Bernard Minier - Glacé

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Glacé: краткое содержание, описание и аннотация

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Prix du meilleur roman francophone au Festival Polar de Cognac 2011
Prix de l’Embouchure 2012 Décembre 2008, dans une vallée encaissée des Pyrénées. Au petit matin, les ouvriers d’une centrale hydroélectrique découvrent le cadavre d’un cheval sans tête, accroché à la falaise glacée.
Le même jour, une jeune psychologue prend son premier poste dans le centre psychiatrique de haute sécurité qui surplombe la vallée.
Le commandant Servaz, 40 ans, flic hypocondriaque et intuitif, se voit confier cette enquête, la plus étrange de toute sa carrière. Pourquoi avoir tué ce cheval à 2 000 mètres d’altitude ? Serait-ce, pour Servaz, le début du cauchemar ?
Une atmosphère oppressante, une intrigue tendue à l’extrême, une plongée implacable dans nos peurs les plus secrètes, ce premier roman est une révélation !

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Elle avait fait sa première fugue à quatorze ans. Elle n’était pas allée bien loin. La police genevoise l’avait ramenée chez elle après qu’elle eut été prise la main dans le sac en train de voler un CD de Led Zeppelin en compagnie d’un garçon de son âge rencontré deux heures auparavant. Dans un tel environnement harmonieux la révolte était inévitable et Diane était passée par des phases « grunge », « néo-punk », « gothique » avant de se diriger vers la fac de psychologie où elle avait appris à se connaître elle-même et à connaître ses parents à défaut de les comprendre.

La rencontre avec Spitzner avait été déterminante. Diane n’avait pas eu beaucoup d’amants avant lui, même si, extérieurement, elle donnait l’impression d’être une jeune femme sûre d’elle et entreprenante. Mais pas pour Spitzner. Lui l’avait très vite percée à jour. Dès le départ, elle avait soupçonné qu’il n’en était pas à sa première conquête parmi ses étudiantes, ce qu’il avait lui-même confirmé, mais elle s’en foutait. Tout comme elle se moquait de la différence d’âge et du fait que Spitzner fût marié et père de sept enfants. Si elle avait dû exercer ses talents de psychologue sur son propre cas, elle aurait vu dans leur relation un pur cliché : Pierre Spitzner représentait tout ce que ses parents n’étaient pas. Et tout ce qu’ils détestaient.

Une fois, elle s’en souvenait, ils avaient eu une longue conversation très sérieuse.

— Je ne suis pas ton père, avait-il dit à la fin. Ni ta mère. N’exige pas de moi certaines choses que je ne pourrai jamais te donner.

Il était allongé sur le canapé du petit studio de célibataire que l’université mettait à sa disposition, un verre de Jack Daniel’s à la main, mal rasé, hirsute et torse nu, exhibant avec une certaine vanité son corps remarquablement ferme pour un homme de son âge.

— Comme quoi, par exemple ?

— La fidélité.

— Tu couches avec d’autres femmes en ce moment ?

— Oui, ma femme.

— Je veux dire : avec d’autres.

— Non, pas en ce moment. Satisfaite ?

— Je m’en fous.

— Mensonge.

— Bon d’accord, je ne m’en fous pas.

— Moi, je me fous de savoir avec qui tu couches, avait-il répliqué.

Mais il y avait une chose que ni lui ni personne n’avait repérée : l’habitude des portes closes, des pièces où il était « interdit de pénétrer » et des secrets maternels avait développé chez Diane une curiosité qui allait bien au-delà de la norme. Une curiosité qui la servait dans son métier mais qui lui avait parfois valu de se fourrer dans des situations inconfortables. Diane émergea de ses pensées et regarda la lune glisser derrière les nuages qui s’effilochaient comme de la gaze. L’astre réapparut quelques secondes plus tard dans une nouvelle trouée, puis disparut de nouveau. Près de sa fenêtre, la branche d’un sapin floqué de neige sembla un instant phosphorescente sous le lait blanc tombant du ciel — puis tout retomba dans l’obscurité.

Elle se détourna de la fenêtre étroite et profonde. Les bâtonnets rouges de son radio-réveil brillaient dans la pénombre. 0 h 25. Rien ne bougeait. Il y avait bien un ou deux gardes éveillés à l’étage, elle le savait, mais ils étaient probablement en train de regarder la télé, avachis dans leurs fauteuils, à l’autre extrémité du bâtiment.

Dans cette partie de l’Institut régnaient le silence et le sommeil.

