Karine Giébel - Toutes blessent, la dernière tue

Здесь есть возможность читать онлайн «Karine Giébel - Toutes blessent, la dernière tue» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2018, ISBN: 2018, Издательство: Éditions Belfond, Жанр: Триллер, Современная проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Toutes blessent, la dernière tue: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Toutes blessent, la dernière tue»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Maman disait de moi que j'étais un ange.
Un ange tombé du ciel.
Mais les anges qui tombent ne se relèvent jamais…
Je connais l'enfer dans ses moindres recoins. Je pourrais le dessiner les yeux fermés. Je pourrais en parler pendant des heures. Si seulement j'avais quelqu'un à qui parler… Tama est une esclave. Elle n'a quasiment connu que la servitude. Prisonnière de bourreaux qui ignorent la pitié, elle sait pourtant rêver, aimer, espérer. Une rencontre va peut-être changer son destin…
Frapper, toujours plus fort. Les détruire, les uns après les autres. Les tuer tous, jusqu'au dernier. Gabriel est un homme qui vit à l'écart du monde, avec pour seule compagnie ses démons et ses profondes meurtrissures.
Un homme dangereux.
Un matin, il découvre une inconnue qui a trouvé refuge chez lui. Une jeune femme blessée et amnésique.
Qui est-elle ? D'où vient-elle ?
Rappelle-toi qui tu es. Rappelle-toi, vite ! Parce que bientôt, tu seras morte. Grande collectionneuse de prix littéraires et maître ès thrillers psychologiques, Karine Giébel est née en 1971. Elle est l'auteur de 
 (collection « Rail noir », 2006), des 
 (Fleuve noir, 2007) prix Intramuros du festival de Cognac 2008 et prix SNCF du polar 2009 et de 
 (Fleuve noir, 2008). Pour 
 (Fleuve noir, 2012), elle reçoit le prix Polar francophone du festival de Cognac et le Prix marseillais du polar en 2012. 
 (Fleuve noir, 2013) confirme son talent et la consacre définitivement « reine du polar ». Après 
 (Fleuve noir, 2014), elle rejoint les éditions Belfond pour la parution de 
 (2016), qui a rencontré un immense succès, de 
 (2016) dans une nouvelle édition augmentée, puis de 
 (2017), un recueil de nouvelles où elle condense en quelques pages toute la force de ses romans. Les livres de Karine Giébel se sont vendus à plus d'un million d'exemplaires à ce jour et sont traduits dans une douzaine de langues. Biographie de l'auteur

Toutes blessent, la dernière tue — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Toutes blessent, la dernière tue», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Je prends mon petit déjeuner, ça me fait drôle de m’occuper de moi et pas des autres d’abord. Ensuite, je vois un tas de linge sale posé par terre, dans la salle de bains. Je fais tourner une machine et l’étends sur la terrasse. Aujourd’hui, il y a un peu de soleil, autant en profiter. Après la lessive, je fais ma chambre et celle d’Izri. J’examine plus attentivement les livres posés sur les étagères et j’en choisis un que je cache dans le tiroir de ma table de chevet.

Quant à Batoul, je n’ai pas eu le cœur de la mettre à la poubelle, ainsi qu’Izri me l’avait demandé. Mais pour qu’il ne la voie plus, je l’ai planquée au fond de mon armoire.

Je finis la matinée en mettant de l’ordre dans l’appartement et en passant l’aspirateur dans chaque pièce. Je me demande qui faisait le ménage avant que j’arrive. Mejda, peut-être ? Je n’y crois pas trop. Elle est bien trop feignante pour ça !

Une fois la maison propre, je vais m’asseoir sur la terrasse. Je ne me lasse pas de pouvoir respirer dehors, librement. De pouvoir rester des heures au soleil lorsqu’il y en a. Je lis un livre, je m’endors.

J’apprends à ne rien faire. J’apprends que j’en ai le droit.

Lorsque Izri quitte l’appartement, il verrouille la porte et je n’ai pas les clefs. Mais, contrairement à avant, je ne me sens pas enfermée. Parce que ici, je suis bien.

Et chaque soir, avant de m’endormir, je prie pour qu’il ne me renvoie pas chez sa mère.

Qu’il me garde auprès de lui.

Il est gentil avec moi, comme personne ne l’a jamais été. À part Marguerite, bien sûr.

À certains instants, il m’observe d’une façon étrange… On dirait que j’éveille des émotions en lui, qu’il attend quelque chose de moi mais n’ose pas me le dire. J’ignore ce qu’il compte faire, mais j’ai l’impression qu’il a envie que je reste.

J’espère qu’il a envie que je reste.

Parfois, quand il n’est pas là, je regarde la télévision des heures durant. C’est comme si on me branchait une perfusion dans le bras pour m’injecter des doses massives d’informations et d’images. Souvent, j’en ai la tête qui tourne. Un vertige puissant, un tourbillon, un grand huit.

Grâce à des reportages, je découvre le monde en images, alors que jusqu’à présent, je le vivais au travers des livres.

Via cet écran géant, j’ai visité des pays lointains, j’ai entendu les rires ou les pleurs de leurs habitants. Je me suis recueillie dans leurs églises, leurs temples ou leurs mosquées. J’ai touché du doigt leur misère et leurs richesses, passant de la famine à l’obésité, des inondations aux sécheresses. Des caprices aux tourments, des voitures de luxe garées devant les palaces aux charrettes agricoles tirées par des bêtes de somme.

