Gérard de Villiers - L'abominable sirène

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Son Altesse Sérénissime Malko Linge, agent non-officiel de la CIA et vrai prince, est chargé de récupérer à Copenhague un transfuge d’Allemagne de l’Est. Travail a priori tranquille pour lui qui se remet à peine de graves blessures. Mais il n’est pas le seul à vouloir le trouver, ce transfuge...

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» J’ai demandé qu’on vous réserve une voiture à l’arrivée. La Scandinavian s’en occupe. Ce sont des gens sérieux. Je serai à l’aéroport pour vous communiquer quelques renseignements confidentiels.

Comme s’il avait lu dans les pensées de Malko, Steve ajouta :

— M. Wise tenait à ce que ce soit vous qui alliez à Copenhague, étant donné l’importance de cette personne.

— J’espère que tout cela se passe discrètement, demanda Malko.

— Oh ! absolument, affirma Steve. Personne n’est au courant.

Un petit mensonge n’a jamais fait peur à un diplomate de carrière.

— Bien, dit Malko. Justement j’avais dans l’idée d’aller à Copenhague acheter quelques porcelaines et un peu d’argenterie. Je les mettrai sur la note de frais.

Steve rit poliment, soulagé, et se confondit en excuses avant de raccrocher.

Malko, retournant dans la bibliothèque, se heurta à Krisantem qui, visiblement, venait d’écouter toute la conversation. Son honorabilité en rodage avait encore des ratés.

— Vous partez pour Copenhague ? demanda-t-il avec un air de chien battu.

Il adorait les voyages, Krisantem, et se morfondait dans les petits Gasthaus de Liezen quand son maître n’était pas là. La perspective de se retrouver seul à nouveau, le minait. Malko eut pitié de lui :

— Je t’emmène, annonça-t-il. Cela te changera les idées. Mais attention, c’est un voyage d’agrément. Tu laisses ici ton Astra et ton lacet et tu te conduis comme un gentleman.

Krisantem aurait juré de marcher sur la tête.

* * *

la blonde hôtesse des Scandinavian Airlines se pencha avec déférence vers le prêtre assis dans la première rangée des premières classes. Le confortable DC-9 venait tout juste de décoller de l’aéroport Leonardo-da-Vinci et tournait au-dessus de la campagne romaine. Les yeux fermés, le religieux semblait méditer.

— Désirez-vous boire quelque chose avant le déjeuner, mon père ? demanda la jeune fille.

— Un White Label, Ancestor, sans eau, répondit le prêtre d’une voix suave et musicale, extrêmement douce.

L’hôtesse marqua un recul imperceptible. D’un aussi saint homme – le chapelet entre ses doigts en faisait foi – elle se serait plutôt attendu à un jus d’orange. Mais après tout, Dieu n’a jamais interdit les plaisirs de la table, et le White Label, nectar des dieux, pouvait aussi être celui de ses serviteurs.

Il avait un visage gris presque terreux, un front bas et dur et surtout d’énormes et monstrueuses oreilles, paraissant faites d’une matière blanche, molle et fragile. Sous certains angles, elles étaient presque transparentes. Ses mains étaient aussi poilues que ses oreilles, puissantes, striées de grosses veines. Une soutane très bien coupée dessinait son corps musclé qui accusait à peine ses soixante ans. Le Père Joseph Melnik avait toujours été extrêmement soigné de sa personne, lorsque les circonstances le permettaient.

Confortablement enfoncé dans son fauteuil, il se préparait à goûter chaque minute des deux heures et demie du vol qui l’amenait à Copenhague. Il voyageait beaucoup depuis la fin de la guerre. On le voyait rarement à Rome et, lorsqu’il s’y trouvait, il rencontrait discrètement dans une des innombrables dépendances du Vatican, des prêtres animant des organisations bien utiles au Vatican, mais officiellement inavouées. Cela allait de l’ Opus Dei , le fer de lance de l’Église, à des groupements moins sages. Ceux-ci constituent le SR du Vatican, menant à bien toutes les opérations tendant à favoriser l’Église par des moyens plus brutaux que le prêche. En aidant de près ou de loin, tout ce qui ressemble à un mouvement anticommuniste. En dehors de ces barbouzes en soutane, les avis différaient considérablement sur le Père Joseph Melnik.

