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Jean-Christophe Grangé: Kaïken

Здесь есть возможность читать онлайн «Jean-Christophe Grangé: Kaïken» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 2012, ISBN: 978-2226243034, издательство: Éditions Albin Michel, категория: Триллер / Ужасы и Мистика / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Jean-Christophe Grangé Kaïken

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Quand le Soleil Levant devient un Soleil noir, Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue, Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar, Alors, l’heure du kaïken a sonné.

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Toujours avec sa frange de caniche et ses yeux trop fendus. Elle avait ramené ses cheveux en un chignon de sumo. Elle portait un keikogi noir, la veste d’entraînement, et un hakama de même ton, ce pantalon-jupe spécifique aux samouraïs. Ses sabres, le katana et le wakizaki , étaient glissés dans sa ceinture, tranchant tourné vers le ciel. Les deux fourreaux de magnolia laqué se croisaient sur sa hanche, comme dans les vieux films de Toshiro Mifune.

C’était absolument comique. Mais Naoko n’avait aucune envie de rire.

Prudemment, elle se mit debout et faillit retomber aussi sec. Ses jambes ankylosées ne la soutenaient plus. Elle avait perdu l’habitude de vivre au ras du sol.

Elle retrouva son équilibre et articula distinctement, entre les lignes de pluie :

— On peut encore s’entendre.

L’instant d’après, l’épée était dans la main d’Ayumi. Naoko ne l’avait même pas vue dégainer. Elle en déduisit, simultanément, deux vérités. La muette n’avait jamais arrêté l’entraînement. Elle n’avait donc aucune chance contre elle.

Lentement, Ayumi abaissa sa lame à l’oblique. D’un geste, elle traça dans le sable plusieurs caractères kanji. Le folklore jouait à plein.

Naoko suivit les arabesques et lut : « Trop tard. »

La meurtrière rengaina, en respectant le mouvement traditionnel : pouce et index de la main gauche pinçant légèrement la lame à mesure qu’elle filait dans le fourreau. Naoko s’en souvenait : ses armes dataient du XVII e siècle, de l’ère Genroku, période Edo. Un don de son père. Son sabre à elle n’avait pas la même valeur : soi-disant hérité de la famille paternelle, il n’était pas aussi ancien et sa ligne de trempe ne pouvait être comparée aux chefs-d’œuvre d’Ayumi.

L’ennemie désigna un rocher sombre en forme d’obélisque. Elles prirent ensemble cette direction, séparées d’une cinquantaine de mètres et accédèrent à une clairière de sable, délimitée sur la droite par des blocs noirs et sur la gauche par les pins de la forêt. Naoko suivait docilement : elle comprenait, sans surprise, qu’Ayumi avait tout prévu. Elles ne pouvaient s’affronter qu’ici, sur cette terre où elles avaient, jadis, mêlé leur sang au nom d’un pacte d’amitié irréversible.

Ayumi s’arrêta. L’ombre du granit absorbait sa chevelure et ses vêtements. Seul son visage se détachait à la manière d’un caillou blanc, coupé dans son tiers supérieur par la frange. Alors, elle eut ce geste que tous les samouraïs effectuent dans les films : dans sa main droite, une lanière se matérialisa. Elle en mordit une extrémité puis fit passer le cordon autour de ses deux épaules afin de maintenir ses manches retroussées.

Elles dégainèrent à la même seconde, s’assirent sur leurs talons puis dressèrent leurs sabres comme pour toucher leurs pointes. Depuis combien d’années Naoko n’avait-elle pas effectué ces gestes ?

Elles restèrent quelques secondes ainsi, lame contre lame. D’ordinaire, ces instants sont l’occasion de jauger son adversaire mais cela faisait vingt-cinq ans que Naoko jaugeait Ayumi — et elle s’était complètement trompée.

