Bernard Minier - Glacé

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Glacé: краткое содержание, описание и аннотация

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Prix du meilleur roman francophone au Festival Polar de Cognac 2011
Prix de l’Embouchure 2012 Décembre 2008, dans une vallée encaissée des Pyrénées. Au petit matin, les ouvriers d’une centrale hydroélectrique découvrent le cadavre d’un cheval sans tête, accroché à la falaise glacée.
Le même jour, une jeune psychologue prend son premier poste dans le centre psychiatrique de haute sécurité qui surplombe la vallée.
Le commandant Servaz, 40 ans, flic hypocondriaque et intuitif, se voit confier cette enquête, la plus étrange de toute sa carrière. Pourquoi avoir tué ce cheval à 2 000 mètres d’altitude ? Serait-ce, pour Servaz, le début du cauchemar ?
Une atmosphère oppressante, une intrigue tendue à l’extrême, une plongée implacable dans nos peurs les plus secrètes, ce premier roman est une révélation !

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— Margot ?

— Papa, c’est toi ? s’exclama-t-elle dans un murmure. Tu sais quelle heure il est !

Il devina instantanément qu’elle attendait un autre coup de fil que le sien. Elle devait laisser son téléphone portable ouvert la nuit à l’insu de sa mère et de son beau-père et répondre planquée sous sa couette. De qui attendait-elle un coup de fil ? Son petit ami ? Quel genre de petit ami appelait à une heure pareille ? Puis il se souvint qu’on était vendredi soir, le jour où les étudiants sont de sortie.

— Je t’ai réveillée ?

— À ton avis ?

— Je voulais juste te dire que j’ai eu ton message, dit-il. Pour cet après-midi, je vais tâcher de me libérer. 17 heures, ça te va ?

— Tu es sûr que ça va, papa ? Tu as une drôle de voix…

— Ça va, ma puce. C’est juste que… j’ai beaucoup de travail en ce moment.

— Tu dis toujours ça.

— Parce que c’est vrai. Tu sais, il ne faut pas croire que ceux qui gagnent beaucoup d’argent sont les seuls à travailler beaucoup. Ce sont des mensonges.

— Je sais, papa.

— Ne crois jamais un homme ou une femme politique, ajouta-t-il sans réfléchir. Ce sont tous des menteurs.

— Papa, tu as vu l’heure ? On ne pourrait pas parler de ça une autre fois ?

— Tu as raison. D’ailleurs, les parents ne devraient pas essayer de manipuler leurs enfants, même s’ils pensent que ce qu’ils disent est juste. Mais plutôt leur apprendre à penser par eux-mêmes. Même si leurs enfants pensent différemment d’eux…

C’était un bien long discours pour une heure aussi tardive.

— Tu ne me manipules pas, papa. Ça s’appelle un échange, et je suis capable de penser toute seule.

Servaz se sentit tout à coup ridicule. Mais cela le fit sourire.

— Ma fille est merveilleuse, dit-il.

Elle rit doucement.

— Finalement, tu as l’air assez en forme.

— Je suis en pleine forme et il est 1 h 15 du matin. La vie est merveilleuse. Et ma fille aussi. Bonne nuit, ma fille. À demain.

— Bonne nuit, papa.

Il retourna sur le balcon. La lune brillait au-dessus du clocher de Saint-Sernin. Des étudiants passèrent dans la rue en chahutant. Cris, rires, une cavalcade, et les joyeux drilles se fondirent dans la nuit où leurs rires tardèrent à s’éteindre, tel un écho lointain de sa jeunesse. Vers 2 heures, Servaz s’étendit sur son lit et s’endormit enfin.

