Gérard de Villiers - Le printemps de Varsovie

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Gérard de Villiers

Le printemps de Varsovie

Chapitre premier

Il neigeait sur Vienne. De gros flocons qui se déposaient silencieusement sur la couche blanche déjà épaisse qui recouvrait les trottoirs de Kohlmarktstrasse. Les immeubles gris et massifs en semblaient encore plus tristes. La Rolls Royce bordeaux s’arrêta dans un glissement soyeux en face du numéro 24, presque au coin de Grabenstrasse. Une boutique décrépite à la vitrine couverte de buée. Au-dessus, on pouvait lire « Antiken Händler » en lettres gothiques. Sans attendre qu’Elko Krisantem descende ouvrir la portière, le prince Malko Linge sauta à terre et franchit en courant les quelques mètres qui le séparaient de la boutique. Il poussa le bec-de-cane. Fermé. Il frappa alors plusieurs coups contre la glace. Moins d’une minute plus tard, le visage de furet effrayé de Julius Zydowski apparut derrière la main qui venait d’essuyer la buée. Aussitôt, le vieil antiquaire entrouvrit le battant. Chauve, avec un visage de fouine, à la peau jaunâtre, un nez pointu, de petits yeux marron sans cesse en mouvement, enveloppé dans une longue blouse blanche, il arrivait tout juste à l’épaule de Malko.

— Entrez, Ihre Hoheit [1] Votre Altesse. , entrez, il fait froid.

Les mots se pressaient pour sortir de sa bouche. Malko pénétra dans la boutique et l’autre referma aussitôt.

— Vous êtes en retard, Ihre Hoheit, remarqua-t-il timidement, le front plissé.

— Je sais, reconnut Malko.

Il avait mis près de deux heures pour venir de Liezen, le double du temps normal, à cause de la neige. Son déplacement à Vienne avait été déclenché justement par un coup de téléphone de Julius Zydowski. Annonçant qu’il venait de recevoir une pièce rare qui pouvait intéresser Son Altesse.

Malko n’avait plus qu’à faire chauffer la Rolls… Julius Zydowski était un des informateurs de la C.I.A. qu’il « traitait » pour le compte de la station locale de la C.I.A. Un Juif polonais, réfugié politique, qui se révélait parfois une précieuse source de renseignements. Afin d’agrémenter cet austère voyage d’affaires, Malko en avait profité pour inviter à dîner la Gräfin Thala von Wisberg dont pourtant la peau satinée n’avait plus de secret pour lui. Thala avait cependant une qualité rare : elle était disponible, affligée d’un mari qui passait tant de temps à la chasse que ses enfants l’appelaient Monsieur.

Il espérait que le vieil antiquaire n’allait pas le garder trop longtemps. Qu’il puisse s’installer et prendre un bain au Sacher avant d’aller retrouver la Gräfin que son sang hongrois avait tendance à transformer en volcan.

Julius Zydowski trottina à travers le bric-à-brac amassé dans la boutique.

— C’est gentil d’être venu, Ihre Hoheit, c’est gentil, vous êtes un homme tellement occupé…

L’antiquaire contourna délicatement un massif cheval en bois du XVII siècle, adressant à Malko un regard bien humble. Le dos voûté, le cou en avant, il avait les gestes vifs et peureux d’un animal traqué.

L’atavisme. Ses mains déformées par l’arthrite avaient la texture et la couleur jaunâtre d’un vieux parchemin. Comme s’il était d’époque, lui aussi. Une odeur étrange flottait dans la boutique. Mélange de poussière, de charbon, de crasse. Il sembla à Malko que Julius Zydowski était tendu, encore plus craintif que d’habitude.

— Alors, quelles nouvelles, Herr Zydowski ? demanda-t-il, derrière son épaule.

Le vieil antiquaire se retourna, avec une expression comiquement gourmande.

Ach ! J’ai reçu des merveilles, de Pologne.

Bien que Malko ne lui ait jamais rien acheté, Julius affectait toujours de le traiter comme un client potentiel. Cela faisait partie du cérémonial.

