Jean-Christophe Grangé - Kaïken
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- Название:Kaïken
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2012
- Город:Paris
- ISBN:978-2226243034
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
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Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.
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Sans réfléchir, Naoko se mit à battre des jambes mais l’autre la tenait toujours par les chevilles. Quand elle se retrouva à l’air libre, elle réalisa qu’Ayumi avait dû laisser tomber ses sabres pour l’attraper. Elle lui sauta au visage, lui mordant la joue. L’autre lui tira violemment les cheveux et la força à lâcher prise dans une cambrure douloureuse.
Naoko se trouva projetée contre la pierre volcanique. Le choc lui fit fermer les yeux. Quand elle les rouvrit, Ayumi avait récupéré son katana. Naoko se jeta sur le wakizaki et se redressa sabre en main.
Même si la fin était proche, elle ne devait rien regretter.
Elle avait fait le maximum .
93
Passan rôdait autour du sanctuaire quand il perçut de lointains claquements d’acier. Le vent venait de tourner. Il tendit l’oreille pour identifier leur direction : le bas de la colline, la plage. Lui-même en venait : comment avait-il pu les manquer ?
Il se mit à courir, dévalant le sentier, son visage s’écorchant aux aiguilles de pin. Des cris maintenant. Il accédait à la plage quand les hurlements changèrent de nature. Des sons atroces, des déchirements de gorge. Il lança un regard circulaire et ne découvrit qu’un paysage de noirceur. Sous le ciel de suie, les rouleaux éclataient sur le sable, l’écume sifflait entre ses milliards de bulles, grise et terne comme un crachat.
Personne. Les cris avaient cessé. Il remarqua, sur la gauche, des rochers dont les formes évoquaient des sculptures votives. D’instinct, il prit cette direction. Il se glissa entre les blocs en s’attendant à découvrir une cérémonie chamanique, un rituel de sorcellerie.
Deux formes humaines, disloquées par la pluie, s’agitaient sur fond de pins déchaînés. L’une était à terre, l’autre, silhouette noire, brandissait un sabre.
— NON !
L’ombre tourna la tête. Au-dessus d’elle, le ciel s’ouvrit en deux. L’éclair parut jaillir des eaux pour trancher les nuages. Passan reconnut le visage. Sa pâleur exprimait une froideur, un poli de pierre sans expression. Le plus frappant était son regard. Noir comme du carbone, il paraissait brûler d’un éclat vénéneux. Une phrase de Musachi lui revint : « Un esprit exalté est faible. » Ayumi ne lui paraissait pas faible du tout.
Il attaqua en hurlant, armé de ses seuls poings. Le coup de bluff réussit. Ayumi tourna les talons et s’enfuit dans la forêt comme un fauve effrayé. Passan se précipita sur Naoko. Du sang tachait sa veste. Sa petite poitrine pointait sous le tissu trempé. La même scène qu’au Pré-Saint-Gervais, mais sans la moindre aide aux alentours.
Dénouant avec précaution le yukata , il découvrit le pansement de la première blessure, imprégné de rouge. Dans la lutte, la plaie s’était rouverte. La marque de sang dessinait un cachet de cire sur le bandage. Naoko était une miraculée — à moins qu’Ayumi n’ait jamais eu l’intention de la tuer.
Passan murmura des paroles apaisantes. Au milieu d’une flaque, il repéra un sabre brisé et, du côté des rochers, une lame plus courte coincée dans une faille. Il songea au kaïken . Il fouilla les plis de la tunique, les poches du survêtement. Fourreau de jacquier noir, poignée d’ivoire : il était là.
Il se releva, poignard au poing. Naoko saisit le pan de sa veste — ses yeux étaient injectés de sang, ses lèvres frémissaient. Elle balbutia des mots qu’il ne comprit pas — sans doute une mise en garde.
De sa main gauche, il attrapa son portable, composa le numéro du pêcheur et plaça l’appareil dans la paume de Naoko.
— Le type qui m’a amené ici, souffla-t-il. Dis-lui de revenir. (Il ajouta plus fort.) Dis-lui de se magner !
Sans attendre de réponse, il partit à la poursuite de l’ennemie, parmi les pins chahutés.
— Ayumi-san !
