Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts

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Quand le commandant Corso est chargé d'enquêter sur une série de meurtres de strip-teaseuses, il pense avoir affaire à une traque criminelle classique.
Il a tort : c'est d'un duel qu'il s'agit. Un combat à mort avec son principal suspect, Philippe Sobieski, peintre, débauché, assassin.
Mais ce duel est bien plus encore : une plongée dans les méandres du porno, du bondage et de la perversité sous toutes ses formes. Un vertige noir dans lequel Corso se perdra lui-même, apprenant à ses dépens qu'un assassin peut en cacher un autre, et que la réalité d'un flic peut totalement basculer, surtout quand il s'agit de la jouissance par le Mal.

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Corso ne comprenait pas comment une telle femme, immergée jusqu’aux yeux dans l’affaire Sobieski, avait pu se laisser surprendre. Elle connaissait par cœur le modus operandi de l’assassin, le fait qu’il enlevait ses victimes — ou les attirait — sans laisser de traces. Comment avait-elle pu tomber dans le panneau ? Impossible . Claudia n’était pas née de la dernière pluie et elle était pour ainsi dire conditionnée par ce dossier qui l’avait obsédée pendant une année et l’obsédait encore. Au premier signe suspect, elle aurait réagi.

Corso en conclut qu’elle connaissait son agresseur et lui faisait confiance. Celui ou celle qui lui avait rendu visite cette nuit-là était absolument insoupçonnable…

Le soir du dimanche 17 décembre, Barbie l’appela pour lui annoncer que la dépouille de Claudia avait enfin été rendue à la famille, après plus de cinquante heures d’autopsie, d’examens et de triturations en tout genre. Les parents avaient décidé d’enterrer leur fille à Paris, au cimetière de Passy.

— C’est pour quand ?

— Demain matin, à 11 heures.

90

Le cimetière de Passy, c’est le carré VIP des morts. Environ 2600 tombes, incluant le plus fort taux de people au mètre carré. Un parterre de célébrités enterrées au sommet d’une colline surplombant la place du Trocadéro. Devant la porte gigantesque de style Art déco, le flic hésitait encore. S’il était repéré par la famille ou qui que ce soit lors de ces funérailles, il finirait pendu à un des châtaigniers du sanctuaire. Après tout, il était celui qui s’était trompé de tueur, avait accablé le client de Claudia et, d’une manière plus ou moins directe, avait donné à l’assassin l’idée de sacrifier la jeune avocate. Allez, Corso, t’en as vu d’autres .

Par une ironie pleine d’indifférence, le temps était magnifique. Sous le soleil, les stèles et les croix brillaient à la manière de flots nacrés. Pas le moindre souffle de vent pour cette matinée souveraine. Le ciel bleu évoquait la pureté d’un précipité chimique et lui rappelait sa dernière visite à Claudia.

Mains dans les poches, Corso cherchait le lieu de la cérémonie. Il croisait des mausolées blancs aux allures de temples, des pavillons à vitraux arborant des anges ou des vierges qui semblaient avoir été volés dans une église, des chapelles extravagantes multipliant les ornements baroques…

Claudia n’aurait pas aimé ce décor. La pasionaria d’une justice égale pour tous n’aurait pas apprécié d’être renvoyée à ses origines bourgeoises.

Il repéra enfin le groupe en noir, comme crayonné au fusain sur une page blanche. S’approchant avec prudence, il comprit qu’il ne risquait rien : tous les membres présents étaient viennois. Claudia n’avait pas d’amis mais elle avait une famille. Des têtes solennelles aux traits nobles et à l’expression fermée. Des discours en allemand aux accents cadencés. Il ne manquait plus que le cadre doré à la feuille d’or pour immortaliser la réunion devant la fosse mortuaire.

Barbie lui avait promis qu’il n’y aurait pas un journaliste ni même un curieux. Elle avait dit vrai — elle avait volontairement laissé fuiter une info erronée : Claudia Muller étant d’origine autrichienne, ses parents avaient fait rapatrier le corps pour l’inhumer dans la banlieue de Vienne.

