Robert Harris - L'homme de l'ombre

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Un écrivain professionnel est engagé pour rédiger les mémoires d'Adam Lang, le Premier ministre britannique resté le plus longtemps en exercice, et le plus controversé, de ces cinquante dernières années. Un projet périlleux sur lequel planent de nombreuses zones d'ombre et notamment la mort curieuse du précédent rédacteur…
A peine mis au travail, l'écrivain découvre des secrets que Lang n'a guère l'intention de révéler.
Des secrets explosifs susceptibles de bouleverser la politique mondiale… Des secrets susceptibles de tuer. Danger, oppression, panique : la tension monte. « Pas étonnant que Polanski se soit jeté dessus. Il y a là tout pour réaliser un grand film. »
François Vey —
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« Robert Harris (…) est un maître du suspense doublé d’un humoriste pince-sans-rire, et son livre se lit d’une traite. »
B. de C. — Valeurs Actuelles

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— Et vous, depuis combien de temps êtes-vous avec lui ?

— Huit ans. Je travaillais à Downing Street. Je suis détachée du bureau du cabinet.

— Pauvre bureau du cabinet.

Elle m’a gratifié de son sourire vernis-à-ongles.

— C’est mon mari qui me manque le plus.

— Vous êtes mariée ? Je remarque que vous ne portez pas d’alliance.

— Je ne peux pas, malheureusement. Elle est beaucoup trop grosse. Ça sonne quand je passe par les services de sécurité de l’aéroport.

— Ah.

Nous nous comprenions parfaitement.

— Les Rhinehart emploient aussi un couple de Vietnamiens à demeure, mais ils sont tellement discrets que vous les remarquerez à peine. Elle s’occupe de la maison et lui se charge du jardin. Dep et Duc.

— Qui est qui ?

— Duc est l’homme, évidemment.

Elle a sorti une clé de la poche de sa veste élégante et ouvert un grand fichier métallique vert-de-gris d’où elle a tiré une boîte à archives.

— Cela ne doit pas quitter cette pièce, a-t-elle indiqué en la posant sur le bureau. Impossible de faire des copies. Vous pouvez prendre des notes, mais je vous rappelle que vous avez signé un accord de confidentialité. Vous avez six heures pour le lire avant qu’Adam ne rentre de New York. Je vous ferai porter un sandwich pour le déjeuner. Alice… venez. Nous ne voudrions pas le distraire de sa tâche, n’est-ce pas ?

Dès qu’elles m’eurent laissé, je me suis assis dans le fauteuil pivotant recouvert de cuir, j’ai sorti mon ordinateur portable, l’ai allumé et créé aussitôt un document intitulé « Lang manuscrit ». Puis j’ai desserré ma cravate, défait ma montre et l’ai posée sur le bureau, à côté de la boîte. L’espace d’un instant, je me suis permis de me balancer dans le fauteuil de Rhinehart, savourant la vue de l’océan et la sensation générale d’être le maître du monde. Puis j’ai ouvert le couvercle du boîtier, en ai tiré le manuscrit et me suis mis à lire.

* * *

Les bons livres sont tous différents, alors que les mauvais sont tous exactement pareils. Je le sais avec certitude parce que, dans mon domaine, on lit beaucoup de mauvais livres — des livres tellement mauvais qu’ils ne sont même pas publiés, ce qui est un véritable exploit quand on regarde ce qui est publié.

Et ce qu’ils ont tous en commun, ces mauvais livres, qu’il s’agisse de romans ou de mémoires, c’est qu’ils sonnent faux. Je ne dis pas qu’un bon livre raconte nécessairement des choses vraies, seulement qu’on a l’impression que c’est vrai au moment où on le lit. J’ai un ami dans l’édition qui appelle ça le Test de l’hydravion, à cause d’un film qu’il a vu un jour : l’action se passait à Londres et le film commençait avec le héros qui venait travailler dans un hydravion qu’il posait sur la Tamise. Mon ami assurait qu’à partir de là, ce n’était même plus la peine de regarder.

L’autobiographie d’Adam Lang échouait au Test de l’hydravion.

