Bernard Minier - Glacé

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Glacé: краткое содержание, описание и аннотация

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Prix du meilleur roman francophone au Festival Polar de Cognac 2011
Prix de l’Embouchure 2012 Décembre 2008, dans une vallée encaissée des Pyrénées. Au petit matin, les ouvriers d’une centrale hydroélectrique découvrent le cadavre d’un cheval sans tête, accroché à la falaise glacée.
Le même jour, une jeune psychologue prend son premier poste dans le centre psychiatrique de haute sécurité qui surplombe la vallée.
Le commandant Servaz, 40 ans, flic hypocondriaque et intuitif, se voit confier cette enquête, la plus étrange de toute sa carrière. Pourquoi avoir tué ce cheval à 2 000 mètres d’altitude ? Serait-ce, pour Servaz, le début du cauchemar ?
Une atmosphère oppressante, une intrigue tendue à l’extrême, une plongée implacable dans nos peurs les plus secrètes, ce premier roman est une révélation !

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Tandis qu’il parlait, son regard se fit plus sombre, plus dur — et elle ne put s’empêcher de reculer sur sa chaise.

— Ici comme ailleurs, tout n’est que crasse, médiocrité, mauvais traitements et drogues à hautes doses. La psychiatrie est la plus grande escroquerie du XX esiècle. Regardez les médicaments qu’ils utilisent : ils ne savent même pas pourquoi ça fonctionne ! La plupart ont été découverts par hasard dans d’autres disciplines !

Elle le fixait intensément.

— Parlez-moi de vos informations, dit-elle. Elles viennent toutes des journaux ?

Vous n’écoutez pas ce que je vous dis .

Il avait prononcé cette phrase d’une voix forte, cassante, autoritaire. Elle sursauta. Elle sentit qu’elle allait le perdre. Elle avait commis un impair, loupé quelque chose. Il allait se refermer…

— Si, je vous écoute, je…

— Vous n’écoutez pas ce que je vous dis.

— Pourquoi dites-vous ça ? Je…

Tout à coup, elle comprit.

— Qu’est-ce que vous avez voulu dire par : il n’y a pas que parmi les patients ?

Un sourire mince et féroce s’élargit sur sa face.

— Vous voyez, quand vous voulez.

— Ça veut dire quoi : « il n’y a pas que parmi les patients » ? De quoi parlez-vous ? De fous ? De pauvres types ? De criminels ? De meurtriers ? Il y en a dans le personnel, c’est ça ?

— J’aime bien causer avec vous, en fin de compte.

— De qui parlez-vous, Julian ? De qui s’agit-il ?

— Que savez-vous, Diane ? Qu’est-ce que vous avez découvert ?

— Si je vous le dis, qu’est-ce qui me garantit que vous n’allez pas le répéter ?

Il éclata d’un rire affreux, désagréable.

— Oh, allons, Diane ! On dirait un foutu dialogue de cinéma ! Qu’est-ce que vous croyez ? Que ça m’intéresse vraiment ? Regardez-moi : je ne sortirai jamais d’ici. Alors, il pourrait y avoir un tremblement de terre là-dehors que ça ne me ferait ni chaud ni froid, du moins tant qu’il ne fend pas ces murs en deux…

— Votre ADN, il a été trouvé là où on a tué ce cheval, dit-elle. Vous le saviez ?

Il l’observa un long moment.

— Et vous, comment le savez-vous ?

— Peu importe. Alors, vous le saviez ou pas ?

Il eut un petit rictus qui était peut-être un sourire.

— Je sais ce que vous cherchez, dit-il. Mais vous ne le trouverez pas ici. Et la réponse à votre question est : JE SAIS TOUT, DIANE. Tout ce qui se passe à l’extérieur comme à l’intérieur. Rassurez-vous : je ne dirai rien à personne de votre visite. Pas sûr que M. Monde en fasse autant, en revanche. Contrairement à moi, il n’est pas libre de ses mouvements. C’est ça le paradoxe. Et maintenant, allez-vous-en. L’infirmière chef devrait être là d’ici un quart d’heure. Allez-vous-en ! Fuyez cet endroit. Fuyez loin d’ici, Diane. Vous êtes en danger ici.

Assis à son bureau, Espérandieu réfléchissait. Une idée lui était venue après l’appel de Marissa. Il n’avait cessé de repenser à la somme évoquée le matin même au téléphone : 135 000 dollars. À quoi pouvait-elle bien correspondre ? À première vue, ces 135 000 dollars n’avaient rien à voir avec leur enquête. À première vue… Et puis, il avait eu cette idée.

Une idée si farfelue qu’au début il la repoussa.

