Jean-Christophe Grangé - Le concile de pierre

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Diane Thiberge est un drôle d’animal : grande, belle, blonde, elle a été, adolescente, victime d’une horrible agression. Résultat : elle est maintenant solitaire, championne en arts martiaux et spécialiste du comportement des animaux prédateurs. À 29 ans, pour sortir de sa citadelle, elle décide d’adopter dans un orphelinat en Thaïlande, un petit garçon de cinq ans. Lu-Sian, dit Lucien, va changer sa vie... pour le meilleur et pour le pire ! Suite à un accident de voiture qui laisse Lucien cliniquement mort, des meurtres vont se succéder autour de Diane. Peu à peu, les contours d’une terrifiante machination se font jour et vont entraîner Diane jusqu'en Mongolie, dans une ethnie aux étranges pouvoirs. Tout se jouera au centre d'un cercle de pierre témoin d’atroces expériences…

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Diane reprit la rédaction de sa fiche, tout en l’observant du coin de l’œil. Le jeune attaché scrutait en retour ses blessures au visage. Il insista, avec douceur :

— Vous êtes sûre que vous n’avez besoin de rien ?

— Merci. Mon périple est parfaitement préparé. Aucun problème.

— Un hôtel ? risqua l’Italien. Un traducteur ?

Elle se retourna et l’interrompit :

— Vous voulez vraiment m’aider?

Giovanni s’inclina, à la manière d’un gentilhomme vénitien. Diane brandit sa fiche de renseignements d’un air mauvais :

— Alors voilà : je n’ai pas de visa pour entrer dans ce pays.

Les yeux de l’Italien s’écarquillèrent en une expression de pure stupeur.

— Pas de visa ? répéta-t-il.

Ses sourcils s’arquèrent encore, en deux voûtes suspendues. C’était une expression de surprise d’une telle intensité, chargée de tant d’innocence, que Diane éclata de rire. Elle comprenait que cette grimace parfaite dessinait la nature de leurs relations à venir.

49

GIOVANNI roulait à tombeau ouvert, sur la piste rectiligne qui menait à Ulan Bator. Il était parvenu à régler le problème administratif en moins d’une heure. Diane avait alors compris à qui elle avait affaire : un magicien de la paperasse, et un homme qui parlait la langue mongole aussi aisément que le français et l’italien. Elle était désormais sous la responsabilité de l’ambassade italienne — une sorte d’invitée surprise — et cette nouvelle situation ne la gênait pas. Du moins pas encore.

Elle ouvrit la fenêtre et tendit son visage vers l’extérieur. La poussière blanche de la route lui asséchait la gorge. Elle sentait ses lèvres se gercer, sa peau s’assécher à la vitesse du vent. Au loin, on distinguait la ville, plate et grise comme un bouclier, surplombée par les deux immenses cheminées d’une centrale thermique.

Diane ferma les yeux et respira, à pleins poumons, ce souffle aride. Elle hurla, pour couvrir le bruit du véhicule tout-terrain :

— L’air, vous sentez ?

— Quoi ?

— C’est si… sec.

Giovanni rit dans son col de parka. Il cria en réponse :

— Vous n’avez jamais voyagé en Asie centrale ?

— Non.

— La première mer doit être située à plus de trois mille kilomètres. Jamais un courant humide, jamais un alizé ne vient atténuer ici les différences de température. Les hivers descendent à moins cinquante degrés. Les étés caracolent à plus de quarante. En une seule journée, il peut y avoir quarante degrés d’écart. C’est un climat hypercontinental, Diane. Un climat pur et dur, sans aucune nuance.

Son rire éclata de joie :

— Bienvenue en Mongolie !

Elle ferma de nouveau les yeux et se laissa bercer par les cahots de la piste. Quand elle les rouvrit, ils pénétraient dans la ville. Ulan Bator était une cité à l’architecture stalinienne, sillonnée de larges artères, parfois goudronnées, plus souvent en terre battue, hérissées de bâtiments colossaux percés de fenêtres effilées comme des lames de rasoir. A l’ombre de ces géants, de petites cités, uniformes et tristes, se partageaient le reste du territoire. Tout semblait avoir été conçu, dessiné et construit en une seule fois, par des architectes pressés d’appliquer les grands principes de l’urbanisation socialiste : grandeur et puissance pour l’administration, symétrie et répétition pour le monde humain.

