Jean-Christophe Grangé - Le Passager

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Je suis l'ombre. Je suis la proie. Je suis le tueur. Je suis la cible. Pour m'en sortir, une seule option : fuir l'autre. Mais si l'autre est moi-même ?…
Grangé a le chic, en construisant avec une minutie d’horloger son intrigue au long cours, de rendre crédible ce que son imagination débordante invente de façon totalement débridée. Bravo l’artiste ! Blaise de Chabalier, Le Figaro littéraire. Diaboliquement construit suivant le principe des poupées russes,
se dévore avec un mélange d’effroi et de jubilation. Grangé explore la frontière ténue qui sépare la raison de la folie. Celle floue entre le bien et le mal. Il nous entraîne vers des abîmes d’autant plus angoissants qu’il les a puisés dans l’ordinaire — à peine exagéré — de la société contemporaine et ses dérives.
Hubert Lizé, Aujourd’hui en France.

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— Il est mort.

— Overdose ?

— Exactement.

Thiaux se redressa et hocha la tête avec lenteur, d’un air fataliste.

— La nouvelle n’a pas l’air de vous surprendre.

— Avec ce qu’il s’envoyait dans les veines, il n’y a pas de quoi s’étonner.

— Vous lui prescriviez du Subutex. Il essayait d’arrêter ?

— Il avait ses périodes. Lors de sa dernière visite, il en était à 4 milligrammes de Sub. Il semblait en bonne voie mais je n’avais pas trop d’espoir. La preuve…

Le médecin enfila son loden.

— Quand avez-vous vu Philippe pour la dernière fois ?

— Il faudrait que je consulte mon agenda. Il y a deux semaines environ.

— Que savez-vous sur lui ?

— Pas grand-chose. Il venait au dispensaire pour sa prescription mensuelle. Il laissait son chien dehors et ne racontait pas sa vie.

— Le dispensaire ? Vous ne le receviez pas à votre cabinet ?

Il ferma ses boutons de bois et boucla son sac de sport.

— Non. Je tiens une permanence tous les jeudis, dans le quartier Saint-Michel. Un CMP. Centre médico-psychologique.

Anaïs avait déjà du mal à imaginer ce bourgeois accueillir dans son cabinet un zonard crasseux comme Philippe Duruy. Elle éprouvait plus de difficulté encore à le visualiser dans une salle en PVC, à attendre les grands marginaux du quartier.

Il parut lire dans ses pensées :

— Ça vous étonne, hein, qu’un médecin comme moi assure une permanence dans un dispensaire. C’est sans doute pour me racheter une conscience.

Il avait dit cela sur un ton ironique. Anaïs était de plus en plus irritée par ce personnage. Le brouhaha autour d’elle aggravait la situation. Ces ondes funestes de mâles triomphants, heureux d’être ensemble, savourant leur force et leur fortune, lui bourdonnaient aux oreilles.

Thiaux enfonça le clou :

— Pour vous, flics de gauche, nous sommes la source de tous les maux. Quoi qu’on fasse, on a toujours tort. Nous agissons toujours par intérêt ou par hypocrisie bourgeoise.

Il se dirigea vers la sortie, adressant quelques signes de salut au passage. Anaïs le rattrapa :

— Philippe Duruy, il ne vous a jamais parlé de sa famille ?

— Je ne pense pas qu’il avait de la famille. En tout cas, il n’a jamais dit un mot là-dessus.

— Ses amis ?

— Non plus. C’était un nomade. Un solitaire. Il cultivait ce style. Le genre silencieux et fermé. Qui voyage en quête de musique et de défonce.

Thiaux franchit le seuil. Anaïs lui emboîta le pas. Il était à peine 16 heures et la nuit tombait déjà. Le cri d’un corbeau succéda aux voix des hommes. Elle frissonna dans son blouson.

— Mais il était basé à Bordeaux, non ?

— Basé, c’est un grand mot. Disons que, chaque mois, il revenait me voir. C’est donc qu’il était dans le coin, oui.

Le toubib rejoignit le parking et sortit ses clés de voiture. Le message était clair : il n’avait pas l’intention de s’éterniser auprès d’Anaïs.

Elle le rattrapa encore :

— Il ne vous a jamais parlé de son passé ? De ses origines ?

— Vous n’avez pas une idée très claire des échanges entre un médecin de dispensaire et un toxico comme Duruy. C’est bonjour-bonsoir et basta. J’effectue un bilan de santé, je signe l’ordonnance, le gars disparaît. Je ne suis pas un psy.

— Il en voyait un au CPM ?

— Je ne crois pas, non. Philippe ne cherchait aucune aide. La rue, c’était son choix.

— Il avait des problèmes de santé, à part la drogue ?