Certains de ses plus chauds partisans n’hésitaient pas à mettre un genou en terre, et à lui baiser la main, le considérant comme un saint homme.

D’autres, à vrai dire les plus nombreux, auraient volontiers donné leur bras droit pour le voir pendu à un croc de boucher, ou au moins crucifié.

Dédaignant ces avis divergents, le Père Melnik promenait dans le monde ses immenses oreilles et ses soutanes raffinées, parfois rehaussées de discrets rubans dont il valait mieux ne pas demander la provenance, les gouvernements qui les lui avaient décernés ayant depuis lors été mis au ban de l’humanité.

Certes, le Père Melnik n’était pas en odeur de sainteté à la curie. Un des rares survivants d’une époque où le Vatican avait des alliés à l’odeur de soufre, il était un peu comme le cadavre dans le placard, mais un cadavre bien vivant et remuant. Ses défenseurs se plaisaient pourtant à rappeler, qu’en dépit d’une tendance à l’action directe qui l’avait amené à bénir des opérations tenant plus du génocide que de la communion solennelle, son zèle s’était toujours exercé au détriment des ennemis de l’Église. Sa tendance à mettre dans le même panier les ennemis de Dieu et les siens n’était après tout qu’un péché véniel.

D’ailleurs, il jouissait d’une influence réelle et c’est grâce à son intervention que le pape Pie XII avait offert un puissant émetteur radio à l’ABN – Antibolchevique Bloc of Nations – organisation d’émigrés d’Europe centrale à la réputation assez fâcheuse.

Joseph Melnik avait certes des circonstances atténuantes, n’ayant pas précisément eu la carrière d’un curé de campagne. De nationalité yougoslave, il s’était rallié en 1941 au leader croate Ante Pavelitch, soutenu par les nazis, patron des célèbres Oustachis qui avaient fait du terrorisme leur raison de vivre depuis un quart de siècle.

Grâce à sa fougue, Joseph Melnik s’était hissé au rang de vicaire général des Dolobranis, armée régulière croate ralliée aux nazis, poste cumulé avec celui d’aumônier personnel du poglavnik [12] Führer en croate. Pavelitch.

Il entourait de sa paternelle bienveillance les koljaji , unités spéciales qui torturaient et massacraient à qui mieux mieux les ennemis de Dieu, Serbes ou résistants communistes croates. On assassinait les enfants dans les classes, on égorgeait les prisonniers avec de grands poignards à lame recourbée. Sûr de son droit, Joseph Melnik bénissait.

À ses moments perdus, il confessait le bon Ante Pavelitch dont la plus anodine des distractions consistait à se faire apporter par ses fidèles Oustachis des paniers remplis d’yeux humains arrachés à ses ennemis. « Autant de regards qui ne verraient plus le mal », pensait Joseph Melnik.

Les revers de la Wehrmacht l’avaient ramené en Allemagne où le Sturmbahnführer SS Walter Hagen, fort bien avec la droite catholique allemande, l’avait chargé de certaines missions discrètes au Vatican et ailleurs. C’était la grande époque du flirt entre les nazis et certains éléments du Vatican.

Accusé nommément dans la directive russe N° 36 du procès de Nuremberg, Joseph Melnik avait dû à ses contacts de pouvoir quitter librement l’Allemagne en 1945. À Cuba, le dictateur Batista, qui s’y connaissait en hommes, l’avait accueilli à bras ouverts, et le Père Melnik avait relié ses contacts avec Rome.

Hélas ! la prise de pouvoir de Fidel Castro l’avait remis sur le chemin de l’exil.

Il n’avait eu que le temps de sauter dans un avion pour l’Espagne afin d’assurer une mort chrétienne à son ancien chef, Ante Pavelitch, mort dans son lit, dans un couvent dominicain.

Le Père Melnik aurait pu sagement remplir de discrètes missions d’informations à travers le monde, mais le démon de l’action l’avait repris : mitraillette au poing, il avait attaqué en 1962 l’ambassade yougoslave de Bad Godesberg, nid de communistes, à la tête d’un commando de la Confrérie des croisés croates.

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