Jean-Christophe Grangé - Le Vol des cigognes

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Chaque année, elles repartent pour leur fabuleuse migration jusqu’en Afrique. Cette année, elles ne reviendront pas…
Cadavres mutilés, tueurs surgis du néant… le jeu de piste qui aurait dû conduire Louis Antioche sur les traces des cigognes disparues tourne vite au jeu de massacre. Des camps tziganes bulgares à l’enfer vert du Centrafrique en passant par les kibboutz chauffés à blanc des territoires occupés, sa course-poursuite l’entraîne jusqu’à Calcutta. Au cœur des ténèbres.
Imagination débridée, construction impeccable, écriture d’une redoutable efficacité aussi bien dans la violence que dans la psychologie et le suspense : toutes les qualités de Jean-Christophe Grangé qui l’ont porté au premier rang des auteurs de thrillers. Un voyage au bout de la peur. Un livre hallucinant !

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Pour l’heure, la grande énigme reste la transplantation cardiaque. Le Dr Catherine Warel m’avait promis de mener une enquête dans les cliniques et hôpitaux suisses. Elle n’a rien trouvé. Pas plus qu’en France, ni nulle part en Europe. Alors où et quand ? En Afrique ? C’est moins absurde qu’il n’y paraît : la première greffe du cœur a été réalisée sur l’homme en 1967, par Christian Barnard, au Cap, en Afrique du Sud. En 1968, Barnard réussit une seconde transplantation cardiaque. Bôhm est arrivé en Afrique du Sud en 1969. A-t-il été opéré par Barnard ? J’ai vérifié : le Suisse n’apparaît pas dans les archives de l’hôpital Groote Schuur.

Autre aspect étrange : Max Bôhm semblait se porter comme un charme. J’ai de nouveau fouillé son chalet, en quête d’une ordonnance, d’une analyse, d’une fiche médicale. Rien. J’ai étudié ses comptes en banque, ses factures de téléphone : pas un chèque, pas un contact qui soit lié de près ou de loin à un cardiologue ou à une clinique. Pourtant, un greffé cardiaque n’est pas un malade ordinaire. Il doit consulter régulièrement son médecin, effectuer des électrocardiogrammes, des biopsies, de multiples analyses. Partait-il à l’étranger pour ses examens ? Bôhm effectuait de nombreux voyages en Europe, mais les cigognes lui donnaient d’excellentes raisons de se rendre en Belgique, en France, en Allemagne, etc. Là encore, c’est l’impasse.

J’en suis là. Comme vous voyez, Max Bôhm est l’homme de tous les mystères. Croyez-moi, Louis l’affaire Bôhm existe. Ici, au commissariat de Montreux, le dossier est classé. Les journaux sont en deuil et s’étendent sur « l’homme aux cigognes ».

Quelle ironie ! L’enterrement a eu lieu au cimetière de Montreux. Il y avait tous les officiels, les « figures » de la ville, rivalisant d’allocutions creuses.

Dernière nouvelle : Bôhm a légué, par testament, toute sa fortune d’une organisation humanitaire très célèbre en Suisse : Monde Unique. Ce fait constitue peut-être une nouvelle piste. Je continue l’enquête.

Donnez-moi de vos nouvelles.

Hervé Dumaz.

L’inspecteur m’estomaquait toujours. En quelques jours, il avait récolté de solides informations. Je lui faxai aussitôt un message de réponse. Je ne parlai pas des documents de Bôhm. J’en éprouvai quelques remords, mais une étrange pudeur était plus forte. Une intuition m’avertissait qu’il fallait déjouer les apparences, se méfier de ces documents à la violence trop évidente.

Il était deux heures du matin. J’éteignis la lumière et demeurai ainsi, à regarder les ombres se dessiner en clair-obscur. Quelle était la vérité secrète de Max Bôhm ? Et quel rôle jouaient dans cette affaire les cigognes, qui semblaient intéresser tant de monde ? N’abritaient-elles pas des secrets dont la violence me dépassait ? Plus que jamais, j’étais décidé à les suivre. Jusqu’au bout de leur mystère.

8

Le lendemain, je me levai en retard, avec une forte migraine. Joro m’attendait dans le hall. Nous partîmes aussitôt. Dans la journée, Joro m’interrogea sur ma vie parisienne, mon histoire, mes études. Nous étions assis à flanc de colline. Les terres grésillaient de chaleur et quelques moutons broutaient des arbustes secs.

— Et les femmes, Louis. Tu as une femme à Paris ?

— J’en ai eu. Quelques-unes. Mais je suis plutôt du genre solitaire. Et les filles n’ont pas l’air de le regretter.

— Ah non ? J’aurais cru qu’avec tes vestes chics, tu plaisais aux Parisiennes.

— Question de contact, plaisantai-je, et je lui montrai mes mains — ces mains monstrueuses, aux ongles de corne, qui appartiennent au néant de mon passé.

Joro se rapprocha et examina attentivement mes cicatrices. Il émit entre ses dents un petit sifflement, à mi-chemin entre l’admiration et la compassion.

— Comment t’es-tu fait ça, petit ? murmura-t-il.

— J’étais tout jeune, à la campagne, mentis-je. Une lampe à pétrole m’a explosé dans les mains.