Le même bahut décoré de peintures naïves, originaire des Carpates, trônait dans la vitrine depuis deux ans. Sous une couche de poussière de plus en plus épaisse.

Le budget « femme de ménage » ne devait pas grever les frais généraux de Julius Zydowski…

Malko longea une collection de personnages en bois grandeur nature qui ressemblaient à des fantômes malfaisants avec leurs trognes torturées de gargouilles. Julius Zydowski s’effaça pour le faire pénétrer dans son arrière-boutique. Les murs disparaissaient sous les photos jaunies de Julius Zydowski à tous les âges, brandissant triomphalement des poissons de tailles diverses.

Ils semblaient constituer la seule famille du vieil antiquaire. Une radio datant de la guerre de 14 diffusait des crachotements avec un peu de musique, les meubles disparaissaient sous des piles de magazines, de livres et d’objets divers. Quant au poêle à charbon, c’était sûrement la pièce la plus ancienne de la boutique. L’asphyxie garantie…

Un vieux chat roux dormait pelotonné sur une couverture qui aurait fait honte à un cheval.

L’antiquaire se baissa et prit sous la table un paquet enveloppé de vieux journaux de la taille d’un coffret à cigares. Il défit le papier avec des gestes amoureux, découvrant une surface métallique luisante. Une boîte rectangulaire, en argent, avec quelques caractères hébreux gravés dans la masse du couvercle. Julius Zydowski le souleva, révélant l’intérieur de palissandre. Plusieurs rouleaux de parchemins jaunis occupaient tout l’intérieur.

— Qu’est-ce que c’est ? demanda Malko, intrigué par les gloussements de joie et l’air extasié du vieux Julius.

L’antiquaire leva sur lui des yeux humides d’émotion, caressant le métal de ses doigts déformés.

— Ein wunder [2] Une merveille ! ! Une boîte à Thora du XIe siècle. Avec les Thoras de l’époque. De Meimonide. Il n’y en a pas deux comme cela au monde.

Malko examina la boîte qui luisait faiblement à la lumière de l’ampoule nue, écoutant d’une oreille distraite le flot de paroles de Julius Zydowski. L’histoire des boîtes à Thora, depuis le début de l’espèce humaine…

Julius Zydowski était à la tête d’un important trafic d’objets d’art en provenance des pays de l’Est et principalement de Pologne. Des centaines d’objets uniques avaient transité par sa minable boutique pour échouer dans des musées.

Un réseau de rabatteurs signalaient les objets intéressants. Les correspondants de Julius achetaient en devises fortes et ensuite des diplomates grassement rétribués faisaient sortir les objets du pays, avec la complicité de douaniers.

La C.I.A. n’aurait jamais eu vent de ce trafic sans l’imprudence d’un rabatteur de Julius, qui avait proposé à un jeune diplomate-barbouze américain, tout frais émoulu de Langley, en poste à Varsovie, de bourrer sa valise d’icônes du XVIIe…

Discrètement contacté, Julius Zydowski s’était montré compréhensif… En échange de son silence, la C.I.A., modeste, se contentait de petits renseignements. Le nom et l’adresse des fonctionnaires corrompus par exemple. Ce qui avait permis de monter quelques réseaux de pénétration tout à fait convenables. De temps en temps, un agent de la C.I.A. allait même jusqu’à passer quelques kilos d’or pour faire plaisir à Julius.

Cependant le gros des passeurs était fourni par des diplomates sud-américains aux monnaies encore plus fondantes que le zloty… Malko tenta d’arrêter le flot de paroles. Julius n’en était encore qu’au XVe siècle…

— D’où vient cette boîte ?

La peau jaunie du vieil antiquaire semblait éclairée par une lumière intérieure.

— Elle était perdue depuis trente-cinq ans. Enterrée très profondément dans le ghetto de Cracovie par des rabbins déportés à Auschwitz où tous périrent. Elle a été retrouvée par hasard. Grâce à Dieu… Béni soit le Tout-Puissant, ajouta-t-il d’une voix larmoyante. L’année prochaine, j’irai la porter moi-même au Grand Rabbin de Jérusalem. Sa place est là-bas.

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