Gérard de Villiers - L'abominable sirène

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L'abominable sirène: краткое содержание, описание и аннотация

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Son Altesse Sérénissime Malko Linge, agent non-officiel de la CIA et vrai prince, est chargé de récupérer à Copenhague un transfuge d’Allemagne de l’Est. Travail a priori tranquille pour lui qui se remet à peine de graves blessures. Mais il n’est pas le seul à vouloir le trouver, ce transfuge...

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* * *

Le Ragona , minéralier norvégien de quatre-vingt-dix mille tonnes fendait paisiblement les vagues grises de l’Atlantique, au sud de l’Islande. Parti de Montréal depuis une semaine, il atteindrait son but, le port de Riga, en Lettonie, cinq jours plus tard. Indifférent au mauvais temps, inhabituel pour la saison, le gros cargo filait ses douze noeuds, bien assuré sur la mer grâce au poids de sa cargaison de bauxite. Les membres de l’équipage qui n’étaient pas de quart dormaient ou regardaient des revues pornographiques achetées en gros à Montréal. Il n’y a pas beaucoup de distractions à bord d’un minéralier.

Bien qu’à ce voyage, les marins du Ragona aient eu une bonne surprise. À Montréal, la nièce du capitaine Olsen avait embarqué dans une des cabines réservées théoriquement à des passagers. Étudiante en sociologie au Canada, elle avait trouvé ce moyen économique de regagner son pays. Grande belle fille blonde, ses formes moulées par son éternel pull de grosse laine jaune canari et ses blue-jeans avaient déchaîné les passions muettes de l’équipage. Mais son oncle veillait. Sage précaution si on en juge par les oeillades brûlantes qu’elle adressait aux plus robustes des marins. Le capitaine Olsen la gardait le plus souvent possible près de lui.

Elle lisait justement dans le carré des officiers, en face de son oncle, lorsqu’on frappa un coup à la porte.

— Une radio urgente, cria une voix éraillée.

Helga, la nièce du capitaine Olsen, détestait le jeune radio boutonneux qui faisait des gestes obscènes derrière son dos. Elle se fit une joie de faire ressortir sa poitrine en allant ouvrir. Puis, elle le regarda droit dans les yeux avec une expression qui ne laissait aucun doute sur ses pensées. Les furoncles du radio faillirent éclater. Les yeux baissés et l’air sournois, il tendit une feuille de papier au capitaine.

— Un SOS. Au sud-est de notre route, à cent vingt milles environ. Un émetteur automatique de détresse, probablement sur un canot de sauvetage. Les émissions sont très faibles.

Le capitaine Olsen se leva pour prendre une carte. C’était un géant blond dont la tête frôlait le plafond de l’étroite cabine. Son visage placide aux traits un peu lourds n’exprimait que peu d’émotions. Helga penchée sur son épaule, il déplia la carte, les sourcils froncés. Un détour, cela signifiait une perte d’argent et de temps pour l’armateur, donc des reproches pour lui. Mais on peut difficilement ne pas tenir compte d’un SOS quand on est marin.

Follement excitée, Helga trépignait presque sur place. Secouant le bras de son oncle, elle s’écria :

— Oh ! c’est passionnant ! Pourvu qu’on le trouve.

Le radio attendait, la tête baissée, plein de pensées effroyablement lubriques concernant exclusivement la pulpeuse Helga.

— Dites au second de prendre le cap nécessaire, laissa tomber le capitaine. Relayez le message aux gardes-côtes et à Stavanger. Et dites aux hommes de quart d’ouvrir l’oeil, on ne doit pas le voir de loin votre bonhomme.

Le capitaine Olsen regarda sa montre… Étant donné la vitesse du Ragona , ils avaient peu de chances d’atteindre la position du naufragé avant la tombée de la nuit. Le Norvégien pensa avec commisération au malheureux isolé dans la tempête.

— Qu’on pousse la vitesse à quinze noeuds, ordonna-t-il encore, et faites donner un coup de sirène de brume toutes les trente secondes.

Le radio s’éclipsa aussitôt. Helga le suivit de près. Elle courut à sa cabine et se regarda dans la petite glace du lavabo. Son teint bronzé faisait ressortir ses yeux clairs et elle était tout à fait satisfaite de son corps. Au Canada, elle avait eu plusieurs amants.