Joro s’assit à côté de moi, en répétant : « Nom de Dieu. » J’avais pris l’habitude de varier les mensonges sur mon accident. Cette attitude était devenue un tic, une façon de répondre à la curiosité des autres et de dissimuler ma propre gêne. Mais Joro ajouta, d’une voix sourde :

— Moi aussi, j’ai mes cicatrices.

Il retourna alors ses mains paralysées. Des boursouflures atroces déchiraient ses paumes. Avec difficulté, il ouvrit les premiers boutons de sa chemise. Les mêmes lacérations traversaient son torse — comme des filaments de souffrance, régulièrement ponctués par des points plus larges, clairs et roses. J’interrogeai le Slovaque du regard. Je compris qu’il avait décidé de me révéler son histoire — le secret de sa chair. Il la raconta d’une voix morne, dans un français parfait, qu’il semblait avoir approfondi à seule fin de conter son destin.

— Quand les armées du pacte de Varsovie ont envahi le pays, en 1968, j’avais trente-deux ans. Comme toi. Cette invasion signifiait pour moi la fin d’un espoir — celui du socialisme à visage humain. À cette époque, je vivais à Prague, avec ma famille. Je me souviens encore des vibrations du sol quand les chars sont arrivés. Un cliquetis terrible, comme des racines de fer qui avançaient sous la terre. Je me souviens des premières détonations, des coups de crosse, des arrestations. Je n’y croyais pas. Notre ville, notre vie, tout ça, d’un coup, n’avait plus aucun sens. Les gens se terraient dans leurs maisons. La mort, la peur étaient entrées dans nos rues, dans nos têtes. Nous avons commencé par résister — surtout les jeunes. Mais les chars ont fait de la bouillie de nos corps, de notre révolte. Alors, une nuit, ma famille et moi avons pris la décision de fuir à l’Ouest, par Bratislava. Cela nous semblait possible. Tu penses, si près de l’Autriche !

Mes deux sœurs ont été abattues après avoir franchi les barbelés de la frontière. Mon père a pris une rafale dans le crâne. La moitié de son visage a été emportée avec sa casquette. Quant à ma mère, elle est restée accrochée aux griffes des barbelés. J’ai tenté de la libérer. Mais il n’y avait pas moyen. Elle hurlait, elle gigotait comme une folle. Et plus elle bougeait, plus elle s’enfonçait les pointes dans son manteau, dans sa chair — avec les balles qui sifflaient au-dessus de nos têtes. J’étais en sang, je tirais sur ces putains de fils à pleines mains. Ses cris habiteront en moi jusqu’à la mort.

Joro alluma une cigarette. Il y avait longtemps qu’il n’avait pas remué ces atrocités.

— Les Russes nous ont arrêtés. Je n’ai jamais revu ma mère. Moi, j’ai passé quatre années dans un camp de travail, à Piodv. Quatre années à crever dans le froid et la boue, avec une pioche greffée dans la main. Je pensais sans relâche à ma mère, aux barbelés. Je longeais ceux qui entouraient le camp, je touchais de mes doigts cette ferraille qui avait meurtri ma mère. C’est ma faute, je pensais. Ma faute. Et je fermais le poing sur ces pointes, jusqu’à ce que le sang gicle entre mes doigts serrés. Un jour, j’ai volé quelques tronçons de fils. Je me suis fabriqué un brassard, que j’ai porté sous ma veste. Chaque coup de pioche, chaque geste me déchirait les muscles. J’en tirais une sorte d’expiation. Au bout de plusieurs mois, je me suis bardé de fils, autour du corps. Je ne pouvais plus travailler. Chaque geste me meurtrissait et mes blessures s’infectaient. Enfin, je suis tombé. Je n’étais plus qu’une plaie, une gangrène, dégoulinante de sang et de pus.

« Je me suis réveillé plusieurs jours après, à l’infirmerie. Mes membres n’étaient plus que d’intenses douleurs, mon corps une longue déchirure. C’est alors que je les ai remarquées. Dans une demi-conscience, j’ai aperçu des oiseaux blancs, à travers les carreaux sales. J’ai cru que c’étaient des anges. J’ai pensé : Je suis au paradis, des anges sont venus m’accueillir. Mais non, j’étais toujours dans le même enfer. C’était simplement le printemps, et les cigognes étaient revenues. Au fil de ma convalescence, je les ai observées. Il y avait plusieurs couples, installés au sommet des miradors. Comment te dire ? Ces oiseaux éclatants, au-dessus de tant de misère, de tant de cruauté. Cette vision m’a donné du courage. J’ai surpris leur manège, chaque oiseau couvant les œufs à tour de rôle, les petits becs noirs des cigogneaux, leurs premiers essais de vol et puis, en août, le grand départ… Pendant quatre années, à chaque printemps, les cigognes m’ont donné la force de vivre. Mes cauchemars étaient toujours là, sous ma peau, mais les oiseaux, clairs sur le bleu du ciel, constituaient la corde à laquelle je me cramponnais. Une sale corde, tu peux me croire. Mais j’ai tiré ma peine. À trimer comme un chien, aux bottes des Russes, à entendre beugler les gars qu’on torturait, à bouffer de la boue et à grelotter dans la glace. C’est alors que j’ai appris le français, auprès d’un militant communiste qui se trouvait là, on ne sait comment. Une fois dehors, j’ai pris ma carte du Parti et je me suis acheté une paire de jumelles.

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