Elles se relevèrent dans le même mouvement. Le temps du kamaé — la garde, qui n’était pas attente mais déjà combat sous l’immobilité de surface. Ayumi commença à se déplacer latéralement. Naoko pivota, suivant l’axe de son adversaire. L’enseignement du niten est clair : au seuil du combat, l’épée devient une sorte d’antenne vibratoire, pressentant l’attaque, son angle, sa portée, son esquive…

In extremis, elle brandit son sabre et para le coup, plus soudain qu’une détonation. Puis un autre. Et un autre encore. L’instant suivant, elles étaient de nouveau en garde, à trois mètres de distance. Naoko comprit, rétroactivement, qu’elle n’était ni morte ni même touchée. L’éclat des épées avait explosé devant ses yeux. Les gouttes de pluie s’étaient transformées en étincelles. Elle n’avait rien anticipé. Rien analysé. Seuls ses réflexes l’avaient sauvée. La mémoire des muscles, des nerfs…

Ayumi avait repris son lent mouvement circulaire, mais cette fois le sabre armé, les deux mains au-dessus du crâne. Elle ressemblait à un juge, prête à départager les vivants et les morts. Naoko suivait la rotation, garde baissée. Elle éprouvait une chaleur, une sorte d’espoir à l’idée d’avoir survécu au premier assaut. Peut-être pouvait-elle résister mieux qu’elle aurait cru…

La muette esquissa un pas, Naoko recula : le signal. Elle libéra sa force. Elle sentit son ki partir du ventre et des hanches, fuser le long de ses bras jusqu’à saturer la lame d’intensité. Un coup. Deux coups. Trois coups. On ne pratique jamais plus de trois attaques : on n’a que deux jambes.

Elles reculèrent ensemble. L’odeur de l’acier chaud imprégnait l’air. Ayumi ne bougeait plus, toujours garde levée. Son silence était terrifiant. Au kenjutsu , on hurle. Le cri, le kiaï , est fondamental : il frappe au même titre que la lame. Mais Ayumi ne pouvait crier et cela lui donnait, paradoxalement, une force supplémentaire.

Ayumi bondit. Attaque au flanc. . Recul. Autre attaque — deux fois à gauche, une fois de face. Attaque au front. Men . Naoko parait chaque coup. Sa dextérité revenait. Ayumi frappait comme l’enseigne Musachi, visant les points vitaux : veine jugulaire, veine du poignet, cœur, larynx, foie…

Elle recula. Naoko passa à l’offensive — elle ne voulait plus lâcher le contact, le combat, la danse de mort… Elle voulait épuiser son adversaire, mais aussi ses propres chances de survie. Se risquer au bord du gouffre… Une attaque. Deux attaques. Trois attaques…

Ayumi fit encore un pas en arrière. À moins que ce ne soit Naoko. L’épuisement les séparait, la pluie les achevait. Naoko n’était pas blessée mais elle savait lire entre les lames : elle ne pouvait pas gagner. Elle pouvait juste tenir — et se battre jusqu’au bout, pour ses enfants.

Nouvel assaut. Elle sentait ses doigts vibrer sur le cuir tressé de la poignée. Elle était hors d’haleine. Ses yeux pleuraient. Son sang brûlait sous sa chair. Elle sentait monter en elle une ivresse. Celle des samouraïs, qui meurent dans une transe d’honneur et de destruction.

Elle hurla et visa le flanc. Recula et esquiva une attaque frontale. Ayumi armait de nouveau. Naoko frappa. Ayumi ne laissait rien passer. Elle semblait survoler le combat.

À bout de forces, Naoko perdit l’équilibre et se rattrapa de justesse contre le grand rocher noir. Malgré la pluie, elle sentit que sa paume poissait. Du sang. Déjà Ayumi se ruait sur elle.

Le choc des lames fit vibrer ses os sous sa chair. C’était la fin. L’acier venait de se briser. On dit que la ligne de trempe d’un sabre ne reflète qu’une chose : l’amour de son propriétaire. Naoko n’avait jamais entretenu le sien — et cette indifférence allait lui coûter la vie. Elle balança son katana et chercha dans sa poche le kaïken .

Elle fit un bond de côté. Juste à temps pour éviter un assaut mortel.

Ayumi avait dégainé son deuxième sabre et fit siffler les deux lames. Le style spécifique de Miyamoto Musashi . Sa vélocité était sidérante. Naoko se retrouva par terre : elle ne parvenait pas à se dépêtrer de sa veste, de sa poche.

Elle se réfugia à quatre pattes dans une cavité entre deux rochers. La lame la suivit, provoquant un horrible couinement contre le granit. Naoko songea au jan-ken-pon : la pierre bat les ciseaux, la feuille bat la pierre, les ciseaux battent la feuille… Elle sentit qu’on la tirait par les pieds. Dans une convulsion, elle se retourna et vit le visage d’Ayumi. Ses yeux n’étaient plus que deux marques d’ongle dans un masque de chair.

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