Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts

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Quand le commandant Corso est chargé d'enquêter sur une série de meurtres de strip-teaseuses, il pense avoir affaire à une traque criminelle classique.
Il a tort : c'est d'un duel qu'il s'agit. Un combat à mort avec son principal suspect, Philippe Sobieski, peintre, débauché, assassin.
Mais ce duel est bien plus encore : une plongée dans les méandres du porno, du bondage et de la perversité sous toutes ses formes. Un vertige noir dans lequel Corso se perdra lui-même, apprenant à ses dépens qu'un assassin peut en cacher un autre, et que la réalité d'un flic peut totalement basculer, surtout quand il s'agit de la jouissance par le Mal.

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— On n’a rien trouvé, évidemment, fit Barbie sur un ton ironique. Le juge va conclure à un crime crapuleux : après tout, on lui a volé son portefeuille.

Corso se dit, avec un cynisme assumé, que le crime parfait ne pouvait être commis que par un flic.

Son regard revint se poser sur Barbie. Le pouvoir lui avait fait du bien. Elle semblait moins nerveuse, ses ongles n’étaient plus rongés et son visage avait pris une expression plus posée. Le look en revanche laissait encore à désirer : sa robe paraissait taillée dans une couverture de l’armée et sa frange allait de travers.

— T’as pas l’air dans ton assiette, s’inquiéta-t-elle, ça va ?

— Ça va.

— Le boulot ?

— La routine. J’me suis trouvé une place au chaud.

— Et Thaddée ?

— Tout est OK. (Il regarda sa montre.) Je dois aller le chercher à l’école.

Barbie lut les sous-titres.

— C’est ce que tu voulais, non ?

— Tout va bien, je te dis.

Il avait répondu avec une nuance d’irritation qui signifiait précisément le contraire. Mais il préféra ne pas s’attarder sur cette question qui le taraudait depuis des mois : était-il fait pour vivre une existence plan-plan de père de famille ? Était-ce réellement son genre de s’asseoir sur une série d’homicides sans avoir identifié avec certitude leur auteur ?

— C’était sympa de te voir, fit-il en se levant. La prochaine fois, on déjeune.

Barbie ne prit pas la peine de répondre. Elle connaissait assez son Corso pour savoir que tout ça était du flan. Le flic ne digérait pas cette affaire, voilà tout, et il n’y avait qu’une seule façon de la faire passer : rouvrir la boîte de Pandore.

Durant une semaine, il s’interdit d’appeler Bompart pour accéder aux archives. Il parvint aussi à ne pas se plonger dans les notes et les documents qu’il avait conservés. Mais son obsession ne cessait de se développer comme une tumeur dans sa cervelle. Il ressassait tous les détails qui ne cadraient pas, les faits qui se contredisaient, les éléments qui ne s’expliquaient pas. Ni Sobieski, ni Perez… La nuit, quand il s’endormait, il avait l’impression de s’allonger dans l’ombre du monstre — le vrai, celui qui avait su tromper toute la France et qui frapperait de nouveau un jour ou l’autre…

Dans la nuit du 14 au 15 décembre, un coup de téléphone le réveilla. Il n’avait pas décroché qu’il voyait déjà le nom sur l’écran scintillant : BARBIE.

— On a un corps, fit-elle à court de souffle. Même mode opératoire, mêmes mutilations : le tueur du Squonk est de retour.

— Une strip-teaseuse ?

Il y eut un bref silence. Il crut qu’elle pleurait — vraiment du pas courant.

— Claudia Muller.

88

Le corps avait été découvert au port de Tolbiac par une équipe de veilleurs de nuit aux environs de 3 heures du matin, près d’une unité de production de béton prêt à l’emploi — pas si loin de la décharge de la Poterne des Peupliers, où le premier cadavre avait été trouvé.

Corso avait roulé jusque là-bas en mode zombie. Miss Béret dormait chez lui et pouvait veiller sur Thaddée. Pour le reste, du pur état de choc.

Il n’avait jamais couru après la bonne proie, il n’avait pas su empêcher les meurtres, il en avait même provoqué d’autres. Et voilà que maintenant, d’une certaine façon, il avait contribué à l’assassinat de Claudia Muller.