J’ai vu des enfants fouiller des tas d’ordures tandis que d’autres se reposaient sur des édredons d’amour.

J’ai senti fondre la glace des pôles, brûler les forêts primaires. J’ai vu disparaître les hommes et les animaux de la surface du globe.

On m’a démontré que les dinosaures avaient foulé notre sol mais personne n’a pu me prouver que les dieux veillaient dans nos cieux.

J’ai appris des métiers, attrapé des maladies, suivi des psychothérapies. J’ai joué du piano, du violoncelle et de la harpe, j’ai perdu aux échecs et j’ai été mise K-O au deuxième round d’un match de boxe. J’ai piloté des voitures, des avions, des projets.

On m’a enseigné le crime, le meurtre, l’escroquerie. Le sexe, la drogue, l’amour, la dépression et le deuil.

J’ai voulu de l’argent, puis il m’a dégoûtée. Pourtant, j’en voulais encore.

J’ai compris qu’être une femme n’était pas forcément une chance.

J’ai échappé à des guerres, ratifié des traités de paix, observé des minutes de silence et crié victoire.

J’ai manifesté dans la rue au milieu de milliers d’opposants, j’ai voté et me suis abstenue. J’ai été opprimée par des dictateurs, je suis morte dans un attentat à la voiture piégée. Condamnée à une peine de prison, partie sur les routes.

On m’a dit qu’il fallait résister, obéir. Qu’il y avait des lois mais qu’elles ne s’appliquaient pas à tous.

Je suis remontée dans le passé avant d’être projetée vers le futur.

On m’a guidée jusqu’aux sommets des Andes, ensevelie sous la terre, plongée au cœur des océans. J’ai nagé avec les dauphins avant de manger des sushis.

J’ai même été sur la Lune et sur Mars en tutoyant les étoiles.

Mille vertiges, mille surprises. Mille angoisses.

Tant de questions, si peu de réponses.

J’ai entrevu l’intelligence des hommes. Leur courage incroyable, admirable. Leur lâcheté quotidienne. Leur bêtise, aussi.

Mais ce qui m’a le plus marquée, c’est leur cruauté. Leur monstruosité.

Et ce qui me révolte le plus, c’est l’injustice. Celle que je croyais pourtant connaître par cœur.

Si on pouvait me photographier dans ces moments-là, je suis sûre que j’aurais l’air d’une parfaite imbécile, la bouche ouverte et les yeux écarquillés.

Mais malgré tout ce que j’ai appris en quelques semaines seulement, j’ai toujours le sentiment de ne rien savoir. Rien sur la vie, rien sur moi.

Rien du tout.

Alors, j’éteins la télé, je m’assois dans l’obscurité de ma chambre pour réfléchir.

À quoi je sers ? À qui puis-je être utile ? Quel sera mon chemin ?

Est-ce que papa pense encore à moi ?

Est-ce que Vadim m’aime encore ?

Maman, est-ce que je te reverrai dans un autre monde ou seulement dans mes rêves…

Quand Izri rentre, il fait déjà nuit. J’ai préparé le dîner et me suis endormie sur mon lit. Au bruit de la porte d’entrée, je sursaute. J’ai constamment l’impression d’avoir commis une faute. D’être une clandestine, une évadée en cavale. C’est tellement étrange d’avoir le droit d’être dans une chambre, sur un lit. Je ne m’y habitue pas.

— Tama ?

— Je suis là !

Je le rejoins dans le salon et le regarde enlever son blouson en cuir.

— Où tu étais ? dis-je en souriant.

Il me toise de travers et d’instinct, je corrige ma phrase.

— Je veux juste savoir si tu as passé une bonne journée !

— Ça va, dit-il. Sers-moi un verre.

Je prends la bouteille de scotch dans le bar et vais chercher les glaçons dans le congélateur. Je remplis le verre à moitié, comme il le souhaite, ajoute deux glaçons et le lui apporte.

— Regarde, dit-il en me désignant trois gros sacs posés dans l’entrée.

— C’est quoi ?

— Surprise !

— Pour moi ?

Il hoche la tête et, d’un sourire, me donne la permission d’aller les prendre.

Ce sont des vêtements qu’il a choisis exprès pour moi. Des jeans, des tee-shirts, des pulls, des robes, des jupes… Jamais je n’avais reçu autant de cadeaux en même temps ! Il y a même de très jolis sous-vêtements, ce qui me met un peu mal à l’aise.

— Ça te plaît ?

— Oui, merci. Merci beaucoup !

— Comme ça, tu arrêteras de me piquer mes fringues ! ajoute-t-il avec un sourire tendre.

Je suis en extase devant mes cadeaux lorsqu’il vient se planter derrière moi. Juste derrière moi. Il pose ses mains sur mes épaules, m’oblige doucement à me retourner. Puis il m’attire contre lui et effleure mon visage. Il m’embrasse dans le cou, je ferme les yeux. Je me trouve terriblement maladroite, comme si Izri me parlait dans un langage inconnu. Les émotions se mélangent, j’ai chaud et froid en même temps. Ses mains se glissent sous mon tee-shirt avant de remonter le long de mon dos.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Toutes blessent, la dernière tue»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Toutes blessent, la dernière tue» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Toutes blessent, la dernière tue»

Обсуждение, отзывы о книге «Toutes blessent, la dernière tue» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x