Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts

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Quand le commandant Corso est chargé d'enquêter sur une série de meurtres de strip-teaseuses, il pense avoir affaire à une traque criminelle classique.
Il a tort : c'est d'un duel qu'il s'agit. Un combat à mort avec son principal suspect, Philippe Sobieski, peintre, débauché, assassin.
Mais ce duel est bien plus encore : une plongée dans les méandres du porno, du bondage et de la perversité sous toutes ses formes. Un vertige noir dans lequel Corso se perdra lui-même, apprenant à ses dépens qu'un assassin peut en cacher un autre, et que la réalité d'un flic peut totalement basculer, surtout quand il s'agit de la jouissance par le Mal.

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C’est exactement l’impression qui le saisit en sortant de la gare de St. Pancras. Londres avait beau avoir basculé dans le troisième millénaire avec ses blocs de verre et d’acier, ses bâtiments spectaculaires conçus par des génies de l’architecture, la place qui se déployait sous ses yeux lui rappelait plutôt une boîte de chocolats avec ses papiers dorés et ses motifs d’argent.

Après la fausse alerte, tout le monde était remonté en voiture et l’Eurostar était parvenu à Londres avec seulement quarante-cinq minutes de retard. Cela n’enlevait rien à l’absurdité de sa situation. Il avait perdu son suspect, grillé une bonne partie de la journée et sans doute, en prime, attrapé la crève dans les courants d’air du tunnel. Il ne comprenait toujours pas ce qui s’était passé. Une seule réalité battait ses tempes comme un bourdon de clocher : en pleine enquête criminelle, il se retrouvait de l’autre côté de la Manche, paumé parmi des touristes hilares, sous un soleil plutôt inattendu dans la capitale de la Grande-Bretagne.

Il en fut réduit à aller manger un hamburger en attendant son train de retour. Installé au fond de la salle, mâchant mécaniquement son Cheese, l’esprit comme enlisé au fond d’une vase verdâtre. Il vérifia son portable. Il se souvenait qu’il l’avait mis en mode avion durant le voyage afin d’économiser sa batterie (il se voyait déjà aux trousses de Sobieski à travers Londres, appelant Barbie pour obtenir des renseignements sur telle ou telle adresse visitée par sa proie : tu parles…).

Barbie, justement, lui avait laissé pas moins de cinq messages depuis son départ. D’un coup, l’espoir revint : du nouveau à Paris ? Corso la rappela comme le gars qui arrive sur les coudes dans une oasis, les yeux brillants, la voix rêche, l’esprit brûlé au troisième degré.

— Sobieski est en route pour Liverpool ou Manchester, attaqua-t-elle sans lui laisser le temps d’expliquer ses galères.

— Comment tu le sais ?

— Tu te souviens de son baise-en-ville ?

Même lors de son arrestation, Sobieski avait tenu à emporter une sacoche griffée Louis Vuitton, façon racaille des cités. Selon le rapport des flics qui avaient effectué sa fouille, le sac ne contenait que du cash, des papiers d’identité, des capotes, des stimulants sexuels et du lubrifiant. Mais ça lui revenait maintenant : sur le seuil de la porte coupe-feu des deux tunnels, l’artiste portait encore son baise-en-ville en bandoulière.

— Où tu veux en venir ?

— Pendant qu’il était au dépôt, je l’ai fouillé.

Barbie avait été plus scrupuleuse que lui-même, ne faisant pas confiance aux bleus pour l’inspection.

— Je me suis permis de lui laisser un souvenir, continua-t-elle.

— Quoi ?

— Une balise satellite. Un truc que m’ont refilé les gars de la DGSI. C’est nouveau, minuscule, indétectable. J’ai essayé de te prévenir tout à l’heure, mais pas moyen d’en placer une.

Corso avait toujours considéré Barbie comme un solide back-up, mais il se trompait. Elle était toujours loin devant…

— Tu… tu l’as déclenchée ?

— Je vais t’envoyer l’application de géolocalisation, t’auras plus qu’à suivre le curseur. Il a quitté la gare de St. Pancras à 15 h 30 et il a aussitôt pris l’autoroute M40, plein nord. Pour le moment, il roule sur la M6 en direction de Liverpool et Manchester, mais qui sait ? Il va peut-être sortir avant…

Sobieski était donc resté dans le train. Était-ce lui qui avait tiré la sonnette d’alarme ? Avait-il vraiment disparu le long des voussoirs ? Corso se demandait s’il n’était pas en train de perdre pied.