Ce n’était pas forcément que les faits relatés n’étaient pas exacts — je n’étais pas alors en position d’en juger — mais plutôt que le livre tout entier sonnait faux, comme s’il y avait un vide en son centre. Il consistait en seize chapitres rangés par ordre chronologique : « Les débuts », « Entrée en politique », « La lutte pour la tête du parti », « Modifier le parti », « Victoire aux élections », « Réformer le gouvernement », « L’Irlande du Nord », « L’Europe », « Les liens privilégiés », « Second mandat », « Le défi du terrorisme », « La guerre contre le terrorisme », « Rester en course », « Ne jamais capituler », « Le temps de partir » et « Un avenir d’espoir ». Chaque chapitre faisait entre trente et soixante-dix feuillets, et n’avait pas tant été écrit que bricolé à partir de discours, comptes rendus officiels, communiqués, circulaires, retranscriptions d’interviews, agendas, manifestes du parti et articles de presse. De temps à autre, Lang se permettait une manifestation d’émotion (« J’étais fou de joie à la naissance de notre troisième enfant »), une observation personnelle (« Le président américain était beaucoup plus grand que je ne m’y attendais ») ou une remarque acerbe (« en tant que ministre des Affaires étrangères, Richard Rycart semblait souvent préférer défendre les étrangers devant la Grande-Bretagne que l’inverse »), mais c’était assez rare, et il n’en tirait aucun parti. Et où était passée sa femme ? Elle était à peine mentionnée.

Rick avait qualifié le manuscrit de « tas de merde ». En fait, c’était pire que ça. Un tas de merde, pour citer Gore Vidal, aurait eu au moins le mérite d’avoir sa propre intégrité. Là, c’était un tas de Rien. Tout était d’une précision rigoureuse et aboutissait cependant à un mensonge général — il était impossible qu’il en soit autrement. Aucun être humain ne pouvait traverser ainsi la vie et ses aléas en éprouvant si peu de choses. Surtout Adam Lang, qui avait fondé toute sa carrière politique sur sa capacité d’empathie. Je suis passé directement au chapitre intitulé « La guerre contre le terrorisme ». S’il devait y avoir quoi que ce soit qui puisse intéresser le lecteur américain, ce devait être là-dedans. Je l’ai passé au crible, cherchant des mots comme « livraison de prisonniers », « torture », « CIA ». Je n’ai rien trouvé, et, bien évidemment, pas la moindre allusion à une opération Tempête. Qu’en était-il de la guerre au Moyen-Orient ? Il devait bien y avoir une petite critique du président des États-Unis, ou du ministre de la Défense, ou du secrétaire d’État ; une allusion à une trahison ou à une déconvenue ; un scoop des coulisses de la politique ou un document anciennement classé secret ? Eh bien non. Nulle part. Néant. J’ai avalé ma salive, au sens propre et au sens figuré, et j’ai tout repris depuis le début.

À un moment, la secrétaire, Alice, a dû m’apporter un sandwich au thon et une bouteille d’eau minérale, parce que je les ai remarqués plus tard dans l’après-midi à l’extrémité du bureau. Mais j’étais trop concentré pour m’arrêter et, en plus, je n’avais pas faim. En fait, je commençais même à me sentir nauséeux à force de parcourir ces seize chapitres, scrutant la paroi blanche de cette prose monotone en quête de la moindre aspérité un tant soit peu intéressante à laquelle je pourrais me raccrocher. Pas étonnant que McAra se soit jeté du haut du ferry-boat de Martha’s Vineyard. Pas étonnant que Maddox et Kroll se soient précipités à Londres pour tenter de sauver le projet. Pas étonnant qu’ils me payent cinquante mille dollars par semaine. Tous ces éléments qui avaient pu paraître bizarres devenaient parfaitement logiques au vu de la nullité du manuscrit. Et maintenant, c’était ma réputation qui allait plonger, attachée au siège arrière de l’hydravion kamikaze d’Adam Lang. C’est moi qu’on allait pointer du doigt dans les cocktails littéraires — en admettant qu’on m’invite encore à un cocktail littéraire — comme étant le nègre qui avait participé au plus grand flop de l’histoire de l’édition. Soudain transpercé par un trait de perspicacité paranoïaque, j’ai cru voir le rôle que l’on m’avait en réalité attribué dans cette distribution : celui du bouc émissaire.

J’ai terminé de lire la dernière des six cent vingt et une pages au milieu de l’après-midi (« Ruth et moi regardons ensemble vers l’avenir, quoi qu’il nous réserve »), puis j’ai posé le manuscrit et pressé mes mains contre mes joues en ouvrant grands les yeux et la bouche, donnant une imitation passablement convaincante du Cri d’Edvard Munch.

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