Jean-Christophe Grangé - Le Vol des cigognes

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Chaque année, elles repartent pour leur fabuleuse migration jusqu’en Afrique. Cette année, elles ne reviendront pas…
Cadavres mutilés, tueurs surgis du néant… le jeu de piste qui aurait dû conduire Louis Antioche sur les traces des cigognes disparues tourne vite au jeu de massacre. Des camps tziganes bulgares à l’enfer vert du Centrafrique en passant par les kibboutz chauffés à blanc des territoires occupés, sa course-poursuite l’entraîne jusqu’à Calcutta. Au cœur des ténèbres.
Imagination débridée, construction impeccable, écriture d’une redoutable efficacité aussi bien dans la violence que dans la psychologie et le suspense : toutes les qualités de Jean-Christophe Grangé qui l’ont porté au premier rang des auteurs de thrillers. Un voyage au bout de la peur. Un livre hallucinant !

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Cette nuit-là, je marchai de longues heures, tentant d’apprivoiser la ville et ses terreurs. Lorsque je retrouvai le chemin de l’hôtel, il était trois heures du matin. Le long de Sudder Street, je respirai encore une fois l’odeur de la misère et crachai de nouveau du noir.

J’esquissai un sourire.

Oui, sans conteste, Calcutta était un lieu idéal.

Pour tuer ou pour mourir.

55

À l’aube, je pris une nouvelle douche et m’habillai. Je quittai ma chambre à cinq heures trente et interrogeai le Bengali qui sommeillait dans le hall de l’hôtel — un comptoir de bois posé sur une estrade, bordant de maigres jardins. L’Indien ne connaissait qu’un centre de Monde Unique, près du pont d’Howrah. Je ne pouvais pas le manquer : il y avait toujours une longue file d’attente à cet endroit. « Rien que des gueux et des incurables », précisa-t-il avec un air de dégoût. Je le remerciai, pensant que le mépris était un luxe qu’on ne pouvait pas s’offrir à Calcutta.

Le jour hésitait encore à se lever. Sudder Street était grise, constituée d’hôtels décrépits et de snacks graisseux, où l’on offrait pêle-mêle des « breakfast anglais » et des « poulets tandoori ». Quelques rickshawallas somnolaient sur leur engin, cramponnés à leur clochette-klaxon. Un homme à moitié nu, dont le regard exhibait un œil crevé, me proposa un chaï — du thé parfumé au gingembre, servi dans une tasse de grès. J’en bus deux, brûlants et trop forts, puis me mis en marche, en quête d’un taxi.

Au bout de cinq cents mètres, de vieux palais victoriens, fissurés et sans couleur, jaillirent des deux côtés de la rue. À leur pied, des centaines de corps jonchaient les trottoirs, blottis sous des toiles crasseuses. Quelques lépreux, sans doigts ni visage, me repérèrent et vinrent aussitôt à ma rencontre. J’accélérai le pas. Enfin j’atteignis Jawaharlal Nehru Road, vaste avenue bordée de musées en ruine. Tout du long, des mendiants proposaient des attractions. L’un d’eux, en position de lotus, face à un trou creusé dans l’asphalte, y glissait la tête, l’enterrait totalement avec du sable, puis dressait son corps à l’envers, genoux vers le ciel. Si on appréciait la prouesse, on pouvait donner quelques roupies.

Je hélai un taxi et partis en direction du pont d’Howrah, plein nord. Le soleil se levait sur la ville. Les rails des tramways luisaient entre les pavés herbus. Le trafic n’était pas encore dense. Seuls des hommes tirant des chariots énormes couraient en silence le long de la chaussée. Au bord des trottoirs, des gaillards au teint sombre se lavaient dans les caniveaux. Ils crachaient des glaires, se raclaient la langue à l’aide d’un filin d’acier et s’astiquaient à coups d’eaux usées. Plus loin, des enfants exploraient avec application des monceaux d’ordures à moitié brûlées, dont les cendres s’effeuillaient au vent. De vieilles femmes déféquaient sous des arbustes et des grappes humaines commençaient à remplir les rues, dégorgeant des maisons, des trains, des tramways. À mesure que la chaleur montait, Calcutta transpirait des hommes. Au fil des rues et des avenues, je découvris aussi les inévitables temples, les vaches osseuses et les saddhus, dont le front porte une larme de couleur. L’Inde, l’horreur et l’absolu réunis dans un baiser d’ombre.

