Jean-Christophe Grangé - Le Vol des cigognes

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Chaque année, elles repartent pour leur fabuleuse migration jusqu’en Afrique. Cette année, elles ne reviendront pas…
Cadavres mutilés, tueurs surgis du néant… le jeu de piste qui aurait dû conduire Louis Antioche sur les traces des cigognes disparues tourne vite au jeu de massacre. Des camps tziganes bulgares à l’enfer vert du Centrafrique en passant par les kibboutz chauffés à blanc des territoires occupés, sa course-poursuite l’entraîne jusqu’à Calcutta. Au cœur des ténèbres.
Imagination débridée, construction impeccable, écriture d’une redoutable efficacité aussi bien dans la violence que dans la psychologie et le suspense : toutes les qualités de Jean-Christophe Grangé qui l’ont porté au premier rang des auteurs de thrillers. Un voyage au bout de la peur. Un livre hallucinant !

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— Marble Palace ? hurlai-je au chauffeur.

L’homme se retourna et acquiesça, me souriant de toutes ses dents d’acier.

Je le payai et bondis dehors. Mes yeux refusaient de croire ce qu’ils contemplaient. Derrière les hautes grilles, des paons et des gazelles se promenaient. L’entrée du parc n’était pas même fermée. Il n’y avait ni garde ni sentinelle pour m’arrêter. Je traversai la pelouse, grimpai les marches et pénétrai dans le palais aux Mille Marbres.

Je tombai sur une grande pièce, claire et grise. Tout était en marbre, un marbre qui variait les couleurs et les reliefs, déployait des nervures rosâtres, des filaments bleuis, des blocs sombres et compacts, offrant un mélange de pesanteur et de beauté glacée. Surtout, la pièce était remplie de centaines de statues, blanches et élégantes — des sculptures d’hommes et de femmes, dans le style de la Renaissance, comme tout droit sorties d’un palais florentin.

Je traversai la forêt de bustes. Leurs regards calmes et fantomatiques semblaient me suivre. De l’autre côté, des portes ouvraient sur un patio surmonté d’un balcon de pierre. J’avançai dans la cour. De hautes façades s’élevaient, percées de fenêtres finement ciselées. Marble Palace formait une gigantesque enceinte, entourant cet îlot de fraîcheur et de sérénité. Ce patio était son cœur, sa véritable raison d’être. Les fenêtres, les rambardes de pierre, les ciselures des colonnes n’avaient rien à voir avec la tradition indienne ni même l’architecture victorienne. Encore une fois, j’avais l’impression de marcher dans une demeure de la Renaissance italienne.

Des plantes tropicales composaient un jardin, creusé de quelques marches, dans le dallage de marbre. Des jets d’eau oscillaient au fil de la brise. Il se dégageait de ce lieu irréel, une atmosphère ombrée, une tranquillité solitaire, quelque chose comme le rêve très doux d’un harem déserté. Çà et là, des statues s’élevaient encore, lançant leurs courbes et leurs corps au-devant des rares rayons de soleil qui pénétraient ici. Se pouvait-il que nous soyons à Calcutta, au centre du chaos indescriptible ? De légers cris d’oiseaux retentissaient. Je me glissai dans le passage abrité qui longeait le patio. Aussitôt je discernai, suspendues le long des murs, de grandes cages de bois où évoluaient des oiseaux blancs.

— Ce sont des corneilles, des corneilles blanches. Elles sont uniques. Je les élève ici depuis des années.

Je me retournai : Marie-Anne Sénicier se tenait devant moi, telle que je l’avais toujours imaginée, ses cheveux blancs groupés en un haut chignon au-dessus de son visage sans couleur. Seule sa bouche purpurine jaillissait, tel un fruit sanguin et cruel. Mes yeux se voilèrent, mes jambes ployèrent. Je voulus parler, mais je m’écroulai sur une marche et vomis le tréfonds de mes tripes. Je toussai et crachai encore, de longues secondes, des flots de bile. Enfin je marmonnai, à travers ma gorge meurtrie :

— Exc… excusez-moi… je…

Marie-Anne coupa court à mon agonie :

— Je sais qui tu es, Louis. Nelly m’a téléphoné. Nos retrouvailles sont plutôt étranges. (Et elle ajouta, d’une voix plus douce :) Louis, mon petit Louis.

Je m’essuyai la bouche — du sang avait jailli — et levai les yeux. Ma mère véritable. L’émotion m’écrasait, je ne pouvais parler. C’est elle qui continua, de sa voix absente :

— Ton frère dort, là-bas, au fond du jardin. Veux-tu le voir ? Nous avons du thé.

