintenant parler avec votre père. Seul à seul.

— Aucun problème. Au revoir, docteur. »

Raclements de chaises. Bruit de porte. Puis la voix du père, tremblante :

« C’est effrayant, n’est-ce pas ?

— Pas du tout. Mais nous devons procéder à des examens. Voir s’il n’y a pas de lésion neurologique.

— Pas question.

— Votre fils — je veux dire, l’être que j’ai interrogé sous hypnose — manifeste des symptômes spécifiques.

— Des symptômes de quoi ?

— L’inversion pronominale. La répétition des questions. La répétition écholalique. Même son visage : vous avez remarqué qu’il s’est déformé quand l’autre a parlé…

— Des symptômes de QUOI ?

— Autisme.

— Je ne veux pas entendre ce mot.

— Vous ne l’avez jamais fait soigner pour ça ?

— Vous connaissez son histoire. Les premières années, je n’étais pas auprès de lui.

— Quelles ont été ses relations avec sa mère ?

— Sa mère est morte à sa naissance. Hay Dios mio, vous ne prenez pas de notes ou quoi ?

— Je ne comprends pas ce que vous avez fait avec cet enfant.

— Dans mon pays, c’était une pratique très courante. Tout le monde faisait ça. »

Ils parlaient à voix basse. Jeanne se livrait à une reconstitution mentale. Féraud n’avait pas rouvert les stores. Ils étaient donc toujours dans la pénombre.

« Il faut que j’en sache plus sur son passé, reprit Féraud. À votre avis, quand il évoque la « forêt des Mânes », de quoi parle-t-il ?

— Je n’en sais rien. Je n’étais pas encore là.

— Et ces mots espagnols qu’il répète sans cesse, vous savez ce que c’est ?

— Ça oui. Ce sont les paroles d’une chanson espagnole des années soixante-dix. Porque te vas. La chanson d’un film, Cria cuervos. Dès qu’il se sent en danger, il répète ces paroles.

— Il faut le soigner. Son état est… complexe. La présence d’une autre personnalité pourrait signifier qu’il souffre aussi de schizophrénie. Mais les symptômes peuvent se confondre avec ceux de l’autisme. Il faudrait l’interner quelques jours. Je consulte dans une excellente clinique et…

— Je ne peux pas ! Je vous ai déjà expliqué. Le moindre internement révélerait la vérité. Notre vérité. C’est impossible. Seul, le Seigneur peut nous aider maintenant. « L’Éternel sera toujours ton guide, il rassasiera ton âme dans les lieux arides… »

Féraud ne paraissait plus écouter. Il dit, comme pour lui-même :

« Je suis inquiet. Pour lui. Pour les autres.

— Il est déjà trop tard.

— Trop tard ?

— Je crois qu’il va tuer quelqu’un cette nuit. A Paris, dans le X earrondissement. Il ne cesse de rôder dans le quartier de Belleville. »

17

Jeanne n’avait pratiquement pas dormi de la nuit. Les émotions, les réflexions, les voix s’étaient télescopées sous son crâne au fil de cauchemars sans fin. La rencontre avec Antoine Féraud. Je vous offre une glace. Puis l’enregistrement numérique. La séance d’hypnose. La voix de l’intrus. La forêt, elle te mord. Et les craintes du père. Je crois qu’il va tuer quelqu’un cette nuit. A Paris, dans le X earrondissement…

Au fond, elle ne croyait à rien. Ni à la rencontre amoureuse. Ni au meurtre potentiel. La rencontre avait été trop belle pour être vraie. Et comment croire à la probabilité d’un crime avoué dans le cabinet d’un psy ? Du psy qu’elle avait justement placé sur écoute ? Impossible.

Féraud lui-même n’y avait pas cru. Sinon, il ne se serait pas jeté dans une exposition sur la Sécession viennoise. Il n’aurait pas joué au joli cœur avec une rousse de rencontre. En même temps, elle comprenait pourquoi il avait les traits tirés. Pourquoi il paraissait préoccupé derrière ses manières enjouées. Comme elle, maintenant, il devait éprouver un doute lancinant. Ce meurtre allait-il survenir ou non ? Devait-il alerter la police ? Jeanne sourit. Si elle lui avait dit son vrai métier, à elle…

Elle se leva. Regarda sa montre. 9 heures. On était samedi et le soleil était déjà partout dans la maison. Elle alla dans la cuisine et se concocta un Nespresso. Parfum noir et goût de terre brûlée. Elle renonça à se préparer des tartines. Elle avala son Effexor habituel en s’observant dans la paroi chromée du frigidaire. Elle portait son tee-shirt anti-JO de Pékin — les anneaux olympiques étaient remplacés par des menottes — et un boxer Calvin Klein. La phrase du père ne cessait de tourner dans sa tête. Je crois qu’il va tuer quelqu’un cette nuit. Dans le X earrondissement.

Il lui était facile de vérifier : elle était magistrate. Elle pouvait appeler la préfecture de police de Paris pour savoir si un cadavre avait été découvert dans la capitale la nuit précédente. Elle pouvait même, en admettant que « l’homme-enfant » soit passé à l’acte et se soit débarrassé du corps en banlieue parisienne, appeler les parquets d’Ile-de-France. Elle connaissait tous les proc. Ou presque.

Deuxième Nespresso. Elle passa dans le salon. S’installa dans son canapé, face à la table basse. Attrapa dans son cartable l’annuaire spécialisé édité par le ministère de la Justice et décrocha son téléphone.

Elle appela d’abord le bureau du procureur de la PP (préfecture de police). Pas de meurtre dans la nuit. En tout cas, pas de cadavre ce matin. Mais il n’était pas encore 10 heures. Et on était samedi, ce qui pouvait repousser la découverte à deux jours, si le corps se trouvait dans un bureau, un entrepôt ou un quelconque lieu de travail.

Elle appela ensuite le parquet de Nanterre. Rien.

Celui de Bobigny.

Un meurtre avait été commis dans la nuit, à Gagny. Une rixe entre alcooliques. Le coupable était déjà sous les verrous. Créteil. Rien.

Jeanne chercha les numéros des parquets de la grande couronne. Versailles. Rien. Cergy.

Un clochard noyé dans la Seine.

Meaux.

Rien.

Melun.

Une femme tuée. Une histoire de violence conjugale.

Fontainebleau. Rien. Pontoise. Rien…

Elle regarda sa montre. Presque 11 heures. Elle avait fait son devoir. A chaque appel, elle avait demandé au substitut de la prévenir en cas de découverte macabre. Ils avaient tous accepté. Sans poser de question. La juge Korowa était réputée. Elle devait avoir ses raisons. Il n’y avait plus qu’à attendre.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La Forêt des Mânes»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La Forêt des Mânes» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Kaïken
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Miserere
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Vol des cigognes
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Serment des limbes
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Passager
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - L'Empire des loups
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Les Rivières pourpres
Jean-Christophe Grangé
libcat.ru: книга без обложки
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Esclavos de la oscuridad
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le concile de pierre
Jean-Christophe Grangé
Отзывы о книге «La Forêt des Mânes»

Обсуждение, отзывы о книге «La Forêt des Mânes» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x