Pourquoi elle ? Pour son implication dans l’affaire du Squonk ? Pour sa défense de Sobieski, le « faux tueur » ? Pour sa volonté de reprendre l’enquête — mais comment le meurtrier aurait-il pu être au courant ? Ou encore pour des péchés antérieurs dont Corso n’avait pas idée ? Ou bien, pourquoi pas, pour le provoquer, lui, le flic qui avait mené l’enquête ? Corso n’était pourtant pas bien menaçant : depuis le premier meurtre de juin 2016, il n’avait jamais cessé de marcher à côté de la plaque.

Quand il parvint aux abords du port de Tolbiac, son sentiment d’irréalité se renforça encore : un halo violet s’élevait des berges, comme si un monstrueux néon fluorescent était en train de griller des milliards de moustiques.

Il se gara, montra sa carte aux plantons et descendit la rampe de pierre qui menait à la berge proprement dite. Alors il comprit l’origine du halo. La fabrique de béton, monumentale, avait fait peau neuve, dominée par un immense conteneur bardé de leds qui illuminaient la Seine. Une sorte de monolithe de pure lumière, surnaturel, qui changeait de couleur à un rythme régulier.

Il repéra un groupe de flics en civil au pied de la structure cinglée par les éclats bleuâtres des gyrophares. À chaque fois que l’un d’eux touchait le silo, son rayon s’y éparpillait en mille étincelles comme des lucioles dans une aurore boréale.

Corso observait ce phénomène, fasciné, et en même temps hagard, distant, incapable de la moindre analyse. Son monde intérieur avait été balayé. Quant à son environnement extérieur, il le contemplait avec étonnement, incompréhension.

— Tu veux voir le corps ?

Corso sursauta. Barbie se tenait devant lui, clope au bec, auréolée par la lueur du conteneur qui était passée au vert. Son visage paraissait plâtreux, blafard — un sacré coup de vieux que vous avez pris là, madame la chef de groupe…

— Vous êtes sûrs que c’est elle ? demanda Corso.

— Aucun doute. Mais c’est comme pour les autres : ni vêtements ni papiers.

La lumière vira au bleu. Ils marchèrent vers la zone d’infraction, au-delà du conteneur de sable et de cailloux, quittant la clarté céruléenne pour rejoindre la blancheur clinique des projecteurs de l’IJ. Une tente avait été dressée au-dessus de la scène de crime afin qu’on ne puisse pas l’apercevoir depuis le quai supérieur — malgré l’heure, il y avait déjà là-haut des badauds silencieux et des fêtards bourrés qui lançaient des vannes stupides.

— Virez-moi ces cons ! fit Corso avec humeur, avant de pénétrer sous la tente.

Barbie hocha la tête avec indulgence : Corso oubliait qu’il n’avait plus aucune autorité ici.

— On est en train de s’en occuper mais on peut pas bloquer tout le quai. T’es prêt pour ça ?

— Me prends pas pour un puceau.

Ils se glissèrent sous la toile tout en enfilant des gants de nitrile hypoallergéniques. Il remarqua — détail stupide, mais son cerveau décidait pour lui — que ces gants étaient assortis au halo du conteneur, qui irradiait toujours au loin et était revenu à sa couleur violette initiale.

À leur arrivée, les techniciens s’écartèrent et il constata — encore une réflexion absurde — que leurs silhouettes blanches étaient de toute beauté. La police scientifique avait transformé les scènes de crime en performances artistiques…

Quand il fut près du corps, il sut que l’image le suivrait jusque dans la tombe. Le visage de Claudia était distendu sur un cri obscène qui lui remontait jusqu’aux oreilles. Les yeux n’étaient pas injectés de sang mais après tout, même le tueur ne pouvait contrôler chaque détail. Claudia, sur ce plan-là, lui avait échappé.

Pas sur les autres. Elle se tenait de profil, et même de trois quarts, légèrement tournée face contre sol, comme recroquevillée sur le bitume de la berge.

— La position du corps est différente parce qu’il l’a balancée du haut du silo, répéta Barbie.

— C’est une certitude ?

— On est montés. Malgré la pluie, le toit porte encore des traces de sang. Par ailleurs, la porte qui boucle l’escalier du silo a été forcée. Il a procédé au sacrifice là-haut puis il a jeté sa victime.

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