Bernard Minier - Glacé

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Glacé: краткое содержание, описание и аннотация

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Prix du meilleur roman francophone au Festival Polar de Cognac 2011
Prix de l’Embouchure 2012 Décembre 2008, dans une vallée encaissée des Pyrénées. Au petit matin, les ouvriers d’une centrale hydroélectrique découvrent le cadavre d’un cheval sans tête, accroché à la falaise glacée.
Le même jour, une jeune psychologue prend son premier poste dans le centre psychiatrique de haute sécurité qui surplombe la vallée.
Le commandant Servaz, 40 ans, flic hypocondriaque et intuitif, se voit confier cette enquête, la plus étrange de toute sa carrière. Pourquoi avoir tué ce cheval à 2 000 mètres d’altitude ? Serait-ce, pour Servaz, le début du cauchemar ?
Une atmosphère oppressante, une intrigue tendue à l’extrême, une plongée implacable dans nos peurs les plus secrètes, ce premier roman est une révélation !

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Retenant son souffle, il retira le panneau avant.

J’ai trouvé

Cette gamine avait du génie. Une partie de l’appareil avait été soigneusement évidée de ses composants électroniques. Maintenus contre la coque de plastique par un gros ruban adhésif brun se trouvaient trois petits carnets à couverture bleue.

Servaz les contempla un long moment sans réagir. Est-ce qu’il ne rêvait pas ? Le journal d’Alice… Il était resté là pendant des années, à l’insu de tous. Encore une chance que Gaspard Ferrand eût conservé la chambre de sa fille intacte. Avec d’infinies précautions, il détacha le ruban adhésif qui s’était desséché et racorni et il extirpa les carnets de l’appareil.

— Qu’est-ce que c’est ? dit une voix derrière lui.

Servaz se retourna. Ferrand fixait les carnets. Son œil étincelait comme celui d’un rapace. Il brûlait d’une curiosité presque malsaine. Le policier ouvrit le premier carnet et y jeta un coup d’œil. Il lut les premiers mots. Son cœur s’emballa : Samedi 12 août… C’est bien ça…

— On dirait un journal.

— C’était là-dedans ? dit Ferrand, stupéfait. Pendant toutes ces années, c’était là-dedans ?!

Servaz hocha la tête. Il vit les yeux du professeur s’emplir de larmes, son visage se tordre en une grimace de désolation et de douleur. Servaz se sentit tout à coup très mal à l’aise.

— Je dois les examiner, dit-il. Il y a peut-être l’explication à son geste dans ces pages, qui sait ? Ensuite, je vous les rendrai.

— Vous y êtes arrivé, murmura Ferrand d’une voix blanche. Vous avez réussi là où nous avons tous échoué… C’est incroyable… Comment… comment avez-vous deviné ?

— Pas encore, le tempéra Servaz. C’est trop tôt.

22

Il était près de 8 heures du matin et le ciel pâlissait au-dessus des montagnes lorsqu’il acheva sa lecture. Les carnets refermés, il sortit sur le balcon et respira l’air froid et vif de l’aube. Exténué. Physiquement malade. Au bord de la rupture. D’abord le garçon nommé Clément et maintenant ça…

Il ne neigeait plus. La température était même un peu remontée, mais des couches empilées de nuages défilaient au-dessus de la ville et, en haut des pentes, le profil des sapins à peine sortis de la nuit se fondait dans le brouillard. Les toits et les rues se mirent à briller d’un éclat argenté et Servaz sentit les premières gouttes de pluie sur son visage. Elles criblèrent la neige accumulée dans l’angle du balcon et il rentra dans la chambre. Il n’avait pas faim — mais il lui fallait au moins avaler un café chaud. Il descendit dans la grande véranda Art déco qui surplombait la ville brouillée par la pluie. La serveuse lui apporta des tartines de pain frais, un café, un verre de jus d’orange, du beurre et des petits pots de confiture. À sa grande surprise, il dévora. Manger ressemblait à un exorcisme ; manger signifiait qu’il était vivant, que l’enfer contenu entre les pages de ces carnets ne le concernait pas. Ou du moins qu’il pouvait le tenir à distance encore un moment.