Mais elle avait tenu bon. Elle s’obstinait. Qu’est-ce qu’il lui en coûtait de vérifier ? À 11 heures, il s’était décidé et il avait cherché une information sur son ordinateur. Puis il avait décroché son téléphone. La première personne qu’il avait eue au bout du fil s’était d’abord montrée très réticente à lui fournir une réponse claire. On ne discutait pas de ces questions au téléphone, même avec un flic. Lorsqu’il cita le chiffre de 135 000 dollars, il reçut cependant confirmation que c’étaient à peu près les tarifs qu’ils pratiquaient pour la distance considérée.

Espérandieu sentit son excitation croître asymptotiquement.

Il passa une demi-douzaine de coups de fil au cours de la demi-heure suivante. Les premiers ne donnèrent rien. Chaque fois, il obtenait la même réponse : non, il n’y avait rien eu de tel à la date indiquée. De nouveau, son idée lui parut ridicule. Ces 135 000 dollars pouvaient correspondre à un tas de choses. Et puis il venait de passer un dernier coup de fil et là : bingo ! Il écouta la réponse de son interlocuteur avec, de nouveau, un mélange d’incrédulité et d’excitation croissante. Et s’il avait mis dans le mille ? Était-ce possible ? Une petite voix essayait de tempérer son enthousiasme : il pouvait s’agir, bien sûr, d’une coïncidence. Mais il n’y croyait pas. Pas à cette date-là, précisément. Quand il raccrocha, il n’en revenait toujours pas. Incroyable ! En quelques coups de fil, il venait de faire faire à l’enquête un prodigieux bond en avant.

Il regarda sa montre : 16 h 50. Il songea à en parler à Martin puis il changea d’avis : il lui fallait une confirmation définitive. Il saisit son téléphone et composa fébrilement un nouveau numéro. Cette fois, il tenait une piste.

— Comment tu te sens ?

— Pas terrible.

Ziegler le fixait. Elle avait l’air presque aussi bouleversée que lui. Des infirmières entraient et sortaient de la chambre. Un médecin l’avait examiné et on lui avait fait passer plusieurs radios avant de le ramener dans sa chambre sur une civière roulante bien qu’il fût parfaitement en état de marcher.

Xavier attendait dans le couloir de l’hôpital, assis sur une chaise, que Ziegler prenne sa déposition. Il y avait aussi un gendarme devant sa porte. Laquelle s’ouvrit soudain en grand.

— Qu’est-ce qui s’est passé, bon Dieu ? lança Cathy d’Humières en entrant dans la chambre d’un pas vif et en s’approchant du lit.

Servaz essaya de la faire aussi brève que possible.

— Et vous n’avez pas vu son visage ?

— Non.

— Vous en êtes certain ?

— Tout ce que je peux dire, c’est qu’il est costaud. Et qu’il sait s’y prendre pour immobiliser quelqu’un.

Cathy d’Humières lui lança un long regard sombre.

— Là, ça ne peut plus durer, dit-elle. (Elle se tourna vers Ziegler.) Vous me suspendez toutes les missions non urgentes et vous me collez tout le personnel disponible sur cette affaire. On en est où pour Chaperon ?

— L’ex-femme de Chaperon n’a aucune idée de l’endroit où il se trouve, répondit Ziegler.

Servaz se souvint que la gendarme devait se rendre à Bordeaux pour rencontrer l’ex du maire.

— À quoi elle ressemble ? demanda-t-il.

— Le genre bourge. Snob, bronzée aux UV et trop maquillée.

Il ne put s’empêcher de sourire.

— Tu l’as interrogée sur son ex ?

— Oui. C’est intéressant : dès que j’ai abordé le sujet, elle s’est fermée comme une huître. Elle n’a émis que des banalités : l’alpinisme, la politique et les amis qui accaparaient son mari, leur divorce par consentement mutuel, leurs vies qui avaient fini par prendre des chemins divergents, etc. Mais j’ai senti qu’elle passait le principal sous silence.

Servaz repensa soudain à la maison de Chaperon : ils faisaient chambre à part… Comme Grimm et son épouse… Pourquoi ? Leurs épouses avaient-elles découvert leur terrible secret ? Servaz eut tout à coup la conviction que, d’une manière ou d’une autre, c’est ce qui s’était passé. Peut-être, sans doute même, n’avaient-elles fait que soupçonner une partie de la vérité. Mais le mépris de la veuve Grimm pour son mari et sa tentative de suicide, la répugnance de l’ex-M me Chaperon à évoquer sa vie privée avaient une source commune : ces femmes connaissaient la profonde perversion et la noirceur de leurs époux, même si elles ignoraient sans doute l’étendue de leurs crimes.

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