Le long jeûne involontaire dû à la traversée commençait à l’énerver sérieusement. Elle espérait que le naufragé, si on le trouvait, ne serait pas dans un état trop pitoyable. Au moins, lui, n’aurait pas peur de lui faire la cour.

Elle passa un gros anorak et fila sur la dunette à côté d’un des hommes de quart. Les rafales de pluie réduisaient la visibilité à quelques dizaines de mètres.

Les vibrations des diesels augmentèrent : le minéralier prenait de la vitesse, cap au sud-est.

* * *

Ce fut d’abord un son intermittent, irréel et lointain, comme une hallucination auditive. Otto Wiegand, les mains corrodées par le sel cramponnées à son cordage, leva la tête. Mais il ne perçut que le bourdonnement du Catalina. Le son qui l’avait arraché à sa torpeur n’était plus perceptible.

Par moments, Otto perdait conscience. Quelques secondes ou quelques minutes. Depuis une heure, il tremblait sans interruption et des mouches de couleur passaient devant ses yeux.

Un reste d’instinct de conservation l’empêchait de se suicider tout de suite. Bien qu’il soit sûr maintenant que personne n’avait capté son SOS.

Justement, le bimoteur s’éloignait du dinghy. Soudain le son déjà entendu frappa les oreilles de l’Allemand distinctement, grâce à une saute de vent. Une sirène de brume. Après une interruption, l’appel reprit, un gémissement sinistre qui arracha un cri de joie à Otto Wiegand.

Un bateau !

Tremblant d’excitation, il se dressa à genoux si brusquement qu’il faillit basculer par-dessus bord. Ses yeux, brûlés par le sel, y voyaient à peine. Il chercha en vain à percer la brume du crépuscule sans rien apercevoir. Pourtant, la sirène de brume continuait, se rapprochait même.

Otto Wiegand retomba au fond du dinghy, découragé. Et si c’étaient ses ennemis ? Il essaya de raisonner, consulta la boussole fixée au bordage gauche du dinghy : le navire inconnu venait de l’ouest, c’était bon signe. Une nouvelle fois, il se dressa et, bêtement, appela.

Son cri fut avalé par le vent et la mer. Mais la sirène de brume continuait à se faire entendre, à intervalles réguliers. Il lui sembla que l’avion s’éloignait dans la direction du bruit. Otto Wiegand dut se cramponner pour ne pas être éjecté. Il voulait vivre, retrouver Stéphanie à Stockholm. Il allait enfin dire adieu à la peur, vivre comme n’importe qui…

La sirène mugit plus fort. De nouveau, Otto écarquilla les yeux, mais ne vit que les crêtes blanches d’écume.

Maintenant, il était sûr qu’on le cherchait. Le navire inconnu n’avait aucune raison de faire marcher sa sirène en pleine mer. Mais il pouvait aussi passer près de lui sans le voir… Ses doigts gourds eurent du mal à saisir le pistolet lance-fusée. Il n’en avait qu’une. Si elle ratait, ou s’il la tirait trop tôt, il était perdu.

Soudain, une masse énorme troua le crépuscule, venant droit sur lui, à moins d’un quart de mille. Seules quelques lumières piquetaient la coque noire. Le bruit de la sirène déchira les oreilles d’Otto. Fiévreusement, il braqua le pistolet vers le ciel et ferma les yeux. Sa main tremblait tellement qu’il n’arrivait pas à appuyer sur la détente, très dure.

Le navire avançait parallèlement au dinghy et allait le dépasser sans s’en rapprocher plus. Otto Wiegand serra à deux mains la crosse du pistolet et parvint à enfoncer la détente.

Il y eut le bruit sec du percuteur, puis après une fraction de seconde qui dura une éternité pour le naufragé, Otto sentit un choc dans son poignet. Avec un chuintement, la fusée s’éleva rapidement dans les embruns, laissant une traînée rouge derrière elle. Elle monta jusqu’à deux cents mètres puis explosa en une gerbe écarlate qui illumina la silhouette du grand minéralier.

Aussitôt, la corne de brume hulula longuement. Le navire ne ralentit pas immédiatement mais Otto Wiegand savait qu’on l’avait vu. Le coeur battant, il vit la masse du navire disparaître lentement dans l’obscurité. Il lui fallait au moins deux milles pour stopper et faire marche arrière. Avec le retour, soixante agonisantes minutes.

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