Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts

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Quand le commandant Corso est chargé d'enquêter sur une série de meurtres de strip-teaseuses, il pense avoir affaire à une traque criminelle classique.
Il a tort : c'est d'un duel qu'il s'agit. Un combat à mort avec son principal suspect, Philippe Sobieski, peintre, débauché, assassin.
Mais ce duel est bien plus encore : une plongée dans les méandres du porno, du bondage et de la perversité sous toutes ses formes. Un vertige noir dans lequel Corso se perdra lui-même, apprenant à ses dépens qu'un assassin peut en cacher un autre, et que la réalité d'un flic peut totalement basculer, surtout quand il s'agit de la jouissance par le Mal.

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Le deuxième, une grande tige à la voix haut perchée, en remit une couche. L’existence de Sobieski n’était qu’un long processus de violence et de destruction, où la mort avait peu à peu remplacé l’amour. Encore une grande révélation.

Bizarrement, c’était exactement ce que pensait Corso, mais à entendre ces toubibs prétentieux, cette argumentation sonnait tout à coup complètement creux. Par ailleurs, ni l’un ni l’autre n’avaient pu expliquer pourquoi un tel prédateur sexuel n’avait pas violé ses victimes… En réalité, Stéphane pensait, comme Aristote, que les parties ne sont jamais égales au tout et qu’on aurait beau disséquer des heures les origines, les actes, les œuvres de Sobieski, personne ne saurait jamais ce qui se passait dans sa tête, ni même ce qu’il avait réellement commis…

Claudia ne prit pas la peine d’interroger les experts. Elle ne lança même pas un commentaire ou deux qui auraient pu décrédibiliser ces pantins. Que cherchait-elle, nom de Dieu ?

La seule idée qui traversa l’esprit de Corso était qu’elle voulait jouer l’ironie ultime : tout accusait tellement Philippe Sobieski que cela ne pouvait être lui. Un paradoxe ambigu plutôt dangereux à manier devant une cour de justice, surtout avec un tel public : trois magistrats coriaces et une poignée de jurés pour qui c’était la « première fois ».

Claudia avait un autre plan, c’était certain.

Thureige l’avait prévenu : une enfumeuse .

66

— À quoi vous jouez ?

À la fin des débats, Corso avait filé par la « sortie des artistes », à l’arrière du tribunal, utilisée par les magistrats et les avocats. Il l’avait tout de suite repérée en bas des marches : une grande bringue qui flottait dans sa cape de Zorro (elle n’avait pas retiré sa robe d’avocate).

Claudia Muller se retourna et se contenta de sourire. Bon. Soyons clairs. La vision de cette femme qui flirtait avec le 1,80 mètre, sa posture qui rappelait la courbe des sabres turcs, sa silhouette si fine qu’elle semblait immatérielle, tout ça frappait Corso pire qu’un coup de poing dans la gueule.

Après l’avoir interpellée, il resta sur place comme un chien d’arrêt, immobile et stupide. Tranquillement, Claudia sortit un paquet de cigarettes de son sac — elle paraissait disposée à lui accorder quelques minutes.

Il descendit vers elle d’un pas mal assuré et s’obstina dans sa brutalité :

— C’est quoi le plan, là ? demanda-t-il sans même se présenter. Qu’est-ce que vous magouillez ?

Claudia prit le temps d’allumer sa Marlboro et de souffler la fumée. Puis elle lui tendit le paquet. Après une brève hésitation, Corso en prit une. Ce simple mouvement qui durant un siècle avait été le geste le plus utilisé pour briser la glace le rassura, comme un retour bienvenu aux classiques.

— Vous êtes bien la dernière personne à qui j’aie des comptes à rendre, dit-elle après lui avoir allumé sa clope.

Au moins, elle savait qui il était.

— Vous n’avez pas interrogé un seul témoin aujourd’hui, reprit-il, vous n’avez jamais contredit l’avocat général. Vous voulez achever Sobieski ou quoi ?

— Ça vous ferait plaisir, non ?

Corso ne répondit pas. Il exhalait sa fumée en la retenant légèrement, comme pour se calmer ou se prouver qu’il contrôlait la situation.

— Vous avez oublié les règles, fit-elle en reprenant une taffe. Je n’ai pas le droit de vous parler.

— L’enquête est close. Je ne peux plus intervenir.