Son cri s’éteignit comme une chandelle sous la pluie. Il trouva un nouveau sentier. Ni pierres flottantes ni terre compacte : seulement une boue grise qui s’effaçait au profit d’une latérite rouge dans laquelle ses pieds s’enfonçaient jusqu’aux chevilles. Ses vêtements pesaient des tonnes. Il fallait qu’il la trouve. Il fallait qu’il la tue…
Il grimpa, traversant les marigots, pataugeant sans ralentir.
— Ayumi-san !
Plus il montait, plus la pluie s’acharnait. Son champ de vision se limitait à quelques mètres. Il allait hurler de nouveau quand il atteignit une trouée. D’un coup, le ciel. D’un coup, le grondement sans limite de l’orage. En contrebas, une rivière bouillonnait. Ses flots oscillaient comme des chairs amples, sensuelles, repues. Au-delà, une île, longue de quelques centaines de mètres, ressemblait à une épave couchée.
Il en eut la certitude : la muette l’attendait là-bas.
Il descendit la pente puis s’engagea dans les eaux tièdes. Il s’apprêtait à nager mais il eut pied tout du long. Parvenu de l’autre côté, il glissa le kaïken dans sa ceinture et attrapa des touffes d’herbe denses comme une chevelure pour se hisser à terre. Il se retrouva sur un étroit chemin qui longeait la berge, encadré par les hampes des roseaux. Il s’ébroua et se redressa.
Ayumi se tenait sur le sentier, à cinq mètres devant lui. Elle brandissait son sabre, la lame barrant son visage en forme de lune glacée. Sa position rappelait les innombrables films d’arts martiaux que Passan avait visionnés. Il ne put retenir un sourire. Il allait mourir selon ses désirs les plus fous.
Il pensa au kaïken dans sa ceinture. Que pouvait-il faire contre un sabre de près d’un mètre ? Il se jeta dans les buissons. Se coula sous les lianes, les feuilles, les aiguilles. Il parcourut ainsi quelques dizaines de mètres, sans se relever, sans se retourner. Il n’entendait que le clapotis de la pluie et le sifflement du sabre derrière lui. La lame était là, rapide, meurtrière. Elle miaulait, gémissait, soupirait… Elle l’appelait .
Enfin, il s’extirpa des buissons, trébuchant et tombant sur le sol. Par réflexe, il se retourna. Ayumi empoignait son katana comme un pieu, pour lui crever le cœur. Il roula sur lui-même, sentit la terre se dérober sous son poids puis la tiédeur de la rivière l’absorber.
Il poussa sur ses jambes pour s’éloigner de la rive. Il lutta contre le courant, visage tourné vers la surface, gesticulant pour rester complètement immergé. L’enjeu : retenir son souffle jusqu’à se placer hors de portée d’Ayumi — à moins que la meurtrière ne le suive dans l’eau, mais il n’y croyait pas.
Quand ses poumons furent sur le point d’éclater, il sortit enfin la tête. Il fut accueilli par le souffle du sabre. Il n’avait pas réussi à s’éloigner assez : Ayumi était toujours là. Il replongea et opta pour la stratégie inverse, rejoignant la berge, s’enfouissant parmi les roseaux. Ayumi frappait à l’aveugle, saccageant les joncs, les iris des marais. Il ne bougeait plus, immergé jusqu’au menton, cramponné aux végétaux.
Il empoigna le kaïken , se disant qu’il pouvait sortir de l’eau à mi-corps et atteindre son adversaire aux jambes. Non. Avant même de tendre le bras, il serait décapité. Il plongea au contraire, buvant la tasse. Le courant l’emportait. Les racines entravaient ses gestes comme les muscles d’un lutteur prêt à l’étrangler.
À cet instant, ses pieds furent aspirés dans une cavité latérale. Un trou dans le flanc de la rive. Le sabre franchit la barrière des feuilles et lui arracha un morceau de cuir chevelu. Ce fut comme un signal : il se laissa partir dans le tunnel, espérant refaire surface plus loin. Il se retourna et nagea. Au bout de quelques brasses, il paniqua. Il allait mourir noyé dans ce cloaque. Il s’arc-bouta, palpa les parois pour rebrousser chemin. Impossible : le boyau s’était resserré. Le courant continuait de le pousser en avant.
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