Mais pas pour tout le monde

Elle se déplaça vers la porte de sa chambre. Parce qu’il y avait un espace de quelques millimètres sous le battant, elle avait éteint la lumière. Une caresse d’air glacé frôla ses pieds nus et elle se mit aussitôt à frissonner. À cause du froid mais aussi de l’adrénaline qui courait dans ses veines. Quelque chose avait réveillé sa curiosité.

Minuit trente

Le bruit fut si faible qu’elle faillit ne pas l’entendre.

Comme la nuit précédente. Comme les autres nuits.

Une porte qu’on ouvre. Très lentement. Puis plus rien. Quelqu’un qui ne voulait pas qu’on le surprenne.

De nouveau le silence.

La personne guettait — comme elle.

Le déclic d’un interrupteur, puis un rai de lumière sous sa porte. Des pas dans le couloir. Si étouffés qu’ils étaient presque noyés par les battements de son cœur. Une ombre barra un instant la lumière qui filtrait sous la porte. Elle hésita. Puis elle se décida brusquement et l’ouvrit. Trop tard. L’ombre avait disparu.

Le silence retomba, la lumière s’éteignit.

Elle s’assit au bord du lit, dans l’obscurité, frissonnante dans son pyjama d’hiver et son peignoir à capuche. Une fois de plus, elle se demanda qui pouvait se promener toutes les nuits dans l’Institut. Et surtout pour quoi faire ? De toute évidence, une chose qui devait rester discrète — car la personne prenait beaucoup de précautions pour ne pas être entendue.

La première nuit, Diane s’était dit que c’était un des aides-soignants ou bien une infirmière qui avait une petite fringale et qui ne voulait pas qu’on sache qu’il ou elle s’empiffrait en cachette. Mais l’insomnie l’avait tenue éveillée et la lumière du couloir ne s’était rallumée que deux heures plus tard. La nuit suivante, épuisée, elle s’était endormie. Mais la nuit dernière, rebelote l’insomnie était de retour, et avec elle l’infime grincement de porte, la lumière dans le couloir et l’ombre glissant furtivement vers l’escalier.

Vaincue par la fatigue, elle s’était cependant endormie avant son retour. Elle se glissa sous l’édredon et contempla sa petite chambre glaciale de douze mètres carrés avec salle d’eau et WC dans le rectangle pâle de la fenêtre. Il fallait qu’elle dorme. Demain dimanche, elle aurait quartier libre. Elle en profiterait pour réviser ses notes, puis descendrait à Saint-Martin. Mais lundi serait une journée décisive, le Dr Xavier le lui avait annoncé : lundi, il l’emmènerait visiter l’unité A…

Il fallait qu’elle dorme .

Quatre jours… Elle avait passé quatre jours à l’Institut et il lui semblait que, dans ce laps de temps, ses sens s’étaient aiguisés. Était-il possible de changer en si peu de temps ? Si oui, qu’en serait-il dans un an, lorsqu’elle quitterait cet endroit pour rentrer chez elle ? Elle se morigéna. Elle devait cesser de penser à ça. Elle était ici pour de nombreux mois.

Elle n’arrivait toujours pas à comprendre comment on avait pu enfermer des fous criminels dans un endroit pareil. Ce lieu était de loin le plus sinistre et le plus insolite qu’elle eût connu.

Mais c’est chez toi pour un an ma vieille .

À cette pensée, toute envie de dormir s’envola.

Elle s’assit à la tête du lit et alluma sa lampe de chevet. Puis elle brancha son ordinateur, l’ouvrit et attendit qu’il se mette en route pour consulter sa messagerie. Par chance, l’Institut était connecté à Internet et équipé de bornes Wi-Fi.

[Pas de nouveaux mails.]

Elle éprouva un sentiment mitigé. S’était-elle vraiment attendue à ce qu’il lui écrive ? Après ce qui s’était passé ? C’était elle qui avait pris la décision d’arrêter, même si cette décision l’avait déchirée. Il l’avait acceptée avec son stoïcisme habituel et elle s’était sentie blessée. Elle avait été surprise par la profondeur de sa propre détresse.

Elle hésita avant de pianoter sur son clavier.

Elle savait qu’il ne comprendrait pas son silence. Elle avait promis de lui donner des détails et de lui écrire rapidement. Comme tous les spécialistes de psychiatrie légale, Pierre Spitzner brûlait de curiosité pour tout ce qui touchait à l’Institut Wargnier. Quand il avait appris que la candidature de Diane était acceptée, il y avait vu non seulement une chance pour elle, mais aussi une occasion pour lui d’en apprendre plus sur cet endroit autour duquel couraient tant de rumeurs.

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