Bernard Minier - Sœurs

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Sœurs: краткое содержание, описание и аннотация

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Pauvres âmes déchues. Il a fallu que je vous tue…
Mai 1993. Le jeune Martin Servaz, qui vient d’intégrer la PJ de Toulouse, participe à sa première enquête. Très vite, il s’intéresse à Erik Lang, célèbre auteur de romans policiers à l’œuvre aussi cruelle que dérangeante.
Les deux sœurs n’étaient-elles pas ses fans ? L’un de ses plus grands succès ne s’appelle-t-il pas La Communiante ?… L’affaire connaît un dénouement inattendu et violent, laissant Servaz rongé par le doute : dans cette enquête, estime-t-il, une pièce manque, une pièce essentielle.
Février 2018. Une épouse, deux sœurs, trois communiantes… et si l’enquête de 1993 s’était trompée de coupable ?
Pour Servaz, le passé, en resurgissant, va se transformer en cauchemar. Un cauchemar écrit à l’encre noire.
Peur, soumission, mensonges, manipulation Le nouveau thriller de Bernard Minier

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Il l’attrape par les épaules, la secoue. Leurs deux visages très proches. Il postillonne.

— Qu’est-ce qu’il a dit ?

— Lâchez-moi ! Il a dit que vous lui avez demandé d’emmener Gustav chez le médecin et qu’il le ramène dans une heure, que vous n’aviez pas le temps avec votre enquête.

— Et tu l’as cru, pauvre idiote ? On est dimanche !

— Vous êtes malade ! Je vous interdis de…

— Il ressemblait à quoi ?

— Grand, cheveux blancs, yeux bleus ! Je comprends rien ! Qu’est-ce qui se passe, merde ?

Il est déjà reparti. Mandel lui a dit qu’il rappellerait dans une heure sur son téléphone fixe du SRPJ. Il dévale l’escalier, fait irruption sur la place Victor-Hugo — où il bouscule un hipster barbu qui proteste quand son panier à course se répand sur le trottoir — des oranges et des pommes, bio certainement, qui roulent dans le caniveau —, se met au volant et redémarre dans un hurlement de gomme, sous le regard éberlué du hipster, repart vers le boulevard de l’Embouchure.

— Je veux parler à Gustav ! dit-il dans le téléphone.

— On n’est pas dans un film, rétorque la voix de Mandel. Vous allez faire exactement ce que je vous dis.

Servaz ne dit rien.

— Vous allez libérer Lang.

— Je ne peux pas faire ça…

— Un mot de plus et je lui coupe un doigt, c’est clair ?

Servaz se tait.

— Démerdez-vous pour le libérer, ensuite vous prenez la direction d’Albi. D’ici une heure, vous recevrez de nouvelles instructions. Je vous conseille vivement d’être en route à ce moment-là. Filez-moi votre numéro de portable. Et pas d’embrouille : Lang, vous et moi — personne d’autre. Ne perdez pas de vue que j’ai Gustav avec moi.

Je ne perds pas de vue que je vais t’arracher la tête , pense-t-il. Mais la peur est plus forte que la rage, en cet instant.

Le garde, en bas, le considère d’un air ahuri :

— À cette heure-ci ?

— Une urgence, répond-il. Le juge veut lui parler. Il y a des éléments nouveaux. Bon, alors, c’est pour aujourd’hui ou pour demain ?

— On y va, on y va… pas la peine de s’énerver. Mais avant, il faut me signer une décharge.

— Pas de problème.

Il signe.

Lang est allongé sur le banc de sa cellule, les yeux fermés, mais il les rouvre instantanément quand ils déverrouillent la porte. Ils glissent du garde à Servaz, surpris. Il n’a aucun moyen de savoir l’heure qu’il est — et il doit se demander si c’est déjà le matin, s’il a dormi d’une seule traite toute la nuit.

— Levez-vous, dit le flic.

Puis il lui passe les menottes, le pousse doucement à l’extérieur, l’entraîne vers l’ascenseur sous les regards perplexes et convergeant comme les rayons d’une lentille en provenance du bocal. Au lieu de le remonter au deuxième, il a appuyé sur le bouton du rez-de-chaussée.

Quand il émerge dans le hall d’accueil et tourne à gauche en direction de la cour intérieure, les deux plantons le contemplent de derrière leur comptoir. Lang aperçoit la nuit derrière les vitres, son regard tombe sur une horloge.

— Où on va ? demande-t-il, désorienté. Putain, c’est quoi ce bordel ?