Le taxi parvint sur Armenian Ghat, au bord du fleuve. Le centre Monde Unique se dressait à l’ombre d’un pont autoroutier. Planté le long du trottoir, parmi les marchands ambulants, il était constitué d’un auvent de toile, soutenu par des piliers métalliques. Dessous, des Européens au teint clair ouvraient des cartons de médicaments, installaient des citernes d’eau potable, répartissaient des packs de nourriture. Le centre s’étendait ainsi sur trente mètres — trente mètres de vivres, de soins et de bonne volonté. Ensuite, c’était l’infinie file d’attente des malades, des boiteux et autres faméliques.

Je m’assis discrètement derrière la cahute d’un cureur d’oreilles, et attendis, scrutant l’œuvre de ces apôtres d’un monde meilleur. Je regardai aussi défiler les Bengalis en marche vers leur travail ou leur destin de misère. Peut-être venaient-ils, avant d’attaquer leur journée, de sacrifier une chèvre à Kali ou de se baigner dans les eaux grasses du fleuve. La chaleur et les odeurs me donnaient la migraine.

Enfin, à neuf heures, il parut.

Il marchait en solitaire, une sacoche en cuir élimé au poignet. Je rassemblai toutes mes forces pour me lever et l’observer en détail. Pierre Doisneau/Sénicier était un homme grand et maigre. Il portait un pantalon de toile claire et une chemise à manches courtes. Son visage était effilé comme un silex. Son front taillait haut dans ses cheveux gris frisés et il arborait un sourire dur, maintenu par des mâchoires agressives, tendues sous la peau. Pierre Doisneau. Pierre Sénicier. Le voleur de cœurs.

Instinctivement, je serrai la crosse du Glock. Je n’avais pas de plan précis, je voulais seulement observer les événements. La cour des miracles grossissait encore. Les jolies blondes, en short fluorescent, qui aidaient les infirmières indiennes, passaient les compresses et les médicaments avec un air d’ange appliqué. Les lépreux et les mères maladives défilaient, prenant leur ration de pilules ou de nourriture, dodelinant de la tête en signe de reconnaissance.

Il était onze heures quinze et Pierre Doisneau/Sénicier s’apprêtait à repartir.

Il boucla sa mallette, distribua quelques sourires, puis disparut dans la foule. Je le suivis à bonne distance. Il n’y avait aucune chance pour qu’il me repère dans ce bouillon d’êtres vivants. En revanche, je pouvais apercevoir sa haute silhouette à cinquante mètres devant moi. Nous marchâmes ainsi durant vingt minutes. Le doc ne semblait craindre aucune représaille. Qu’aurait ; il pu redouter ? À Calcutta, il était un véritable saint, un homme adulé de tous. Et cette foule qui l’entourait constituait la meilleure des protections.

Sénicier ralentit. Nous étions parvenus dans un quartier de meilleure apparence. Les rues étaient plus vastes, les trottoirs moins sales. Au détour d’un carrefour, je reconnus un centre MU. Je ralentis et conservai une distance d’environ deux cents mètres.

A cette heure, la chaleur était accablante. La sueur ruisselait sur mon visage. Je m’abritai à l’ombre, auprès d’une famille qui semblait vivre sur ce trottoir depuis toujours. Je m’assis auprès d’eux et demandai un thé — le genre touriste qui aime se plonger dans la misère.

Une nouvelle heure passa. Je scrutais les faits et gestes de Sénicier, qui poursuivait ses activités bienfaisantes. Le spectacle de cet homme, dont je connaissais les crimes, jouant ici au bon Samaritain, me coupait le souffle. J’éprouvais en profondeur sa nature ambivalente. Je saisis qu’à chaque instant de sa vie, lorsqu’il plongeait ses mains dans des viscères ou soignait une femme lépreuse, il était aussi sincère. Aux prises avec la même folie des corps, de la maladie, de la chair.

Cette fois, je changeai de tactique. J’attendis que Sénicier parte pour m’approcher et lier connaissance avec quelques-unes des Européennes qui jouaient ici aux infirmières. Au bout d’une demi-heure, j’appris que la famille Doisneau vivait dans un immense palais, le Marble Palace, cédé par un riche brahmane. Le docteur comptait y ouvrir un dispensaire.

Je détalai à toutes jambes. Une idée avait surgi dans mon esprit : attendre Sénicier au Marble Palace, et l’abattre sur son propre terrain. Dans son bloc opératoire. J’attrapai un taxi et filai vers Salumam Bazar. Après une demi-heure de foule, de rues étroites, de klaxon bloqué, le taxi s’engouffra dans un véritable souk. La voiture ne passait qu’en accrochant les échoppes ou le sari des femmes. Les injures pleuvaient et le soleil explosait, à coups d’éclats disparates, à travers la multitude. Le quartier semblait se resserrer, s’approfondir, comme le boyau d’une fourmilière. Puis, tout à coup, jaillit un immense parc, où se dressait, parmi un bouquet de palmiers, une vaste demeure, aux colonnes blanches.

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