Jean-Christophe Grangé - Le Serment des limbes

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Quand on traque le Diable en personne,jusqu'où faut-il aller ? Quand Mathieu Durey, flic à la brigade criminelle de Paris apprend que Luc, son meilleur ami, flic lui aussi, a tenté de se suicider, il n'a de cesse de comprendre ce geste. Il découvre que Luc travaillait en secret sur une série de meurtres aux quatre coins de l'Europe, dont les auteurs orchestrent la décomposition des corps des victimes et s'appuient sur la symbolique satanique. Les meurtriers ont un point en commun : ils ont tous, des années plus tôt, frôlé la mort et vécu une « Near Death Experience ». Peu à peu, une vérité stupéfiante se révèle : ces tueurs sont des « miraculés du Diable » et agissent pour lui. Mathieu saura-t-il préserver sa vie, ses choix, dans cette enquête qui le confronte à la réalité du Diable ?
« D'une noirceur absolue. Et ce n'est pas fini. »
Lire
« Construction au cordeau et écriture fluide : de la communauté africaine de Paris aux ors du Vatican, le romancier tient en haleine. […] Grangé peut tout se permettre […]. Son enthousiasme, son savoir-faire, sa puissance romanesque, son imagination de grand schizophrène le placent au niveau d'un Thomas Harris. »
Christine Ferniot,
. « Jean-Grangé mène son roman sur un fil tendu entre le rationnel et le fantastique […] et parvient même à susciter un frisson métaphysique… »
Gérard Meudal,
.

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À l’intérieur, je distinguai un patio aux jardins taillés, des galeries de colonnes, des voûtes noires. On emprunta un escalier extérieur, sur la droite — les galoches des prêtres produisaient un raffut de guerre. Impossible de ne pas penser à une forteresse militaire accueillant des renforts nocturnes.

On m’ouvrit une cellule. Murs de granit, décorés d’un crucifix. Un lit, un bureau et une table de chevet aussi noirs que les murs. Dans un coin, derrière un paravent de jute, une minuscule salle d’eau donnait froid dans le dos.

Mes guides me laissèrent seul. Je me brossai les dents, évitant mon reflet dans le miroir, puis m’enfonçai dans les draps humides. Avant que mon corps ne se réchauffe, je dormais sans rêve ni conscience.

Quand je me réveillai, une ligne de lumière traversait la chambre, chargée de particules immobiles. Je remontai à sa source : une petite fenêtre à meneaux verticaux, éclaboussée de soleil. Les deux battants de verre, incrustés de bulles translucides, amplifiaient cette clarté comme une loupe.

Je regardai ma montre : 11 heures du matin.

Je bondis hors du lit et restai figé par le froid de la pièce. Tout me revint. Le rendez-vous de Zamorski. Le voyage en jet privé. L’arrivée dans cette citadelle noire, quelque part en ville inconnue.

Je plongeai la tête sous l’eau glacée, endossai des vêtements propres puis sortis. Un couloir, aux larges lattes de parquet. Des tableaux sombres, aux reflets mordorés, des saints tourmentés, taillés dans du bois, des vierges hallucinées, polies dans du marbre. Je marchai jusqu’à une haute porte au cadre sculpté. Des anges déployaient leurs ailes, des martyrs, traversés de flèches ou portant leur tête sous le bras, bénissaient leurs bourreaux. Je songeai à la Porte de l’Enfer de Rodin.

Je tournai la poignée et me retrouvai dehors.

Quatre bâtiments fermaient le patio, partagé en pelouses régulières et bosquets coupés. Du solide. Un bastion de foi, qui avait dû tenir tête aux bombardements nazis et aux assauts socialistes. Chaque bloc de deux étages était ajouré en une série d’arcades aux balustrades pleines. Je me trouvais dans la partie du fond, au premier étage. Je remontai la galerie jusqu’à un escalier. Des lanternes et des barres de fer ponctuaient chaque voûte.

Tout était désert. Pas la moindre soutane en vue. J’avais à peine foulé les graviers de la cour que les cloches se mirent à sonner. Je souris et inspirai la lumière blanche et froide. Je voulais me remplir de cet instant si pur, qui tenait du prodige.

Les jardins évoquaient la Renaissance : des buissons élagués formaient carrés et rectangles, des cyprès se groupaient au centre, autour d’une place circulaire. Des bancs longeaient les galeries et, au fond des voûtes, des fenêtres à vitraux luisaient de reflets détourés. Je traversai la cour. Un brouhaha assourdi me parvint. Je bifurquai et poussai une nouvelle porte.