Une fois dans la cour, Servaz le conduit vers l’endroit où il a garé sa voiture. Il aurait pu la rejoindre directement depuis les cellules de garde à vue — il y a une porte qui donne accès au parking souterrain à partir des « geôles » — mais cela aurait par trop attiré l’attention. La lune brille au-dessus des façades austères du commissariat, elle se reflète dans ses vitres noires. Il ouvre la portière côté passager, pousse Lang à l’intérieur.

— Où on va ? répète celui-ci.

— La ferme.

Deux minutes plus tard, ils roulent sur le boulevard en direction de l’est, longeant le canal sombre, les façades des immeubles aux fenêtres illuminées, puis tournent dans l’avenue de Lyon avant de gagner la rocade nord par la route d’Albi.

Pendant un moment, Lang ne dit rien. Il semble effrayé. Quand ils atteignent le périphérique, cependant, et se glissent dans le flot des phares, quittant l’agglomération, il se manifeste :

— Vous allez me dire où on va à la fin ?

Servaz ne répond pas. Il a glissé son arme dans son étui en Cordura et il sent sa présence tout contre lui, sous sa veste en cuir, tandis qu’il conduit. Il a posé son téléphone portable sur le tableau de bord. Ils sont en train de franchir la barrière de péage sur l’A68, l’autoroute qui serpente comme une rivière entre les collines du nord-est, en direction de Gaillac et d’Albi, quand l’écran s’illumine soudain, aussitôt suivi par une sonnerie qui ressemble au grelot d’un vieux téléphone.

— Il est dans la voiture ? demande Rémy Mandel.

— Oui.

— Passez-le-moi.

Servaz tend le téléphone à Lang, qui le prend avec ses mains menottées.

— Allô ?

Un silence.

— Oui, c’est moi… Qui… Qui êtes-vous ? Mandel, c’est vous ? Nom de Dieu, qu’est-ce qui vous prend ?

Servaz quitte le ruban de l’autoroute des yeux pour scruter le profil de l’écrivain dans le faible halo du tableau de bord. Il a l’air tendu, nerveux. Il écoute sans broncher.

— Je ne comprends pas, dit-il après un moment. Que voulez-vous ? (Le romancier a parlé d’une voix incrédule, déroutée. Il écoute ce que le fan lui dit.) Attendez… je ne sais pas ce que vous voulez, mais je… je refuse de m’enfuir… Non : je ne veux pas, je vous dis… Vous êtes fou, Mandel… je… je ne m’enfuirai pas, vous entendez ? (Il écoute encore, et Servaz perçoit le grésillement de la voix de Mandel de plus en plus forte dans le téléphone.) N’insistez pas, Mandel, je refuse de faire ça ! Vous devez libérer ce gosse ! (Nouveau grésillement dans l’appareil, puis l’écrivain se tourne vers lui et le lui tend.) Il veut vous parler…

— J’écoute, dit Servaz.

La voix dans l’appareil est pleine de colère :

— Ramenez cet abruti avec vous !

— Vous l’avez entendu : il vous a dit qu’il ne voulait pas s’enfuir. Relâchez mon gosse, Mandel.

— Fermez-la et faites ce que je vous dis ! Sortez à Lavaur ! Ensuite prenez la D12 ! Le téléphone risque de ne pas passer là-bas, alors je vais vous donner mes instructions tout de suite. Un bon conseil : ne dites à personne où vous allez…

Quand il repose le téléphone, il découvre que Lang l’observe attentivement.

— Pourquoi vous faites ça ? demande l’écrivain.

— Il a mon fils…

Ça ne semble pas rassurer l’écrivain pour autant, bien au contraire.

— Ce type est cinglé, vous le savez ?

— Merci, je ne crois pas que quelqu’un de normal se comporterait de la sorte.

— Qu’allez-vous faire ?

— Pour l’instant, ce qu’il me dit.

— Je ne veux pas être mêlé à ça.

— Vous l’êtes déjà…

— J’exige d’être ramené en cellule…

— Je vous ai dit de la fermer…

— Vous… Vous n’avez pas le droit de me contraindre à vous suivre… Mon avocat vous fera virer de la police, vous allez vous retrouver au chômage et sans droits à la retraite…

— Encore une remarque de ce genre et je vous tire une balle dans le genou, Lang.

L’écrivain se le tient pour dit.

La lune brille sur les collines, lesquelles se découpent en ombres chinoises sur la nuit claire, coiffées de chevelures d’arbres ; des nappes de brouillard stagnent dans les creux, à l’orée des bois, et, quand ils plongent dedans, la clarté des phares se change en une lueur d’incendie. L’autoroute a cédé la place à un paysage totalement obscur depuis qu’ils ont quitté Lavaur, les seules lumières étant celles de fermes isolées.

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