• Пожаловаться

Jean-Christophe Grangé: Kaïken

Здесь есть возможность читать онлайн «Jean-Christophe Grangé: Kaïken» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 2012, ISBN: 978-2226243034, издательство: Éditions Albin Michel, категория: Триллер / Ужасы и Мистика / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

любовные романы фантастика и фэнтези приключения детективы и триллеры эротика документальные научные юмористические анекдоты о бизнесе проза детские сказки о религиии новинки православные старинные про компьютеры программирование на английском домоводство поэзия

Выбрав категорию по душе Вы сможете найти действительно стоящие книги и насладиться погружением в мир воображения, прочувствовать переживания героев или узнать для себя что-то новое, совершить внутреннее открытие. Подробная информация для ознакомления по текущему запросу представлена ниже:

Jean-Christophe Grangé Kaïken

Kaïken: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Kaïken»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Quand le Soleil Levant devient un Soleil noir, Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue, Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar, Alors, l’heure du kaïken a sonné.

Jean-Christophe Grangé: другие книги автора


Кто написал Kaïken? Узнайте фамилию, как зовут автора книги и список всех его произведений по сериям.

Kaïken — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Kaïken», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Il ne faut pas t’étonner, intervint Shigeru, comme s’il suivait ses pensées.

— De quoi ? rétorqua-t-il dans un ricanement. Que ma femme ait fait porter mes enfants par une cinglée ? Qu’elle ne m’en ait jamais parlé ? Ou qu’elle s’apprête à l’affronter au sabre sur une île de la mer de Chine ?

— Je suis autant choqué que toi, Olivier-san.

— Non, tu ne l’es pas. C’est ça le plus dingue. On marche sur la tête et tu as l’air de trouver ça normal.

— C’est le bushidô, rétorqua Shigeru d’un ton grave. La « voie du guerrier ».

Passan éclata de rire. Le code d’honneur des samouraïs. Une philosophie de la servitude et de l’honneur, portée à un degré d’aveuglement absolu.

— Tu es en train de me dire que Naoko va agir selon le bushidô ?

— C’est l’option qui lui est venue naturellement.

Olivier voulut rire à nouveau mais son intention s’étrangla dans sa gorge. Il se pencha vers Shigeru. Une bouffée d’air chaud s’éleva de ses vêtements trempés. Il puait la sueur, la tourbe urbaine. Il puait la peur et l’égarement.

— J’ai vécu dix ans avec Naoko, fit-il entre ses dents. Tu ne vas pas m’apprendre qui est ta sœur. S’il y a une personne au monde qui a définitivement tourné le dos aux valeurs traditionnelles, c’est elle.

Shigeru avait posé les mains sur ses cuisses. Il se tenait très droit, la nuque raide, le regard fixé sur la route. Il retrouvait en cet instant une posture solennelle, à des années-lumière du personnage décontracté qu’il cultivait d’habitude.

— Elle peut dire ce qu’elle veut, ces valeurs coulent dans ses veines.

Passan se fit l’avocat du diable, reprenant les propres arguments de Naoko :

— Le Bushidô est un vieux grimoire totalement dépassé. Un truc que les militaires des années 30 ont remis au goût du jour en le dévoyant pour fasciner les foules. Une arnaque qui a coûté la vie à plus de deux millions de jeunes soldats.

Le Japonais rajusta ses lunettes puis répliqua, imperturbable :

— La question, ce n’est ni l’âge ni la légitimité de ce code. La question, c’est : pourquoi a-t-il marché à ce point ? Pourquoi le peuple japonais s’est-il jeté sur ces vieilles règles comme les Hébreux sur les Dix Commandements ? Parce que nous avons ça en nous, Olivier-san. Depuis des siècles. Depuis toujours. Nous sommes enfantés par des corps, définis par des gènes, mais plus profondément encore, nous sommes créés par des idées.

C’était donc ça. Lui qui avait rêvé au credo des samouraïs, il était toujours resté un étranger, un curieux face à ces consignes. Naoko, qui les avait toujours rejetées, en était imprégnée au plus profond d’elle-même. Et son réflexe aujourd’hui était de laver son honneur dans le sang de son adversaire. Dément .

— Elles vont s’affronter jusqu’à la mort, confirma Shigeru. Il y a une mère de trop dans cette histoire.

Le flic se raccrocha à des détails pratiques :

— Il faut encore qu’elle trouve un sabre.

— Mon père lui en a offert un pour ses quatorze ans. Une pièce ancienne, qu’il conservait soigneusement dans son bureau.

DÉMENT .

— Elle l’a emporté ?

— C’est la première chose que j’ai vérifiée à notre retour du bar.

Il n’y avait plus rien à ajouter. Le bruissement de la pluie les enveloppait, curieusement réconfortant. Passan se sentait à la fois exposé et à l’abri, au fond de lui-même, presque immunisé.

Au bout d’un long moment, il demanda :

— Tu crois qu’elle a ses chances ?

