Gérard de Villiers - L'abominable sirène

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Son Altesse Sérénissime Malko Linge, agent non-officiel de la CIA et vrai prince, est chargé de récupérer à Copenhague un transfuge d’Allemagne de l’Est. Travail a priori tranquille pour lui qui se remet à peine de graves blessures. Mais il n’est pas le seul à vouloir le trouver, ce transfuge...

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Gérard de Villiers

L’abominable sirène

Chapitre premier

Le bimoteur tournait lentement au-dessus du point jaune minuscule, submergé presque en permanence par les vagues grises de l’Atlantique. C’était un vieil amphibie Catalina de la seconde guerre mondiale distribué par les Américains aux Russes au titre de prêt-bail, dont on avait à la hâte effacé les marques nationales. On distinguait nettement, sur les flancs du fuselage et sous les ailes, les traces de peinture gris clair.

À plusieurs reprises déjà, l’appareil avait tenté de se poser. Mais, chaque fois, alors qu’il n’était plus qu’à une vingtaine de mètres d’altitude, le pilote avait dû remettre toute la puissance. Les vagues trop fortes auraient brisé le fuselage à la seconde où il aurait touché l’eau.

Une fois de plus, le Catalina anonyme vira, se plaça le nez au vent et mit le cap sur le dinghy de caoutchouc. Volets baissés, hélices au petit pas, il descendait doucement, n’excédant pas 120 à l’heure. Performance remarquable étant donné les rafales de vent et l’état de la mer.

Otto Wiegand, le naufragé dans le dinghy, leva la tête et la rabaissa aussitôt. Le bimoteur fonçait droit sur lui, en se dandinant légèrement, semblant raser la surface agitée de la mer. Une exclamation furieuse lui échappa. Cette fois, il allait parvenir à se poser. Il n’aurait plus le choix qu’entre la mer glaciale et les autres. Nerveusement, il agrippa la crosse du Mauser P-38 glissé à même la peau dans sa ceinture. Mais une énorme vague déferlait sur le dinghy et Otto Wiegand s’aplatit contre le bordage. De nouveau, ce fut la douche glacée. Quand il releva la tête, grelottant de froid, l’amphibie était passé.

Dans un rugissement de moteurs, il reprit un peu d’altitude et vira. Encore raté. Malgré le froid, Otto Wiegand souffla et se détendit un peu. Maintenant une longue corde terminée par une sorte de filet à très grosses mailles pendait sous le bimoteur. Vieille technique pour récupérer les naufragés. Cet appareil pouvait voler à 80 au minimum. Le filet traînait à la surface de l’eau, l’équipage donnait du mou à la corde, le naufragé s’accrochait et on le halait ensuite.

Tournant un peu plus haut cette fois, le Catalina resta au-dessus du canot, comme un gros albatros. Soudain une voix amplifiée et déformée par un mégaphone couvrit le bruit de la tempête :

— Otto Wiegand, Otto Wiegand. Venez avec nous.

C’était hallucinant, cette voix énorme et métallique qui venait du ciel. Malgré lui, l’homme dans le canot leva la tête. Le bimoteur continuait sa ronde. Otto Wiegand tendit le poing, impuissant, puis se boucha les oreilles pour ne pas entendre les mots qui tombaient du ciel dans sa langue natale, lancinants et menaçants.

Ils finiraient bien par se lasser ou par manquer d’essence, à moins qu’ils ne se décident à le tuer. C’était un risque à prendre, mais minime. Tant qu’ils auraient une chance de le reprendre vivant, ils la courraient.

Il ôta les doigts de ses oreilles avec précaution, mais se les reboucha aussitôt : la litanie du mégaphone continuait. Comme si on avait jamais pu convaincre un homme comme lui avec des paroles. Ils étaient vraiment naïfs. Sans sa nervosité et son immense fatigue, il aurait écouté tout cela en riant.

Les vagues grises et écumantes submergeaient régulièrement le petit dinghy jaune. À chaque déferlement, Otto Wiegand, assis au fond, le dos à la voile repliée, baissait la tête, fermait les yeux et s’accrochait de toutes ses forces au cordage bordant son canot de sauvetage. En dépit de sa résistance physique, ses dents claquaient de froid et il avait du mal à ouvrir ses yeux rougis par le sel.

