Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts

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Quand le commandant Corso est chargé d'enquêter sur une série de meurtres de strip-teaseuses, il pense avoir affaire à une traque criminelle classique.
Il a tort : c'est d'un duel qu'il s'agit. Un combat à mort avec son principal suspect, Philippe Sobieski, peintre, débauché, assassin.
Mais ce duel est bien plus encore : une plongée dans les méandres du porno, du bondage et de la perversité sous toutes ses formes. Un vertige noir dans lequel Corso se perdra lui-même, apprenant à ses dépens qu'un assassin peut en cacher un autre, et que la réalité d'un flic peut totalement basculer, surtout quand il s'agit de la jouissance par le Mal.

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Le flic profita de la pénombre pour se rapprocher encore. Sa proie marchait d’un pas décidé, comme s’il savait où chercher et où frapper. Une nouvelle rue, plus obscure encore, et Corso comprit enfin qu’on pénétrait dans un nouveau cercle : les types qui rôdaient ici étaient calmes et silencieux, les photos dans leurs cadres vitrés, plus petites et plus discrètes, n’exhibaient plus que des hommes à poil.

Sobieski cédait sans doute ce soir-là à la mélancolie de la taule, cherchant du mâle dans ce quartier aux offres variées. Corso au contraire était rattrapé par le malaise. Clins d’œil aguicheurs, regards appuyés, il se sentait comme cerné par un désir qui lui rappelait de sinistres souvenirs. Des prostitués prenaient des poses lascives sur le seuil des clubs ou à l’ombre des porches, leurs yeux perçant la nuit comme des têtes d’épingle brûlantes. À l’idée de pénétrer dans une de ces boîtes, le cœur lui manquait, mais pas question de lâcher Sobieski.

Sans même s’en rendre compte, il se retrouva dans une ruelle où il n’y avait plus ni boîtes ni musique — ni même aucun réverbère. Des ombres se tenaient dans des recoins et jaillissaient sur son passage, le prenant par le bras, lui envoyant des baisers, lui murmurant des phrases inintelligibles.

Corso aurait voulu marcher droit, sans ralentir — le problème était que Sobieski au contraire s’arrêtait, négociait, discutait, disparaissait parfois pour échanger une caresse ou un baiser puis repartait finalement d’un pas guilleret.

Stéphane était obligé de traîner le pas lui aussi, prêtant le flanc à toutes les manœuvres de séduction. Tout à coup, une main jaillit de l’ombre et le plaqua au fond d’une niche de ciment. Il n’eut que le temps de voir un visage qui s’approchait pour l’embrasser. Le flic lui décocha un direct en plein ventre, regrettant aussitôt son geste. L’homme recula, le souffle coupé.

Corso lui posa une main amicale sur l’épaule.

I’m sorry. Are you OK ?

L’autre tomba à genoux et tenta de lui ouvrir la braguette. Comprenant qu’il avait encore une fois déclenché un jeu pervers, il s’esquiva et sortit de la niche pour se retrouver totalement à découvert, au milieu de la rue. Il repéra sa cible en train de rouler une pelle à un homme aux cheveux longs sous un échafaudage. Il n’avait jamais vu galoche si passionnée depuis le lycée.

Les deux hommes se désenlacèrent et s’en allèrent main dans la main. Intervenir ? Trop tôt encore . Il voulait un flag, un vrai arrêt sur image, avec un Sobieski la lame à la main. Quelque chose qui ne pourrait plus être nié ni discuté.

Il se remettait en marche quand un autre bruit lui fit faire volte-face, un bruit qu’il connaissait par cœur : celui des pas ferrés, des attaques de rue, des ratonnades… Des skins armés de barres de fer et de coups-de-poing américains se précipitaient dans la ruelle, un queer-bashing en règle. Il porta la main à son arme en se disant qu’une sorte de fatalité jouait en faveur de Sobieski.

Il n’avait pas encore fait monter une balle dans le canon qu’il était déjà bousculé par les prostitués qui s’enfuyaient, alors que d’autres faisaient front au contraire, armés de tubes de plomb et protégés par des couvercles de poubelle.