— Je n’en sais rien. Tout dépend si Ayumi a continué l’entraînement.

Le corps de Sandrine était la réponse. En la tuant d’un seul coup de lame, Ayumi avait fait preuve d’une expertise implacable. En revanche, Naoko n’avait pas touché un bokken depuis au moins dix ans. Il devait absolument rejoindre Nagasaki avant le bain de sang. Il était sa seule chance.

Cette idée en appela une autre : le kaïken qui n’était plus dans le tiroir de la chambre.

Peut-être que Naoko avait le bushidô dans le sang. Peut-être que son père avait déliré en lui offrant une arme meurtrière. Mais lui ne valait pas mieux avec ses cadeaux à la con.

89

Nagasaki, 1 heure du matin. À mille kilomètres de Tokyo, la météo ne montrait aucun signe d’amélioration. Quand Passan sortit de l’aérogare, la pluie était si forte, si obstinée qu’elle évoquait un rideau vivant.

Il avait réussi à convaincre Shigeru de rester à Tokyo. Maintenant, il lui fallait trouver un taxi. Il croisa quelques passagers sous leur parapluie, qui ne paraissaient ni choqués ni effrayés par la tourmente. Il avait déjà connu cette placidité en Inde, en Afrique : la mousson fait partie des meubles. Juste une source de fatigue parmi d’autres.

Soudain, il aperçut une voiture orange qui faisait gicler des gerbes autour d’elle. Il éprouva un élan de reconnaissance pour cette couleur criarde, seul repère dans l’obscurité. Le temps de lever la main et la portière s’ouvrit toute seule, comme actionnée par un fantôme. Il plongea dans le taxi et ne parvint à dire qu’un mot : « hôtel ». Cela parut suffire au chauffeur.

Passan était déjà venu à Nagasaki. Il en conservait deux souvenirs. Le premier : la ville portuaire était la sœur oubliée d’Hiroshima. Elle avait subi une attaque atomique le 9 août 1945 mais l’histoire n’avait retenu que le nom de la première cible. L’autre souvenir était que l’agglomération, du moins son centre, avait été entièrement reconstruite selon le style traditionnel. Il se rappelait encore, au fond de la baie, une vallée de toits retroussés, de tons rouges et chocolat, de jardins de pierre.

Pour l’instant, il ne voyait rien. Nagasaki était plongée dans les ténèbres comme en plein couvre-feu. Le chauffeur naviguait à la seule lueur de ses phares. Passan se pencha vers sa fenêtre et plissa les yeux. La voiture serpentait sur une route en surplomb. En dessous, les rues, les immeubles, les maisons se chevauchaient, en escaliers, en degrés, en terrasses, comme des rizières de tuiles, de bois, de ciment.

Ils s’enfoncèrent dans un enchevêtrement de ruelles. Enfin, au fond d’une impasse en pente, un hôtel apparut. Un bâtiment à un étage, tout en longueur, dont le rez-de-chaussée distillait une lumière de beurre, chaleureuse. Peut-être était-ce ce ruban de clarté électrique, ou le fait que l’édifice était en contrebas, mais Passan eut l’impression d’entrer dans un périmètre de sécurité, où il pourrait dormir quelques heures.

Il paya le taxi. La pluie avait cessé, vidant le ciel de ses nuages. Il aperçut la lune qui, comme dans les haïkus, ressemblait à un fruit frais, coupé net. Mais l’air était toujours aussi brûlant. Une chaleur liquide baignait chaque élément du monde, saturait chaque pore de la peau. Il plongea dans l’hôtel comme il se serait glissé dans un réfrigérateur.

Le hall d’accueil, moquette épuisée, murs peints en beige, était aussi froid qu’une morgue. On n’économisait pas l’électricité ici. Derrière le comptoir, une femme sans âge paraissait l’attendre. Peau grise, tavelée, tirée sur des pommettes en saillie. Elle portait une sorte d’uniforme, noir et bordeaux, hésitant entre la veste de steward et le tablier de cuisine.

Passan lâcha trois mots en anglais, présenta son passeport, paya d’avance, en espèces. Mesure de précaution absurde. La Japonaise le guida jusqu’à son refuge, sans un mot ni même un regard étonné sur sa gueule brûlée. La chambre était monacale : un lit, une penderie, une salle de bains — rien d’autre. L’hôtesse disparut. Il entendit dehors, dans la rue, des éclats de voix, des pas croître et décroître. Puis plus rien, comme si l’extérieur s’ajustait au vide de son antre.

Читать дальше
Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Kaïken»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Kaïken» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё не прочитанные произведения.


Jean-Christophe Grangé: Congo Requiem
Congo Requiem
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé: Le Сoncile de pierre
Le Сoncile de pierre
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé: Le Serment des limbes
Le Serment des limbes
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé: Miserere
Miserere
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé: La Terre des morts
La Terre des morts
Jean-Christophe Grangé
Отзывы о книге «Kaïken»

Обсуждение, отзывы о книге «Kaïken» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.