Profitant d’une accalmie de quelques secondes, Otto Wiegand découvrit une boîte noire enveloppée d’une toile imperméable posée à ses pieds et tourna un bouton. La lampe témoin du poste de radio ne s’alluma même pas : la mer avait définitivement noyé ses batteries. Après une courte hésitation, le naufragé le jeta par-dessus bord.

Il cueillit au fond de sa poche un morceau de biscuit détrempé et commença à le mâcher. Avec un demi-litre d’eau, c’est tout ce qui lui restait. D’après ses calculs, il devait se trouver à deux cents milles au nord-ouest des côtes de Norvège. Il dérivait vers l’ouest. Si personne n’avait capté ses messages de détresse, il mourrait dans les prochaines quarante-huit heures.

L’idée lui arracha une exclamation de colère. C’était trop bête de se noyer dans cette mer froide et hostile après tout ce qu’il avait traversé, lui, Otto Wiegand.

Pour économiser ses forces, il se recroquevilla encore plus au fond de son esquif, la main sur son pistolet lance-fusée et tenta d’oublier le ronronnement lancinant du Catalina. Avec le temps qu’il faisait, un bateau pouvait passer à cinq cents mètres de lui sans le voir. Il n’osait pas s’endormir. Le destin ne lui offrirait pas deux chances.

Pourtant, sans même s’en apercevoir, il somnola puis se réveilla en sursaut, encore plus transi. L’avion était toujours là.

Il pensa à Stéphanie qui devait l’attendre, bien au chaud à l’hôtel Bristol de Stockholm et une onde brûlante lui traversa le ventre. Qu’allait-elle penser en ne le voyant pas ? Et si elle retournait là-bas ? Il ne la reverrait jamais…

Une pensée qui le rendit ivre de rage. Pour se calmer, il tenta de faire le compte exact des heures qui s’étaient écoulées depuis son départ d’Allemagne de l’Est. Il avait volé le petit Fieseler à huit heures du matin, après avoir abattu la sentinelle qui gardait le terrain.

Normalement, il aurait dû se trouver à Stockholm une heure plus tard… À Stockholm où l’attendait Stéphanie.

Mais tout s’était mal passé. Au bout de vingt minutes de vol le léger avion s’était enfoncé dans un épais rideau de pluie. Otto n’était pas un pilote expert, il n’avait pas osé voler au ras du sol. Ayant volontairement coupé sa radio, il ne pouvait pas savoir qu’il se trouvait en plein orage magnétique. Son compas totalement déréglé lui avait fait commettre une erreur de quatre-vingt-dix degrés. Affolé de ne voir que la mer après trois heures de vol, il avait finalement capté le radio-phare de Stavanger qui lui avait donné sa position ; il se trouvait au-dessus de l’Atlantique, volant vers l’ouest, vers le large !

Un quart d’heure plus tard, le moteur avait commencé à cafouiller : plus d’essence. Miracle, il y avait un dinghy à bord. Le petit appareil s’était disloqué en touchant la mer démontée et, sans très bien savoir comment, Otto Wiegand était parvenu à gonfler le canot de sauvetage et à grimper dedans.

Au début, il ne s’était pas affolé. On allait certainement le recueillir ; il avait envoyé plusieurs appels de détresse et continuait à intervalles réguliers sur son émetteur automatique de détresse.

Mais la journée s’était écoulée, la nuit était tombée, sans amener aucun secours. Il avait continué à émettre jusqu’au début du deuxième jour. Presque jusqu’au moment où était apparu le Catalina.

Le bimoteur semblait être le seul à s’intéresser à son sort. Otto Wiegand en aurait pleuré de rage.

Il frissonna. Avec l’approche de la nuit, le froid était encore plus vif. La mer grise et les vagues à perte de vue lui donnaient la nausée. Devant le dinghy un énorme poisson d’un beau noir luisant fit un bond gracieux hors de l’eau et disparut : un requin pèlerin, habitué des eaux glaciales du pôle.

Otto Wiegand savait qu’il ne passerait pas cette seconde nuit. Il serait mort de froid et d’épuisement avant l’aube. Il préférait encore cela au Catalina qui tournait inlassablement au-dessus de lui, son mégaphone maintenant muet.

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