Corso lança un bref regard derrière lui : plus de Sobieski. Il se retourna à nouveau pour se recevoir de plein fouet le poing d’un crâne rasé hurlant. Projeté au sol, il encaissa la dureté du bitume en essayant de relever son arme et d’attraper sa culasse. Une barre vint lui fracasser le poignet, tandis qu’une Doc Martens à bout ferré lui cinglait le visage. Par miracle, il ne lâcha pas son calibre (il sentait la crosse quadrillée entre ses doigts serrés) mais il ne voyait plus rien.

Il se recroquevilla sur lui-même et encaissa les coups qui pleuvaient, alors que le sang et les flashs lui battaient les tempes. Il tenait toujours son calibre entre ses jambes mais son bras n’était plus qu’une onde de douleur. Il avait le visage en sang, le cerveau en coulis, tout le corps paralysé par la souffrance mais, entre deux coups de latte, il parvint à se redresser, un genou à terre, soutenant son bras brisé et bredouillant des injures.

Une petite frappe au blouson luisant et au crâne bosselé soulevait un parpaing à deux mains au-dessus de lui. Corso se dit qu’il n’y avait pas plus absurde comme mort et qu’il payait là tous les coups de chance dont il avait bénéficié lors de ses vrais assauts policiers. Il ferma les paupières et rentra le cou dans les épaules, attendant le coup fatal.

Rien ne vint. Dans un dernier spasme, il rouvrit les yeux pour constater que le skin avait détalé et que la ruelle s’était vidée d’un coup : un bataillon de flics arrivait au pas de charge, à cent mètres de là, épaulé par des soldats fusil automatique au poing. Dans un réflexe conditionné, il lâcha son arme et tenta de lever les bras. En vain.

Les rayons des torches lacéraient la ruelle. Les bruits de rangers incisaient ses nerfs. D’une manière absurde, il se dit que la brique et le sang faisaient bon ménage, les murs éclaboussés donnant l’impression de fondre en une gadoue uniforme.

Il se laissa tomber, face contre terre, en songeant aux petites toiles rouges de Goya.

54

Sur le bureau de l’ inspector Tim Waterston, sa carte de flic, ses papiers d’identité, son arme de service faisaient office de pièces à conviction.

Après l’affrontement, on l’avait emmené au Blackpool Victoria Hospital afin de le soigner avec les autres victimes du queer-bashing . La douleur l’avait d’abord abruti puis les anesthésiants avaient pris le relais. Il s’était senti mieux mais ses mâchoires, à force d’être serrées, s’étaient engourdies et il n’avait pas pu proférer un mot. Il aurait voulu hurler, prévenir les flics, ordonner qu’on lance une recherche autour de Sobieski qui, peut-être, était en train de tuer un homme, mais il s’était juste endormi, en chien de fusil, dans un réduit qui n’abritait qu’un seul lit et aucune fenêtre.

Quand il s’était réveillé, il ne savait plus quelle heure il était (on lui avait pris sa montre), ni même ce qu’il foutait là. Il avait découvert son avant-bras droit prisonnier d’une attelle d’épaule. Sans doute lui avait-on fait des radios et découvert une fracture : aucun souvenir. Il s’était levé dans l’obscurité et avait trouvé un couloir. Là, encore groggy par les coups reçus et les médocs ingérés, il avait pu goûter aux joies inversées de l’Angleterre.

Quand il avait cherché un commutateur à droite, il était à gauche ; quand il avait voulu pousser une porte, elle se tirait ; quand il s’attendait à trouver un couloir, c’était une volée de marches qui montaient pour aussitôt redescendre (sans qu’on comprenne le but de la manœuvre). Après avoir trébuché, tâtonné, juré, il avait enfin atteint le hall d’entrée de l’hôpital. Là, deux faits lui avaient sauté au visage : le jour se levait — mais c’était un jour à l’anglaise, gris et scellé comme le toit d’un bunker — et deux flics l’attendaient près du comptoir d’accueil.

Il avait récupéré ses affaires et docilement suivi ses cerbères sous la pluie, jusqu’à une bagnole de service (qui valait les françaises du point de vue du délabrement et de la puanteur). Il ne savait pas s’ils allaient l’arrêter (on ne comptait plus les illégalités de son expédition), le réconforter, lui soumettre un trombinoscope de boneheads, lui annoncer qu’un nouveau meurtre avait été commis la nuit précédente à Blackpool ou simplement le foutre dans le premier train. Peut-être tout ça à la fois.

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