Je m’appelle Alice, j’ai quinze ans. Je ne sais pas ce que je vais faire de ces pages, ni si quelqu’un les lira un jour. Peut-être que je vais les déchirer ou les brûler sitôt après les avoir écrites. Peut-être que non. Mais si je ne les écris pas maintenant, putain je vais devenir dingue. J’ai été violée. Pas par un seul salopard, non — mais par plusieurs immondes pourritures. Une nuit d’été. Violée

Le journal d’Alice était l’une des choses les plus pénibles qu’il lui eût été donné de lire. Une lecture atroce… Le journal intime d’une adolescente fait de dessins, de poèmes, de phrases sibyllines. Au cours de la nuit, alors que l’aube s’approchait avec la lenteur d’un animal craintif, il avait été tenté de le jeter dans la corbeille. Il y avait pourtant peu d’informations concrètes dans ces carnets — plutôt des allusions et des sous-entendus. Cependant, quelques faits apparaissaient clairement. Au cours de l’été 1992, Alice Ferrand avait séjourné au camp de vacances aujourd’hui désaffecté des Isards. Celui-là même devant lequel Servaz était passé en se rendant à l’Institut Wargnier, celui qu’avait évoqué Saint-Cyr, celui dont la photo était épinglée dans sa chambre. Du temps où elle fonctionnait, la Colonie des Isards accueillait, l’été venu, les enfants de Saint-Martin et des vallées voisines appartenant à des familles trop modestes pour leur offrir des vacances. C’était une tradition locale. Alice, qui avait quelques-unes de ses meilleures amies envoyées au camp cette année-là, avait demandé à ses parents la permission de se joindre à elles. Ils avaient d’abord hésité, puis accepté. Alice faisait remarquer qu’ils n’avaient pas pris cette décision dans le seul but de lui faire plaisir, mais aussi parce qu’elle était conforme en fin de compte à leur idéal d’égalité et de justice sociale. Elle ajoutait qu’ils avaient pris ce jour-là « la décision la plus tragique de leur existence ». Alice n’en voulait pas à ses parents. Ni à elle-même. Elle en voulait aux « PORCS », aux « SALAUDS », aux « NAZIS » (ces mots en grosses capitales à l’encre rouge) qui avaient dévasté sa vie. Elle aurait voulu « les castrer, les émasculer, leur trancher la bite avec un couteau rouillé et les obliger à la manger — et ensuite les tuer ».

Il pensa soudain qu’il y avait plus d’un point commun entre le garçon nommé Clément et Alice : tous deux étaient intelligents et en avance sur leur âge. Tous deux pouvaient aussi faire preuve d’une violence verbale inouïe. Et physique aussi , se dit Servaz. Sauf que le premier l’avait retournée contre un SDF, l’autre contre elle-même.

Par chance pour Servaz, le journal d’Alice ne décrivait pas dans le détail ce qu’elle avait enduré. Ce n’était pas un journal à proprement parler : il ne racontait pas une expérience au jour le jour. C’était plutôt un réquisitoire. Un cri de douleur. Néanmoins, Alice étant une enfant intelligente, à l’esprit pénétrant, les mots étaient terribles. Les dessins étaient pires encore. Certains auraient été remarquables si le sujet n’en avait pas été aussi macabre. Parmi eux, il eut l’attention immédiatement attirée par celui qui représentait les quatre hommes capés et bottés. Alice avait du talent. Elle avait dessiné le moindre pli des capes noires et les visages des membres du quatuor dissimulés par l’ombre sinistre des capuches. D’autres dessins représentaient les quatre hommes étendus nus , yeux et bouches grands ouverts, morts… Un fantasme, songea Servaz.

En les examinant, il constata, déçu, que si les capes étaient fidèlement reproduites et les corps nus très réalistes, les visages en revanche n’évoquaient aucun des hommes qu’il connaissait. Ni Grimm, ni Perrault, ni Chaperon… C’étaient des faces boursouflées, monstrueuses, des caricatures du vice et de la cruauté qui évoquaient ces démons grimaçants sculptés au fronton des cathédrales. Alice les avait-elle intentionnellement défigurés ? Ou devait-il en conclure qu’elle et ses amis n’avaient jamais vu le visage de leurs tortionnaires ? Que ceux-ci n’avaient jamais retiré leur capuche ? Il pouvait cependant déduire de ces dessins et de ces textes un certain nombre d’informations. D’abord, sur les dessins, les hommes étaient toujours quatre : de toute évidence, les violeurs se réduisaient aux membres du quatuor. Ensuite, le journal répondait à une autre question posée par la mise en scène de la mort de Grimm : les bottes. Leur présence aux pieds du pharmacien était jusque-là une énigme, elle trouvait une explication un peu plus loin :

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