Le réfectoire était baigné de clarté, sillonné de longues tables. Des brocs d’eau étincelaient, des plats d’inox fumaient comme des locomotives. Attablés par groupes de huit, des prêtres mangeaient et buvaient. Leurs uniformes impeccables, austérité blanche et noire, contrastaient avec leurs éclats de rire et les bruits de ripaille. Il régnait ici une atmosphère débonnaire, de jeunesse et de bonne chère. On disait que les prêtres polonais, durant la guerre froide, avaient été les seuls à bien manger — grâce à leur potager.

Un bras se leva dans l’assistance. Zamorski, installé à une table solitaire, Je me faufilai parmi les groupes et le rejoignis. Les autres ne me prêtaient aucune attention.

— Bien dormi ?

Le Polonais me désigna le siège devant lui. Je m’assis, regrettant déjà de n’avoir pas grillé une cigarette dans les jardins. Maintenant, il était trop tard. Je baissai les yeux sur le déjeuner. La table, dressée pour deux, était recouverte d’une nappe damassée, sur laquelle brillaient verres de cristal et couverts d’argent. Je me passai la main sur le visage :

— Je suis désolé, dis-je, confus. Je n’ai pas vu l’heure…

— Je viens de me lever, moi aussi. Nous avons raté la messe. Sers-toi.

Le tutoiement, ce matin, sonnait juste. Je ne savais pas quoi choisir. C’était un menu slave. Poissons marinés, disposés en fines lamelles, caviar agglutiné en cônes, pain noir et pain blanc, assortis de malossols, et une multitude de fruits rouges : mûres, airelles, framboises. Je me demandais où les prêtres avaient pu dénicher de tels fruits en cette saison.

— Vodka ? Ou il est trop tôt ?

— Café, plutôt.

Le nonce eut un geste. Un prêtre sortit de l’ombre et me servit avec une discrétion de fantôme.

— Où sommes-nous ?

— Au couvent Scholastyka, dans la vieille ville. Le fief des bénédictines.

— Des bénédictines ?

Zamorski se pencha. Son nez pincé brillait au soleil :

— C’est l’heure de la sexte, dit-il sur un ton de confidence. Pendant que les sœurs prient dans la chapelle, nous en profitons pour déjeuner.

— Vous partagez le monastère ?

Il ouvrit un œuf à la coque d’un coup de cuillère :

— Une stricte cohabitation. Nous ne pouvons pratiquer aucune activité ensemble.

— Ce n’est pas très… orthodoxe.

Il creusa le blanc de la coquille qu’il tenait entre deux doigts :

— Justement. Qui chercherait des religieux, surtout de notre genre, dans un couvent de bénédictines ?

— Quel est votre genre ?

— Mange. Ce qui ne tue pas engraisse, comme on dit chez nous.

— Quel est votre genre ?

Le nonce soupira :

— Tu es décidément un janséniste. Tu ne sais pas profiter de la vie.

Il vida son œuf en quelques cuillerées puis recula sa chaise :

— Prends ta tasse. Tu mangeras plus tard.

Je préférai boire mon café d’un trait. La brûlure explosa au fond de ma gorge. Le temps que j’encaisse la sensation, Zamorski franchissait déjà le seuil de la salle.

Dans la galerie, les rais du soleil et les ombres des piliers formaient un tableau en blanc et noir. Le froid, mystérieusement, aiguisait cette bichromie. Le prélat tourna sous un porche et emprunta un escalier qui paraissait descendre directement vers le Moyen Âge.

— Nous avons installé nos bureaux au sous-sol.

Un tunnel s’ouvrit, éclairé de manière uniforme, sans qu’aucune source de lumière soit visible. Les murs de pierre étaient patinés par les siècles. Pourtant, l’atmosphère de modernité et de technologie était plus forte. Quand Zamorski plaça son index sur une plaque d’analyse biométrique, je n’eus plus de doute. J’avais eu une vue de surface de la forteresse. J’allais découvrir son cœur.

Une paroi d’acier s’ouvrit sur une grande pièce aux plafonds voûtés, qui ressemblait à une salle de rédaction de journal. Des écrans d’ordinateurs scintillaient ; des imprimantes bourdonnaient au pied des colonnes ; téléphones, fax, téléscripteurs sonnaient et vibraient partout. Des prêtres s’agitaient, en bras de chemise. Je songeai à une annexe de L’Osservatore romano , l’organe officiel de la Cité Pontificale, mais il flottait ici une ambiance militaire, un goût de Secret Défense.

— La salle de surveillance ! confirma Zamorski.

— Surveillance de quoi ?

— De notre monde. L’univers catholique ne cesse d’être menacé, agressé. Nous veillons, nous voyons, nous réagissons.

Le prélat s’engagea dans l’allée centrale. On pouvait sentir la chaleur des ordinateurs et le souffle des systèmes de ventilation. Des hommes en col blanc parlaient au téléphone, en arabe. Zamorski expliqua :

— Notre foi est confrontée à des ennemis de toutes sortes. Il n’est pas toujours possible de régler les problèmes avec la prière ou la diplomatie.

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