Je hochai la tête, en signe d’assentiment. Elle voulut m’aider. Je repoussai ses mains et me levai seul, en ouvrant mon col de chemise. Je m’acheminai vers le centre du patio et écartai les plantes. Derrière, il y avait des sofas, des coussins et un plateau d’argent où fumait une théière cuivrée. Sur l’un des sofas, un homme dormait, en tunique indienne. Tout à fait chauve, son visage était d’une blancheur de plâtre où des sillons semblaient avoir été creusés par un burin minuscule. Sa posture était celle d’un enfant, mais cet être paraissait plus âgé que le marbre qui l’entourait. L’étranger me ressemblait. Il offrait ce même visage de fin de race, au front haut et aux yeux las, enfoncés dans leurs orbites. Mais son corps n’avait rien à voir avec ma carrure. Sa tunique laissait deviner des membres squelettiques, une taille étroite. À hauteur du thorax, on discernait un gros pansement dont les fibres cotonneuses dépassaient par l’échancrure brodée. Frédéric Sénicier, mon frère, le greffé éternel.

— Il dort, murmura Marie-Anne. Veux-tu que nous le réveillions ? La dernière opération s’est très bien passée. C’était en septembre.

Le visage de la petite Gomoun jaillit dans ma mémoire. Un furieux déchirement s’ouvrit dans mon ventre. Marie-Anne ajouta, comme si le monde extérieur n’existait plus :

— Lui seul peut le maintenir en vie, comprends-tu ?

Je demandai, à voix basse :

— Où est le bloc ?

— Quel bloc ?

— La salle d’opération.

Marie-Anne ne répondit rien. À quelques centimètres, je percevais son haleine de vieille femme.

— En bas, dans les sous-sols de la maison. Personne ne doit y aller. Tu n’as pas idée…

— À quelle heure descend-il, le soir ?

— Louis…

— À quelle heure ?

— Vers onze heures.

Je regardais toujours Frédéric, l’enfant-vieillard, dont le torse se soulevait selon un rythme irrégulier. Je ne pouvais quitter des yeux le pansement qui gonflait sa chemise.

— Comment peut-on pénétrer dans son laboratoire ?

— Tu es fou.

J’avais retrouvé mon calme. Il me semblait sentir mon sang affluer en longues vagues régulières dans mes veines. Je me retournai et fixai ma mère.

— Y a-t-il un moyen de pénétrer dans ce putain de bloc ?

Ma mère baissa les yeux et murmura :

— Attends-moi.

Elle traversa le patio puis revint, quelques minutes plus tard, la main serrée sur un trousseau de clés. Elle ouvrit l’anneau et me tendit une seule clé, avec un doux regard perdu. Je saisis la tige de fer, puis dis simplement :

— Je reviendrai ce soir. Après onze heures.

56

Marble Palace, minuit. En descendant les marches, de lourds et profonds effluves m’accueillirent. C’était l’odeur même de la mort, celle d’une essence, d’un suc de ténèbres, si forte qu’elle semblait nourrir, malgré moi, les pores de ma peau. Le sang. Des torrents de sang. J’imaginai des paysages immondes. Une toile de fond rouge sombre, sur laquelle voyageaient des crêtes rosâtres, des vermeils délayés, des croûtes brunes.

Parvenu en bas de l’escalier, je tombai sur la porte du sas frigorifique, bloquée par un verrou d’acier. J’utilisai la clé de ma mère. Dehors, la nuit était totale. Mais la silhouette qui s’était glissée par l’escalier ne m’avait pas trompé. L’animal venait de rentrer dans sa tanière. La lourde porte pivota. Glock au poing, je pénétrai dans le laboratoire de mon père.

Une fraîcheur tempérée m’enveloppa le corps. Aussitôt je réalisai l’atroce cauchemar qui m’entourait. Je marchais de plain-pied dans les photographies de Max Bôhm. Au sein d’une salle de faïence, éclairée par des néons blancs, une véritable forêt de cadavres se déployait. Des corps pendaient à des crochets, dont les pointes acérées transperçaient les joues, les cartilages faciaux, les orbites, pour luire à leur extrémité d’un éclat maléfique. Tous les corps étaient ceux d’enfants indiens. Ils se balançaient légèrement, couinant doucement sur leur pivot, exhibant des meurtrissures démentes : cages thoraciques ouvertes, coupures zébrant les chairs, bouches d’ombre creusées aux articulations, têtes d’os saillantes… Et partout, du sang. Des torrents séchés qui semblaient enduire et vernir les torses. Des ruissellements immobiles, qui dessinaient des arabesques au fil des reliefs cutanés. Des éclats d’encre, qui tachetaient les visages, les poitrines, les entrejambes.

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