— Vous pouvez bavarder. Avec l’avocat général, par exemple.

— Un flic qui parle à un procureur ? C’est vous qui oubliez les règles.

Il y eut un silence. De la fumée et de l’air chaud circulaient entre eux. Le soleil était peut-être là, peut-être pas : Corso ne voyait qu’elle. Bon sang, il devait se concentrer pour lui tirer les vers du nez, pas rester planté devant elle tel un ravi de la crèche. Mais sa beauté le court-circuitait, occultait son esprit dans une sorte d’éblouissement.

— Je n’interviens pas parce que pour l’instant, ces attaques ne font que confirmer la vérité sur Sobieski.

— Sa culpabilité ?

— Son innocence.

Corso éclata de rire.

— Allons boire un café, proposa-t-il.

— Vous essayez de me draguer ou quoi ?

— C’est pas mon genre.

— C’est quoi, votre genre ?

Corso prit une inspiration :

— Un divorce sanglant, un petit garçon dont j’ai la garde partagée, vingt ans de terrain dans la police, un nouveau poste derrière un bureau dans un office central. Je suis en pleine mutation.

— Pas de nouvelle femme dans tout ça ?

— Pas encore.

D’une chiquenaude, elle balança sa cigarette au-dessus de la grille, dans un curieux geste de voyou.

— D’accord, mais pas dans ce quartier.

Ils poussèrent jusqu’à la Sorbonne. Il ne se souvenait plus de la législation dans ce domaine mais il était clair qu’un enquêteur à charge n’était pas censé trinquer avec l’avocate de la défense en plein procès.

Claudia était montée dans sa vieille Polo. Elle lui racontait maintenant des histoires datant de ses études à la Sorbonne — son droit, ses espoirs, sa volonté de défendre les « indéfendables » et de faire ainsi œuvre de démocratie « plus intense ».

Corso aurait pu croire à une blague, mais Claudia Muller, grande saucisse dont l’élégance se réclamait d’Alberto Giacometti (elle portait un tee-shirt pailleté et un jean qui étreignait sa silhouette hiératique) était sincère. Elle était le pur produit d’une gauche qui n’existait plus, celle de la générosité avec un grand G.

Ils commandèrent deux cafés.

Il fallait revenir à l’affaire Sobieski.

— Alors, insista Corso, pourquoi cette réserve ?

— Je vous l’ai dit. L’accusation fait le boulot à ma place. Ce portrait psychologique, ces experts, tout prouve que Sobieski n’a rien à voir avec les meurtres.

— Je n’ai pas eu ce sentiment.

— C’est que vous êtes sourd. Ils ont présenté un enfant malade de solitude. Un psychopathe saturé de violence. Un obsédé sexuel incapable de résister à ses pulsions. Certainement pas un meurtrier sophistiqué comme celui du Squonk qui ne viole même pas ses victimes.

Corso utilisa l’argument de Jacquemart :

— Il a pu évoluer en prison. Affiner ses pulsions. Mûrir un plan.

— Ben voyons. Et il aurait attendu dix ans pour agir ?

— Vous oubliez les autres femmes, dont le sang était dans l’atelier de Sobieski.

Elle ouvrit les bras en signe d’interrogation.

— Où sont leurs cadavres ? (Elle enchaîna sans attendre de réponse :) En tout état de cause, la prison rend plus brutal, plus sauvage, jamais plus raffiné. Fleury, ce n’est pas Oxford.

— Et quand on l’appelait « le Juge » en taule ? Il avait déjà le sens du supplice.

Claudia Muller hocha la tête. À mieux la regarder, elle avait des traits un peu durs, à l’allemande. Il avait lu quelque part qu’elle était d’origine autrichienne.

— J’ai lu votre rapport. Je connais votre théorie sur son obsession du châtiment.

— Je n’ai pas inventé son surnom.

— Sobieski faisait bouffer des haltères à ses codétenus, et après, il tuerait des femmes sans les violer et en s’inspirant de Goya ?

— Encore une fois, il a eu le temps d’évoluer.

— On parle d’un assassin qui a suivi ses victimes pendant des mois, qui a étudié leur vie au millimètre. Un tueur qui les a éliminées avec un raffinement inouï. Tout ça ne ressemble pas à Philippe Sobieski. C’est une brute, un voyou, un pervers, oui. Mais il n’a pas tué ces filles.

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