— Où il est maintenant ?

— À la hauteur de Birmingham. Je sais pas qui conduit mais c’est plutôt pépère. À ce rythme, il arrivera aux environs de Liverpool vers 19 heures. Mais encore une fois, on ignore où il va vraiment…

Corso regarda sa montre. Encore dans les temps pour louer une voiture et foncer dans la même direction. Avec la géolocalisation, il pourrait suivre le peintre à distance et découvrir ce qu’il trafiquait.

— On a identifié des contacts anglais pour Sobieski ?

— Rien du tout. Je crois qu’il a une galerie anglaise mais elle est à Londres.

— Je te félicite. T’es vraiment la meilleure.

— Pas de lèche, gloussa Barbie. Magne-toi de lui filer le train. Ton temps est compté.

— Qu’est-ce que tu veux dire ?

— J’ai planqué la balise dans la première capote de sa boîte. Dès qu’il baisera, tu perdras sa trace. Retrouve ta belle avant d’être cocu !

51

Corso avait pris du retard sur sa proie.

Il avait loué une Audi A3, boîte automatique, volant à droite, et filé directement vers le nord. Mais il avait trouvé le moyen de se perdre à la sortie de Londres, s’engageant dans la mauvaise direction et grillant encore une demi-heure.

Sobieski, malgré son rythme raisonnable, lui avait mis deux cents kilomètres dans la vue — petit traceur bleu se déplaçant en direction de Manchester… Il n’y avait plus aucun doute, le peintre en vadrouille avait ignoré l’embranchement de Liverpool et continuait droit sur la M56 vers le Lancashire.

Le stress et l’excitation de Corso ne l’empêchaient pas de profiter du paysage. Il avait quitté les rues agitées de la ville pour rejoindre peu à peu le monde des cottages, des collines verdoyantes, des barrières blanches. Malgré le soleil, cette campagne était gorgée d’eau, un ADN d’averse et de mélancolie qui collait, quoi qu’on fasse, à la peau de l’Angleterre.

Sur le coup de 19 heures, Sobieski pénétra dans la ville et s’arrêta dans le Northern Quarter, le nom de la rue était Houldsworth Street. Corso enrageait d’être encore à cent bornes de la zone, mais il ne voulait pas se faire épingler pour excès de vitesse. Tout en conduisant, il checka, via Google Maps, les images du quartier — une zone à moitié destroy, royaume de briques et de street art . La rue semblait abandonnée mais sa recherche lui donna le nom d’une galerie, « Northpad ». Un nouveau clic et la liste des artistes représentés par cette enseigne apparut, Sobieski en tête, avec une expo dans un mois et un site qui lui était entièrement dédié.

Sob la Tob n’avait donc bravé son injonction que pour ça ? Corso n’était pas étonné : par pure provocation, le peintre n’avait pas voulu déroger à son programme. Mais c’était encore une hypothèse qui s’effondrait : Sobieski n’avait pas fui, et il n’était pas parti vers l’Angleterre pour une quelconque raison secrète.

Le temps avait déjà tourné. Le ciel déployait maintenant une noirceur de révolution industrielle, une haleine de mines de suie et de locomotives à vapeur.

Enfin, la banlieue de Manchester apparut. Un autre visage du Royaume-Uni : la tristesse de briques, une langueur rousse et dure allongée dans l’herbe.

À cette distance, les barres d’immeubles et les groupes de maisons basses revêtaient un caractère abstrait, aplats de couleurs mornes, terre de Sienne sur gris, ou brillantes, blanc sur vert, qui rappelaient les toiles de Mondrian ou de Rothko. Puis ça se précisait : pavillons au garde-à-vous, cités bétonnées écrasées par des nuages aux semelles de plomb, réverbères solitaires se détachant sur l’horizon tels des crocs de boucher…

Sobieski était reparti depuis près de trente minutes. Avec un bonus : il n’avait pas pris le chemin de retour mais il avait poursuivi sa route sur la M61, direction nord-ouest, vers la mer. De deux choses l’une, soit Corso s’arrêtait à Manchester, histoire d’interroger le galeriste de Houldsworth Street, soit il suivait sa proie du côté du littoral du Lancashire.

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