Gérard de Villiers - L'abominable sirène

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Son Altesse Sérénissime Malko Linge, agent non-officiel de la CIA et vrai prince, est chargé de récupérer à Copenhague un transfuge d’Allemagne de l’Est. Travail a priori tranquille pour lui qui se remet à peine de graves blessures. Mais il n’est pas le seul à vouloir le trouver, ce transfuge...

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Il tira un papier jaune de sa poche, le déplia, l’examina puis demanda à Otto Wiegand :

— Est-il exact que vous vous appeliez en réalité Ossip Werhun, que vous soyez d’origine ukrainienne et que vous ayez appartenu pendant la guerre à la 14e division SS où vous vous êtes rendu coupable de nombreux crimes de guerre ?

Assommé, Otto Wiegand écoutait la voix du Norvégien sans l’entendre.

— Les salauds, murmura-t-il.

Décidé à se battre, il releva la tête et fit amèrement :

— Vous ont-ils dit aussi que, depuis trois ans, j’occupe un poste important au Ministerium fur Staastsichereit [1] Ministère de la sécurité d’État. . Membre du KPD [2] Parti communiste de l’Allemagne de l’Est. depuis 1951 ?

Dans sa rage, il avait parlé allemand. Le capitaine Olsen répliqua :

— Oui, ou non, êtes-vous Ossip Werhun ?

L’Allemand leva les yeux au ciel. Comment expliquer à ce brave Norvégien vingt ans de lutte féroce pour la vie ?

— Oui, fit-il d’une voix lasse, je suis Ossip Werhun. Et tout le monde le sait en Allemagne de l’Est. Vous prenez donc les communistes pour des imbéciles ?

Le capitaine Olsen remit son papier jaune dans sa poche :

— Pourquoi portiez-vous un pistolet automatique chargé ?

Otto Wiegand haussa les épaules sarcastiquement :

— Sans cette arme, je ne serais pas ici, capitaine. Vous n’avez jamais entendu parler du rideau de fer ?

— Si vous reconnaissez être Ossip Werhun, vous êtes donc un criminel de guerre, fit le Norvégien, têtu comme une mule.

Pour le capitaine Fred Olsen, tout ce qui venait d’une autorité officielle était forcément vrai…

L’Allemand tenta de garder son calme.

— Je me suis évadé pour des raisons politiques, répéta-t-il. Si vous ne me croyez pas, contactez par radio l’ambassade américaine de votre pays et demandez à parler au responsable du Renseignement. Ils donneraient n’importe quoi pour me voir sain et sauf.

Les Américains, maintenant ! C’était décidément trop compliqué pour le capitaine Olsen. Pas convaincu, il conclut :

— Je ne me mêle pas de ces histoires-là, monsieur. Si la police du pays où je relâche me dit de vous livrer, je vous livrerai. Et si vraiment, vous n’avez rien à vous reprocher, je ne vois pas pourquoi vous avez peur.

Sincère comme un discours au Plénium du Parti, Otto l’aurait étranglé et piétiné, mais il se força à sourire, dégoulinant de haine.

— Y a-t-il quelqu’un qui pourrait vous en dissuader ?

Fred Olsen réfléchit, de bonne foi.

— Mon armateur, M. Haraldsen.

— Câblez-lui, fit Otto Wiegand. Immédiatement. Ou vous risquez de le regretter toute votre vie. Qu’il contacte l’ambassade américaine d’Oslo.

Il eut envie de parler de Stéphanie, puis se ravisa. Il faisait déjà assez mauvaise impression sur Fred Olsen. Ce dernier réfléchissait, le front plissé par l’effort. Il bougea son énorme masse et laissa tomber à regret, la main sur la poignée de la porte.

— Je vais prévenir M. Haraldsen. En attendant, je suis obligé de vous enfermer dans cette cabine. On vous apportera vos repas.

— Vous avez peur que je me sauve à la nage ? jeta Otto Wiegand, malade de rage.

L’autre ne répondit même pas et referma la porte. La clé tourna dans la serrure. Toute cette histoire l’ennuyait prodigieusement. Il n’avait pas la moindre envie de se mettre mal avec les autorités de Riga, où il allait plusieurs fois par an. On lui donnerait un mauvais tour de déchargement, il perdrait des jours entiers et son armateur serait furieux. Néanmoins, comme c’était un homme intègre, il se dirigea vers la cabine radio pour envoyer le message. Son prisonnier n’était guère sympathique, en tout cas.