Ces Autrichiens ne croyaient pas en Dieu. Pas l’ombre d’un prêtre ni d’un ministre du culte. Aucun rituel liturgique autour de la bière sinon un profond recueillement qui valait bien des prières standard. Corso observait ces hommes et ces femmes et était frappé par leur similitude : mêmes vêtements noirs de coupe élégante, mêmes faciès taillés dans du marbre blanc. Une partie de la haute société viennoise avait fait le voyage — et semblait être sortie du même moule.

Le flic en était à se demander qui était la mère de Claudia quand une petite femme avança d’un pas. Elle ignora le pupitre dédié aux orateurs pour se poster au plus près de la fosse. Derrière elle, un colosse à l’air dur jouait les bodyguards : le père.

Malgré sa petite taille et sa silhouette ronde, M me Muller partageait un air de famille avec la disparue — des traits purs, dessinés en un seul mouvement, qui semblaient déployer leur harmonie jusqu’aux tempes — elle avait comme Claudia des cheveux noirs tirés en arrière. Une beauté pâle, sèche, qui rappelait le goût amer et sacré de l’hostie.

Cette présence le glaça de la tête aux pieds. Il eut peur de croiser son regard mais la femme conservait les paupières baissées. Elle avait les mains nouées devant elle et ne portait ni sac ni manteau. Juste une robe noire qui dans sa simplicité évoquait les robes soufrées que portaient les condamnées au bûcher pour brûler plus vite.

Elle se mit à réciter de mémoire, yeux et voix à l’unisson, c’est-à-dire tournés vers l’intérieur :

Hasta te creo dueña del universo.
Te traeré de las montañas flores alegres, copihues,
avellanas oscuras, y cestas silvestres de besos.
Quiero hacer contigo
lo que la primavera hace con los cerezos.

Corso ne s’attendait pas à entendre de l’espagnol mais il reconnut tout de suite l’extrait le plus célèbre des vingt poèmes d’amour (et de jeunesse) de Pablo Neruda. Je veux faire de toi / ce que le printemps fait avec les cerisiers…

Cette mère fracassée adressait donc un poème d’amour plein de sensualité à sa fille. Claudia avait sans doute tourné le dos à sa famille. C’était pour les oublier — et les provoquer — qu’elle s’était installée à Paris et était devenue la sainte patronne des criminels.

Soudain, Stéphane reconnut des visages. Finalement, il n’y avait pas que des Autrichiens dans ce cimetière et Barbie n’avait pu éviter que l’information se propage parmi des « amis » de Sobieski, c’est-à-dire des intellectuels, des politiques, des artistes qui s’étaient faits discrets quand la culpabilité du peintre avait éclaté mais qui ressortaient de leur trou maintenant que son innocence était patente.

Corso les voyait chuchoter entre eux. Ils l’avaient repéré, ils avaient reconnu leur ennemi historique. Le flic facho qui n’avait commis que des erreurs. Celui qui n’avait rien compris. Qui avait cru l’affaire réglée alors que le tueur courait encore…

Par bonheur, aucun de ces militants n’eut l’occasion de faire un discours — c’étaient des obsèques autrichiennes, et autrichiennes seulement. Sinon, on aurait eu droit aux indignations habituelles, Claudia, l’avocate valeureuse, sacrifiée par une police bornée et une justice aveugle ; Sobieski, le « suicidé de la société », etc.

Tout le monde défilait maintenant devant la fosse pour y jeter une rose blanche. Il préféra reculer parmi les tombes : il n’avait ni rose ni légitimité. Pas question non plus d’exprimer ses condoléances aux parents ni à qui que ce soit. Les « amis de Sobieski » commençaient à multiplier les regards menaçants…

Il tournait les talons quand il remarqua un visage qui ne cadrait pas dans le tableau. Mais alors pas du tout. Il se planqua derrière une stèle en attendant la dispersion. Il ne quitterait pas le cimetière avant d’avoir obtenu une explication à ce miscasting .

91

— Qu’est-ce que tu fous là  ?

Corso avait jailli de sa planque alors que l’assemblée se dispersait. Il s’adressait à un petit bonhomme qui suivait le cortège à bonne distance. Il avait mis quelques secondes à le remettre mais maintenant, il en était sûr : l’homme était flic au 36. Et plus précisément à l’Identité judiciaire.

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