— Il avait contracté une hépatite C il y a quelques années. Il ne suivait aucun traitement, aucun régime. Du pur suicide.

— Vous savez comment il a plongé dans l’héroïne ?

— Parcours classique, je pense. Cannabis. Raves. Ecstasy. On commence à prendre de l’héroïne pour éviter les mauvaises descentes d’ecsta, le dimanche matin, et on se réveille accro le lundi. Toujours le même gâchis.

Le médecin était arrivé devant une Mercedes noire classe S. Pour la première fois, il parut frappé de lassitude. Durant quelques secondes, il baissa la garde. Immobile devant sa voiture, clés en main. La seconde suivante, il avait retrouvé son maintien et appuyait sur la télécommande.

— Je ne comprends pas vos questions. Si Philippe est mort d’une OD, où est le problème judiciaire ?

— Duruy est mort d’une overdose mais c’est un meurtre. On lui a injecté une dose létale d’héroïne. Une héroïne très pure. Puis on lui a écrasé le visage avec une tête de taureau qu’on lui a enfoncée jusqu’aux épaules.

Thiaux venait d’ouvrir son coffre. Il devint tout pâle. Anaïs savourait le spectacle. La belle assurance du toubib fondait dans la pénombre.

— C’est quoi ? Un tueur en série ?

De nos jours, tout le monde a ces mots à la bouche. Comme s’il s’agissait d’un phénomène social bien connu, entre chômage et suicide professionnel.

— Si c’est une série, elle vient de commencer. Il vous parlait de ses dealers ?

Il fourra son sac dans le coffre et le referma d’un coup sec.

— Jamais.

— La dernière fois que vous l’avez vu, vous a-t-il parlé d’un dealer différent ? D’une héroïne d’une exceptionnelle qualité ?

— Non. Au contraire, il paraissait plus que jamais décidé à arrêter la dope.

— Vous ne l’avez pas revu depuis ? Dans un autre contexte ?

Thiaux ouvrit sa portière.

— Pas du tout.

— On vérifiera, fit-elle en carrant ses mains dans les poches.

Elle regretta aussitôt ces derniers mots. Des paroles de flic. Des paroles de con. Le toubib n’était pas suspect. Cette phrase visait seulement à l’inquiéter. Tous les flics connaissent cette démangeaison du pouvoir.

Le médecin s’appuya sur l’encadrement de sa portière :

— Vous faites tout pour être désagréable, mademoiselle, mais vous m’êtes tout de même sympathique. Vous êtes une gamine qui en veut au monde entier, comme tous ceux que je vois chaque semaine au dispensaire.

Anaïs croisa les bras. Le ton compatissant, elle aimait moins encore.

— Je vais vous confier un secret, dit-il en se penchant vers elle. Savez-vous pourquoi j’assure cette permanence au dispensaire alors que je reçois dans mon cabinet la clientèle la plus huppée de Bordeaux ?

Anaïs restait immobile, tapant du pied, se mordant la lèvre. Parfaite dans sa posture de petit animal revêche.

— Mon fils est mort d’une overdose à l’âge de 17 ans. Je n’avais même jamais soupçonné qu’il puisse fumer un joint. Ça vous suffit comme raison ? Je ne peux rien rattraper ni rien effacer. Mais je peux aider quelques mômes en souffrance et c’est toujours ça de gagné.

La portière claqua. Anaïs regarda la Mercedes disparaître sous la masse des arbres et se fondre dans la nuit. Un souvenir lui revint. La voix de Coluche. Son sketch à propos des flics : « Oui, je sais, j’ai l’air un peu con. » La phrase lui fit l’effet d’une sentence personnelle.

17

21 heures.

Enfin, sa garde était terminée. Mathias Freire rentrait chez lui en pensant à l’homme au Stetson et au Minotaure. Depuis la visite d’Anaïs Chatelet, il ne cessait de réfléchir au lien qui unissait peut-être les deux affaires. Tout l’après-midi, il avait assuré ses consultations sans lâcher ces questions. Quel était le rapport entre Mischell et le meurtre ? Qu’avait vu au juste l’amnésique ? Il regrettait de ne pas avoir accepté la proposition de la flic. Il ne voyait plus comment avancer sur le cas du cow-boy.

En tournant la clé dans la serrure de son pavillon, il lui vint une idée. Un coup de bluff. Il alluma la lampe du salon puis se connecta sur Internet. Il trouva, le plus simplement du monde, les coordonnées du laboratoire de police scientifique le plus proche de Bordeaux, le LPS 31, situé à Toulouse. Il se demanda si c’était l’une de ses équipes qui avait bossé sur l’affaire de l’amnésique et avait effectué les prélèvements sur les mains de Mischell. Si c’était le cas, les mêmes gars bossaient sur l’affaire du Minotaure.

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