Resté seul, Otto Wiegand alla jusqu’à la porte et tourna la poignée. Elle résista. De plus, comme elle s’ouvrait vers l’intérieur, il n’avait aucune chance de l’enfoncer. Il était bel et bien bouclé. À genoux sur la couchette, il regarda la mer grise et démontée. Le temps ne s’arrangeait pas.

S’éloignant de la paroi métallique qui tremblait désagréablement sous la vibration des moteurs, il laissa son esprit vagabonder.

Ossip Werhun. Il y avait bien longtemps qu’on ne l’avait pas appelé par ce nom-là. C’était pourtant le sien. Mais il préférait l’oublier…

Ses parents étaient Ukrainiens et, bien que né à Wisenberg en Allemagne de l’Est, il avait toujours parlé ukrainien parfaitement. Si bien qu’en 1942, il s’était retrouvé lieutenant dans l’Organizatzia Ukrainskihk Nationalistiv, l’armée ukrainienne de libération, rattachée à la 14e division SS. Officiellement, il avait été « réquisitionné » par les Allemands. En réalité, comme pas mal d’Ukrainiens, traditionnellement antisémites, il en avait profité pour s’offrir une orgie de pogroms et de massacres, sous l’abri des trois couronnes d’or entourées de lions sur fond d’azur du drapeau ukrainien.

Son chef direct était le sinistre Stephan Bandera, digne successeur de Petlioura et de ses cosaques. Pendant deux ans, Ossip Werhun avait participé à la « pacification » de l’Ukraine…

Ses jeux les plus innocents consistaient à pendre un juif nu au-dessus d’un feu, à lui couper de larges tranches de viande qu’on faisait griller sur le même feu et à tenter de les lui faire manger.

Ou encore à ouvrir le ventre d’une femme enceinte pour y placer un lapin vivant et le recoudre ensuite.

Parfois les Ukrainiens demandaient poliment aux mères juives de tenir leur bébé tandis qu’on leur sciait le cou avec une baïonnette.

Seulement tout a une fin. La Wehrmacht avait reflué et les hommes de Bandera avec. Chaque fois que les partisans russes en attrapaient un, ils l’écorchaient vif et le laissaient, gelé, cloué à une croix.

On comprend qu’Ossip Werhun ait demandé sa mutation sur le front de l’Ouest. Et la germanisation de son nom en Otto Wiegand. Il aurait peut-être coulé des jours paisibles si les hasards de la guerre ne l’avaient fait échouer dans un camp de prisonniers, près de Dachau, filtré par les spécialistes de l’OSS [3] Office of special services. Ancêtre de la CIA. américain qui détenaient toutes les listes de criminels de guerre. Un beau jour Ossip s’était retrouvé devant le général « Wild Bill » Donovan, patron de l’OSS qui lui avait aimablement mis le marché en main : ou on le remettait aux Russes ou il acceptait de repartir volontairement à l’Est pour tenter de se faire dédouaner. Il avait une chance infime de réussir, mais c’était mieux que rien.

Dans ce cas, un jour, on le contacterait. Son nom de code serait Rinaldo. Désormais, il travaillerait pour les Américains. Bill Donovan, à l’époque, était un des rares Américains qui prévoyait la guerre froide et il prenait ses précautions…

Bien entendu, Ossip avait accepté. Il avait toujours eu confiance en son étoile. Une jeep de la Military Police le conduisit un soir jusqu’au rideau de fer. Son officier « traitant » lui serra quand même la main et l’avertit :

— N’oubliez jamais que vous êtes Rinaldo. Il se passera peut-être très longtemps avant que l’on ne vous appelle par ce nom, mais cela viendra… Si vous êtes encore vivant.

Toujours encourageant. Il est vrai que la peau de l’Ukrainien ne valait pas un mark dévalué.

Ce qui le sauva, c’est son culot. Et le fait que les Russes avaient les pires ennuis avec les bandes d’Ukrainiens restés derrière l’armée allemande. Lorsque Ossip se présenta aux autorités russes et expliqua qu’il avait été enrôlé de force par les Allemands dans la Légion ukrainienne, mais qu’il était prêt à se racheter, le major russe qui écouta son histoire rit tellement qu’il en attrapa le hoquet.

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