Le lendemain, samedi 13 décembre, Servaz réunit une partie de son groupe d’enquête pour faire le point sur le meurtre du SDF. Samira Cheung portait ce matin-là de hautes chaussettes à rayures horizontales rouges et blanches, un short en cuir des plus moulants et des bottes à talons de douze centimètres avec un tas de boucles métalliques à l’arrière. Servaz se fit la réflexion qu’elle n’aurait même pas eu besoin de se déguiser si elle avait dû infiltrer les milieux de la prostitution locale, puis il se dit que c’était exactement le genre de réflexion qu’auraient pu avoir Pujol et Simeoni, les deux beaufs de la brigade qui s’en étaient pris à son adjoint. Espérandieu, de son côté, arborait un pull marin à rayures horizontales qui lui donnait un air encore plus juvénile et pas du tout celui d’un flic. Pendant un instant de pure angoisse métaphysique, Servaz se demanda s’il dirigeait un groupe d’enquête ou s’il avait été téléporté en fac de lettres. Samira comme Vincent avaient sorti leurs ordinateurs portables perso. Comme toujours, la gamine avait autour du cou son baladeur numérique et Espérandieu passait un doigt sur son iPhone — un gadget noir qui, aux yeux de Servaz, ressemblait à un gros téléphone cellulaire extra-plat comme s’il tournait les pages d’un livre. À sa demande, Samira souligna à nouveau l’un des points faibles de l’accusation : rien ne prouvait l’implication directe des trois jeunes gens dans la mort du SDF. L’autopsie avait établi que la victime était morte noyée dans cinquante centimètres d’eau après avoir perdu connaissance, sans doute suite à une série de coups, dont un très violent porté à la tête. Ce « sans doute » était des plus embarrassants. Car le sans-abri avait également un taux de 1,9 g d’alcool dans le sang au moment des faits. Servaz et Espérandieu étaient parfaitement conscients que le rapport d’autopsie allait être exploité par la défense pour tenter de requalifier les faits en « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner », voire même pour mettre en doute le fait que les coups portés fussent à l’origine de la noyade, qui pouvait être imputée à l’ivresse de la victime — mais ils avaient soigneusement évité d’aborder le sujet jusqu’à présent.

— C’est du ressort du juge, trancha finalement Servaz. Cantonnez-vous dans vos rapports à ce que vous savez, pas à ce que vous supposez.

Ce même samedi, il considéra avec perplexité la liste que lui tendait sa fille.

— Qu’est-ce que c’est ?

— Ma liste de cadeaux. Pour Noël.

— Tout ça ?

— C’est une liste, papa. Tu n’es pas obligé de tout acheter, le china-t-elle.

Il la regarda. Son fin anneau d’argent était toujours en place sur sa lèvre inférieure, de même que le piercing couleur rubis à son sourcil gauche, mais une cinquième boucle était venue s’ajouter aux quatre autres sur son oreille gauche. Servaz eut une pensée fugitive pour sa coéquipière dans l’enquête en cours. Il remarqua aussi que Margot s’était cognée, car elle avait un bleu à la pommette droite. Puis il parcourut de nouveau la liste : un iPod, un cadre photonumérique (il s’agissait d’un cadre où, lui expliqua-t-elle, les photos stockées en mémoire défilaient sur un écran), une console de jeu portable Nintendo DS Lite (avec le « programme d’entraînement cérébral avancé du docteur Kawashima »), un appareil photo compact (si possible doté d’un capteur de sept mégapixels, d’un zoom X3, d’un écran 2,5 pouces et d’un stabilisateur d’images) et un ordinateur portable avec un écran de 17 pouces (et, de préférence, un processeur Intel Centrino 2 Duo à 2 GHz, 2 Go de mémoire vive, un disque dur de 250 Go et un lecteur graveur de CD et de DVD). Elle avait hésité pour l’iPhone mais avait jugé, en fin de compte, que cela coûterait « un peu cher ». Servaz n’avait pas la moindre idée du prix de ces objets ni de ce que signifiait, par exemple, « 2 Go de mémoire vive ». Mais il savait au moins une chose : il n’existait pas de technologie innocente . Dans ce monde technologique et interconnecté, les interstices de liberté et de pensée authentiques se faisaient de plus en plus rares. À quoi correspondait cette frénésie d’achats, cette fascination pour les gadgets les plus superflus ? Pourquoi un membre d’une tribu de Nouvelle-Guinée lui paraissait-il désormais plus sain d’esprit et plus avisé que la plupart des gens qu’il côtoyait ? Était-ce lui ou bien, comme le vieux philosophe dans son tonneau, contemplait-il un monde qui avait perdu la raison ? Il glissa la liste dans sa poche et l’embrassa sur le front.

— Je vais y réfléchir.

Le temps avait changé en cours d’après-midi. Il pleuvait, le vent soufflait fort et ils s’étaient mis à l’abri sous un auvent de toile secoué par les rafales, devant l’une des nombreuses vitrines brillamment éclairées du centre-ville. Les rues étaient pleines de monde, de voitures et de décorations de Noël.

Quel temps faisait-il là-haut ? se demanda-t-il soudain. Neigeait-il sur l’Institut ? Servaz imagina Julian Hirtmann dans sa cellule, dépliant son grand corps pour regarder la neige tomber en silence devant sa fenêtre. Depuis la veille, depuis les révélations du capitaine Ziegler dans la voiture, la pensée du géant suisse ne l’avait pratiquement pas quitté.

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