Pourtant la population qui s’acheminait dans les rues démentait ce projet global. Beaucoup d’habitants portaient la deel traditionnelle, comme l’appelait Giovanni : une robe matelassée à boutonnières obliques, maintenue par une ceinture d’étoffe. D’autres avançaient à cheval, parmi les voitures de marque japonaise et les quelques Tchaïka noires qui semblaient s’être trompées d’époque. Ce contraste annonçait le duel implicite du pays : Staline contre Gengis Khan. Et, à comparer les fissures des murs aux chatoiements des vêtements, il n’y avait aucun doute sur l’identité du vainqueur.

Diane aperçut un grand hôtel, dont le parking était occupé par plusieurs cars. Elle demanda :

— On ne s’arrête pas là ?

— On ne va pas à l’hôtel. Complet. Un congrès, je ne sais pas quoi. Ne vous en faites pas : j’ai une solution de rechange. On va vous loger dans le monastère bouddhiste de Gandan, aux portes de la ville. Les moines possèdent des chambres aménagées pour accueillir des hôtes de passage.

Quelques minutes plus tard, ils accédèrent à un vaste bloc de béton, cerné par un mur d’enclos rouge vieilli. L’édifice n’avait rien de particulier, à l’exception de son toit au pourtour retroussé, dans le plus pur style chinois. A l’intérieur de l’enceinte, en revanche, chaque détail rivalisait de charme. Les murs de pierre arboraient une patine ocre. La cour, banale surface de ciment, était balayée par des feuilles mortes, qui bruissaient comme des flammes au ras du sol. Les contours des fenêtres, bruns et écaillés, ressemblaient à des cadres mystérieux qui donnaient envie de se pencher pour plonger dans les secrets du monastère. En quelques secondes, franchi l’imposant portail de poutres, le lieu se métamorphosait en un berceau d’or qui envoûtait le regard et laissait au cœur une poudre étincelante et précieuse.

Diane esquissa quelques pas et remarqua, à droite, sous un préau, les moulins à prières. De gigantesques tonneaux verticaux, tournant sans relâche sur leur pivot. Elle en avait déjà contemplé, en Chine, aux frontières du Tibet. La seule idée de ces petits papiers écrits et déposés par les fidèles, brassés, mélangés, chavirés dans ces fûts comme des parcelles de ferveur, l’ensorcelait.

Des moines surgirent. Ils ne ressemblaient pas aux bonzes rasés et policés de Ra-Nong, en Thaïlande. Ils portaient des bures rouges et des bottes en cuir, à l’extrémité retroussée. Ils souriaient à Giovanni mais semblaient avoir du mal à se départir de leur noirceur naturelle — une dureté de cavaliers trop longtemps isolés dans les steppes. Enfin, l’Italien, d’un clin d’œil, signifia à Diane que tout était organisé.

On l’installa dans une petite chambre tapissée de bois, où elle retrouva sa solitude avec plaisir. Giovanni avait promis de s’occuper des autorisations nécessaires pour remonter au nord du pays. Elle avait dû livrer quelques explications sur son projet. Elle avait expliqué cette fois qu’elle préparait un livre sur les vestiges des sites scientifiques soviétiques, à travers la Sibérie et la Mongolie. L’idée avait plu à l’intellectuel : " Je vois, avait-il répliqué : de l’archéologie contemporaine. " Et il avait aussitôt proposé de l’accompagner. Dans un premier temps elle avait refusé puis s’était rendue à ses raisons. Elle n’avait aucune chance d’atteindre, seule, et dans les temps, le tokamak.

Aux environs de seize heures, elle descendit dans la cour du monastère. Elle voulait goûter à la quiétude de l’esplanade. Pas d’odeurs, excepté le parfum d’herbes brûlées qui provenait des steppes environnantes. Pas de bruits, hormis quelques galops lointains, résonnant derrière les murs brun jaune. Pas de visages, à moins de fixer les rares moines qui passaient de temps à autre, dans l’ombre de la véranda, emmitouflés dans leur toge couleur de brique.

Il régnait ici une évidence, une pureté confondantes. Du soleil. Du froid. Du bois. De la pierre. Et rien d’autre. Les grands fûts verticaux gémissaient parfois, en tournant lentement, et berçaient cette quintessence de sensations. Diane sourit. Tout dans ce lieu lui était étranger et pourtant elle ressentait une familiarité singulière avec ce parterre tapissé de feuilles cramoisies, ce soleil qui étirait les ombres. Elle revoyait le préau de son école primaire, les détails minéraux dans lesquels elle plaçait toute sa concentration, cherchant à entrer en contact avec la texture secrète du monde. Elle retrouvait ici ce même mélange de dureté et d’intimité, de froideur et de douceur, qui la captait totalement lors des récréations de son enfance.

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